Histoire du hongrois
L'histoire du hongrois est divisée comme suit[1] :
- 1000 av. J.-C. â 896 apr. J.-C. : proto-hongrois ;
- 896 â 1526 : ancien hongrois ;
- 1526 â 1772 : moyen hongrois ;
- 1772 â 1920 : hongrois moderne ;
- 1920 â XXIe siĂšcle : hongrois contemporain.
- Proto-finno-ougriens
- Proto-ougriens : langues permiennes
- Proto-hongrois : langues iraniennes
- Levédia, Etelköz : langues turques oghoures
- Bassin des Carpates : langues slaves, roman oriental, allemand, turc ottoman
Origine et formation
Le hongrois est dĂ©crit comme un dialecte central plutĂŽt que pĂ©riphĂ©rique du proto-ouralien. Il partage des dĂ©veloppements phonĂ©matiques (dĂ©veloppement des sifflantes) et morphologiques (postpositions communes / suffixes de cas) avec les dialectes ob-ougriens â le mansi et le khanty. Les trois sont traditionnellement dĂ©crits comme faisant partie d'une branche ougrienne. NĂ©anmoins, leur faible lexique partagĂ© et le manque de correspondances sonores rĂ©guliĂšres ne semblent pas justifier une reconstruction d'une langue proto-ougrienne[2].
Parmi les termes réguliers partagés, il existe probablement de nombreux emprunts à des langues de substrat (éteintes) de Sibérie occidentale[3]. Au sein de la branche ougrienne, le mansi (par opposition au khanty) montre une relation particuliÚrement étroite avec le hongrois.
Le proto-hongrois (1000 av. J.-C. â 896 apr. J.-C.)
ConformĂ©ment Ă lâhypothĂšse acceptĂ©e par la plupart des chercheurs, les Hongrois sont Ă lâorigine un groupe dâOugriens qui, au dĂ©but du Ier millĂ©naire av. J.-C., sont restĂ©s dans la rĂ©gion du cours supĂ©rieur de lâOb (Ă lâest des montagnes de lâOural), aprĂšs quâune autre branche de ce peuple a migrĂ© vers le nord[4]. Les dĂ©buts du hongrois sont situĂ©s Ă la mĂȘme Ă©poque, celle oĂč cette langue se sĂ©pare du groupe des langues ougriennes[5], ce qui fait du hongrois lâune des langues dâEurope dont la sĂ©paration avec les langues apparentĂ©es est la plus ancienne.
On estime que dans cette pĂ©riode, le lexique de la langue se limite Ă quelque 25 000 mots, mais elle commence Ă sâenrichir par des emprunts, dâabord aux langues iraniennes et permiennes, puis aux langues turques[6].
Devenant Ă©leveurs nomades, les Hongrois commencent Ă migrer vers le sud-ouest. Vers la fin du Ier millĂ©naire, ils se trouvent Ă lâouest de lâOural, dans la rĂ©gion de la Volga et de la Kama, sur le territoire de lâactuelle Bachkirie.
Vers lâan 400 apr. J.-C., les Hongrois sâĂ©tablissent au nord-ouest de la mer Noire, oĂč ils sont fortement influencĂ©s par les Turcs, tant sur le plan gĂ©nĂ©tique que linguistique. Au VIIe siĂšcle, ils tombent sous la coupe du royaume des KöktĂŒrks. Câest probablement Ă cette Ă©poque quâils prennent contact avec lâĂ©criture, sous la forme de lâalphabet de l'Orkhon, connu aussi sous le nom de « runes turques ». Ă partir de celles-ci, ils crĂ©ent leur propre Ă©criture, les runes hongroises, utilisĂ©es sous forme dâincrustations dans le bois ou dans la pierre jusquâaux environs de lâan 1850.
à cette époque, chaque tribu hongroise a son propre dialecte. Le lexique continue à se développer par des emprunts turcs, notamment la terminologie vestimentaire, agricole et viticole.
Lâancien hongrois (896 â 1526)
Ă la fin du IXe siĂšcle, les Hongrois pĂ©nĂštrent dans le bassin des Carpates, oĂč ils fondent leur premier Ătat[7]. Leur langue commence Ă ĂȘtre influencĂ©e par les langues de leurs nouveaux voisins, surtout les Slaves[8].
En lâan 1000, les Hongrois sont christianisĂ©s dans le rite catholique et le royaume de Hongrie est fondĂ©. Câest le dĂ©but de la culture Ă©crite, en latin, mais le premier texte â la charte de fondation du couvent des religieuses de VeszprĂ©mvölgy[9], datant dâavant 1002 â oĂč des mots hongrois (des toponymes) font leur apparition, est en grec[10]. Le premier document en latin contenant trois phrases, 58 mots et 33 suffixes hongrois est la charte de fondation de lâabbaye de Tihany (1055).
Le premier texte entiĂšrement Ă©crit en hongrois est un discours funĂšbre suivi dâune priĂšre (en hongrois, Halotti beszĂ©d Ă©s könyörgĂ©s) datĂ© approximativement des annĂ©es 1192-1195, conservĂ© dans le Codex Pray, un livre Ă caractĂšre religieux en latin, dont le discours funĂšbre est traduit. Câest en mĂȘme temps le premier texte Ă©crit dans une langue finno-ougrienne.
La littĂ©rature artistique en hongrois commence aux environs de lâan 1300 avec un poĂšme connu sous le titre de Ămagyar MĂĄria-siralom (Lamentations de la Vierge Marie en ancien hongrois), librement traduit du latin, oĂč la crucifixion de JĂ©sus est vue du point de vue de la Vierge.
Le premier livre entier en hongrois est Ă©crit vers 1350. Il en reste ce quâon appelle le Fragment de Königsberg, trouvĂ© dans la reliure dâun livre latin de la fin du XIVe siĂšcle. Un autre livre important datant de cette Ă©poque est une vie de Saint-François d'Assise parue en 1372, dont lâoriginal sâest perdu, mais le texte est conservĂ© dans le Codex JĂłkay, une copie du XVe siĂšcle.
Toujours au XVe siĂšcle on Ă©tablit quelques listes de mots latins avec leurs traductions en hongrois, et l'on rĂ©dige quelques textes brefs ; mais lâouvrage le plus important de cette Ă©poque est la premiĂšre traduction de la Bible, appelĂ©e la Bible hussite (1430), rĂ©alisĂ©e par les prĂȘtres TamĂĄs PĂ©csi et BĂĄlint Ăjlaki. Bien que la traduction ait Ă©tĂ© confisquĂ©e aux traducteurs par lâInquisition, il sâen est conservĂ© quelques copies.
On Ă©crit de plus en plus en hongrois, et non seulement des livres religieux. Une Ćuvre laĂŻque importante de cette Ă©poque est SzabĂĄcs viadala (La bataille de Ć abac) (1476), poĂšme Ă©pique Ă©voquant la victoire de Matthias Ier de Hongrie sur les Ottomans dans cette bataille.
Durant la pĂ©riode de lâancien hongrois, la langue se dĂ©veloppe par des emprunts aux langues slaves, Ă lâallemand et au latin. Ils concernent surtout la vie politique et religieuse, mais il y a aussi des noms dâanimaux exotiques, des termes techniques, etc. Dans le mĂȘme temps, la langue sâenrichit par la dĂ©rivation, les suffixes lexicaux Ă©tant plus nombreux que dans la langue actuelle, ainsi que par la composition.
Le moyen hongrois (1526 â 1772)
Cette pĂ©riode commence par la bataille de MohĂĄcs, Ă la suite de laquelle la Hongrie perd son indĂ©pendance[11]. Dâimportants mouvements de populations ont lieu, et les dialectes sâinfluencent mutuellement[12]. La langue de cette Ă©poque ne diffĂšre plus essentiellement de celle dâaujourdâhui.
Au XVIe siÚcle, la littérature en langue hongroise est déjà trÚs riche. Les premiers poÚtes importants apparaissent, tels que Sebestyén Tinódi Lantos et Bålint Balassi.
Lâesprit de la Renaissance, qui pĂ©nĂštre en Hongrie Ă lâĂ©poque de Matthias Corvin, en mĂȘme temps que lâimprimerie, fait paraĂźtre les traductions appelĂ©es « humanistes » de la Bible :
- Les épßtres de Saint-Paul en hongrois (1533), dans la traduction de Benedek Komjåthy, est le premier livre imprimé dans cette langue.
- Le Nouveau Testament en hongrois (1536), traduit par GĂĄbor Pesti ne comprend en fait que les quatre Ăvangiles. Le traducteur, le premier lettrĂ© hongrois qui se soucie consciemment de cultiver la langue, rĂ©ussit Ă produire un texte expressif, dĂ©pourvu des tournures lourdes influencĂ©es par la syntaxe du latin, qui caractĂ©risaient les traductions antĂ©rieures.
- Le Nouveau Testament complet (1541) est traduit par JĂĄnos Sylvester Ă partir de lâĂ©dition scientifique en grec publiĂ©e par Ărasme. De plus, le traducteur a rĂ©sumĂ© chaque Ă©vangile en vers (distiques).
Dans la premiÚre moitié du XVIe siÚcle paraissent les premiers ouvrages linguistiques :
- MĂĄtyĂĄs DĂ©vai BĂrĂł publie Ortographica Hungarica (1538), le premier guide hongrois dâorthographe.
- Jånos Sylvester est le premier à avoir systématisé la grammaire du hongrois, dans son ouvrage Grammatica Hungarolatina (1539).
Un rÎle important dans le développement de la langue est joué par la Réforme, grùce à son principe visant à propager la foi dans la langue vernaculaire. Le luthéranisme, mais surtout le calvinisme gagnent du terrain. Des théologiens protestants reprennent la traduction de la Bible dans leur propre esprit :
- Istvån Benszédy Székely traduit les Psaumes, en 1548.
- Presque toute la Bible paraßt dans la traduction de Gåspår Heltai, en 1565, mais ne se répand pas.
- La traduction du Nouveau Testament par TamĂĄs FĂ©legyhĂĄzi (1586) est connue dans tout le pays.
- La traduction de toute la Bible (la Bible de Vizsoly â 1590), la plus connue, utilisĂ©e encore au XXIe siĂšcle, est celle de GĂĄspĂĄr KĂĄroli. Il nâa traduit en fait que l'Ancien Testament, reprenant, avec de petites modifications, la traduction du Nouveau Testament par TamĂĄs FĂ©legyhĂĄzi.
Les codes de lois Compillatae Constitutiones Regni Transylvaniae (1671) et Approbatae Constitutiones Regni Transylvaniae (1677), rĂ©digĂ©s en hongrois, attestent le fait que dans la PrincipautĂ© de Transylvanie, le hongrois devient pour la premiĂšre fois langue de lâĂtat[13].
Lâinfluence Ă©trangĂšre la plus importante qui sâexerce sur la langue dans la pĂ©riode du moyen hongrois est celle de lâallemand.
Le hongrois moderne (1772 â 1920)
Cette pĂ©riode commence avec lâĂ©poque des LumiĂšres en Hongrie, au moment de la parution de la piĂšce en vers Ăgis tragĂ©diĂĄja (La tragĂ©die dâAgis) de György Bessenyei, en 1772[14].
Cette Ă©poque se caractĂ©rise par le mouvement connu sous le nom de « renouveau de la langue », auquel participe la quasi-totalitĂ© des lettrĂ©s, dont Ferenc Kazinczy (1759 â 1831) Ă leur tĂȘte. Câest une action de magyarisation du langage de la vie spirituelle, ayant pour but dâadapter la langue Ă la vie moderne, Ă travers la crĂ©ation des mots hongrois adĂ©quats pour la culture matĂ©rielle et spirituelle de lâĂ©poque. On lâaccomplit par dĂ©rivation lexicale Ă lâaide de suffixes, par dĂ©rivation rĂ©gressive, composition, contraction, calque, adoption de mots dialectaux et archaĂŻques. En mĂȘme temps, on impose des critĂšres esthĂ©tiques pour la rĂ©daction des textes, au nom dâun « style soutenu ». Les adeptes du renouveau de la langue, appelĂ©s « nĂ©ologistes », sont combattus par quelques traditionalistes, nommĂ©s « orthologistes ». Lâexemple le plus connu de leur polĂ©mique est un manifeste ironique des orthologistes, intitulĂ© Mondolat (1813), auquel les nĂ©ologistes rĂ©pondent en 1815 par Felelet a Mondolatra (RĂ©ponse Ă Mondolat), de Ferenc Kölcsey et PĂĄl Szemere.
En 1827 prend naissance la SociĂ©tĂ© scientifique hongroise, devenue plus tard lâAcadĂ©mie hongroise des sciences. Elle a pour objectif primordial de cultiver la langue et, Ă cet effet, publie des ouvrages Ă©tablissant les normes de la langue littĂ©raire et des dictionnaires[15] :
- A magyar helyesĂrĂĄs Ă©s szĂłragasztĂĄs szabĂĄlyai (RĂšgles de lâorthographe et de la formation des mots en hongrois) (1831).
- Mathematikai mƱszótår (Dictionnaire des mathématiques) (1834).
- Philosophiai mƱszótår (Dictionnaire de la philosophie) (1834).
- MagyarânĂ©met zsebszĂłtĂĄr (Dictionnaire de poche hongrois-allemand) (1838).
- Magyar TĂĄjszĂłtĂĄr (Dictionnaire des dialectes hongrois) (1838).
- NĂ©metâmagyar zsebszĂłtĂĄr (Dictionnaire de poche allemand-hongrois) (1843).
- A magyar szókötés szabålyai (RÚgles de la formation des syntagmes en hongrois), de Istvån Fåbiån et Istvån Szilågyi (1846).
- A magyar nyelv rendszere (SystĂšme du hongrois) (1847).
- A Magyar Nyelv SzĂłtĂĄra (Dictionnaire du hongrois), en six volumes, de Gergely Czuczor et JĂĄnos Fogarasi (1862 â 1874).
Câest lâĂ©poque de la formation de la langue nationale unitaire et de la langue standard. Le hongrois acquiert le statut de langue officielle en 1844, le perd en 1849, Ă la suite de la dĂ©faite de la rĂ©volution hongroise de 1848, et la regagne dĂ©finitivement en 1867, au moment de lâĂ©tablissement de lâAutriche-Hongrie. Ă la suite de lâintroduction de lâenseignement primaire obligatoire, le nombre des illettrĂ©s se rĂ©duit et les variĂ©tĂ©s de la langue convergent de plus en plus.
Le hongrois contemporain (Ă partir de 1920)
On considĂšre le dĂ©but de cette pĂ©riode comme Ă©tant la date du traitĂ© de paix du Trianon, Ă la suite duquel lâĂtat hongrois se rĂ©duit Ă ses dimensions actuelles et la communautĂ© linguistique se divise entre plusieurs Ătats. LâĂ©volution de la langue se caractĂ©rise par la diminution de lâimportance des dialectes et par lâextraordinaire Ă©largissement de la communication orale et Ă©crite[16].
Notes et références
- Cf. SzakĂĄcs 1996.
- (en) Tiit-Rein Viitso, « On classifying the Finno-Ugric languages », Congressus Octavus Internationalis Finno-Ugristarum, Pars 1, H. Leskinen et al. (dir.), 1996, p. 261-266.
- (hu) Måria Sipos, « Az obi-ugor alapnyelv lexikålis innovåcioi I », Nyelvtudomånyi közlemények, no 99, 2002, p. 7-56.
- Cf. SzentpĂ©teri 1993 pour lâinformation historique de cette section.
- Cf. SzakĂĄcs 1996 pour lâinformation linguistique de cette section.
- Concernant les emprunts au cours de lâhistoire, voir plus en dĂ©tail Lexique du hongrois.
- Pour lâinformation historique de cette section, cf. SzentpĂ©teri et Farkas 1996, Zsoldos 1997, Tringli 1997, Tringli 1998.
- Pour lâinformation linguistique de cette section, cf. SzakĂĄcs 1996, S. HĂĄmori 1997a, S. HĂĄmori 1997b, S. HĂĄmori 1998.
- Dans les environs de la ville de Veszprém.
- Cf. KristĂł 2005.
- Pour lâinformation historique de cette section, cf. Fodor et al. 1999 et F. Sugar 1994, pp. 100â120 et 138â173.
- Pour lâinformation linguistique de cette section, cf. Haader 2006, pp. 365â384 et Uhl 1999.
- Cf. Tamåsné Szabó 2004.
- Cf. Dömötör 2006, p. 385-400, pour lâinformation linguistique de cette section.
- Cf. Kiefer 2002.
- Cf. LaczkĂł 2006, p. 402.
Sources bibliographiques
- (en) Encyclopaedia Humana Hungarica, Budapest, Association Encyclopaedia Humana, 1996â1999 (consultĂ© le 25 fĂ©vrier 2017) :
- Encyclopaedia Humana Hungarica 01:
- Szentpéteri, József et Farkas, Andrea, History [« Histoire »], 1996
- Szakåcs, Margit, The Hungarian Language [« La langue hongroise »], 1996
- Encyclopaedia Humana Hungarica 02:
- Zsoldos, Attila, History, 1997
- S. Håmori, Antónia, Linguistics [« Linguistique »], 1997a
- Encyclopaedia Humana Hungarica 03:
- Tringli, IstvĂĄn, History, 1997
- S. HĂĄmori, AntĂłnia, Linguistics, 1997b
- Encyclopaedia Humana Hungarica 04:
- Encyclopaedia Humana Hungarica 05:
- Fodor, Pål ; Oborni, Teréz ; Pålffy, Géza, History, 1999
- Uhl, Gabriella, Linguistics, 1999
- Encyclopaedia Humana Hungarica 01:
- (en) F. Sugar, Peter (dir.), A History of Hungary [« Histoire de la Hongrie »], Bloomington, Indiana University Press, 1994, (ISBN 0-253-20867-X)
- (hu) Kiefer, Ferenc (dir.), Magyar nyelv [« La langue hongroise »], Akadémiai Kiadó, Budapest, 2006, (ISBN 963-05-8324-0) :
- Haader, Lea, « A közĂ©pmagyar kor » [« Ăpoque du hongrois moyen »], pp. 365â384
- Dömötör, Adrienne, « A nyelvĂșjĂtĂĄs » [« Le renouveau de la langue »], pp. 385â400
- LaczkĂł, Krisztina, « Az Ășjmagyar Ă©s az Ășjabb magyar kor » [« Ăpoque du hongrois moderne et du hongrois contemporain »], pp. 401â436
- (hu) Kiefer, Ferenc, « NyelvtudomĂĄnyi irĂĄnyzatok az AkadĂ©miĂĄn » [« Orientation linguistiques Ă lâAcadĂ©mie »], Glatz, Ferenc (dir.), KözgyƱlĂ©si elĆadĂĄsok 2000. Az MTA 175 Ă©ve [« Communications Ă la session de lâan 2000. Les 175 ans de lâAcadĂ©mie hongroise des sciences »], Budapest, MTA, 2002, pp. 11â24.
- (en) KristĂł, Gyula, « Settlement Name Giving in the Age of the ĂrpĂĄds » [« Toponymie Ă lâĂ©poque de la dinastie des ĂrpĂĄd »], MaticsĂĄk, SĂĄndor (dir.), Settlement Names in the Uralian Languages [« Toponymie dans les langues ouraliennes »], Onomastica Uralica, tome 3, DebrecenâHelsinki, 2005, (ISBN 963-472-690-9), pp. 117â133 (consultĂ© le 25 fĂ©vrier 2017)
- (hu) TamĂĄsnĂ© SzabĂł, Csilla, « Az ErdĂ©lyi FejedelemsĂ©g korĂĄnak jogi nyelve » [« Le langage juridique de lâĂ©poque de la PrincipautĂ© de Transylvanie »], ErdĂ©lyi MĂșzeum, no 3â4, 2004 (consultĂ© le 25 fĂ©vrier 2017)