Jaulnay
Jaulnay est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
Jaulnay | |||||
L'Ă©glise. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | ||||
DĂ©partement | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chinon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Touraine Val de Vienne | ||||
Maire Mandat |
Maurice Talland 2020-2026 |
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Code postal | 37120 | ||||
Code commune | 37121 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Jaulnaysiens | ||||
Population municipale |
249 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 56′ 57″ nord, 0° 24′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 65 m Max. 134 m |
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Superficie | 14,76 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Châtellerault (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Sainte-Maure-de-Touraine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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GĂ©ographie
Jaulnay est une commune de 1 476 hectares sur les terres humides de la Veude. À proximité de Richelieu (une douzaine de kilomètres), la commune offre un beau point de départ pour la découverte de la Touraine.
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 7,25 km, comprend un cours d'eau notable, le Suin (36,5 km), et deux petits cours d'eau pour certains temporaires[1] - [2].
La Veude, d'une longueur totale de 42,2 km, prend sa source à une altitude de 150 m sur la commune de Thuré (Vienne), traverse la commune du sud vers le nord et se jette dans la Vienne à 36 m d'altitude[3], à la limite entre les communes d'Anché et de Rivière, après avoir traversé 14 communes[4]. La station hydrométrique de Lémeré permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Veude. Le débit mensuel moyen (calculé sur 22 ans pour cette station) varie de 0,32 m3/s au mois d'août à 2,31 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 24,90 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 2,57 m ce même jour[5] - [6]. Sur le plan piscicole, la Veude est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[7].
Urbanisme
Typologie
Jaulnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [8] - [9] - [10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtellerault dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11] - [12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64 %), forêts (16,9 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), prairies (3 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Jaulnay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité modérée)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans le massif de Marigny, est classée au niveau de risque 1, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 72,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 165 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 132 sont en en aléa moyen ou fort, soit 80 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18] - [19].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].
Transports
- Réseau régional Rémi (Autocars)
Géré par la région Centre-Val de Loire et exploité par Transdev Touraine, le réseau Rémi[20] (anciennement Touraine Fil Vert) permet de relier Jaulnay à de multiples communes via la ligne TE.
Histoire
Des vestiges du paléolithique, attestent d'une présence humaine depuis plus de 5 000 ans. La première mention écrite de Jaulnay figure sur le cartulaire de l'abbaye Saint-Michel de Noyers au Xe siècle sous le nom de « picatvensis diocesis », qui devint « Jaunaium » en 1156 et « Jausnay » en 1191. Elle passa ensuite sous le nom de Jounay-sous-Faye (à l'époque où Jaulnay était fief de Faye-la-Vineuse) et finalement sous son nom actuel de Jaulnay. Vers le XIIe siècle, la cité de Faye-la-Vineuse fit construire la forteresse de Chillou ainsi que des douves. La ville fut ensuite rattachée aux propriétés du duc de Richelieu jusqu'à la Révolution.
En 2008, 5e Etape du tour de france 2008 passe Ă Jaulnay.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2020, la commune comptait 249 habitants[Note 3], en diminution de 2,35 % par rapport Ă 2014 (Indre-et-Loire : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
L'Ă©glise Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Jaulnay
L'église de Jaulnay construite au XVe siècle et XVIe siècle, était dédiée à saint Gervais et saint Protais. Elle est constituée d'une façade romane, une nef charpentée sur laquelle s'ouvre deux chapelles ornées de vitraux, le tout surmonté d'un imposant clocher en contrefort. L'église appartient aujourd'hui à un particulier et ne peut être visitée.
Le château de Chillou des seigneurs de Chillo, classée à l'ISMH en 1951
Le Chillou était un fief, relevant à foi et hommage lige, de Faye-la-Vineuse. Le premier seigneur cité est Hardouin Maumoine vivant en 1329. Mais une charte du cartulaire de Noyers, attribuée à l'année 1088, donne le nom de Bozon du Chillo, qui donna à l'abbé Étienne le droit de prendre, dans la forêt de Luzé, autant de bois que deux ânes pourraient en enlever chaque jour, droit qui sera par la suite élevé à la charge de cinq ânes en expiation d'un meurtre. Son fils Brice de Chillo, qui fit également quelques dons à l'abbaye de Noyers, est cité comme témoin dans des chartes de 1113 et 1115.
La forteresse de Chillou[27], ancienne fortification destiné à la défense du territoire de Faye-la-Vineuse vers le XIIe siècle ou XIIIe siècle, il en reste les douves, une tourelle, une porte fortifiée et quelques mâchicoulis. Sa porte fortifiée en moyen appareil, sur plan carré, transformée en maison d'habitation en 1902, subsiste presque intégralement. Ouvrant au midi sa porte charretière et sa poterne, qui est flanquée de deux tourelles élancées, couronnées jadis de mâchicoulis, comme le montrent les nombreux corbeaux restés en place. Entre les deux rainures du pont-levis principal, ouvre une petite fenêtre en anse de panier, ornée d'une accolade et encadrée de pinacles. Au-dessus, un cartouche portait sans doute des armoiries. Une baie semblable mais plus simple a été murée sur la façade intérieure. Sous la voûte, une porte au linteau mouluré d'une accolade, donne accès à un bel escalier, logé dans une tour carrée, coiffée d'une toiture pyramidale. Ses marches usées, d'abord en pierre jusqu'au second étage, sont remplacées ensuite par des degrés de bois. Au-dessus du porche, le corps de garde a conservé les banquettes de ses deux fenêtres et sa grande cheminée, dont l'arc de décharge repose sur deux consoles, le linteau ayant disparu.
L'angle sud-est de la forteresse est protégé par une tour cylindrique massive aux murs de moellons, épais de un mètre quarante, percés de meurtrières largement ébrasées à l'intérieur. L'étage supérieur, souligné par une moulure en cavet, présente quatre créneaux alternant avec trois archères. Les douves larges d'une dizaine de mètres, à demi-comblées et servant de poulaillers, entourent les restes du mur d'enceinte sur trois côtés. Dans celui-ci se remarque la partie supérieure de baies jumelles tréflées, en partie murées. Une forte grille, dont on aperçoit les trous de scellement, devait la protéger autrefois. C'est la fenêtre d'une charmante chapelle, composée de deux travées, voûtées sur croisées d'ogives, aux nervures retombant sur des culs-de-lampe : quatre sont encore intacts, deux décorés de feuillage, un troisième d'un masque et le dernier d'un angelot. Sur une console frappée d'un blason sans armoiries, on voit une Pieta mutilée : La Vierge, décapitée, assise sur une sorte de tronc d'arbre, tient sur ses genoux le corps du Christ dont il ne reste que le torse. Une accolade, qui a perdu son fleuron, surmonte une petite piscine à burettes.
L'énorme tour de plus de sept mètres de diamètre intérieur, protégeant l'angle nord-ouest du château servait de colombier. Elle est entièrement garnie de plus de deux mille boulins, dont les rangées parallèles tapissent les murs de haut en bas :une des plus imposantes fuies de Touraine. À l'ouest, subsiste un dernier corps de logis, aux ouvertures modifiées qui a gardé une vaste cheminée au faux manteau reposant sur de simples consoles.
Les restes du Chillou avec les douves sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques par un arrêté du .
À voir également sur la commune, la très ancienne roue du moulin de Jaulnay, ainsi que des gravures latines sur un porche de l'entrée du bourg.
Personnalités liées à la commune
Cardinal-duc Armand, Jean du Pessis de Richelieu et duc de Fronsac, ecclésiastique et homme d'État, né le à Paris et y décédé le . Pair de France, principal ministre du roi Louis XIII ; à son arrivée à Paris, il fut titré par sa famille Marquis du Chillou, du nom de l'ancienne forteresse des seigneurs de Chillo[27] à Jaulnay, dont Richelieu et sa famille sont les lointains descendants : le nom s'éteint dès le milieu du XIVe siècle[28].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
- « Carte hydrologique de Jaulnay », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Confluence de la Veudre avec la Vienne » sur Géoportail (consulté le 25 janvier 2019)..
- « Fiche Sandre - la Veude », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
- « Référentiel hydrométrique », sur http://www.sandre.eaufrance.fr/ (consulté le ).
- « Station hydrométrique L7123001, la Veude à Lémeré », sur le site de la banque Hydro (consulté le ).
- (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Les risques près de chez moi - commune de Jaulnay », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Atlas du risque de feux de forêt en Centre – Val de Loire », sur www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- « Réseau de Mobilité Interurbaine - Rémi - Région Centre-Val de Loire », sur Rémi - Région Centre-Val de Loire (consulté le ).
- « [titre manquant] », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest (consulté le ).
- « Résultats municipales 2020 à Jaulnay », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, (1823-1904), Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, Impr. de Rouillé-Ladevèze, Tours, 1878-1884
- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, (1823-1904), Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, Impr. de Rouillé-Ladevèze, Tours, 1878-1884