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Hydroponie

L’hydroponie ou culture hydroponique, est la culture de plantes rĂ©alisĂ©e sur un substrat neutre et inerte (de type sable, pouzzolane, billes d'argile, laine de roche etc.), ce substrat Ă©tant irriguĂ© d’un courant de solution qui apporte des sels minĂ©raux et des nutriments essentiels Ă  la plante.

Un chercheur de la NASA vérifie les oignons hydroponiques : à sa gauche se trouve de la laitue Bibb et à sa droite des radis.
Photo d'un plant de bananier dans le potager hydroponique HydroTown.
RĂ©colte de poivrons sur le potager hydroponique HydroTown.
Culture hydroponique de tomates (hybrides de Black Macigno), Sardaigne, Italie
Variante de culture hydroponique de tomates, sur ballot (hybrides de Black Macigno), Sardaigne, Italie

C'est une technique alternative de culture des vĂ©gĂ©taux qui peut ĂȘtre mise en place dans des exploitations agricoles de toutes tailles. La culture hydroponique a connu une utilisation en horticulture et dans la culture sous serre de certains lĂ©gumes. Elle peut permettre d’accĂ©lĂ©rer le processus de maturation des fruits grĂące Ă  un rythme nycthĂ©mĂ©ral plus rapide et d'obtenir plusieurs rĂ©coltes par an. Elle est utilisĂ©e Ă©galement en agriculture urbaine pour produire localement et pour vĂ©gĂ©taliser cet environnement urbain. Des variantes de cette technique de culture se sont dĂ©veloppĂ©es telles que l’aĂ©roponie ou l'aquaponie. Elle peut constituer aussi, semble-t-il, une rĂ©ponse Ă  des problĂšmes d’eau et de pollution, ou Ă  l'insuffisance de terres cultivables, mais aussi ĂȘtre utilisĂ©e par des chercheurs pour faire des recherches sur les vĂ©gĂ©taux, que ce soit pour les plantes mĂ©dicinales ou encore pour les micro-organismes.

DĂ©finition, Ă©tymologie et principes

L’hydroponie, ou culture hydroponique (ou agriculture hors-sol), du grec Ï€ÎżÎœÎżÏ‚ (ponos, « le travail » ou « l’effort ») et ᜕Ύωρ (hudƍr, « l’eau »), est la culture de plantes par l'action de l'eau, le plus souvent sur un substrat neutre et inerte (de type sable, pouzzolane, billes d'argile, laine de roche etc.), se substituant au sol traditionnel. Ce substrat est rĂ©guliĂšrement irriguĂ© par de l'eau ou par un courant liquide qui apporte des sels minĂ©raux et des nutriments essentiels Ă  la plante[1].

Proche de la culture hors-sol, l'hydroponie est cependant plus restreinte, la culture hors-sol comprenant toutes les cultures hors «terre-pleine» dont les cultures en pot, avec de la terre[2].

Pour que les vĂ©gĂ©taux poussent de maniĂšre optimale, ils ont besoin de lumiĂšre (qu’elle soit naturelle ou artificielle), d’une tempĂ©rature stable et tempĂ©rĂ©e, d’une hygromĂ©trie de l’air suffisante ainsi que d’une oxygĂ©nation satisfaisante des racines, enfin d’une nourriture adĂ©quate en suffisance composĂ©e d’eau, de sels minĂ©raux et d’oligo-Ă©lĂ©ments. Les plantes possĂšdent un mĂ©tabolisme qui est capable d’assimiler des aliments et de les Ă©liminer sous forme de dĂ©chets, comme bon nombre d’ĂȘtres du rĂšgne du vivant. Êtres vivants immobiles, les plantes assimilent leur nourriture sous forme d’eau minĂ©ralisĂ©e grĂące Ă  leurs racines, et Ă  l’énergie de la lumiĂšre. Dans la nature, c’est le sol qui joue le rĂŽle de rĂ©servoir de sels nutritifs. Il est cependant trĂšs rare d’avoir un sol de qualitĂ© qui possĂšde tous les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires Ă  la vie des vĂ©gĂ©taux dans des proportions optimales. De plus, l’aciditĂ© adĂ©quate est propre Ă  chaque plante et peut grandement varier en fonction du terrain, de la mĂ©tĂ©o ou encore des saisons. Les cultures potagĂšres et les cultures de fleurs, par exemple, nĂ©cessitent un pH se situant entre 5.5 et 6.5 (acide). L'intĂ©rĂȘt de l'hydroponie est de mieux contrĂŽler les conditions de dĂ©veloppement, les cultures se dĂ©roulant sans terre mais avec un substrat que l'on choisit en fonction de ses objectifs et que l'on dispose selon l'espace dĂ©volu Ă  la culture, une solution liquide que l'on maĂźtrise, et que l'on peut recycler, et des dispositifs pour contrĂŽler les autres paramĂštres comme l'aciditĂ©[1].

Au-delà de ces avantages (moindre consommation d'eau, croissance contrÎlée et rapide, meilleure maßtrise de la précocité, ...), la culture hydroponique permet également une automatisation de la culture : température, éclairage, contrÎle du pH et de la concentration en éléments nutritifs du liquide, ventilation.

Histoire

PremiĂšres apparitions de culture hors-sol

Les jardins suspendus de Babylone sont souvent citĂ©s comme une des premiĂšres utilisations de l'hydroponie. En fait, il semble que ces jardins n'Ă©taient pas des cultures sans terre : les plantes poussaient dans des rigoles alimentĂ©es de façon ininterrompue en eau, mais ces rigoles Ă©taient remplies de terre[3], ou encore sur des terrasses successives avec des couches de terre et des systĂšmes d'Ă©lĂ©vation de l'eau pour les irriguer[4]. Les peuples vivant au bord de lacs de hautes montagnes du PĂ©rou comme le Titicaca, cultivaient leurs potagers Ă  la surface de l’eau. Les AztĂšques quant Ă  eux s’établirent dans les marĂ©cages proches de la future ville de Mexico et conçurent des sortes de radeaux faits de joncs et de roseaux recouverts d’une couche de limon nommĂ©s chinampa sur lesquels les agriculteurs jardinaient. Les racines des plantes plongeaient dans l’eau des lacs : sans le savoir, ils Ă©taient les prĂ©curseurs d’une espĂšce d’aquaculture primitive[3]. De mĂȘme, Marco Polo constata l'existence de jardins flottants en Chine[3]. Les Chinois emploient encore des techniques millĂ©naires de culture sur gravier.

Moyen-Orient, AmĂ©rique, Asie, ..., des exemples existent aussi en Afrique. Sur la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne, en Tunisie, dans les environs de Ghar El Melh et dans la lagune de mĂȘme nom, des parcelles sablonneuses ont Ă©tĂ© exploitĂ©es dĂšs le XVIIe siĂšcle et jusqu'au Xxie siĂšcle pour pallier Ă  la fois les insuffisances en terres cultivables et en eau douce. Elles s’étendent sur environ 200 hectares. L’eau de pluie ruisselle des collines vers ces terrains sablonneux entourant les lagunes, oĂč elle reste piĂ©gĂ©e au-dessus d’une couche d’eau salĂ©e. Les lĂ©gumes cultivĂ©s dans cet espace (pommes de terre, laitues, oignons, etc.) plongent leurs racines jusqu’à cette fine couche d’eau douce qui remonte dans le sable deux fois par jour, poussĂ©e par les marĂ©es. Ce systĂšme permet de cultiver toute l’annĂ©e, sans irrigation artificielle et sans puiser dans les rĂ©serves de la nature. 300 agriculteurs environ utilisent cette technique ancestrale , dĂ©sormais menacĂ©e par les dĂ©rĂšglements climatiques et la pression immobiliĂšre sur la cĂŽte[5].

Recherches occidentales sur les cultures hors-sol

Au XVIIIe siĂšcle, les botanistes se sont intĂ©ressĂ©s Ă  la maniĂšre dont les plants peuvent se nourrir. Ainsi selon l'abbĂ© Pierre-Nicolas Bertholon de Saint-Lazare (1783), Du Hamel a pu Ă©lever un chĂȘne durant sept ans, en ne lui donnant que de l’eau, et on sait faire pousser des mois entiers de branches de saule, uniquement dans l’eau. Et « M Bonnet a Ă©levĂ© des arbres fruitiers, dont il e eu des fruits, en n’employant que de la mousse qu’il arrosoit »[6]. Mais Ă  la mĂȘme Ă©poque, John Woodward, notamment, naturaliste anglais, dĂ©montre par une sĂ©rie d'observations et d'expĂ©riences, que les plantes se nourrissent d'Ă©lĂ©ments trouvĂ©s dans la terre et dans l’eau[3].

Mais la culture hors-sol que l’on connaĂźt de nos jours est nĂ©e au XIXe siĂšcle en Allemagne, Ă  la suite de recherches, notamment celles de Julius von Sachs, visant Ă  dĂ©couvrir de quels nutriments solubles se nourrissaient les plantes[3]. Ces premiĂšres Ă©bauches seront appelĂ©es hydroponie, ou hydroculture, mot qui vient du mot allemand Hydrokultur. Cette culture remplace le sol traditionnel par une solution nutritive renouvelĂ©e rĂ©guliĂšrement, et permet la culture d’un grand nombre de lĂ©gumes ainsi que de certains fruits. Les travaux de Julius von Sachs, avec l'aide d'un autre chercheur allemand, l'agrochimiste Wilhelm Knop, mettent en Ă©vidence le rĂŽle de l’eau, de l’air, et du sol. Et c’est prĂ©cisĂ©ment en cherchant le rĂŽle de chacun des Ă©lĂ©ments constituants le sol, qu’ils se sont aperçus que celui-ci pouvait ĂȘtre totalement reconstituĂ© de façon artificielle. SimultanĂ©ment et de maniĂšre indĂ©pendante, ils rĂ©ussissent Ă  faire pousser des plantes sur des milieux entiĂšrement liquides constituĂ©s d’eau et de sels minĂ©raux[3].

À la suite de ces dĂ©couvertes, les scientifiques ont rĂ©ellement commencĂ© Ă  s’intĂ©resser Ă  ce sujet. Mais ce n’est qu’en 1930 que William Frederik Gericke produisit le premier systĂšme hydroponique commercial aux États-Unis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des AmĂ©ricains cultivĂšrent des lĂ©gumes hydroponiques dans les Ăźles volcaniques du Pacifique pour assurer l’apport en vitamine nĂ©cessaire Ă  la bonne santĂ© de leurs troupes qui y Ă©taient en garnison[3]. Des dispositifs techniques complĂ©mentaires, apportant des facilitĂ©s d'exploitation, apparaissent durant les dĂ©cennies suivantes, par exemple l'usage de la laine de roche comme substrat dans les annĂ©es 1960, ou encore le systĂšme NFT (Nutrient Film Technique) dans les annĂ©es 1970[3].

Aujourd’hui, la culture hors-sol est pratiquĂ©e en agriculture sur des millions d’hectares dans le monde. Un grand nombre des lĂ©gumes frais comme la tomate, le concombre, la courgette, la laitue, le poivron, les piments, les Ă©pinards, les brocolis, les haricots, les carottes, les betteraves, les pommes de terre, les herbes aromatiques, qui sont cultivĂ©s en serre sont issus de cultures hors-sol, et, c’est Ă©galement le cas de la majoritĂ© des fleurs coupĂ©es que l’on retrouve chez les fleuristes.

Variantes techniques

Utilisation ou non de serres

La culture intensive hydroponique s'est développée dans la seconde partie du Xxe siÚcle en grande partie sous serre. Dans une logique productiviste, qui était celle qui prévalait alors, l'utilisation de serre permet de mieux contrÎler les températures et de libérer le producteur des aléas climatiques[7]. Des containers ont également été utilisés[8].

Par contre, plus rĂ©cemment, dans son utilisation en ville sur des toits ou terrasses, les dispositifs hydroponiques s'installent plus souvent en plein air, quand l'objectif principal est de vĂ©gĂ©taliser ces villes, ou de participer Ă  leur autorĂ©gulation : « L’agriculture urbaine ne peut ĂȘtre uniquement nourriciĂšre. Notre but est aussi d’ĂȘtre des rĂ©gulateurs bioclimatiques en ville, en participant aux traitements des eaux, des dĂ©chets, en exploitant les Ăźlots de chaleur, en enrichissant la biodiversitĂ© vĂ©gĂ©tale», explique ainsi le biologiste Yohan Hubert, crĂ©ateur avec sa sociĂ©tĂ© Sous les Fraises de plusieurs jardins urbains dans des citĂ©s urbaines[8].

Utilisation ou non de pesticides

Des monocultures intensives, en terre comme hors-sol, sont vulnérables à la propagation rapide de pathogÚnes. Comme les cultures en terre, les cultures hors-sol ont pu faire usage de pesticides pour optimiser les productions.

L’usage des pesticides en serre (milieu plus ou moins fermĂ©) et dans les systĂšmes fermĂ©s d'irrigation ou de brumisation pose des problĂšmes particuliers de dosage et de qualitĂ© de l’air intĂ©rieur de la serre ou du liquide nutritif. Dans une serre agricole (hydroponique ou non, et mĂȘme bien aĂ©rĂ©e), l'air peut ainsi ĂȘtre trĂšs concentrĂ© en pesticides, notamment dans les heures qui suivent l'Ă©pandage (s'il y a eu Ă©pandage de tels produits sur les plantes ou le sol ou fumigation). Respirer ces produits chimiques (ou mĂ©langes de produits) a des effets sur la santĂ© des travailleurs encore mal compris, Ă©ventuellement synergiques (effet combinĂ© de pesticides entre eux, ou avec leurs molĂ©cules de dĂ©gradation ou de photodĂ©gradation, ou sensibilisation croisĂ©e avec l'exposition Ă  la lumiĂšre, etc.).

Les teneurs de l’air en pesticide ou molĂ©cules de dĂ©gradation varient principalement selon le taux d'application et la volatilitĂ© (constante de Henry) du produit. On a ainsi montrĂ©[9] en serre de culture hydroponique que les Ă©pandeurs respirent plus de chlorothalonil que de mĂ©thamidophos. La durĂ©e de prĂ©sence dans l’air varie selon ce mĂȘme paramĂštre, mais aussi selon la vitesse de dĂ©gradation des molĂ©cules (notamment Ă  la lumiĂšre). Pour le MĂ©thamidophos (trĂšs volatil), le pic de concentration dans l'air apparait environ 2 heures aprĂšs l'application (27,5 ÎŒg/m3), en raison de sa forte volatilitĂ©, et jusqu’à 12 heures aprĂšs l'application, une diminution rapide est enregistrĂ©e dans l'air (pour arriver Ă  0,45 ÎŒg/m3 6 jours aprĂšs l'application)[9]. Le Chlorothalonil bien que moins volatil atteint 4,9 Â”g/m3 aprĂšs application, pour arriver Ă  0,15 ÎŒg/m3 Ă  6 jours aprĂšs l’application[9]. Ces deux pesticides ont Ă©tĂ© mesurĂ©s dans l'eau de vidange du systĂšme hydroponique oĂč les taux, Ă©levĂ©s aprĂšs l’application diminuent rĂ©guliĂšrement en 3 jours environ. Dans un systĂšme hydroponique fermĂ©, ces deux pesticides sont accumulĂ©s dans le milieu nutritif durant 24 heures puis « disparaissent » lentement en 3 jours environ[9].

Serres contrÎlées

Les serres contrĂŽlĂ©es permettent d’empĂȘcher l'entrĂ©e des maladies ou des insectes nuisibles. C'est une des solutions pour supprimer l'utilisation de pestcides[10].

AĂ©roponie

L’aĂ©roponie reprĂ©sente l’une des plus rĂ©centes Ă©volutions des techniques de cultures hors-sol et aussi une des plus sophistiquĂ©es. En effet, les racines des plantes ne sont en contact ni avec un milieu solide, ni mĂȘme avec un milieu liquide : elles sont alimentĂ©es par un brouillard nutritif obtenu par brumisation (via un brumisateur) de la solution nutritive dans un milieu fermĂ©.

L’aĂ©roponie est un systĂšme qui optimise la croissance des plantes en crĂ©ant l’équilibre idĂ©al entre la circulation de la solution nutritive et la quantitĂ© d’oxygĂšne qui y est dissoute. La solution est rĂ©cupĂ©rĂ©e puis rĂ©utilisĂ©e : le systĂšme fonctionne en circuit fermĂ©, ce qui limite l’évaporation de l’eau. L’atmosphĂšre du milieu de culture oĂč se trouvent les racines est saturĂ©e par un brouillard nutritif qui se dĂ©pose sur les racines puis ruisselle sur ces derniĂšres en assurant leur alimentation minĂ©rale.

Ce systĂšme assure un excellent rendement, qui est dĂ» au fait que les plantes qui poussent en aĂ©roponie crĂ©ent une masse de racines beaucoup plus importante que les autres. La pulvĂ©risation, qui peut ĂȘtre continue, est en gĂ©nĂ©ral discontinue, par cycles de 15 Ă  20 minutes, avec des arrĂȘts de quelques minutes pendant la journĂ©e, et de quelques heures durant la nuit.

SystĂšme Ă  flux continu

Ce systÚme est généralement de petite taille et constitué de plusieurs petites unités. Ce systÚme a des applications multiples. Il est surtout utilisé pour la culture de plantes mÚres (plantes sur lesquelles on prélÚve des boutures), pour des plantes culinaires ou aromatiques.

Cette technique permet aux plantes de s’épanouir pleinement. Les plantes poussent dans des bacs opaques remplis le plus souvent de billes d’argile, car ce substrat n’engendre pas de dĂ©chets et donc n’encrasse pas le rĂ©servoir qui est placĂ© au-dessous. Pour Ă©viter que les racines ne soient abĂźmĂ©es par la pompe, ici, c’est une autre technique qui est utilisĂ©e. Une pompe Ă  air envoie la solution dans une colonne de pompage, puis la rĂ©partit par un anneau de distribution. L’eau ruisselle Ă  travers les billes d’argiles puis retombe dans le rĂ©servoir. Le mouvement continu du flux de la solution fait se gorger d’oxygĂšne et humidifie constamment les racines ; celles-ci y puisent la nourriture plus facilement. L'ensemble est simple d'utilisation et peut fonctionner de façon autonome. Il diminue l’évaporation car l’arrosage se fait directement aux racines. Il nĂ©cessite un systĂšme de relais et de pompe le liant Ă  un rĂ©servoir.

NFT

Conçue dans les annĂ©es 1960 et 1970[7], c’est une des techniques sans substrat et Ă  flux continu les plus utilisĂ©es en horticulture. Elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e Ă©galement pour la culture de tomates, ou de salades[11].

Comme il est trĂšs difficile d’aĂ©rer un liquide stagnant, le milieu nutritif circule sur une faible Ă©paisseur (une fine pellicule d’eau) sous les racines, ce qui apporte une forte oxygĂ©nation du liquide nutritif, d’oĂč le nom de Nutrient film technique[7] - [11].

La solution nutritive qui est envoyĂ©e dans les rigoles par une pompe situĂ©e dans un rĂ©servoir s’enrichit en oxygĂšne au niveau de la surface du film liquide grĂące Ă  son dĂ©placement continu[7]. L’arrosage s’effectue par ruissellement sous les racines des plantes, qui sont disposĂ©es dans une sorte de buse ou gouttiĂšre lĂ©gĂšrement inclinĂ©e, de façon que le liquide retourne dans le rĂ©servoir aprĂšs avoir Ă©tĂ© en contact avec les racines[11].

Ce systĂšme fonctionne en circuit fermĂ©, ce qui signifie une Ă©vaporation limitĂ©e, et une Ă©conomie en eau. La solution doit cependant ĂȘtre rĂ©ajustĂ©e en permanence aussi bien en volume qu’en concentration en Ă©lĂ©ments minĂ©raux, la solution Ă©tant absorbĂ©e par les plantes.

SystÚme à marée

Cette technique consiste Ă  faire pousser des vĂ©gĂ©taux sur du substrat placĂ© dans des conteneurs Ă©tanches de matiĂšre plastique appelĂ©s tables Ă  marĂ©e. Ils sont appelĂ©s ainsi car ils ressemblent Ă  de grandes tables possĂ©dant un rebord d’une hauteur pouvant varier de dix Ă  une vingtaine de centimĂštres.

Il existe plusieurs possibilitĂ©s de cultures avec ce systĂšme : soit on peut placer des billes d’argiles, soit des enveloppes ou diffĂ©rents substrats directement dans la table, ou dans des pots pour l’enracinement des plantes en horticulture. Les plus couramment utilisĂ©s sont le coco, les billes d’argile ou les pains de laines de roche. Les substrats sont alimentĂ©s en solution nutritive par leur partie infĂ©rieure pendant un laps de temps assez court mais frĂ©quemment l’eau y demeure un certain temps selon le substrat, puis la gravitĂ© la fait Ă©vacuer dans le rĂ©servoir. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, l’eau arrive par le dessous de la table, grĂące Ă  une pompe qui est placĂ©e dans un rĂ©servoir situĂ© sous celle-ci. Pour Ă©viter que l’eau stagne aprĂšs l’arrosage, un systĂšme de drainage est placĂ© sur le fond de la table pour que l’eau s’écoule par un tuyau qui retourne dans le rĂ©servoir aprĂšs rĂ©cupĂ©ration, le cycle recommence. Ce qui permet aux racines de se rĂ©oxygĂ©ner aprĂšs chaque cycle d’arrosage.

Grñce à ce systùme, les racines ont facilement accùs à la nourriture ainsi qu’à l’oxygùne.

Ce systĂšme permet une densitĂ© de plantation supĂ©rieure aux autres systĂšmes. De plus, il est assez simple de rĂ©gler le pH ainsi que l’EC de la solution. Dans un tel systĂšme, les plantes sont arrosĂ©es en mĂȘme temps et avec la mĂȘme quantitĂ© de solution nutritive, ce qui diminue les diffĂ©rences de tailles des plantes et garantit une homogĂ©nĂ©itĂ© des rĂ©coltes. Ce systĂšme permet un gain de temps et d’argent. L'approche n'est pas adaptĂ©e Ă  toutes les cultures. Ce systĂšme Ă  solution recyclĂ©e est surtout utilisĂ© pour les cultures de plantes vertes sous serre.

L'évaporation de l'eau est non négligeable.

SystĂšme goutte Ă  goutte

Ce systĂšme de culture est un systĂšme sur substrat qui nĂ©cessite des goutteurs ou capillaires, ainsi qu’un tuyau de distribution et une pompe. En culture hors-sol sur substrat, on utilise au moins un goutteur par plante. Mais, pour plus de fiabilitĂ©, on en utilise deux par plante. La solution nutritive est distribuĂ©e aux plantes par irrigation discontinue sur la surface supĂ©rieure de l’enveloppe ou du pot puis ruisselle par gravitĂ© vers le dessous du substrat. Les pots et les enveloppes sont percĂ©s dans le fond pour permettre Ă  l’eau de s’écouler.

GrĂące Ă  ce systĂšme, on peut arroser les plantes directement aux racines. Ce systĂšme est l’un des plus rĂ©pandus actuellement.(les systĂšmes de plus en plus sont munis de rĂ©cupĂ©rateur de solution nutritive, un bac contenant la ou les plante(s) et un autre qui contient la solution en dessous qui lui-mĂȘme est percĂ© pour y laisser passer le surplus.) De plus si les solutions sont rĂ©cupĂ©rĂ©es, il ne peut, en principe, y avoir contamination des sols. De par ce fait, ce sont des systĂšmes peu polluants.

Substrats

On entend par substrat une substance inerte chimiquement (qui est incapable de rĂ©agir avec d’autres substances), qui remplace la terre, et qui est utilisĂ© comme support de culture pour les plantes. Il doit protĂ©ger les racines de la lumiĂšre et leur permettre de respirer. Mais le substrat vĂ©hicule aussi la solution nutritive jusqu’aux racines des plantes.

Il existe plusieurs substrats, se distinguant par leurs caractéristiques et en particulier le coût, le poids, l'impact écologique de leur production et des déchets aprÚs utilisation, leur durabilité en nombre de saisons, leur capacité de rétention d'eau, leur neutralité[12].

Ces substrats peuvent ĂȘtre utilisĂ©s selon diffĂ©rentes dispositions :ainsi que plusieurs variantes d’utilisation :

  • Le substrat peut se placer en vrac dans des bacs ;
  • Le substrat peut se trouver dans des enveloppes ou des sacs disposĂ©s horizontalement (par exemple remplies de coco) ;
  • Le substrat peut ĂȘtre sous forme de pains entourĂ© de film plastique opaque, et ĂȘtre disposĂ© horizontalement, soit sur des tables, soit sur le sol (il s’agit de pains de laines de roches), ou encore verticalement ;
  • Le substrat peut ĂȘtre suspendu dans des sacs verticalement sous les serres (en utilisant par exemple de la perlite).

Perlite

La perlite a l’aspect de granulĂ©s de litiĂšre pour chat, de couleur blanche. C’est un sable siliceux d’origine volcanique contenant de l’eau qui est expansĂ© industriellement par un traitement Ă  la chaleur (1 200 °C). Il est composĂ© de silice, d’alumine, d’oxyde de fer, d’oxyde de titane, de chaux, de magnĂ©sie, d’oxyde de sodium et de potasse. Il a une trĂšs grande capacitĂ© de rĂ©tention d’eau (4 Ă  5 fois son poids) son pH est de 7 Ă  7,2, et il s’utilise pour la culture sur substrat, pure ou mixte.

Vermiculite

La vermiculite a l’aspect de granulĂ©s. C’est un silicate d’alumine (mica) qui est expansĂ© par un traitement Ă  la chaleur. Il est composĂ© de magnĂ©sie et d’alumine. Il est trĂšs lĂ©ger et a une grande capacitĂ© de rĂ©tention d’eau (environ 350 L/m3), tout en assurant un bon drainage. Son pH est de 7 Ă  7,2.

Substrats de culture volcanique

ConstituĂ©s de mĂ©lange de matiĂšres premiĂšres d’origine volcanique, les substrats de culture volcanique combinent aussi pour certains des ensemencements organiques permettant d’approcher les caractĂ©ristiques biologiques d'un sol cultivĂ© avec des avantages physicochimiques permettant d’excellents rendements. Ces mĂȘmes substrats dans des formulations adaptĂ©es sont utilisables pour la crĂ©ation de toits vĂ©gĂ©talisĂ©s.

Ce type de substrat est souvent utilisĂ© dans des bacs ou des pots, pour la rĂ©alisation de semis, ou lors de l’enracinement des boutures.

  • avantages :
    • il est trĂšs lĂ©ger ;
    • il a une trĂšs bonne capacitĂ© de rĂ©tention d’eau ;
    • il est chimiquement inerte ;
    • il est isolant.
  • inconvĂ©nients :
    • parfois trĂšs polluant quand le transport depuis des contrĂ©es lointaines de substrat de vermiculite se fait grĂące Ă  des Ă©nergies fossiles ;
    • son prix est trĂšs Ă©levĂ© ;
    • il se dĂ©grade facilement en poussiĂšre et se tasse ;
    • il s’envole facilement car il est trĂšs lĂ©ger ;
    • il est difficile Ă  dĂ©sinfecter.

Billes d’argile

Ce matĂ©riau ressemble Ă  de petites boules brunes que l’on utilise pour recouvrir les pots de fleurs. Ces granulĂ©s sont obtenus par un traitement Ă  forte chaleur de l'argile. L’argile expansĂ© possĂšde un bon pouvoir isolant, ce qui est nĂ©cessaire pour protĂ©ger les racines des changements de tempĂ©rature.

Il est composĂ© de silice, d’alumine, d’oxydes de fer, et de soufre. Sa capacitĂ© de rĂ©tention en eau est de 15 % en masse. Il est utilisĂ© pour la culture en container, sur des systĂšmes de tables Ă  marĂ©es, ou Ă  une plus petite Ă©chelle dans des systĂšmes hydroponiques Ă  flux continu. Contrairement Ă  la laine de roche, les billes d’argile sont un substrat durable, sain, Ă©cologique (?).

Laine de roche

La laine de roche est un substrat lĂ©ger, trĂšs utilisĂ© pour les semis mais qui l'est quelquefois sur toute la durĂ©e de vie des plantes. Ces laines de roche sont fabriquĂ©es industriellement. C’est une diversification de certains dĂ©chets - des silicates - produits par les hauts fourneaux. Les produits en laine de roche peuvent ĂȘtre conçus pour retenir de grandes quantitĂ©s d'eau et d'air qui facilitent la croissance des racines et l'absorption des nutriments en hydroponie. Leur nature fibreuse fournit Ă©galement une bonne structure mĂ©canique pour maintenir la plante stable. Le pH naturellement Ă©levĂ© de la laine minĂ©rale la rend initialement impropre Ă  la croissance des plantes et nĂ©cessite un conditionnement pour produire une laine au pH appropriĂ© et stable. Un de ses particularitĂ©s est une humiditĂ© qui peut varier entre la surface et l’intĂ©rieur, avec une surface assĂ©chĂ©e et l’intĂ©rieur du support saturĂ© d’eau. Ce n’est pas une matiĂšre organique ni une matiĂšre compostable. Les pains ou cubes de laine roche peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour un nombre trĂšs rĂ©duit de cycles de culture puis deviennent impropres Ă  cette utilisation[7] - [13] - [14].

Fibres de coco

Ce matĂ©riau se trouve sous forme de pains ou sous forme brut Ă  placer dans des bacs, ou des pots. La fibre de coco est fabriquĂ©e Ă  partir de l’écorce de noix de coco rĂąpĂ©e, puis traitĂ©e. Elle est de pH neutre, c’est un substrat inerte.

  • Avantages :
    • Le coco en sac s’utilise seul dans des pots comme la terre ;
    • Il est rĂ©utilisable Ă  condition d'ĂȘtre dĂ©sinfectĂ© entre chaque utilisation ;
    • Il est trĂšs aĂ©rĂ© et augmente la formation de microracines ;
    • Sec, il est trĂšs lĂ©ger ;
    • Il a une forte capacitĂ© de rĂ©tention d'eau (10 fois son poids) ;
    • Il est assez bon marchĂ© compte tenu du fait qu'il peut se rĂ©utiliser plusieurs fois ;
    • Il est dĂ©nuĂ© de parasites au dĂ©part ou de maladies du sol ;
    • Il a une faible inertie thermique ;
    • Il est biodĂ©gradable en ce qui concerne le substrat ;
  • InconvĂ©nients :
    • Ce systĂšme est polluant car la production et le transport depuis des contrĂ©es lointaines de substrat de noix de coco se fait grĂące Ă  des Ă©nergies fossiles ;
    • Il perd de sa porositĂ© au cours de son utilisation ;
    • Il demande des engrais adaptĂ©s beaucoup plus chers.

Applications

La culture hydroponique peut ĂȘtre mise en place dans des exploitations agricoles de toutes tailles, pour rĂ©pondre Ă  des besoins diffĂ©rents.

Expansion des espaces agricoles

Ces techniques hydroponiques s'avĂšrent utiles pour dĂ©velopper l'agriculture dans des rĂ©gions oĂč les terres fertiles sont insuffisantes et oĂč la sĂ©cheresse est importante, nĂ©cessitant un usage optimisĂ© de l'eau. C'est ce type de besoin qui a amenĂ© par exemple des centaines d'exploitants agricoles Ă  utiliser des approches originales de culture , en Tunisie, dans la lagune de Ghar El Melh, sur des parcelles sablonneuses dĂšs le XVIIe siĂšcle[5].

Production de fruits et légumes hors-saison

Culture hydroponique de tomates sous serre, pour une production en dehors de la saison naturelle

C'est l'application de l'hydroponie qui a fait l'objet d'une forte croissance à la fin du XXe siÚcle. La demande du marché a été grandissante pendant plusieurs décennies. Mais des critiques gastronomiques et environnementales ont été soulevées dans les décennies qui ont suivi[15].

Des hangars de production de fleurs hors-sols ont également été créés à la fin du XXe siÚcle, aux Pays-Bas notamment, pour répondre aux besoins du marché occidental en la matiÚre, avec les demandes de consommateurs en variétés de fleurs hors-saison pour divers évÚnements[16].

Cette application des techniques hydroponiques fait appel Ă  l’utilisation d'Ă©nergies fossiles, et participe ainsi au rĂ©chauffement climatique.

Agriculture urbaine

Cette pratique d'hydroponie favorise l'essor de l'agriculture urbaine car elle permet de produire des cultures sans terres agricoles disponibles. Elle peut donc ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en ville, sur des toits (comme les Fermes Lufa), dans des garages des bĂątiments, ou encore des containers (choix de la start-up Agricool par exemple[8] - [17]). Certaines de ces installations cherchent essentiellement Ă  obtenir une production agricole la plus locale possible. D'autres ont surtout pour objectif d'apporter une vĂ©gĂ©talisation des espaces urbains, et sont situĂ©s davantage en plein air, sur des terrasses ou des toits par exemple. Dans certains projets architecturaux, de tels espaces sont conçus dĂšs le dĂ©part, mais une culture sans terre s'intĂšgre plus facilement dans un bĂąti existant qu'une culture traditionnelle, du fait d'un poids plus rĂ©duit sur ce bĂąti et d'une disposition des plants qui peut ĂȘtre verticale[8].

Cette agriculture urbaine peut ĂȘtre Ă©galement le fait de particuliers, souhaitant amĂ©nager, dans le cadre de leur habitat, un potager de taille rĂ©duite sur une terrasse, un balcon, ou en intĂ©rieur. Leur objectif est de se faire plaisir et de gagner en autonomie sur une alimentation saine, Ă  la croisĂ©e de la culture hydroponique et de la permaculture, en respectant une exigence environnementale et sans aucun usage de pesticide[18].

Cultures hydroponiques et cultures biologiques

MĂȘme lorsqu'elle n'emploie pas de pesticides, l'hydroponie n'est pas qualifiĂ©e de culture bio car les cultures hors sol n'ont pas le droit d'ĂȘtre labellisĂ© comme agriculture biologique[10].

Par contre, les rejets sont contrÎlés : il n'y a pas de rejets dans la nappe phréatique de polluants contrairement à l'agriculture conventionnelle (voir aussi Pollution de l'eau par les nitrates, Pollution de l'eau par les pesticides)[10].

L'eau peut ĂȘtre potentiellement quasi totalement recyclĂ©e. Les besoins en eau sont par consĂ©quent extrĂȘmement rĂ©duit comparĂ© aux cultures en sol. Il faut par exemple 13 Ă  14 litres d'eau pour produire 1 kg de tomates en serre contre plus de 200 litres pour une culture en sol[10].

Les besoins en surface agricole peuvent ĂȘtre drastiquement rĂ©duits grĂące aux rendements beaucoup plus importants qui peuvent ĂȘtre obtenus. Les rendements Ă©tant 15 Ă  20 fois supĂ©rieurs aux cultures en sol[10].

Notes et références

  1. « Hydroponie », sur Futura-Sciences
  2. Yohan Hubert, Cultiver ses légumes hors-sol, Ulmer, (ISBN 978-2-84138-589-8), p. 7
  3. William Texier, L'hydroponie pour tous, Mama Éditions, , p. 19-22
  4. (en) D. W. W. Stevenson, « A Proposal for the Irrigation of the Hanging Gardens of Babylon », Iraq, vol. 54,‎ , p. 35-55
  5. « En Tunisie, un systĂšme unique de culture sur sable menacĂ© par les dĂ©rĂšglements climatiques », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. M. l'abbé (Pierre) Bertholon, « De l'électricité des végétaux : ouvrage dans lequel on traite de l'électricité de l'atmosphÚre sur les plantes, de ses effets sur l'économie des végétaux, de leurs vertus médico & nutritivo-électriques, & principalement des moyens de pratique de l'appliquer utilement à l'agriculture, avec l'invention d'un électro-végétomÚtre », Paris, Didot Jeune, (consulté le )
  7. Jean-François Augerau, « On cultive mĂȘme sur des matiĂšres plastiques », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Camille Labro, « L’agriculture urbaine, doux rĂȘve de citadins ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. S. Hatzilazarou, M. Charizopoulos, E. Papadopoulou-Mourkidou, A.S. Economou (2004) ; Pesticide dissipation in the greenhouse environment duraing hydroponic cultivation of gerbera ; ISHS Acta Horticulturae 639: XXVI International Horticultural Congress: Expanding Roles for Horticulture in Improving Human Well-Being and Life Quality ; (Résumé, en anglais).
  10. « SOLS 3/5 - De lumiĂšre et dÊčeau fraĂźche - Radio », sur Play RTS (consultĂ© le )
  11. (en) « What are the fundamentals of setting up an NFT system? », Practical Hydroponics & Greenhouses, no 148,‎ (lire en ligne)
  12. Yohan Hubert, Cultiver ses légumes hors-sol, Ulmer, (ISBN 978-2-84138-589-8), « Les substrats », p. 66-69
  13. (en) Tom Alexander et Don Parker, The Best of Growing Edge, New Moon Publishing, Inc., (ISBN 978-0-944557-01-3, lire en ligne)
  14. William Texier, L’hydroponie pour tous, Mama Editions
  15. Aurore Coulaud, « Pourquoi est-il conseillĂ© de manger des fruits et lĂ©gumes de saison ? », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  16. Weronika Zarachowicz, « Hors sol, hors saison, hors contrĂŽle
 La face cachĂ©e du marchĂ© des fleurs coupĂ©es », TĂ©lĂ©rama,‎ (lire en ligne)
  17. « C'est quoi l'hydroponie ? », sur Les Horizons,
  18. Yohan Hubert, Cultiver ses légumes hors-sol, Ulmer,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Hydroponic Food Production: A definitive guidebook for the advanced home gardener and the commercial hydroponic grower, Howard M. Resh, Seventh Edition, 2001
  • Hydroponie , Alphonse Omar Wann, Alph Lauren, 2013
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