Jean-Marc Vivenza
Jean-Marc Vivenza, né le à Vinay est un essayiste, musicologue et philosophe français.
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Après avoir été compositeur, chercheur en électroacoustique et théoricien du « bruitisme futuriste », il s'oriente vers l'ésotérisme. Il étudie notamment la pensée de Nāgārjuna et l'œuvre de René Guénon, puis le martinisme et des auteurs tels que Jacob Boehme, Joseph de Maistre, Martinès de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin et Jean-Baptiste Willermoz.
Il exerce aujourd'hui des responsabilités au sein de la structure maçonnique Directoire National Rectifié de France-Grand Directoire des Gaules (DNRF-GDDG).
Biographie
Né le [1] à Vinay (Isère), Jean-Marc Vivenza a effectué des études en philosophie, histoire de l'art et musicologie - [c 1].
Expériences musicales
Jean-Marc Vivenza a développé à partir de 1976 une étude des principes spécifiques de l'art sonore[2], théorisant une pratique « bruitiste » originale[3], se plaçant sur le terrain du lien avec les Futuristes Italiens et Constructivistes Russes[4]. En 1983, il fonde l'Electro-Institut[5] où il poursuit sa recherche musicologique[c 2] à partir des conceptions du bruitisme futuriste[6], évacuant la moindre trace instrumentale en exprimant les forces telluriques des usines[7].
Cet Institut devient, à Grenoble[8], une sorte de centre expérimental de la matière sonore ; c'est là où seront pensés et réalisés les travaux qui marqueront fortement de par leur radicalité la « musique industrielle » de 1980 à 1990[9], faisant à l'époque de Vivenza une référence unique[10] à l'intérieur du milieu musical contemporain[11] - [12]. Il développe une activité internationale[13] où il donne à entendre et à voir le résultat de ses conceptions sonores et visuelles[14]. Sous son nom patronymique, Vivenza, ce dernier se livrant parfois à des expériences radicales surprenantes[15], sera plusieurs fois programmé dans de nombreux festivals internationaux de musique d'avant-garde aux côtés de Iannis Xenakis, Brian Eno, Hans-Joachim Roedelius, Laibach, Test Dept, etc.[16]. Vivenza cherchant à fournir un corpus théorique à sa pratique du bruitisme futuriste et de l'intonarumori, critiquant l'orientation de la musique acousmatique[11], élabora une conception dite de « l'essence futuriste de la technique » qui se voulait un « art objectif » fidèle à Luigi Russolo[17], ce qui entraîna une polémique avec les thèses de la musique concrète[18].
Il réalise, en 1985, les « Servomécanismes »[19], qui incorporent les notions « bruitistes » du futuriste italien Luigi Russolo (1885-1947)[20], avec les techniques contemporaines d'asservissement acoustique conjuguées à un souci du formalisme visuel[21]. Ces pièces sont aujourd'hui la propriété du Musée d'art contemporain de Lyon[n 1] - [22]. Elles ont fait l'objet de nombreuses installations dans plusieurs pays (Allemagne, Pays-Bas, Italie, Japon et États-Unis).
L'intégralité de l'œuvre bruitiste de Vivenza est en cours d'édition par le label phonographique Rotorelief.
Il fait paraître, entre 1987 et 1993, deux revues d'orientation bruitiste-futuriste : L'Œuvre bruitiste (nos 1 à 3 ; 1987–1989), et Volonté futuriste (nos 1 à 27 ; 1989-1993)[23].
Recherche théorique
Vivenza a engagé depuis ses premiers travaux une réflexion portant sur le sens philosophique de la puissance du négatif[24] - [25]. Elle porte sur l’être de la technique[26], compris comme « forme du devenir dialectique »[c 3] ; il considère que « la technè est au cœur du Logos, au cœur du dynamisme vital de la matière[c 4] »[27] ; de ce fait, pour lui, « l'homme ne domine pas la nature par la technique[c 5] », il porte à jour des virtualités, des puissances, des forces nocturnes, des principes propres à la substance de « l'être »[c 6].
À compter de 1990, alors qu'il prend ses distances d'avec le monde de la création contemporaine, Vivenza réoriente son activité vers une réflexion métaphysique[c 7] dans laquelle il intègre les principales données de ses conceptions antérieures portant sur les forces telluriques et le devenir dialectique de la nature[c 8], dans une analyse générale de la puissance du négatif[c 9] qu'il résume en édifiant une théorie de « l'ontologie négative »[c 10], qui devient l'objet principal de son activité intellectuelle[c 11] - [c 12]. Ceci le conduit, après avoir animé pendant quelque temps le cercle philosophique « Hélios »[c 13] inspiré par l'œuvre de Julius Evola et de Martin Heidegger[c 14] - [28] avec son ami le philosophe et poète italien Omar Vecchio (1962-2000)[29], à entamer une étude du nihilisme[30] - [31], qui l'amène à s'intéresser à l'idée de « non-être »[32], de « rien »[33] - [34] de « néant »[c 15] - [35] - [36] de pure « vacuité » (sûnyatâ)[c 16] - [37] - [38] et à se mettre à l'école[39] de son principal théoricien en Orient[40], le penseur bouddhiste indien du IIIe siècle Nāgārjuna[c 17] - [41].
Le Pôle philosophique Hélios, dont les membres furent parfois invités à s'exprimer lors des universités d'été de Synergies européennes[42], organisation dirigée par Robert Steuckers, édita une revue publiée et rédigée par Vivenza (Hélios nos 1 à 13 ; 1994–2000).
Ésotérisme
Vers 1993, Jean-Marc Vivenza réincorpore dans son étude la notion de « tradition »[43] se consacrant, par l'écriture d'un dictionnaire[44] - [45], à un examen de l'œuvre de René Guénon[46] - [47] et de Jacob Boehme[48] - [49] puis, s’apercevant de la pertinence des thèses de l'ésotérisme occidental[50], repense les grands axes de sa métaphysique à la lumière de la pensée de Joseph de Maistre[51]. Cela l’amène à s'intéresser à l'œuvre de Martinès de Pasqually[52], Louis-Claude de Saint-Martin[53] et Jean-Baptiste Willermoz[54], trouvant dans les principes de l’illuminisme initiatique[55] du XVIIIe siècle[56] - [57], une source doctrinale[58] capable de véritablement « penser » la notion de « chute » (ou « péché originel » selon la terminologie de la théologie chrétienne), et de se confronter aux idées de « corruption » et de « dégradation »[59], thèmes qui reprennent, en l'éclairant, la problématique de « l’ontologie négative »[60], portant à une authentique confrontation avec les racines mêmes du mal par le biais de l'ésotérisme[61].
Franc-maçon de Rite écossais rectifié[62], il fut membre du Grand Prieuré des Gaules[63], dont il a été le porte-parole officiel de 2005 à 2012.
Il exerce aujourd'hui des responsabilités au sein du Directoire National Rectifié de France-Grand Directoire des Gaules (DNRF-GDDG) dont il est à l'origine de la fondation. Obédience maçonnique née d'une scission avec le Grand Prieuré des Gaules en décembre 2012.
Engagement politique
Jean-Marc Vivenza, au titre du courant Futuriste en lien avec Enzo Benedetto[64], qui reconstitua avec les artistes historiques (Giovanni Acquaviva, Alessandro Bruschetti, Tullio Crali, Gerardo Dottori, Alberto Sartoris, etc.) le mouvement[65] après-guerre en publiant en 1963 le Manifeste Futurismo-Oggi[66], et éditant ensuite la revue[67] du même nom, animant en France le Futurisme européen révolutionnaire (FER)[68] - [69] - [70], a été membre du groupe nationaliste révolutionnaire[71], classé à l'extrême droite, Troisième Voie[72] ; en 1989, il participe à son bureau politique, aux côtés de Christian Bouchet ou Bertrand Burgalat[73]. Il rompt avec cet engagement politique[74], lors de la scission de Troisième Voie en , théorisant cette décision[75] qui conduisit à la fondation du Pôle philosophique Hélios[c 18] - [c 19].
Publications
- Nâgârjuna et la doctrine de la vacuité, Éditions Albin Michel, 2001, (2e édition 2009, coll. Spiritualités vivantes) (BNF 37223880).
- Le Dictionnaire de René Guénon, Le Mercure Dauphinois, 2002 lire en ligne [PDF] (2e édition 2005), traduction italienne : Arkéios, 2007 (BNF 38809596).
- Qui suis-je ? Maistre, Éditions Pardès, 2003 (BNF 38969561).
- Qui suis-je ? Saint-Martin, Pardès, 2003 (BNF 39099362).
- François Malaval (1627-1719) et la contemplation de la « Divine Ténèbre », Arma Artis, 2004 (BNF 42023892).
- La Métaphysique de René Guénon, Le Mercure Dauphinois, 2004 (BNF 39160995).
- B.A.-BA, des Rose-Croix, Pardès, 2005 (2e édition, 2006) (BNF 39954589).
- Qui suis-je ? Boehme, Pardès, 2005 (BNF 40059472).
- Le Martinisme, l’enseignement secret des maîtres : Martinès de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin, et Jean-Baptiste Willermoz, Le Mercure Dauphinois, 2006, traduction espagnole : Editorial Manakel – Colección Martinista, 2010 (BNF 40153289).
- La Prière du cœur selon Louis-Claude de Saint-Martin dit le « Philosophe Inconnu », Arma Artis, 2007 (BNF 42023949).
- René Guénon et le Rite Écossais Rectifié, Les Éditions du Simorgh, 2007, traduction espagnole : Editorial Manakel – Colección Martinista, 2009 (2e édition 2019, Éditions La Pierre Philosophale).
- La Sophia et ses divins mystères, Arma Artis, 2009 (BNF 42168441).
- Tout est conscience, Albin Michel, 2010 (BNF 42203774).
- Les élus coëns et le Régime Écossais Rectifié : de l'influence de la doctrine de Martinès de Pasqually sur Jean-Baptiste Willermoz, Le Mercure Dauphinois, 2010 (BNF 42339581).
- Histoire du Grand Prieuré des Gaules, "Le Régime Écossais Rectifié des origines à nos jours", Les Éditions du Simorgh, 2011.
- Louis-Claude de Saint-Martin et les Anges : de la théurgie des élus coëns à la doctrine angélique saint-martiniste, Arma Artis, 2012 (BNF 42801335) (2e édition 2022, Éditions Arché-Milano).
- René Guénon et la Tradition primordiale, Les Éditions du Simorgh, 2012 (2e édition 2017, Éditions La Pierre Philosophale).
- La doctrine de la réintégration des êtres, Éditions la Pierre Philosophale, 2012 (2e édition 2013) (BNF 44452341).
- La Clé d'or, et autres écrits maçonniques, Éditions de l'Astronome, 2013 (BNF 43545818).
- L'Église et le sacerdoce selon Louis-Claude de Saint-Martin, Éditions La Pierre Philosophale, 2013 (BNF 45060338).
- Le culte "en esprit" de l'Église intérieure, Éditions La Pierre Philosophale, 2014 (BNF 45063045).
- Pratique de la prière intérieure pour conduire l'âme à l'union avec la Divinité, Éditions La Pierre Philosophale, 2015 (BNF 45063043).
- Le mystère de l’Église intérieure ou la « naissance » de Dieu dans l’âme, Éditions La Pierre Philosophale, 2016 (OCLC 969940581), (BNF 45060333)
- Entretiens spirituels et écrits métaphysiques : ontologie et ésotérisme, Grenoble, Le Mercure Dauphinois, , 320 p. (ISBN 978-2-35662-499-4, présentation en ligne)
- Histoire du Régime Écossais Rectifié des origines à nos jours, Éditions La Pierre Philosophale, 2017, (ISBN 978-2-36353-045-5)
- Julius Evola et la voie héroïque du « détachement parfait », doctrine de l’Éveil et métaphysique de la non-substance, Arché-Milano, 2019 (ISBN 978-88-7252-381-0)
- L'Esprit du Saint-Martinisme, Louis-Claude de Saint-Martin et la "Société des Indépendants", Éditions La Pierre Philosophale, 2020 (ISBN 978-2-36353-120-9)
- Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz, Vie, doctrine et pratiques théurgiques de l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers, Le Mercure Dauphinois, 2020 (ISBN 978-2-35662-472-7)
- Écrits Saint-Martinistes, Éditions La Pierre Philosophale, 2021 (ISBN 978-2-36353-128-5)
- La doctrine initiatique du Régime Écossais Rectifié en dix leçons essentielles, Éditions Dervy, 2022 (ISBN 979-1-02-420678-3)
Éditions
- Jean-Baptiste Willermoz, Fondateur du Régime Écossais Rectifié (textes choisis et présentés par Jean-Marc Vivenza), Montélimar, Éditions Signatura, coll. « Les maîtres de l'éveil » (no 3), , 125 p. (ISBN 978-2-915369-24-3 et 2-915369-24-0, OCLC 859431822, BNF 43518797)
- Joseph de Maistre : Prophète du « christianisme transcendant » (textes choisis et présentés par Jean-Marc Vivenza), Saint-Martin-de-Castillon, Éditions Signatura, coll. « Les maîtres de l'éveil » (no 5), , 150 p. (ISBN 978-2-915369-37-3 et 2-915369-37-2, OCLC 933429284, BNF 44460190)
Études musicologiques
- Le Bruit et son rapport historique, Grenoble, l'Œuvre bruitiste, , 16 p. (OCLC 461968408, BNF 35040998).
- « L’Art des bruits [historique et théorie du bruitisme futuriste] », Inter : art actuel / Les Éditions Intervention, Québec, no 76, , p. 47-51 (ISBN 978-2-920500-72-3, ISSN 1923-2764, OCLC 5962033306, lire en ligne)
- « Le bruitisme futuriste et sa théorie », Inter : art actuel / Les Éditions Intervention, Québec, no 103, , p. 26-33 (ISBN 978-2-920500-72-3, ISSN 0825-8708, OCLC 5962033306, lire en ligne)Numéro spécial « Le Futurisme a 100 ans »
Notes et références
Notes
- Les « Servomécanismes », exposés pour la première fois en , font parfois l'objet de présentations ponctuelles au Musée d’Art Contemporain de Lyon.
Citations
- Vivenza 2017, p. 30.
- Vivenza 2000, p. 47–51.
- J.-M. Vivenza, « Le bruitisme futuriste et sa théorie », Inter : Art actuel, numéro 103, automne, 2009, p. 26–33. (lire en ligne)
- J.-M. Vivenza, Une abstraction subjective : la musique dite « concrète », Electro-Institut, L'Œuvre bruitiste, , p. 3.
- Vivenza 1994, p. 3 : « La technique écrit Vivenza, n'est pas un outil, mais un sujet qui s'inscrit à l'intérieur du mouvement dialectique de la nature. »
- J.-M. Vivenza, L'ontologie de la technique, Conférence, Paris Sorbonne, 1989 : « La révélation de la vérité de l'être passe par la compréhension de l'essence de la technique comme transposition réelle du devenir dialectique de la nature. »
- J.-M. Vivenza, « L'orientation ontologique », Hélios, no 2, , p. 1–2.
- J.-M. Vivenza, « La métaphysique, l'ouverture fondatrice à l'Être », Hélios n°III, , p. 1-2.
- J.-M. Vivenza, « La mort, l'épreuve de l'accès au Rien », Hélios, n° VII, , p. 1–2.
- J.-M. Vivenza, La Voie de l'impossible liberté, Strasbourg, Hélios-Ariane, , 63 p. (lire en ligne [PDF]), p. 14–15.
- J.-M. Vivenza, « L'essence du nihilisme (Essai d'Ontologie Négative) », Volonté Futuriste, no 22-23-24, janvier-mars 1993, (lire en ligne [PDF])
- J.-M. Vivenza, « Le Rien : L'abîme de l'être (Essai d'ontologie négative II) », Volonté Futuriste, nos 25-26-27, .
- J.-M. Vivenza, « Hélios, pôle prospectif », Hélios, , p. 1–8.
- J.-M. Vivenza (Dossier Heidegger), « La Parole, le dire silencieux comme indication de la signification et du dévoilement de l'Être », Vouloir, no 7, , p. 27–28.
- J.-M. Vivenza, « La Nuit éternelle », Antaios, nos 6-7, , p. 133–135.
- J.-M. Vivenza, « Analyse du Traité sur l’inépuisable Lampe du zen de Torei (1721-1792) et sa vision de l’Éveil, Institut belge des Hautes études chinoises, d’après la traduction de Michel Mohr », Connaissance des religions, no 60, (ISSN 0296-1288).
- J.-M. Vivenza, « La doctrine de la vacuité (sûnyatâvadâ) comme dialectique de la non-substance », Connaissance des religions, nos 61-64, (ISSN 0296-1288).
- Jean-Marc Vivenza, « Raisons d’une nécessaire rupture idéologique avec le Nationalisme-Révolutionnaire, § 8.5 « La mort de la politique » », F.E.R., .
- Vivenza 2017, p. 14 : « Ayant perçu cette origine de la tendance au « nihil », notre décision fut d’abandonner tout but positif extérieur rendu irréalisable, non pas parce que cette époque serait celle de la « dissolution générale », mais parce qu’il était nécessaire de comprendre que la détermination au négatif est inscrite, depuis toujours, dans l'Être […] « l’apoliteia » s’imposa à nous donc comme règle […] en tant qu’attitude constante de présence au monde et discipline de vie, loi spirituelle et voie ontologique. »
Références
- BNF 12165312.
- David Cantin, Le Devoir, Québec, 14.XI.1999 : « Depuis la fin des années 1970, Jean-Marc Vivenza met à l'œuvre un ambitieux processus de réactivation de la pensée bruitiste futuriste. S'inspirant des intuitions fondatrices de l'Art des Bruits, publié en 1913 par Luigi Russolo, cet artiste sonore théoricien (...) ne cesse encore aujourd'hui, d'élargir son champ d'influence sur la musique dite « industrielle ». »
- Thierry Raspail, Vivenza est tout entier dans l'apparence, Grenoble, Catalogue d'Exposition, Musée d'Art Moderne de Grenoble,
- Giovanni Lista, Qu'est-ce que le futurisme ? suivi du Dictionnaire des futuristes, Paris, Gallimard, coll. « Folio, inédit, essais » (no 610), , 1168 p. (ISBN 978-2-07-045080-0, BNF 44451971, lire en ligne).
- Général Hiver, « BLITZ! - Chronique d´albums numéro 2 », sur BLITZ !, .
- Giovanni Lista, Le Futurisme, Paris, Éditions Saint-André des Arts, , 207 p. (ISBN 2-7434-2542-3, OCLC 492622802, BNF 38879155), p. 202 : « La postérité du futurisme est perceptible dans d’autres domaines. En musique Cage affirme que le manifeste de Russolo l’Art des bruits, par la richesse de ses propositions, a été pour lui, dès les années trente, « d’un grand encouragement ». (…) L’Anglais Trevor Horn, qui fonde le groupe The Art of Noise, ou les français Nicolas Frize, Jean Voguet et Jean-Marc Vivenza se réclament d’un héritage idéal du bruitisme futuriste. »
- Rod Glacial, « Le travail c'est le synthé », Standard Magazine, no 37, , p. 136–137 (lire en ligne).
- Gilles Picard, Quais, no 6/7, 1987 : « L'exploration de ce terrain encore non balisé de l'art devait amener Vivenza soixante dix ans plus tard [après les avant-gardes constructivistes et futuristes des années 1920], à poursuivre les recherches bruitistes dans le cadre de l'Electro-Institut. »
- Michel Sévigny, Sculpture et bruit, Québec, Université de Québec à Chicoutimi, , 61 p. (OCLC 781773959, lire en ligne [PDF]), p. 28–30 : « Actuellement, les recherches et les travaux effectués par le mouvement artistique futuriste au début du siècle sur le bruit, constituent un centre d’intérêt pour certains artistes, dont l’un des principaux représentants est, de mon point de vue, Jean-Marc Vivenza.(...) Les travaux de Vivenza constituent pour moi le prolongement de l'idéologie futuriste recherchant une reconstruction de l'univers par une fusion de l'Art et de la vie où l'Art détermine le contenu de cette fusion selon des critères esthétiques qui lui sont propres. »
- (it) Paolo Bertoni, « Fondements bruitistes d'action », Blow Up, no 163, , p. 46–51 (lire en ligne [PDF]).
- Bernard Gueffier, « Vivenza : Fondements bruitistes », Notes, no 27, , p. 7 : « Vivenza reprend l'expérimentation futuriste là où elle s'était arrêtée. Il bénéficie de tout l'apport de la technologie actuelle du son. (...) Bien que ne revendiquant pas l'étiquette de la musique industrielle, il produit pourtant une des seules, pour ne pas dire la seule véritable musique industrielle quant à son matériau sonore (usines, aciéries, etc.)... il en ressort la stylisation d'une méga-usine qui combinerait en un tout unique la multiplicité et la diversité de mille bruits dispersés dans la réalité. »
- J.-M. Lombart, « Des fondements bruitistes à la matérialité objective du bruit », Catalogue du Musée d'Art Contemporain de Lyon, , p. 68–69 : « La spécificité du travail de Vivenza lui donne une place toute particulière à l'intérieur de la musique industrielle (...) se réclamant de l'héritage historique des Constructivistes russes et Futuristes italiens, il se place sur le terrain du lien théorique avec ces courants. »
- Didier Arnaudet, « Jean-Marc Vivenza l’incarnation du rêve Futuriste », Art Press, no 143, , p. 44–45 (présentation en ligne).
- Christian Jacob, Crystal Lake, 1988, p. 15 : « Vivenza est un « musicien bruitiste » de réputation internationale qui travaille à Grenoble. Ars Electronica [à Linz en Autriche] nous a permis de nous rencontrer. (...) La musique de Vivenza peut être qualifiée de « musique industrielle », et se situe sur un arrière fond théorique très élaboré, celui du futurisme italien et russe, et de la théorie bruitiste de Luigi Russolo. »
- Alexandre Xavier, « L’imaginaire par satellite », , dans Stéphan Barron, Université Paris VIII, Esthétiques, Sciences et Technologies des Arts, 2002, p. 17.
- (en) Hugh Davies, The Sound WEorld, Instruments and Music of Luigi Russolo. The Expanding Medium. Lmc, Volume 2 Number 2 1994, (lire en ligne), « The musical style of Russolo was basically no more advanced than that of Pratella and other contemporary Italian composers. Throughout this century many other musicians have in several of their works made use of noise as an important basic element, or even the only one, from Carol-Bérard (Symphonie des forces mécaniques, already in 1908), Erik Satie (Parade, 1917), George Antheil (Ballet mécanique, 1923) and the film-maker Walter Ruttmann (Weekend, 1929; the first surviving recorded collage of everyday sounds - recently rediscovered and now issued on a French CD) to the Imaginary Landscapes (starting in 1939) and Living Room Music (1940) of John Cage, Mikrophonie I (1964) by Karlheinz Stockhausen and in the work of Vivenza […]. ».
- J.-M. Lombard, « Vivenza ou la révolution bruitiste », Vouloir, Bruxelles,
- Michel Chion, L'Art des sons fixés ou La musique concrètement, Fontaine, Metamkine/Nota Bene/Sono-Concept, , 104 p.Michel Chion avait, avant la sortie de cet ouvrage, publié en 1990 dans Le Monde de la musique no 134, une tribune pour affirmer ses divergences avec Vivenza, ce dernier ayant à son tour fait une réponse publiée dans le no 136 du Monde de la musique.
- « Musée d'Art contemporain de Lyon - expositions 1994-1983 », sur MAC Lyon.
- Création sonore de Luigi Russolo sur UbuWeb.
- Franck Ancel, « 25 ans d'art à l’état digital, UFR LACC. Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand », Lance, , « Le Musée d'Art Contemporain de Lyon participa à cette manifestation avec un prêt des Servomécanismes de l'artiste Jean-Marc Vivenza issus de sa collection, acquis juste un an avant, alors que ce créateur avait déjà été invité par des institutions internationales majeures et historiques des arts technologiques comme V2 aux Pays-Bas ou Ars Electronica en Autriche. Ces structures culturelles sont encore en fonctionnement à ce jour. » (lire en ligne)
- « Jean-Marc Vivenza 4 / 1264 », sur Musée d'Art Contemporain de Lyon, 1985.
- Volonté futuriste sur sudoc.fr.
- Rébellion 2017, p. 11.
- « Libre-Livre - Hérault-Tribune », sur Hérault-Tribune.com,
- « Vivenza, Intonarumori », sur La Semana del sonido, : « La technique n’est rien sans le sens qu’on veut donner ou dévoiler. Vivenza m’a ouvert cet espace infini du son. Il m’a enseigné cet art de prendre le réel, il a renversé les principes établis dans sa matérialité objective du bruit...théorie radicale et sans concession. (Yann Vu). »
- Michel B. Fincoeur, « Musique futuriste et aérobruitisme dynamique », Antaïos, n°6/7, , p. 136–137 (lire en ligne [PDF]).
- Fabrice Midal, Quel bouddhisme pour l'Occident ?, Paris, Editions du Seuil, , 447 p. (ISBN 978-2-02-100888-3, lire en ligne)
- (it) Omar Vecchio, Essenza nichilistica dell'Occidente cristiano, Milan/Saluzzo, Barbarossa, coll. « Prospettive » (no 3), , 150 p. (OCLC 24897382).
- Richard Martel, Inter, no 79, 2002, p. 79 : « On connaissait le Vivenza de la musique industrielle, ou celui spécialiste du futurisme, ou celui de la pensée nihiliste, mais [avec Nâgârjuna et la doctrine de la vacuité] c’est le Vivenza philosophe. Vivenza a passé plusieurs années à analyser la pensée de Nâgârjuna, moine bouddhiste des IIe et IIIe siècles, renommé pour être le fondateur de l’école philosophique dite du ‘‘Milieu’’. On le considère comme la quatorzième patriarche indien dans la succession du Bouddha. »
- C. Gérard, « L'Œuvre Bruitiste », Antaios, no 2, , p. 51 :
« J.-M. Vivenza pense que notre véritable mission consiste à se confronter radicalement à la question du sens du destin, question qui est celle du nihilisme, question fondamentale car question des fondements de notre "être-au-monde" »
- Alexis Cossette-Trudel, De l’école du Milieu : Transcendance, langage et raison dans la pensée de Wittgenstein et Schopenhauer. Thèse de doctorat en sciences des religions, Montréal, Université de Québec à Montréal, , 319 p. (lire en ligne [PDF]), p. 168
« Vivenza y voit la possibilité d'un nouveau rapport à l'être, non par une ontologie particulière, mais par l'auto-abolition de l'ontologie commune, non par une ontologie négative, mais par la négation de toute ontologie possible »
- Jacques Vigne, La Mystique du silence, Paris, Albin Michel, , 384 p. (ISBN 978-2-226-33590-6, lire en ligne), p. 49.
- Laurent Stehlin, Mondes du soi et lieu des mondes chez Nishida Kitarô, Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New-York, Oxford, Wien, Peter Lang, , 229. (ISBN 978-3-03911-676-8, lire en ligne), p. 55.
- Bertrand Delcour, « Pourquoi nous sommes morts (J-M Vivenza) », Nouvelles de Synergies Européennes, no 14, (lire en ligne)
- Dominique Berns, « L'« homme sans appui » n'a pas peur du néant », Le Soir Bruxelles, (lire en ligne)
- Marine Manouvrier, 50 notions clés sur le Bouddhisme, Paris, First Editions, , 255 p. (ISBN 978-2-7540-7496-4), p. 111
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Annexes
Ressources consultées
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- « Fondements bruitistes d'Action », Blow Up, no 163, .
- « Vivenza : la continuité d'une voie », Rébellion, no 78, , p. 8-23 (ISSN 1761-7669, présentation en ligne)
- « Jean-Marc Vivenza : Futurisme et Tradition », L'Incorrect, no 31, , p. 4-5 présentation en ligne (ISSN 2557-1966)
Articles connexes
Liens externes
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