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Henry Hartley

Henry Hartley, né à Bulawayo en Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe) le et mort à Meudon le , est un artiste peintre et designer britannique ayant vécu successivement au Royaume-Uni (Painswick et Londres), en Espagne (Alhaurin el Grande) et en France où il se partageait entre Meudon et Barfleur.

Henry Hartley
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Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Maître
George Adams-Teltscher

Biographie

Église Sainte-Mary de Painswick

De la jeunesse de Henry Hartley, il faut retenir son enfance en Rhodésie parce que, ainsi que le souligne Michel Laclos[1], l'omniprésence dans sa peinture de « froissements d'ocres, de zébrures sombres, de filons rougeâtres et de frissons de bruns » communique une immédiate sensation d'Afrique.

Il faut retenir aussi l'adolescence Ă  Painswick, petite ville constituant la pĂ©riphĂ©rie coquette de Bristol oĂą, d'un tempĂ©rament mĂ©ditatif et solitaire, il se rĂ©fugie longuement dans l'Ă©glise Sainte-Mary dont il fait un peu sa seconde demeure (l'appelant plus volontiers « Powerhouse Â» que « church Â»), s'y abandonnant Ă  la contemplation du jeu dichotomique ombre-lumière. L'Ĺ“uvre de Henry Hartley se cadre dans ces deux rĂ©currences essentielles : l'Afrique et l'Ă©glise de Painswick.

La Seconde Guerre mondiale sépare le jeune Henry de ses parents : son père, Harry J. Clissold Hartley, rejoint les rangs de la Royal Air Force et mène des actions de résistance qui le conduisent du département français de la Somme jusqu'à Athènes où, impliqué dans des opérations de sabotage et capturé par la Gestapo, il s'évade miraculeusement. Sa mère, Beatrice, s'engage comme infirmière militaire. Il est alors, à Painswick, pris en charge par sa tante qu'il évoquera toujours avec affection sous le nom de Auntie Joe, et ses études secondaires se déroulent à l'Aintcombe College de Gloucester.

En 1948, Hartley entre à la London School of Printing and Graphic Art et s'installe pour cela dans le très italien quartier de Clerkenwell où se situe l'école. Son maître y est George Adams-Teltscher (1904-1983), Autrichien issu du Bauhaus de Dessau où il fut lui-même l'élève d'Oskar Schlemmer et côtoya Vassily Kandinsky.

Après de premières expositions d'œuvres encore strictement figuratives, Hartley entre en 1955 comme designer à l'agence de publicité Armstrong & Warden. C'est l'époque de ses dessins pour la grande presse britannique et pour les magazines de mode, celle aussi de ses créations d'affiches pour le métro londonien. Ce n'est que par la suite qu'il trouve sa véritable vocation, celle d'enseigner l'art aux enfants autistes et de les inviter, dans une relation empathique, à s'exprimer par le dessin et la peinture.

En 1978, il part seul en Andalousie et vit pendant douze ans à Alhaurín el Grande où il commence à s'intéresser aux philosophies et religions orientales, à la peinture orientale aussi et en particulier à Hokusai. Il arrive en France en 1990, où il fait la connaissance de Jacqueline Fossey, peintre elle-même[2], qu'il épouse et avec qui il va dorénavant partager sa vie entre Meudon et Barfleur. Il participe alors aux grands salons parisiens, expose dans de nombreuses galeries et plusieurs rétrospectives lui sont consacrées.

« La peinture de Henry Hartley, témoigne Jacqueline Fossey[3], est souvent qualifiée par les critiques d'onirique et de visionnaire. Le peintre nous invite de fait à effectuer un double voyage dans le temps et dans l'espace, les interrogeant plus en termes d'énergies immatérielles qu'en représentation d'apparences. Des profondeurs de la Terre, du secret de ses germinations, il nous mène aux confins de la nébuleuse d'Andromède où l'Esprit demeure. William Blake et Jean Cocteau ne sont pas absents de cet itinéraire qui permet à travers les miroirs d'accéder à l'outremonde, celui du registre spirituel dont nous sommes porteurs. Le peintre prospecte les singularités des textures, utilise empâtements et tissus, transparences de l'aquarelle et graphismes minutieux pour exprimer nos cosmogonies intérieures. S'ouvre alors, dans un moment de grâce, l'espace de pure lumière des Méditations où le Vide cher à la philosophie de l'Orient suggère l'état inaltéré de la conscience originelle. Éclairer l'inconnu qui nous habite, telle demeure l'aventure de Henry Hartley. »

Ĺ’uvre

Parler d'époques ou de périodes pour les toiles et les œuvres sur papier de Henry Hartley pose problème : partant de l'inspiration saisie dans son immédiateté, les thèmes s'entrecroisent et interfèrent. Ils ne sont donc pas tous datables. Citons :

  • Terre africaine.
  • RĂŞves d'enfance.
  • Painswick (Powerhouse), (1984).
  • Sunboat (Ă  partir de 1990).
  • Andromède (1993).
  • MĂ©ditations (1994).
  • L’ÉtĂ© indien.
  • Le Jardin d’Éden et L'Arbre de la Genèse (2003).
  • La Mer et La musique de la mer.
  • Visions.
  • Les Miroirs et La traversĂ©e des miroirs (The other side of the mirror).
  • Profondeurs de la Terre.
  • Les Galets de la Mer (peintures-objets de Barfleur).
  • Prehistory.
  • Cosmic.
  • Flowers.
  • Mandalas.
  • Le dieu Pan.

Expositions

Conférences

  • Le dessin industriel et celui destinĂ© au dĂ©cor de théâtre, Institut d'art contemporain, Londres, 1965.
  • La typographie, Institut des praticiens de la typographie, Londres, 1967.
  • L'art des enfants autistes, UniversitĂ© de Southampton, 1975 Ă  1977.
  • L'art des enfants Ă©motionnellement perturbĂ©s, UniversitĂ© de Southampton, 1984.

Écrits

Références

  1. Michel Laclos, Henry Hartley, texte repris dans le catalogue d'atelier, voir bibliographie
  2. J.-A. Akoun: La cote des peintres, Éditions de l'amateur
  3. Jacqueline Fossey: L’œuvre de Henry Hartley, dans le catalogue d'atelier, voir bibliographie
  4. Art contemporain Sèvres, Henry Hartley a exposé à la Chartreuse du 18 au 25 novembre, 2017

Annexes

Bibliographie

  • Angel Azpeitia Burgos (PrĂ©sident de l'Association des critiques d'art d'Espagne), catalogue de l'exposition Henry Hartley, Saragosse, .
  • Henry Hartley, catalogue de la vente de l'atelier de l'artiste le lundi Ă  l'HĂ´tel Drouot par Claude Robert, 5 avenue d'Eylau, Paris XVIe. Contient les Ă©crits sur Hartley de Michel Laclos, Gaston Diehl, Jacqueline Fossey, Isaac Ortizar et Virginie Gauthier.
  • GĂ©rald Schurr, Le guidargus de la peinture, Éditions de l'amateur, 1996.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, T.6, GrĂĽnd, 1999.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, 2014.
  • Xavier Debeaurain, Henry Hartley ou le double peint, 2014 (essai monographique, 344 pages, s.n.).

Liens externes

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