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Jean-Pierre Sentier

Jean-Pierre Sentier, né le à Beaugency (Loiret) et mort le [1] à Boulogne-Billancourt, est un comédien et réalisateur français.

Jean-Pierre Sentier
Nom de naissance Jean-Pierre Max Raymond Sentier
Naissance
Beaugency, Loiret, (France)
Nationalité Française
DĂ©cès (Ă  54 ans)
Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, (France)
Profession Acteur
RĂ©alisateur

Biographie

Jean-Pierre Sentier est le fils d’un entrepreneur de travaux publics. Encore jeune, il se passionne pour les disciplines artistiques, en particulier la peinture. Aussi, il monte à Paris, plein d’espoir, dans le but de tenter sa chance et de vivre de son art. Pourtant, il ne tarde pas à délaisser les pinceaux au profit du théâtre et du music-hall. Ce talentueux touche-à-tout devient homme de théâtre, acteur, mais aussi auteur dramatique, avec des one-man-show, comme L'amante phalloïde ou Faut-il déterrer les morts ?.

Durant les années 1960, il fait ses débuts cinématographiques dans des petits rôles. L’acteur se fait aussi remarquer dans les feuilletons télévisés Les Compagnons de Baal et L'Homme du Picardie, ainsi que dans nombre de téléfilms. Puis, il devient une silhouette familière du grand écran. Il n’abandonne pas les planches pour autant, il fonde le Théâtre des Ouvrages Contemporains et interprète Jules César de Shakespeare, Les Brigands de Schiller, Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov ou Outrage au public de Peter Handke.

Dès les années 1980, Jean-Pierre Sentier s’illustre au cinéma dans une grande variété de rôles. Sa haute et longue silhouette, son regard clair, son visage lunaire et son physique de clown triste le conduisent vers une galerie de personnages insolites, équivoques, étranges bien qu’attachants. Sa présence fantomatique et mystérieuse hante le cinéma français d’alors et semble plutôt confiner l’acteur dans des rôles inquiétants, comme celui de Cobra, tueur au couteau qui menace Bernard Giraudeau dans Rue barbare (1983). Entre-temps, Jean-Pierre Sentier s’est essayé avec réussite à la réalisation : après un moyen-métrage, L'arrêt au milieu (1977), il signe Le Jardinier (1980), film récompensé par le Prix Jean-Vigo en 1981, puis Un bruit qui court (1983, avec Daniel Laloux), ou Le Coup suprême (1990), prix de la critique au Festival de Chamrousse 1992[2]. Par la suite, il confirme son statut d’acteur marginal en jouant dans des films peu distribués et plutôt confidentiels, parmi lesquels : L'Affût de Yannick Bellon (1992), Krapatchouk d'Enrique Gabriel (1993), Woyzeck de Guy Marignane (1993) ou Le Livre de cristal de Patricia Plattner (1994). On le voit aussi beaucoup à la télévision. Après avoir réalisé son dernier film en 1991, Le coup suprême, il obtient un Molière du meilleur second rôle pour L'Église de Céline, en 1993. Le , Jean-Pierre Sentier meurt emporté par un cancer.

Il est le père de Valentine Sentier-Devos (1963-1995) qu'il a eue avec Marie Henriau, la mère d'Emmanuelle Devos[3].

Filmographie

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990


Comme réalisateur

Théâtre

Notes et références

  1. « Les gens du cinéma. Sentier Jean-Pierre », sur lesgensducinema.com (consulté le )
  2. « Un vampire à Chamrousse », sur Les Echos, (consulté le )
  3. « Valentine Sentier-Devos », sur www.lesgensducinema.com (consulté le )

Liens externes

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