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Inondations du bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu en 2011

Les inondations du bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu en 2011 furent d'importantes montĂ©es des eaux survenues de la fin d'avril Ă  la fin de juin 2011, consĂ©cutives Ă  la crue de la rivière Richelieu au Canada et au dĂ©bordement du lac Champlain aux États-Unis. Du cĂ´tĂ© canadien, ces inondations touchèrent environ 3 000 foyers en MontĂ©rĂ©gie au QuĂ©bec[6] - [7]. Aux États-Unis, sept comtĂ©s du Nord du Vermont subirent des dommages estimĂ©s Ă  six millions US$ près des rives du lac Champlain[3] - [4]. Des dommages similaires furent constatĂ©s du cĂ´tĂ© de l'État de New York.

Inondations du bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu en 2011
Localisation
Pays
Régions affectées
Coordonnées
45° 00′ 00″ N, 73° 17′ 00″ O
Caractéristiques
Type
Inondation printanière
Date de formation
Avril 2011
Date de dissipation
Fin juin 2011
Conséquences
Nombre de morts
0
Coût
Un estimĂ© pour les dĂ©gâts au Canada seulement est de 82 millions $ CA[1] - [2]. Total aux États-Unis inconnu. Plus de 50 millions $ CA vient des dommages aux infrastructures dans les deux pays[3] - [4] - [5].
Localisation sur la carte du Vermont
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Localisation sur la carte du Québec
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Au Québec, les principales villes touchées par l'inondation furent Venise-en-Québec, Noyan, Saint-Jean-sur-Richelieu, Henryville, Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix et Sainte-Anne-de-Sabrevois[8]. Les Forces armées canadiennes furent demandées le pour aider l'évacuation des résidents et établir des digues pour tenter de protéger les zones les plus à risque. Le Service météorologique du Canada a mis cet événement dans son palmarès des phénomènes météorologiques les plus importants à frapper ce pays en 2011, juste après les inondations dans l'Ouest canadien et le feu de forêt qui ravagea la communauté de Slave Lake en Alberta[9].

Situation météorologique

Niveau Ă  l'embouchure du lac Champlain Ă  Rouse Point, Vermont. Le niveau dĂ©passa le niveau historique de 1869, la ligne Ă  102,1 pieds (environ 31 mètres).

Durant l'hiver 2010-2011, il tomba d'importantes quantitĂ©s de neige sur la rĂ©gion des Appalaches, dont les montagnes vertes et les Adirondacks, en particulier en fin de saison[10]. Par exemple, il tomba jusqu'Ă  70 cm de neige le sur la rĂ©gion de l'Estrie et le Nord du Vermont[11]. Ă€ la mi-avril, une tempĂŞte dĂ©versa près de 100 centimètres de neige sur les sommets du Vermont en seulement quelques jours. Le Service mĂ©tĂ©orologique du Canada estima que la rĂ©gion des Adirondacks reçut le double de quantitĂ© de prĂ©cipitations (neige et pluie) que la normale au mois d'avril[10]. Des stations de ski au Vermont Ă©taient encore ouvertes au dĂ©but mai, dont celle de Jay Peak qui reçut Ă  son sommet plus de 10 mètres de neige, soit près de 15 % de plus qu'Ă  l'habitude[10]. Comme la tempĂ©rature avait grimpĂ© au-dessus des 10 °C Ă  la mi-avril, le couvert nival se mit Ă  fondre.

En mĂŞme temps, l'atmosphère de l'Est de l'AmĂ©rique du Nord entra dans une circulation stable en altitude avec des dĂ©pressions froides et des blocs Omega. Ceci crĂ©a des dĂ©pressions Ă  dĂ©placement lent passant en succession sur la rĂ©gion. Ces systèmes donnèrent plus de 230 mm de pluie de la mi-avril Ă  la mi-mai[12]. En mai seulement, la vallĂ©e du Richelieu et des berges du lac Champlain reçurent 2,5 fois les quantitĂ©s normales de prĂ©cipitations et près de la frontière amĂ©ricaine, 230 millimètres de pluie tombèrent au cours du mois, battant plusieurs records locaux selon Environnement Canada[13]. Le ruissellement de cette pluie, s'additionnant Ă  la fonte de la neige, se retrouva dans le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu[10]. Le niveau du lac dĂ©passa le record, datant de 1869, de 31 mètres (102 pieds) Ă  Burlington et Rouse Point au Vermont[14] - [15].

La rivière Richelieu, qui reçoit déjà les apports des terres environnantes, est la seule sortie du lac. De plus, à quelques occasions, des vents du sud forts, soufflant directement dans l'axe du lac et de la rivière, provoqua l'apparition d'un effet de seiche et de vagues fouettant les rives. Le tout causa un débordement tout le long des rives, dépassant les données historiques qui datent de 150 ans[8].

Circonstances aggravantes

Il n'y a pas que les précipitations abondantes qui jouèrent un rôle dans la sévérité des inondations, certains facteurs aggravants sont de nature humaine. Selon une biologiste québécoise, seulement de 10 % à 15 % des rives sont restées dans leur état naturel le long de la rivière Richelieu[16]. Parmi ces facteurs, trois sont particulièrement importants.

En premier lieu, il existait plusieurs milieux humides le long des rives qui servaient de tampon avec la terre ferme et pouvaient absorber une quantité importante d'eau. Ces milieux furent asséchés en bonne partie pour la construction de maisons dans les zones urbaines et pour la culture dans les zones agricoles[16]. En second lieu, beaucoup de petits ruisseaux sinueux furent redressés pour avoir plus d'espace cultivable ou d'endroits habitables. L'eau de pluie et de la fonte des neiges se retrouve maintenant plus rapidement dans le lac Champlain et la rivière Richelieu, ce qui diminue la capacité d'absorption de la terre. En troisième lieu, plusieurs municipalités ne se conforment pas aux règles sur l'aménagement de la plaine inondable et permettent la construction très près des rives, souvent pour faire augmenter la valeur foncière des maisons et percevoir plus de taxes[16].

Lors d'une inondation, ces modifications à l'environnement de la région augmentent la zone inondée, ainsi que le nombre et la valeur des structures touchées.

Déroulement des événements

Photo prise d'un satellite du 8 mai 2011 qui montre la zone inondée en couleur plus foncée entre le bleu marine de la rivière Richelieu et le gris clair des champs

Dès les 18 et , un redoux des températures et de fortes pluies les jours précédents gonflèrent les cours d'eau de la Montérégie, causant des inondations. Dix rivières firent l'objet d'avertissements de fortes crues et de débâcles émis par le Centre de prévention des crues du Québec (CPCQ). Parmi elles, trois étaient touchées par une alerte d'inondation, soit les rivières L'Acadie, Châteauguay et Yamaska. Les rivières réintégrèrent lentement leur cours. Ces premières inondations ne firent que peu de dégâts, surtout des inondations de sous-sols et la fermeture de quelques tronçons de routes[17] - [18].

Alors que le ruissellement gonflait le lac Champlain, une importante dépression passa sur le Québec le . Les vents violents du sud, alignés dans l'axe du lac, donnèrent non seulement de grosses vagues mais firent augmenter le niveau de l'eau du côté nord du lac. Cette onde de tempête causa les premières inondations et la pluie augmenta les dégâts. Les villes de Saint-Armand et de Venise-en-Québec furent particulièrement touchées[19].

Le niveau de la baie Missisquoi continua de grimper et le lac Champlain atteignit un niveau record en 150 ans. Le , l'eau pĂ©nĂ©trait dans plusieurs sous-sols de rĂ©sidences et certaines propriĂ©tĂ©s furent encerclĂ©es par les eaux. De nombreuses maisons Ă©tant toujours inondĂ©es, la route 202 fut fermĂ©e sur plusieurs kilomètres[20]. La situation empira avec la pluie de la semaine suivante. Le Premier ministre du QuĂ©bec Jean Charest dĂ©clara le que « [depuis] les inondations du Saguenay, c'est probablement la catastrophe la plus importante qu'on aura vĂ©cu au QuĂ©bec »[21]. Ă€ la demande du Premier ministre, quelque 650 militaires de la base de Valcartier furent dĂ©ployĂ©s pour aider les milliers d'habitants tentant de limiter les dĂ©gâts[8] - [22].

Inondation des rives à Saint-Jean-sur-Richelieu le . L'eau atteignit le pont Gouin qui relie le centre-ville au quartier Iberville. Le pont fut interdit d'accès par mesure de précaution

Le , le Richelieu atteignit un niveau de crue jamais Ă©galĂ©, depuis la prise de donnĂ©es hydrologiques, dĂ©bordant ses rives. Selon le directeur de la sĂ©curitĂ© civile de la MontĂ©rĂ©gie, environ 3 000 rĂ©sidences rĂ©parties dans plusieurs municipalitĂ©s furent touchĂ©es le long du Richelieu et 1 000 personnes furent Ă©vacuĂ©es[6]. Ă€ plusieurs endroits, la rivière ressemblait Ă  un lac. Du cĂ´tĂ© des États-Unis, les rives du lac Champlain furent inondĂ©es en plusieurs endroits, quatorze glissements de terrain importants furent signalĂ©s et de nombreux tronçons de route autour du lac furent inondĂ©s et endommagĂ©s[4]. Environ 750 maisons furent Ă©vacuĂ©es au Vermont, en particulier dans les communautĂ©s insulaires du comtĂ© de Grand Isle[23]. Le gouverneur de l'État dĂ©clara l'Ă©tat d'urgence, demandant l'assistance de la Garde Nationale pour aider les sinistrĂ©s[23].

Malgré quelques jours de beau temps, le niveau des eaux du lac et de la rivière ne descendirent que lentement quand de nouvelles pluies tombèrent sur la région. Le , les autorités craignirent que le niveau remonte au niveau du et toutes les alertes de crues furent maintenues[24]. Le , une série d'orages firent tomber d'importantes quantités de pluie sur le nord du lac Champlain et dès le au matin, le niveau de la rivière Richelieu repartit à la hausse[25]. Le Premier ministre Charest visita la région le même jour et invita le ministre canadien de la Défense nationale, Peter MacKay, à augmenter le nombre de soldats dans la région, qui avait été réduit à 200, à la suite des prévisions météorologiques préoccupantes pour les jours suivants. Le directeur des communications de bureau du Premier ministre du Canada Stephen Harper l'informa que des soldats étaient prêts à intervenir rapidement en cas d'urgence[25].

Automobiles sur une portion de route au milieu d'un champ inondé près de Saint-Blaise-sur-Richelieu

Le , le niveau des eaux le long de la rivière Richelieu dĂ©passa le niveau historique du Ă  cause de la poussĂ©e des vents du sud sur le lac Champlain[26] - [27]. Les autoritĂ©s recommandèrent aux rĂ©sidents de se tenir prĂŞts Ă  Ă©vacuer. Des vagues, ayant jusqu'Ă  90 centimètres de hauteur, dĂ©ferlèrent sur les rives du lac. La SĂ»retĂ© du QuĂ©bec aida des sinistrĂ©s Ă  ajouter des sacs de sable près de leurs demeures Ă  Venise-en-QuĂ©bec la nuit prĂ©cĂ©dente[26]. Ă€ Saint-Jean-sur-Richelieu, le pont Gouin qui relie le quartier Iberville au centre-ville fut fermĂ© Ă  la circulation en raison de la montĂ©e des eaux[26]. Le Premier ministre Jean Charest revisita la MontĂ©rĂ©gie pour participer Ă  une rencontre des maires des municipalitĂ©s touchĂ©es et mentionna que de nouvelles Ă©vacuations mineures avaient Ă©tĂ© ordonnĂ©es. Il contacta Ă©galement le gouverneur du Vermont, Peter Shumlin, qui faisait face Ă  la mĂŞme situation avec 700 rĂ©sidences inondĂ©es le long du lac Champlain[28].

Le , les vents s'étant affaiblis et ayant tournés vers le nord, le niveau commença à baisser[28]. L'armée canadienne rehaussa le nombre de soldats en Montérégie à 500 pour aider à dégager les routes, en particulier à Venise-en-Québec où les vagues avaient déposé des tonnes de débris[29].

Accumulations de pluie sur 24 heures autour du bassin versant du lac Champlain le (pouce = 2,54 mm)

Le , de nouvelles pluies torrentielles sous orages s'abattirent sur la tĂŞte du lac Champlain au Vermont, ce qui gonfla les eaux du lac et força l'Ă©vacuation d’environ 200 nouvelles personnes autour du lac dans cet État[30]. Ces pluies Ă©taient reliĂ©es Ă  un système orageux qui fit tomber jusqu'Ă  50 mm sur le lac mĂŞme et jusqu'Ă  plus de 100 mm sur les montagnes Vertes, dans la section est de son bassin versant[31]. Les jours suivants, le temps fut plus clĂ©ment, et mĂŞme devint ensoleillĂ©, mais l'Ă©coulement du surplus accumulĂ© dans le lac continua de maintenir le niveau de la rivière Richelieu Ă©levĂ©. Ă€ chaque fois que les vents tournaient au sud, les vagues et la poussĂ©e du vent empiraient la situation. Par exemple, le 1er juin, des vents du sud jusqu'Ă  80 km/h balayèrent la rĂ©gion et tournèrent au nord-ouest durant la nuit. Le niveau des eaux dĂ©passa de 15 cm le record du dans la baie Missisquoi. Les habitants du village de Saint-Armand, situĂ© sur sa rive est, furent Ă©vacuĂ©s[32].

Après plusieurs jours sans pluie, ni vents importants, le niveau des eaux commença Ă  baisser de façon significative. Le , il ne restait qu'un peu plus que la moitiĂ© des demeures inondĂ©es le long du Richelieu Ă  ĂŞtre encore Ă©vacuĂ©es[33]. Le , le niveau des eaux n'Ă©tait plus que 29,95 mètres et en baisse constante, de telle sorte qu'il ne restait plus que 345 rĂ©sidences Ă©vacuĂ©es, soit environ un dixième du nombre au maximum de l'inondation. Le mĂŞme jour, les unitĂ©s des Forces armĂ©es canadiennes quittèrent la rĂ©gion, leur mission accomplie[34]. Le , le niveau des eaux passa sous le seuil d'inondation sur le lac Champlain et la rivière Richelieu[35]. Le , la SĂ©curitĂ© civile du QuĂ©bec annonça que plus aucune rĂ©sidence n'Ă©tait inondĂ©e, bien que certaines restassent inhabitables.

Secours

Car de reportage de la chaîne RDI de la Société Radio-Canada couvrant les événements

La SĂ©curitĂ© civile du QuĂ©bec coordonna les secours aux sinistrĂ©s. La SĂ»retĂ© du QuĂ©bec patrouilla dans les municipalitĂ©s touchĂ©es pour s'assurer que les citoyens Ă©taient en sĂ©curitĂ© alors que les pompiers locaux et les Forces armĂ©es canadiennes fournirent un soutien aux autoritĂ©s civiles. La Croix-Rouge quĂ©bĂ©coise et SOS Richelieu lancèrent chacun une campagne de levĂ©e de fonds pour venir en aide aux sinistrĂ©s. Au , près de 2 000 000 $ CA avaient Ă©tĂ© recueillis (1 600 000 $ CA pour la Croix Rouge et 400 000 $ CA pour SOS Richelieu). De plus, la valeur des produits offerts Ă  SOS Richelieu par les entreprises fut Ă©valuĂ©e Ă  800 000 $ CA[25] - [36]. Plusieurs humoristes quĂ©bĂ©cois acceptèrent de venir en aide aux rĂ©sidents de la MontĂ©rĂ©gie, dont Jean-Marc Parent, Mike Ward, Jean-François Mercier, Pierre HĂ©bert et Philippe Laprise, et firent un spectacle bĂ©nĂ©fice le au Théâtre des Deux-Rives, Ă  Saint-Jean-sur-Richelieu[37].

Du côté américain, les dégâts furent moins importants mais plusieurs agences du Vermont, du New Hampshire et du gouvernement fédéral américain participèrent à la reconstruction ou fournirent des fonds[38] - [39]. La Croix Rouge américaine porta également secours à la population[40].

Pompiers

Les pompiers locaux, dont la plupart sont des volontaires souvent eux-mêmes sinistrés, ont été les premiers intervenants. En effet, ce sont eux qui possédaient l’équipement nécessaire pour intervenir rapidement (vêtements, bottes, véhicules, etc.) et qui connaissaient les lieux. Ils ont apporté les vivres, déplacé les personnes isolées par les eaux et coordonné leurs interventions avec la SQ ainsi que les militaires[41]. Plus tard, lors de l'opération grand nettoyage de S.O.S. Richelieu, les services d’incendie furent directement impliqués dans les communications avec les opérateurs d’équipements lourds, les équipes de S.O.S. et la sécurité civile. Ils servirent également à coordonner le travail des volontaires.

Opération Lotus

Véhicule blindé léger de l'Armée canadienne sur la route 223 lors de l'opération Lotus.

Les Forces armées canadiennes (FAC) vinrent en aide aux personnes touchées par les inondations dans le cadre de l'opération Lotus 1-11, une opération Lentus, sous le Commandement Canada en déployant d'abord 650 militaires de la garnison Valcartier et de la région de Montréal les 4 et [42]. À son maximum, plus de 840 membres de la Force régulière et de la Première réserve de l'Armée canadienne, de l'Aviation royale du Canada et de la Marine royale canadienne étaient assignés à l'opération menée par la Force opérationnelle interarmées Est commandée par le brigadier-général Simon Hébert, mais la majorité des effectifs provenait de l’unité d’intervention immédiate du 2e Bataillon Royal 22e Régiment[43]. Toutes les opérations étaient exécutées en collaboration avec les autorités civiles dont la Sécurité publique du Canada et le gouvernement du Québec[42]. Différents véhicules, hélicoptères et petits bateaux furent utilisés pour aider aux évacuations et au mouvement du fret[43].

Les militaires avaient trois tâches principales : protĂ©ger les infrastructures municipales et les rĂ©sidences privĂ©es, soutenir les autoritĂ©s civiles pour la distribution de l'aide humanitaire ainsi que travailler directement avec les autres agences, principalement les autoritĂ©s civiles[43] - [42]. Ils effectuèrent Ă©galement des patrouilles en VBL III afin d'assurer l'accessibilitĂ© des routes essentielles en dĂ©gageant les dĂ©bris[43] - [42]. Les FAC fournirent un grand nombre de sacs de sable pour Ă©riger des digues afin de contenir les eaux, allant jusqu'Ă  convertir un camion d'Ă©pandage de sel routier en ensacheur de sable capable de remplir 100 sacs en 5 minutes[44]. Entre autres, le , une Ă©quipe rĂ©para une digue endommagĂ©e dans un secteur agricole Ă  Henryville en MontĂ©rĂ©gie. La digue avait subi une rupture causĂ©e par le dĂ©bordement du lac Champlain et avait dĂ©versĂ© des millions de litres d’eau sur les terres agricoles causant des dommages considĂ©rables et coupant la route 225[45].

Le commandement des Forces armées canadiennes retira graduellement les trois quarts des effectifs du 14 au après que les eaux eurent commencé à descendre[43]. Ce retrait fut critiqué par la population, car fait avant que la situation ne fût retournée à la normale[29]. Le , de nouveaux renforts furent envoyés après une nouvelle hausse des eaux le . Le Premier ministre du Québec fut pris à partie par l'opposition à l'Assemblée nationale du Québec, mais déclara que le contrôle des effectifs militaires ne lui appartenait pas[43] - [29].

Le , alors que le niveau de l'eau, en baisse constante, passa sous le seuil d'inondation, les unités des Forces armées canadiennes quittèrent la région, leur mission accomplie. Cependant, ils restèrent un certain temps en alerte jusqu'au moment où la situation fut redevenue normale[34].

Volontaires

Un comité d'aide aux sinistrés, SOS Richelieu, fut mis sur pied le par des membres du club des Lions de Saint-Luc. Dès les premières semaines, plus de 200 bénévoles de SOS Richelieu ont participé à diverses corvées dans la région inondée. Ils ont construit ou réparé des digues, pompé l'eau des sous-sols, offert divers services et un grand réconfort aux personnes sinistrées. Les citoyens de diverses municipalités organisèrent aussi de l'entraide localement[46] - [47] - [48] - [49].

Parallèlement, le comitĂ© d'organisation de SOS Richelieu, Ă©paulĂ© par les mĂ©dias, a lancĂ© une campagne de recrutement de 5 000 volontaires pour participer Ă  la « Grande corvĂ©e » de nettoyage Ă  partir du . Il s'agissait de dĂ©gager les terrains et les rues mais non de nettoyer l'intĂ©rieur des rĂ©sidences des sinistrĂ©s. Les reportages lors de la remontĂ©e des eaux du provoquèrent une vague de sympathie et le , il y avait dĂ©jĂ  1 750 inscrits[50]. Le , l'objectif Ă©tait dĂ©passĂ© avec 7 450 personnes prĂŞtes Ă  donner un coup de main les fins de semaines Ă  partir de celle des 11 et . Certaines personnalitĂ©s, comme le chroniqueur du journal La Presse Pierre Foglia, se sont mĂŞme inscrites[51].

Après le recrutement des bénévoles, SOS Richelieu sollicita l'aide de nombreuses entreprises pour les produits et équipements nécessaires à l'opération. Dans un grand entrepôt prêté pour l'occasion, les bénévoles préparèrent des trousses et tout l'équipement nécessaire à l'opération de la « Grande corvée ». L'équipement fut ensuite distribué aux différents points de rencontre dans les municipalités, les bénévoles durent simplement s'assurer de se munir de bonnes bottes. Les collations et même le repas du midi furent fournis aux bénévoles, gracieuseté des entreprises de la région et d'ailleurs[52]. Des rencontres avec les municipalités et le Ministère de la Sécurité civile du Québec permirent de répartir les effectifs en fonction des besoins des différentes municipalités. Le gouvernement du Québec désigna le Ministère de la Sécurité civile du Québec comme coordonnateur de l'opération.

L'organisation de la « Grande corvĂ©e » fut une opĂ©ration planifiĂ©e et menĂ©e rondement [53]. Le Premier ministre Jean Charest souligna que c'Ă©tait la plus grande opĂ©ration de bĂ©nĂ©voles jamais organisĂ©e au QuĂ©bec[54]. Ă€ chaque matin, les bĂ©nĂ©voles Ă©taient formĂ©s rapidement au terminus d'autobus de Saint-Jean-sur-Richelieu puis acheminĂ©s aux points de rencontre oĂą les attendaient les coordonnateurs de SOS Richelieu, des municipalitĂ©s et de la SĂ©curitĂ© civile. Il y reçurent du cafĂ© et une collation, une trousse comprenant notamment lunettes, masques, gants et chasse-moustique. Ils furent ensuite divisĂ©s en Ă©quipes de dix et envoyĂ©s sur le terrain. De l'Ă©quipement lourd accompagnait les bĂ©nĂ©voles, permettant de charger immĂ©diatement les sacs dans des camions. MĂŞme s'ils n'entrèrent pas dans les rĂ©sidences sinistrĂ©es, ils ne manquèrent pas de travail car pas moins d'un demi-million de sacs de sable furent utilisĂ©s pour Ă©lever des digues dans la rĂ©gion et chaque sac pesait près de 27 kg (60 livres) sec et près de 32 Ă  35 kg (de 70 Ă  75 livres) dĂ©trempĂ©.

Il fut prĂ©vu d'utiliser 2 000 bĂ©nĂ©voles chaque journĂ©e et pratiquement tous ceux qui Ă©taient inscrits pour le , une journĂ©e nuageuse, se prĂ©sentèrent. Seulement 1 000 le firent le lendemain qui fut pluvieux. Les sacs de sable et les dĂ©bris furent enlevĂ©s des zones assĂ©chĂ©es, surtout autour de Saint-Jean-sur-Richelieu[55] - [56] - [57]. SOS Richelieu continua Ă  faire appel aux volontaires, car l'organisme prĂ©voyait au moins une autre fin de semaine pour terminer le travail, mais le travail fut terminĂ© le avec l'aide de 1 000 bĂ©nĂ©voles, appuyĂ©s de plusieurs employĂ©s de voirie de la Ville de MontrĂ©al[58] - [59].

La Société de transport de Montréal mit à la disposition de SOS Richelieu un service de navette entre Montréal et Saint-Jean-sur-Richelieu pour transporter les volontaires de la « Grande Corvée » les fins de semaine. La société envoya également le Réchaud-bus, un autobus transformé en cantine mobile, où les employés de la STM distribuèrent gratuitement des hot-dogs aux bénévoles[60].

L'Union des municipalitĂ©s du QuĂ©bec (UMQ) et la FĂ©dĂ©ration des municipalitĂ©s du QuĂ©bec (FQM) organisèrent un programme de jumelage avec les municipalitĂ©s de la rĂ©gion, aidant aux opĂ©rations de nettoyage et Ă  la reconstruction après la dĂ©crue de l'eau. Les villes de MontrĂ©al, Laval, Longueuil, Brossard, Sherbrooke et QuĂ©bec participèrent notamment Ă  ce jumelage avec des municipalitĂ©s inondĂ©es en envoyant du personnel et des Ă©quipements [61]. Le , le maire de la ville de QuĂ©bec, RĂ©gis Labeaume, annonça que le conseil municipal dĂ©pĂŞchait 45 employĂ©s afin de venir en aide aux sinistrĂ©s de Saint-Paul-de-l'ĂŽle-aux-Noix. Ă€ l'aide de 18 Ă©quipements motorisĂ©s, la Ville participa aussi au ramassage des dĂ©gâts causĂ©s par les inondations et une Ă©quipe spĂ©cialisĂ©e fut changĂ©e de rĂ©habiliter le système d'Ă©gouts sous vide de la municipalitĂ©, un système peu commun, dont QuĂ©bec et Saint-Paul partagent la caractĂ©ristique. Selon le maire, l'aide totalisa 2 700 heures de travail sur trois semaines et coĂ»ta 260 000 $ CA[62].

Équipes d'intervention

Le , le Premier ministre Charest annonça en conférence de presse que le gouvernement du Québec formait trois équipes spéciales d'intervention. La première s'occuperait de l'hébergement temporaire pour les sinistrés pendant les travaux de nettoyage et de reconstruction, soit sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. La seconde s'occuperait des travaux proprement dits, dont l'évaluation des dommages aux constructions et la disponibilité de la main-d'œuvre pour l'effectuer. La troisième serait chargée du réaménagement du territoire, en coordination avec les maires des municipalités touchées quant à la reconstruction en zone inondable. Le budget fut précisé au moment de la conférence télévisée qui se tint dans les locaux de la cellule de crise de la Sécurité civile à Saint-Jean-sur-Richelieu[63].

Cette annonce fit suite au refus par le gouvernement fédéral de prêter les forces armées à l'opération de nettoyage après le retour à la normale[64] - [65]. Il fit également suite à certaines critiques des parties d'opposition à l'Assemblée nationale sur le rôle assez effacé du gouvernement Charest.

Impacts

Infrastructures

29e avenue inondée à Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix
Le point Gouin à Saint-Jean-sur-Richelieu fermé durant les inondations.

Ă€ la crue maximale, l'eau s'est infiltrĂ©e dans les sous-sols de plus de 3 000 maisons, chalets et commerces au QuĂ©bec et plus de 750 dans le Vermont et l'État de New York, parfois mĂŞme jusqu'au rez-de-chaussĂ©e[6] - [23] - [30]. Non seulement tous les effets touchĂ©s par l'eau furent des pertes mais la structure des maisons fut Ă©galement menacĂ©e par les moisissures et les filages Ă©lectriques durent ĂŞtre inspectĂ©s et/ou refaits. Certaines propriĂ©tĂ©s furent des pertes complètes. Les personnes Ă©vacuĂ©es durent vivre chez des parents, des amis ou Ă  l'hĂ´tel, ce qui augmenta les coĂ»ts[66].

Les routes furent inondĂ©es et endommagĂ©es en de nombreux endroits. Au Vermont, sept comtĂ©s du Nord de l'État subirent des dommages estimĂ©s Ă  millions US$ près des rives du lac Champlain[3] - [4]. Au QuĂ©bec, les dĂ©gâts aux infrastructures furent estimĂ©s par le ministre de la SĂ©curitĂ© publique, Robert Dutil, Ă  sĂ»rement plus de 40 millions $ CA au gouvernement[5].

Six parcs d'État et le refuge faunique national Missisquoi furent fermés jusqu'à la fin juin aux États-Unis[67]. Le Fort Lennox, lieu historique national sur une île du Richelieu à Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix, fut inondé et demeura fermé jusqu'à la fin juin[68].

Économie

Canal de Chambly inondé à l'écluse sous le pont Gouin à Saint-Jean-sur-Richelieu

La rĂ©gion au complet subit les contrecoups des inondations. Le tourisme en fut très affectĂ©, mĂŞme dans les secteurs non touchĂ©s, Ă  cause de la couverture mĂ©diatique qui retint les touristes hors de la rĂ©gion. En particulier, les sports nautiques cessèrent complètement alors que la navigation fut interdite sur la rivière Richelieu d'avril jusqu'au , bloquant les bateaux dans les marinas et empĂŞchant les passages frontaliers[69]. Cette industrie reprĂ©sente 200 emplois et 30 millions $ CA annuellement. La rĂ©gion compte Ă  elle seule le quart de toutes les activitĂ©s de nautisme de plaisance du QuĂ©bec[66]. Ă€ Burlington au Vermont, les inondations retardèrent les activitĂ©s du traversier qui relie le Vermont Ă  Port Kent, dans l'État de New York, utilisĂ© par de 100 vĂ©hicules chaque jour, pour la plupart des touristes[70].

Certains commerces, comme les quincailleries, profitèrent de la demande en biens et services mais pour la plupart, les inondations se traduisirent par l'absentéisme des employés touchés, la baisse d'achalandage, la perte de revenus et de productivité[66].

Les agriculteurs virent plus de 6 000 hectares complètement inondĂ©s au moment des semis. Cela reprĂ©sente de 20 % Ă  40 %, des terres agricoles le long du Richelieu[66]. Près du tiers des fermes de la rĂ©gion se spĂ©cialisent dans la culture du maĂŻs et environ 22 % produisent du lait[66]. Dans certaines cultures comme celle du maĂŻs, la saison fut mise en pĂ©ril Ă  cause de la longue pĂ©riode de croissance nĂ©cessaire.

Faune

Les inondations poussèrent des milliers de poissons vers les terres submergées. Lors du retrait des eaux, les bêtes, dont des carpes mesurant jusqu’à près d'un mètre, furent prises au piège et un bon nombre mourut lentement. Des citoyens de la région réussirent quand même à en sauver un certain nombre[71].

Effets psychologiques

Les effets psychologiques Ă  plus long terme seront de diffĂ©rents ordres : perte d'objets personnels irremplaçables, soucis financiers et recherche d'une nouvelle demeure qui peuvent provoquer l'apparition du syndrome de stress post-traumatique[66]. Un professeur de psychologie Ă  l'UniversitĂ© du Manitoba estima que les effets psychologiques rĂ©siduels peuvent persister pendant au moins 15 ans après une catastrophe naturelle[66].

La SĂ»retĂ© du QuĂ©bec maintint un poste de commandement pour coordonner les activitĂ©s policières dans les zones inondĂ©es jusqu'au . Pendant cette pĂ©riode, les policiers rĂ©pondirent Ă  333 appels dont 134 pour des incidents de tous genres. Ă€ pareille pĂ©riode l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, 30 dossiers avaient Ă©tĂ© ouverts pour introduction par infraction et vol alors que durant les inondations, il n'y en eut que 10. Selon le directeur du poste de police, cela s'explique notamment par la très grande prĂ©sence policière sur le terrain, mais Ă©galement par un phĂ©nomène de retenue aussi observĂ© pendant la crise du verglas de 1998 alors qu'il y avait eu moins de criminalitĂ©[72].

Reconstruction et dédommagements

Québec

Le Bureau d'assurance du Canada indiqua que les dommages causés par des inondations ne sont pas couverts par les contrats d'assurance typiques. Les assurances des agriculteurs ne les dédommageront que partiellement.

Le , le ministre de la SĂ©curitĂ© publique du QuĂ©bec, Robert Dutil, promit une bonification des programmes d'aide financière aux sinistrĂ©s. Le montant maximum d'aide admissible passerait ainsi de 100 000 $ CA Ă  150 000 $ CA pour les particuliers, et Ă  200 000 $ CA pour les entreprises. Ă€ la mĂŞme date, plus de 1,1 million $ CA Ă©tait versĂ© Ă  quelque 400 familles pour dĂ©frayer des dĂ©penses urgentes, surtout reliĂ©es Ă  leur dĂ©localisation et Ă  leur hĂ©bergement temporaire[44].

Le , le Premier ministre canadien, Stephen Harper, visita la MontĂ©rĂ©gie plus de 50 jours après le dĂ©but des inondations. Il annonça qu'Ottawa fournirait de l'aide financière, soit de payer 50 % des mesures d'attĂ©nuation entreprises durant cette crise comme de financer le sur-Ă©lèvement de maisons bâties en zone inondable[73]. Il annonça Ă©galement que les citoyens en chĂ´mage Ă  cause des inondations recevraient leurs prestations du rĂ©gime d'assurance-emploi plus rapidement, comme ceux d'autres rĂ©gions sinistrĂ©es par des dĂ©sastres naturels au Manitoba et en Alberta[73]. Les partis de l'opposition et la population le critiquèrent toutefois pour avoir autant tardĂ© Ă  visiter les secteurs inondĂ©s et du refus de changer le mandat de l'armĂ©e afin que les soldats aident la population Ă  nettoyer les dĂ©gâts[73].

Le , contre l'avis de ses fonctionnaires et de la version de 2005 de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables, le conseil des ministres du gouvernement du QuĂ©bec permit la reconstruction dans les zones sinistrĂ©es. Le document prĂ©voit que « toute rĂ©sidence principale qui a Ă©tĂ© dĂ©truite, devenue dangereuse, ayant perdu plus de la moitiĂ© de sa valeur, qui est rendue inutilisable pour des raisons de santĂ© et de salubritĂ© [...] pourra ĂŞtre reconstruite ou rĂ©parĂ©e » dans la zone de pĂ©riode de retour d'inondation de 2 Ă  20 ans[74]. Cependant la reconstruction fut Ă  certaines conditions, notamment l'obligation d'hydrofuger les fondations pour s'assurer que l'eau ne s'y infiltre plus, et seulement pour les propriĂ©taires actuels. Des experts en hydrologie estimèrent que cette dĂ©cision, prise Ă  la suite des pressions des municipalitĂ©s, devait ĂŞtre annulĂ©e car elle ouvrait la porte Ă  des crises semblables dans le futur[75].

Au , le dĂ©cret nĂ©cessaire Ă  cette reconstruction n'Ă©tait toujours pas dĂ©posĂ© par le gouvernement. Ă€ Saint-Jean-sur-Richelieu seulement, une vingtaine de maisons Ă©tait toujours dans ces limbes juridiques et la situation Ă©tait la mĂŞme dans les autres municipalitĂ©s. Les propriĂ©taires ne pouvaient ni dĂ©molir, ni reconstruire[76]. Le , le gouvernement du QuĂ©bec adopta le règlement permettant la reconstruction des maisons en zones inondables aux conditions mentionnĂ©es antĂ©rieurement. Cela affecta environ 150 propriĂ©tĂ©s selon les autoritĂ©s. Robert Dutil de la SĂ©curitĂ© publique du QuĂ©bec indiqua par la mĂŞme occasion que 3 800 rĂ©clamations d'aide financière furent reçues pour un dĂ©boursĂ© total de 16 millions $ CA, dont 6 millions pour des avances aux travaux de rĂ©paration[77].

États-Unis

Le , le gouverneur du Vermont, Peter Shumlin, dĂ©clara que tous les comtĂ©s touchĂ©s par les inondations seraient Ă©ligibles au programme fĂ©dĂ©ral de dĂ©dommagements. Les maisons, les commerces, les routes et autres infrastructures seraient inspectĂ©s, comtĂ© par comtĂ©, et les montants seraient attribuĂ©s selon les dommages. Un reprĂ©sentant du gouvernement fĂ©dĂ©ral mentionna que pour les propriĂ©taires de maisons ces montants seraient divisĂ©s en un montant allant jusqu'Ă  30 200 US$ en octroi, pour la reconstruction ou pour remplacer les biens perdus, et jusqu'Ă  240 000 US$ en prĂŞt pour la reconstruction. Pour ce qui est des commerces, seulement des prĂŞts seraient disponibles jusqu'Ă  concurrence de 2 millions US$[78]. Le Vermont lança Ă©galement un programme de subvention qui permit aux commerces de recevoir jusqu'Ă  25 000 US$ en octroi Ă  court terme. Le gouverneur dĂ©clara que ce supplĂ©ment les aiderait Ă  survivre[78]. Pour l'État de New York, le FEMA refusa plusieurs dĂ©dommagements, mĂŞme pour des zones très proches de celles du Vermont[79].

Les personnes mises au chômage forcé par les inondations furent engagées par un programme spécial du gouvernement fédéral pour travailler à la réparation des infrastructures publiques[80].

Notes et références

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Voir aussi

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