AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Guerre civile de CĂ©sar

La guerre civile de César, appelée aussi guerre civile romaine de 49 av. J.-C. ou guerre civile entre César et Pompée, est un des derniers conflits intérieurs de la République romaine, et fait partie de la liste des nombreuses guerres civiles romaines. Elle a consisté en une série de heurts politiques et militaires entre Jules César, ses alliés politiques et ses légions d'une part, et la faction conservatrice du Sénat romain, appelée aussi optimates, épaulée par les légions de Pompée d'autre part.

Guerre civile de CĂ©sar
Description de l'image Carteguerrecivile cesar1.1.png.
Informations générales
Date 10 janvier 49 av. J.-C. – 17 mars 45 av. J.-C.
Lieu Hispanie, Italie, Grùce, Égypte et Afrique
Casus belli Traversée du Rubicon par César
Issue Victoire décisive de Jules César
Belligérants
Jules CĂ©sar et ses partisansSĂ©nat romain

Guerre civile de CĂ©sar

Batailles

Nombre d'historiens s’accordent Ă  dire que la guerre civile fut la consĂ©quence logique d’un long processus de crise des institutions politiques de la RĂ©publique, qui commença par le dĂ©sastreux Ă©chec des rĂ©formes tentĂ©es par Tiberius Sempronius Gracchus, et se poursuivit par la rĂ©forme de l'armĂ©e de Caius Marius, qui firent des lĂ©gions des unitĂ©s entiĂšrement dĂ©vouĂ©es Ă  leur gĂ©nĂ©ral. Le processus s'accĂ©lĂ©ra avec la dictature de Lucius Cornelius Sylla et enfin le Premier Triumvirat. Que cette analyse soit plus ou moins correcte, ces Ă©vĂ©nements n'en Ă©branlĂšrent pas moins les fondements de la RĂ©publique, et il est clair que CĂ©sar tourna habilement en sa faveur l’opportunitĂ© offerte par la dĂ©cadence des institutions.

AprĂšs une longue lutte militaire et politique entre 49 av. J.-C. et 45 av. J.-C., qui se dĂ©roula en Italie, GrĂšce, Égypte, Afrique, et Espagne, CĂ©sar vainquit l'ultime faction traditionaliste du SĂ©nat au terme de la bataille de Munda.

Cette guerre civile marqua le dĂ©but de l'agonie de la Rome rĂ©publicaine, qui recevra le coup de grĂące Ă  l’issue de la DerniĂšre Guerre civile de la RĂ©publique romaine entre Octave et Marc Antoine (qui s'achĂšve par la bataille d’Actium en 31 av. J.-C.). Les effets de la guerre civile de CĂ©sar apporteront de profonds changements dans les traditions politiques de la RĂ©publique, qui ne furent plus rĂ©tablies par la suite.

La situation politico-militaire avant la guerre

Portrait de Jules CĂ©sar.

Le Premier Triumvirat, issu d'un pacte signĂ© entre Jules CĂ©sar, Crassus et PompĂ©e, devint effectif en 59 av. J-C., quand CĂ©sar fut Ă©lu Consul. Le programme de rĂ©forme du triumvirat fut rĂ©alisĂ© et CĂ©sar nommĂ© gouverneur de l'Illyrie et de la Gaule. Au terme du Premier Triumvirat, le SĂ©nat soutint PompĂ©e, qui, en 52 av. J.-C., devint consul unique. Entre-temps, CĂ©sar Ă©tait devenu un hĂ©ros militaire et jouissait d’un grand soutien tant auprĂšs du SĂ©nat que du peuple. Par ailleurs, des stratĂ©gies matrimoniales sous-tendent les Ă©volutions d'alliances entre les diffĂ©rents partis : en 59 av. J.-C., afin de renforcer les liens avec son collĂšgue, CĂ©sar offre sa fille Julia en mariage Ă  PompĂ©e[1] mais, Ă  la mort de celle-ci en couche en 54 av. J.-C., ce dernier Ă©pouse la veuve du fils de Crassus, Cornelia, qui le rapproche des Scipions, adversaires de CĂ©sar[2].

Le pouvoir proconsulaire accordĂ© Ă  CĂ©sar aurait dĂ» se terminer le 31 dĂ©cembre 50 av. J.-C., aprĂšs la prolongation de 5 annĂ©es qui lui avait Ă©tĂ© consentie Ă  la rencontre de Lucques. Mais en mars 51 av. J.-C., CĂ©sar avait envoyĂ© une lettre au SĂ©nat demandant une prolongation de son Imperium ; de cette maniĂšre celui-ci se serait terminĂ© en 49 av. J.-C., sans qu’il y eĂ»t d’interruption entre la fin du proconsulat et le dĂ©but du second consulat (le av. J-C.).

Le SĂ©nat Ă©tait conscient des aspirations au consulat de CĂ©sar, une fois conclu son mandat en Gaule, et, comme il en craignait les consĂ©quences, il lui demanda de dissoudre son armĂ©e. En dĂ©cembre de 50 av. J.-C., CĂ©sar Ă©crivit au SĂ©nat qu'il Ă©tait prĂȘt Ă  le faire si PompĂ©e en faisait autant[3]. La lettre irrita les optimates qui, pourtant, ne pouvaient contester la logique lĂ©gale de la demande. Le SĂ©nat intima nĂ©anmoins encore une fois l'ordre Ă  CĂ©sar de congĂ©dier son armĂ©e pour Ă©viter d’ĂȘtre dĂ©clarĂ© ennemi du peuple.

Deux tribuns fidÚles à César, Marc Antoine et Caius Scribonius Curio, opposÚrent leur veto à la proposition de déclarer César ennemi du peuple, mais, rapidement expulsés du Sénat, ils allÚrent à Ravenne se joindre à César qui y réunissait son armée et qui demanda à ses légions leur appui pour combattre le Sénat.

En 50 avant J.-C., le SĂ©nat, s’appuyant sur la force des lĂ©gions de PompĂ©e, leur donnant ainsi une lĂ©gitimitĂ© politique, ordonna Ă  CĂ©sar de rentrer Ă  Rome et de congĂ©dier sa propre armĂ©e, son mandat de proconsul Ă©tant terminĂ©. En outre, le SĂ©nat lui refusa un second mandat comme consul in absentia (hors de Rome). CĂ©sar savait que, s’il rentrait Ă  Rome sans jouir de l’immunitĂ© du consul et sans ĂȘtre protĂ©gĂ© par son armĂ©e, il serait poursuivi et Ă©cartĂ© politiquement. PompĂ©e l'accusa d’insubordination et traĂźtrise. Les choses se prĂ©cipitĂšrent et, pour finir, le SĂ©nat sur proposition de PompĂ©e dĂ©clara que l’État Ă©tait en danger. Il confia la RĂ©publique aux consuls et aux proconsuls, la mettant pratiquement entre les mains de PompĂ©e.

La guerre civile

La traversée du Rubicon

La phrase « Iacta est alea » sur une carte de la « Flaminia » du musée du Vatican.

Le , CĂ©sar, peut-ĂȘtre en prononçant rĂ©ellement la phrase Alea jacta est traversa le Rubicon (la frontiĂšre de l'Italie) Ă  la tĂȘte d’une seule lĂ©gion enclenchant ainsi la Guerre civile. Les historiens ne s'accordent pas tous sur les mots que CĂ©sar prononça en traversant le Rubicon ; les deux versions les plus courantes sont : Alea jacta est (« le dĂ© est jetĂ© », peut aussi ĂȘtre traduit par "le sort en est jetĂ©"), et « áŒˆÎœÎ”ÏÏÎŻÏ†ÎžÏ‰ ÎșύÎČÎżÏ‚ » (Que le dĂ© soit jetĂ©) (un vers du poĂšte grec MĂ©nandre, son auteur dramatique prĂ©fĂ©rĂ©). SuĂ©tone rapporta la version « Iacta alea est » (cf. Svet. De vita CĂŠsarum, I, 32) ; c’est cette mĂȘme phrase qui figure sur une ancienne carte de la rĂ©gion « Flaminia » (Romagne (Italie)) qui se trouve dans la galerie des cartes au musĂ©e du Vatican.

Marche sur Rome et campagne d’Espagne

AprĂšs avoir franchi le Rubicon, CĂ©sar s'avance vers Ariminum, oĂč il maintient deux cohortes. Trois autres vont occuper Pisaurum, Fanum et Ancona, tandis que Marc Antoine franchit l'Apennin et occupe Arretium. Devant cette progression, PompĂ©e quitte Rome pour Capoue, suivi des sĂ©nateurs qui lui sont favorables. CĂ©sar avance jusqu’à Asculum oĂč il attire les cohortes de Publius Cornelius Lentulus Spinther ; il occupe l'Étrurie, l'Ombrie, les territoires des Marses et ceux des PĂ©ligniens et assiĂšge Corfinium, citĂ© dĂ©fendue par Lucius Vibullius Rufus, qui avait rĂ©ussi Ă  rassembler treize cohortes, et par Lucius Domitius Ahenobarbus qui en commandait vingt autres. Domitius demande l’aide de PompĂ©e, stationnĂ© avec son armĂ©e Ă  Lucera. PompĂ©e pourtant commet l’erreur de ne pas intervenir et s'Ă©loigne Ă  Brindisium. Entre-temps, pour renforcer les troupes de CĂ©sar, arrivent 22 cohortes provenant de la VIIIe LĂ©gion et 300 cavaliers envoyĂ©s par le roi du Norique. Domitius songe alors Ă  fuir mais ses soldats l'en empĂȘchent et offrent leur reddition Ă  CĂ©sar[4]. Ce dernier, aprĂšs avoir reçu la visite de Lentulus Spinther, dĂ©cide de garder les soldats et, par clĂ©mence, permet aux chefs de partir. Sept jours seulement aprĂšs son arrivĂ©e Ă  Corfinium, il est dĂ©jĂ  dans les Pouilles, a recueilli 6 lĂ©gions, 3 de vĂ©tĂ©rans et 3 complĂ©tĂ©es durant sa marche. Il est dĂ©sormais au contact avec PompĂ©e et tente d’arrĂȘter la flotte sĂ©natoriale dans le port de Brindisium.

PompĂ©e envoie d'abord une bonne partie des sĂ©nateurs avec les consuls Ă  Dyrrachium, de l'autre cĂŽtĂ© de l'Adriatique, et s'emploie Ă  fortifier Brindes. Lorsque CĂ©sar essaie de bloquer l'issue du port par un systĂšme de digues, PompĂ©e installe des tours Ă  trois Ă©tages sur des bateaux pour l'en empĂȘcher[5]. Il parvient Ă  quitter le port de nuit. ArrĂȘtĂ© dans sa campagne faute de navires, CĂ©sar envoie une partie de ses forces en Sardaigne et en Sicile oĂč la population, soulevĂ©e contre le SĂ©nat, fait bon accueil Ă  ses hommes. Lui-mĂȘme rentre Ă  Rome, convoque le SĂ©nat (les sĂ©nateurs restĂ©s sur place, qui ne lui sont pas tous favorables).

Les Optimates, parmi lesquels Metellus Scipion et Caton le jeune, s’enfuient Ă  Capoue. Domitius Ahenobarbus, que CĂ©sar avait laissĂ© libre Ă  Corfinium, se rend Ă  Marseille. L'antique colonie phocĂ©enne, alliĂ©e de Rome depuis des siĂšcles mais non encore comprise dans l'imperium romain, avait obtenu de grands bĂ©nĂ©fices aussi bien de PompĂ©e que de CĂ©sar. Domitius Ahenobarbus convainc la citĂ© de se rallier Ă  PompĂ©e.

N’ayant pas rĂ©ussi Ă  empĂȘcher la fuite du SĂ©nat, CĂ©sar gagne la Provence en direction de l’Espagne oĂč d’autres troupes pompĂ©iennes se rĂ©unissaient mais que CĂ©sar savait pouvoir affronter Ă  force Ă©gale.

IndignĂ© par l'attitude hostile de Marseille, il en dĂ©cide le siĂšge, ordonne la construction de douze navires Ă  Arles (Arelate)[6], et laisse trois lĂ©gions sous le commandement de Decimus Junius Brutus Albinus et Caius Trebonius pour Ă©tablir un siĂšge difficile, parce que Marseille Ă©tait protĂ©gĂ©e par la mer et dĂ©fendue sur trois cĂŽtĂ©s par de solides murs. En trente jours, les navires sont armĂ©s et le port de Marseille bloquĂ©. CĂ©sar laisse Ă  son lieutenant Caius Trebonius le soin de poursuivre les opĂ©rations et se dirige vers l’Espagne, prĂ©cĂ©dĂ© par Caius Fabius qui, avec ses troupes, devait ouvrir les cols des PyrĂ©nĂ©es.

L’Espagne Ă©tait gouvernĂ©e par trois lĂ©gats de PompĂ©e : Lucius Afranius, Marcus Petreius, vainqueur de Catilina, et Marcus Terentius Varro. Ceux-ci pouvaient compter dans l'ensemble sur sept lĂ©gions, de grandes ressources Ă©conomiques et sur le charisme de PompĂ©e qui, dans cette province, s'Ă©tait bien battu pour la pacifier aprĂšs les rĂ©voltes de Sertorius. NĂ©anmoins, en aoĂ»t, les troupes d'Afranius, encerclĂ©es prĂšs de LĂ©rida, capitulent ; Varron fait de mĂȘme en septembre. Ayant soumis l'Espagne pratiquement sans coup fĂ©rir, CĂ©sar se montre gĂ©nĂ©reux et Ă©pargne la vie des vaincus.

Retournant Ă  Rome, CĂ©sar termina victorieusement le siĂšge de Marseille. Il priva la ville de son indĂ©pendance, sans toutefois la dĂ©truire. À ce moment, tout l'Occident est sous son contrĂŽle. En Afrique les troupes cĂ©sariennes, commandĂ©es par Scribonius Curio, sont toutefois vaincues lors de la bataille de Bagradas par le roi Juba Ier de Numidie, alliĂ© de PompĂ©e, et de Publius Attius Varus. Cela prive Rome d’importantes sources d’approvisionnement en grains. L’occupation de la Sicile et de la Sardaigne permit de pallier cette difficultĂ©.

RentrĂ© Ă  Rome, CĂ©sar, qui avait Ă©tĂ© nommĂ© dictateur[7], exerça cette fonction pendant 11 jours, assez pour se faire Ă©lire consul et commencer les rĂ©formes qui figuraient Ă  son programme, en l'occurrence la question des dĂ©biteurs, la situation Ă©lectorale crĂ©Ă©e par la loi de PompĂ©e (Lex Pompeia de ambitu qui instituait un tribunal spĂ©cial pour les malversations commises depuis 70 av. J.-C.). AprĂšs s'ĂȘtre dĂ©mis de la dictature, il partit dĂšs que possible pour la GrĂšce Ă  la poursuite de PompĂ©e.

Campagne en Grùce et en Égypte

Portait de Pompée.

Marcus Calpurnius Bibulus commandait depuis Corfou la flotte pompĂ©ienne qui contrĂŽlait la cĂŽte de l'Épire mais CĂ©sar accompagnĂ© de sept lĂ©gions et de quelques centaines de cavaliers, prit la mer malgrĂ© la mauvaise saison. Il rĂ©ussit Ă  dĂ©barquer Ă  Palaeste, sur la cĂŽte grecque, et de lĂ  Ă  monter vers Oricum, dont la garnison se rendit[8]. La situation de CĂ©sar n'en Ă©tait pas moins difficile, car une partie de ses troupes Ă©tait restĂ©e de l'autre cĂŽtĂ© de l'Adriatique et son ravitaillement Ă©tait prĂ©caire. Ce n'est qu'au bout de deux mois que son lieutenant Marc Antoine put opĂ©rer la traversĂ©e aprĂšs avoir dĂ©jouĂ© la surveillance de la flotte pompĂ©ienne[9]. CĂ©sar Ă©tait maintenant Ă  la tĂȘte de dix lĂ©gions et de 1 500 cavaliers[10]. PompĂ©e temporisait, convaincu que le temps travaillait en sa faveur. CĂ©sar, de son cĂŽtĂ©, voulait s'emparer de Dyrrachium, principale place forte de PompĂ©e. Ce dernier, pour l'en empĂȘcher, installa son camp sur une colline Ă  Petra, au sud de la ville. Il s'ensuivit une guerre de positions, CĂ©sar ayant entrepris de gigantesques travaux afin d'encercler le camp de PompĂ©e adossĂ© Ă  la mer[11]. Le face-Ă -face se poursuivit dans des conditions trĂšs dures pour les adversaires, qui souffrirent tous deux de problĂšmes de ravitaillement[10]. CĂ©sar Ă©tait incapable de prendre le camp d'assaut, tandis que le tempĂ©rament prĂ©cautionneux de PompĂ©e le poussait Ă  Ă©viter une bataille rangĂ©e et Ă  attendre que le dĂ©nuement vĂźnt Ă  bout des forces de CĂ©sar[12]. GuettĂ© pourtant lui-mĂȘme par la famine, il finit par rompre l'encerclement et par mettre CĂ©sar en mauvaise posture. Selon Plutarque, il s'en fallut de peu que CĂ©sar ne pĂ©rĂźt au cours de la bataille. Toujours selon Plutarque, PompĂ©e ne poursuivit pas son avantage, ce qui aurait faire dire Ă  CĂ©sar que ses ennemis l'auraient emportĂ© ce jour-lĂ  si leur chef avait su vaincre.

PlutĂŽt que de viser la reconquĂȘte de l'Italie, qui en ce moment, Ă©tait privĂ©e de dĂ©fenses rĂ©elles, PompĂ©e gagna la Thessalie par la via Egnatia pour joindre ses troupes Ă  celles de son beau-pĂšre Scipion et refaire ses forces. CĂ©sar, de son cĂŽtĂ©, prit une route plus courte, par le Pinde et rejoignit les troupes de Domitius Calvinus, qu'il avait envoyĂ©es Ă  la rencontre de Scipion.

Sur le trajet, CĂ©sar emporta d'assaut Gomphi et reçut la reddition de Metropolis avec victuailles et finances. Le 29 juillet 48 av. J.-C., CĂ©sar arriva dans la plaine de Pharsale (ville de Thessalie en GrĂšce). Deux jours aprĂšs il fut rejoint par PompĂ©e qui avait reçu de Scipion des troupes fraĂźches. PompĂ©e tenta de fatiguer les troupes rĂ©duites de CĂ©sar et Ă©galement d’épargner les forces sĂ©natoriales par une action d'usure, une sĂ©rie de feintes et de dĂ©placements brefs. Les nobles prĂ©sents dans l’entourage de PompĂ©e, certains de la victoire au point de se quereller pour de futurs et excellents postes dans la politique, lui forcĂšrent la main et le convainquirent d’affronter CĂ©sar Ă  terrain dĂ©couvert.

Dispotifs des armées à la bataille de Pharsale.

C’était le 9 aoĂ»t et les deux armĂ©es romaines se rencontrĂšrent dans la bataille de Pharsale qui se rĂ©vĂ©la dĂ©cisive : les forces pompĂ©iennes furent sĂ©vĂšrement battues (les pertes de CĂ©sar furent Ă  peine de 1 200, contre cĂŽtĂ© PompĂ©e 6 000 morts et 24 000 prisonniers). Les prisonniers furent graciĂ©s par le vainqueur. Beaucoup de pompĂ©iens repartirent en Espagne et en Afrique. PompĂ©e tenta de rejoindre la province d’Afrique restĂ©e fidĂšle et oĂč s’étaient rĂ©fugiĂ©s nombre d’optimates parmi lesquels Caton d'Utique. PompĂ©e rejoignit Larissa (Thessalie), puis Amphipolis, puis MytilĂšne. Antioche lui ferma les portes. Rhodes ne l’accueillit pas. Enfin le fugitif se rĂ©fugia Ă  PĂ©luse, dans le delta du Nil en Égypte, mais son sort Ă©tait scellĂ©. Pothin, le grand conseiller du roi PtolĂ©mĂ©e XIII, le fit assassiner par le gĂ©nĂ©ral Achillas, escortĂ©, pour qu’il n’y ait pas de doute, par le tribun Lucius Septimius (ex-centurion de PompĂ©e pendant la campagne contre les pirates en 67 av. J.-C.).

Pompée mourut le 28 septembre, à la veille de son cinquante neuviÚme anniversaire.

La guerre d'Alexandrie

Entre-temps, CĂ©sar, qui s'Ă©tait arrĂȘtĂ© en Troade et Ă  ÉphĂšse, gagna l'Égypte avec deux lĂ©gions. Il y arriva le et y apprit la mort de PompĂ©e, dont on lui prĂ©senta la tĂȘte. AprĂšs avoir versĂ© quelques larmes sur son ennemi, il s'installa Ă  Alexandrie dans le palais des PtolĂ©mĂ©es et se trouva rapidement impliquĂ© dans la guerre civile entre PtolĂ©mĂ©e XIII et sa sƓur, Ă©pouse et reine co-rĂ©gnante, ClĂ©opĂątre VII. Peut-ĂȘtre Ă  cause du rĂŽle que PtolĂ©mĂ©e avait jouĂ© dans le meurtre de PompĂ©e, CĂ©sar se rangea aux cĂŽtĂ©s de ClĂ©opĂątre. En tout cas, CĂ©sar vainquit les armĂ©es de PtolĂ©mĂ©e et installa ClĂ©opĂątre sur le trĂŽne. Il eut d'elle son unique fils naturel connu, PtolĂ©mĂ©e XV CĂ©sar, mieux connu comme CĂ©sarion. CĂ©sar et ClĂ©opĂątre ne se mariĂšrent jamais, Ă  cause de la loi romaine qui interdisait le mariage avec une non-romaine.

Présentation de Cléopùtre à César, Jean-Léon GérÎme.

La guerre contre Pharnace

AprĂšs avoir passĂ© en Égypte les premiers mois de 47 av. J.-C., CĂ©sar s'embarqua pour la Syrie avec la VIe lĂ©gion, puis, aprĂšs ĂȘtre passĂ© par la Cilicie, la Cappadoce et la Galatie, il rejoignit le royaume du Pont pour en finir avec Pharnace II, un roi alliĂ© de PompĂ©e, qui avait comptĂ© sur le fait que les Romains seraient engagĂ©s dans la guerre civile, pour s’opposer Ă  DĂ©iotaros, roi de Petite ArmĂ©nie, et Ariobazarne III, roi de Cappadoce, et s'approprier leurs possessions. À Nicopolis, il avait vaincu les faibles forces romaines que le lieutenant de CĂ©sar, Cnaeus Domitius Calvinus, avait pu rĂ©unir. Pharnace prit aussi la citĂ© d'Amisus, alliĂ©e de Rome, fit castrer tous les garçons et vendit les habitants aux marchands d’esclaves.

Pharnace, reconnaissant le danger, fit offre de soumission, dans le seul but de gagner du temps, espĂ©rant que CĂ©sar fĂ»t rapidement obligĂ© Ă  s’engager dans d’autres combats. Pour son malheur, la rapiditĂ© de CĂ©sar l’obligea Ă  accepter rapidement la rencontre. Dans la bataille de Zela — qui se dĂ©roula prĂšs de l'actuelle Zile en Turquie —, la victoire romaine fut si rapide et complĂšte que CĂ©sar, dans une lettre Ă  un ami Ă  Rome, la dĂ©crit avec la fameuse phrase « Veni vidi vici » (« je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »). Pharnace fuit vers le Bosphore, oĂč il rĂ©ussit Ă  rassembler une petite troupe de Scythes et de Sarmates. Son beau-frĂšre, Asandros, l'attaqua et le tua. L’historien Appien d’Alexandrie dĂ©clara qu’il ne mourut pas au combat ; Dion Cassius rapporte qu’il fut capturĂ© et tuĂ©.

Retour en Italie

Alors que CĂ©sar Ă©tait en Égypte Ă  installer ClĂ©opĂątre comme reine, il dut retourner Ă  Rome pour arrĂȘter la mutinerie de quatre de ses lĂ©gions de vĂ©tĂ©rans cantonnĂ©es hors de Rome. CommandĂ©es par Marc Antoine, elles attendaient leur congĂ© et les rĂ©compenses promis avant la bataille de Pharsale. La longue absence de CĂ©sar dĂ©tĂ©riora rapidement la situation et Marc Antoine perdit le contrĂŽle des troupes qui commencĂšrent Ă  saccager les propriĂ©tĂ©s au sud de la capitale. Diverses dĂ©lĂ©gations viendront pour essayer de calmer la mutinerie, mais n’y purent rien et les mutins continuĂšrent Ă  rĂ©clamer leur congĂ© et la paie.

AprĂšs plusieurs mois, CĂ©sar se prĂ©senta Ă  ses troupes en sachant bien qu’il avait besoin d’eux pour s’occuper des alliĂ©s de PompĂ©e qui avait rĂ©uni 14 lĂ©gions en Afrique du Nord. CĂ©sar savait Ă©galement qu’il n’avait pas les fonds pour les payer et qu’en les enrĂŽlant de nouveau dans cette campagne d’Afrique, cela lui coĂ»terait beaucoup moins cher. Froidement, CĂ©sar demanda aux troupes ce qu’elles attendaient de lui ; honteux de rĂ©clamer de l’argent, les soldats demandĂšrent congĂ©. CĂ©sar les traita de « citoyens » (quirites)[13] au lieu de soldats, soulignant qu’il traitait avec des civils, c’est-Ă -dire dĂ©jĂ  congĂ©diĂ©s, mais non avec l’honnĂȘte mission « qui signifiait une pension plus Ă©levĂ©e, et que le paiement serait effectuĂ© quand l’armĂ©e pompĂ©ienne en Afrique serait vaincue et que lui, de toute maniĂšre, pourrait vaincre avec d’autres soldats. Les mutins furent blessĂ©s par ce discours ; aprĂšs quinze annĂ©es de fidĂ©litĂ©, ils n’auraient jamais pensĂ© que CĂ©sar pourrait se passer d'eux. Ils priĂšrent CĂ©sar de les garder avec lui et de les amener en Afrique, ce Ă  quoi il consentit avec bienveillance. Sa connaissance de la psychologie des masses et son charisme lui permirent de rĂ©unir quatre lĂ©gions de vĂ©tĂ©rans sans dĂ©penser un seul sesterce ».

DerniÚre campagne en Afrique contre les pompéiens

Buste de Caton d'Utique découvert à Volubilis, Musée archéologique de Rabat.

À la fin de l'annĂ©e 47, CĂ©sar rejoignit l'Afrique, oĂč les survivants des armĂ©es de PompĂ©e s'Ă©taient rĂ©fugiĂ©s sous l'autoritĂ© de Metellus Scipion et de Caton d'Utique (Caton le Jeune). Ils y trouvĂšrent un alliĂ© en la personne de Juba Ier de Numidie. Les forces pompĂ©iennes, qui comptaient dix lĂ©gions et 15 000 cavaliers, Ă©taient certes nombreuses, mais manquaient d'homogĂ©nĂ©itĂ©, car on y trouvait plus de troupes indigĂšnes que de Romains. CĂ©sar, qui manquait de bateaux de transport, fit passer ses troupes en Afrique de maniĂšre graduelle. En dĂ©barquant Ă  HadrumĂšte, il ne disposait que de 3 000 fantassins et 150 cavaliers[14]. Lors du dĂ©barquement survint un incident souvent citĂ© qui aurait pu constituer un prĂ©sage dĂ©favorable : CĂ©sar trĂ©bucha et tomba de tout son long. Il s'en tira par une pirouette, en faisant semblant de s'ĂȘtre volontairement jetĂ© sur la terre pour l'embrasser[15]. Il s'employa Ă  attirer dans son camp le roi Bocchus II de MaurĂ©tanie qui attaqua le territoire du roi Juba, obligeant ce dernier Ă  abandonner temporairement les pompĂ©iens. CĂ©sar employa l'hiver Ă  renforcer ses troupes, accueillant de nombreux transfuges du camp adverse. Refusant toute bataille rangĂ©e, il s'appliqua Ă  harceler ses adversaires. Le moment venu, ayant reçu les derniers renforts qu'il attendait de Sicile, il vint mettre le siĂšge devant la ville de Thapsus. Les pompĂ©iens se portĂšrent Ă  sa rencontre, comme il le souhaitait. Le , lors de la bataille de Thapsus, CĂ©sar remporta une victoire dĂ©cisive. Juba Ier Ă©tait absent, avec son armĂ©e, car il apprit l'attaque du roi de MaurĂ©tanie Bocchus II, sur sa capitale Cirta[16]. Il laissa ensuite trois lĂ©gions poursuivre le siĂšge de Thapsus et marcha avec les autres vers Utique. Caton, qui Ă©tait gouverneur de la ville, comprit que la rĂ©sistance Ă©tait vaine et se suicida. Quant Ă  Scipion, il se prĂ©cipita dans la mer au terme d'un engagement naval, alors qu'il tentait de gagner l'Espagne.

La seconde campagne hispanique : fin de la guerre

MalgrĂ© ces victoires, la guerre continua. Les fils de PompĂ©e, PompĂ©e le Jeune et Sextus PompĂ©e, unis Ă  Titus Labienus, ancien proprĂ©teur (haut fonctionnaire d’une province) de CĂ©sar et son lieutenant durant la guerre en Gaule, s’enfuirent en Espagne. CĂ©sar les pourchassa et vainquit ses derniers adversaires lors de la bataille de Munda en mars 45 av. J.-C. Durant cette pĂ©riode, CĂ©sar fut Ă©lu pour un troisiĂšme mandat de consul ; en 46 av. J.-C. avec Marcus Æmilius Lepidus et en 45 av. J.-C. (sans collĂšgue).

AprĂšs la guerre

  • CĂ©sar fut Ă©lu dictateur Ă  vie et reçut un cinquiĂšme triomphe.
  • CĂ©sar fut assassinĂ© aux ides de mars par des sĂ©nateurs romains (le 15 mars du calendrier romain).

Chronologie

  • 49 av. J.-C.
    • 1er janvier : le SĂ©nat romain reçoit de CĂ©sar la proposition de laisser le commandement en mĂȘme temps que PompĂ©e. Le SĂ©nat refuse et dĂ©clare CĂ©sar ennemi public en le sommant de se rendre immĂ©diatement.
    • 10 janvier : CĂ©sar traverse le Rubicon avec sa XIIIe lĂ©gion, qui marque la limite entre sa province, la Gaule cisalpine et le territoire de Rome. DĂ©but de la guerre civile.
    • FĂ©vrier : PompĂ©e fuit en GrĂšce avec la majeure partie du SĂ©nat.
    • 2 mars : Titus Labienus, un des meilleurs lĂ©gats de CĂ©sar, passe Ă  PompĂ©e auprĂšs de qui il Ă©tait engagĂ©. Ce ralliement ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme de la traitrise, les engagements motivĂ©s par la reconnaissance (gratia) prĂ©valant Ă  Rome sur les autres considĂ©rations.
    • 4 mars : trente cohortes pompĂ©iennes et les sĂ©nateurs embarquent Ă  Brindes pour la GrĂšce.
    • 9 mars : CĂ©sar arrive devant Brindes et met le siĂšge devant la ville, il ne peut empĂȘcher la fuite de PompĂ©e.
    • 19 avril : CĂ©sar se heurte Ă  Marseille au pompĂ©ien Lucius Domitius Ahenobarbus, plus tard l’affrontement sera conduit par le cĂ©sarien Caius Trebonius.
    • Juin : CĂ©sar arrive en Espagne en traversant les PyrĂ©nĂ©es.
    • 30 juillet : CĂ©sar bat les forces d’Afranius et de Petreius Ă  Ilerda.
    • 2 aoĂ»t : les pompĂ©iens d'Espagne se rendent Ă  CĂ©sar.
    • 24 aoĂ»t : le gĂ©nĂ©ral de CĂ©sar, Caius Scribonius Curionus, est vaincu en Afrique du Nord par les pompĂ©iens de Publius Attius Varon appuyĂ©s par Juba II dans la Bataille de Bagradas (Medjerda en Tunisie), et se suicide.
    • Septembre : Decimus Brutus, un cĂ©sarien, dĂ©truit l’ensemble des forces navales des pompĂ©iens et des Marseillais dans la bataille de Marseille, alors que la flotte de CĂ©sar en Adriatique est vaincue prĂšs de l'Ăźle de Curicta.
    • 6 septembre : Marseille se rend Ă  CĂ©sar Ă  son retour d’Espagne.
    • Octobre : CĂ©sar est proclamĂ© dictateur de Rome.
  • 48 av. J.-C.
    • 4 janvier : CĂ©sar dĂ©barque Ă  Palaeste (GrĂšce).
    • Mars : Marc Antoine rejoint CĂ©sar Ă  Dyrrachium.
    • 10 juillet : Jules CĂ©sar Ă©vite avec peine une dĂ©faite lors de la bataille de Dyrrachium, se retire vers la Thessalie.
    • 9 aoĂ»t : bataille de Pharsale ; CĂ©sar vainc dĂ©finitivement PompĂ©e.
    • AoĂ»t : PompĂ©e est assassinĂ© en Égypte par un soldat du pharaon PtolĂ©mĂ©e XIII auprĂšs de qui il espĂ©rait trouver refuge.
    • Jules CĂ©sar est nommĂ© Consul pour une pĂ©riode de 5 annĂ©es.
    • 28 septembre : CĂ©sar est informĂ© de l’assassinat de PompĂ©e.
    • Affrontement Ă  Alexandrie.
    • Octobre : Pharnace, roi du royaume du Pont, dĂ©fait les Romains de Cnaeus Domitius Calvinus lors de la bataille de Nicopolis en Asie Mineure.
    • DĂ©cembre : bataille d'Alexandrie en Égypte entre les forces de CĂ©sar et ClĂ©opĂątre VII, et celles rivales de PtolĂ©mĂ©e XIII et de la reine ArsinoĂ© IV. Ceux-ci sont vaincus et abandonnent la citĂ©, mais durant la bataille une partie de la BibliothĂšque d'Alexandrie est dĂ©truite par un incendie.
  • 47 av. J.-C.
    • FĂ©vrier : CĂ©sar et ClĂ©opĂątre dĂ©truisent les forces rivales de la reine ArsinoĂ© IV lors de la bataille du Nil (en), oĂč PtolĂ©mĂ©e XIII est tuĂ©. CĂ©sar renforce ses troupes assiĂ©gĂ©es Ă  Alexandrie.
    • Mai : CĂ©sar dĂ©fait Pharnace lors de la bataille de ZĂ©la.
    • ClĂ©opĂątre nomme co-rĂ©gnant son jeune frĂšre PtolĂ©mĂ©e XIV.
    • AoĂ»t : CĂ©sar Ă©vite une mutinerie de ses vĂ©tĂ©rans Ă  Rome.
    • Octobre : CĂ©sar dĂ©barque en Afrique, et avance contre Metellus Scipion et Labienus.
  • 46 av. J.-C.
    • 6 fĂ©vrier : bataille de Thapsus. CĂ©sar dĂ©fait les forces combinĂ©es des pompĂ©iens et des Numides menĂ©s par Metellus Scipion et Juba Ier. Caton d'Utique se suicide.
    • Novembre : dĂ©but de soulĂšvement en Espagne. CĂ©sar s'y rend.
    • CĂ©sar est Ă©lu Pontifex maximus, rĂ©forme le calendrier et instaure le calendrier julien. L'annĂ©e de transition est allongĂ©e Ă  445 jours pour synchroniser le nouveau calendrier au cycle des saisons. Le calendrier julien restera en usage en Europe occidentale pendant 1 600 annĂ©es, jusqu’à ce qu’il soit remplacĂ© par le calendrier grĂ©gorien en 1582.
  • 45 av. J.-C.
    • 1er janvier : entrĂ©e en vigueur du calendrier julien.
    • 17 mars : bataille de Munda. DerniĂšre victoire de CĂ©sar qui clĂŽt la guerre civile en dĂ©faisant les forces pompĂ©iennes menĂ©es par Labienus (qui meurt au combat) et par Cnaeus PompĂ©e le Jeune (qui sera jugĂ©). Sextus PompĂ©e, deuxiĂšme fils de PompĂ©e le Grand, rĂ©ussit Ă  fuir et Ă  prendre le commandement d'une flotte en Sicile.
    • Les vĂ©tĂ©rans des lĂ©gions de CĂ©sar, Legio XIII Gemina et Legio X Equestris sont dĂ©mobilisĂ©s. Les vĂ©tĂ©rans de la Xe lĂ©gion sont envoyĂ©s dans la colonie de Narbo, alors que ceux de la XIIIe reçoivent les meilleures terres d’Italie.
    • CĂ©sar Ă©crivit probablement ses mĂ©moires cette annĂ©e-lĂ . Selon certaines thĂ©ories, il les aurait plutĂŽt Ă©crites annĂ©e aprĂšs annĂ©e, au fil des Ă©vĂ©nements et des campagnes.
  • 44 av. J.-C.
    • 15 mars : ides de mars (Idus MartiĂŠ) ; CĂ©sar est assassinĂ©.

Propagande de Jules CĂ©sar

Jules CĂ©sar est trĂšs attentif Ă  dĂ©monter la guerre comme Ă©tant juste et non comme un crime contre l’État, comme l’affirmaient ses ennemis. Il est trĂšs attentif : dans De bello civili (Commentaires sur la Guerre civile), il n’use jamais du terme hostes (ennemis) en se rĂ©fĂ©rant aux pompĂ©iens mais adversarius (adversaires). Ils sont tous citoyens de Rome, cives. Le Commentaires sur la guerre civile (De bello civili) Ă©crit par CĂ©sar pour raconter la guerre civile et expliquer ses motivations et les Ă©vĂ©nements de la guerre jusqu’à la mort de PompĂ©e et l’exĂ©cution de Pothin. D'autres Ɠuvres sur la guerre civile sont attribuĂ©es Ă  CĂ©sar :

  • De Bello Hispaniensi (en) (La guerre en Espagne), campagnes en Espagne ;
  • De Bello Africo (en) (La guerre en Afrique), campagnes en Tunisie ;
  • De Bello Alexandrino (en) (La guerre d’Alexandrie), campagnes d’Alexandrie.

Cependant la propagande a lieu dans les deux sens, les pompéiens faisaient croire à la défense de la république ou du sénat mais cela ressemble surtout à une façon de défendre ses privilÚges sous de nobles arguments. Pour preuve le peuple soutient trÚs souvent César et les garnisons de cités passent fréquemment dans son camp à la moindre occasion.

Postérité

  • Une version cinĂ©matographique de la guerre civile du dĂ©but de Rome produite par HBO-BBC. La sĂ©rie se concentre sur la vie personnelle de deux soldats, sur fond d’évĂ©nements se dĂ©roulant Ă  Rome.
  • La sĂ©rie d’histoires policiĂšres MystĂšres de Rome de Steven Saylor est en partie situĂ©e au temps de cette guerre civile.

Notes et références

  1. Virginie Girod, La véritable histoire des douze Césars, Paris, Perrin, (ISBN 978-2-262-08150-8)
  2. Hinnerk Bruhns, « ParentĂ© et alliances politiques Ă  la fin de la RĂ©publique romaine », Publications de l'École Française de Rome, vol. 129, no 1,‎ , p. 583
  3. Hinard 2000, p. 780.
  4. Schmidt 2011, p. 241.
  5. Étienne 1997, p. 123.
  6. Carcopino 1990, p. 384.
  7. Schmidt 2011, p. 256.
  8. Hinard 2000, p. 789.
  9. Étienne 1997, p. 134.
  10. Hinard 2000, p. 790.
  11. Schmidt 2011, p. 262.
  12. Carcopino 1990, p. 407.
  13. Hinard 2000, p. 801.
  14. Étienne 1997, p. 145.
  15. Carcopino 1990, p. 446.
  16. Appien, Guerres civiles, livre II, 96.

Annexes

Sources antiques

Bibliographie

  • JĂ©rĂŽme Carcopino, Jules CĂ©sar, Presses universitaires de France, , 6e Ă©d.
  • Robert Étienne, Jules CĂ©sar, Fayard, .
  • François Hinard (dir.), Histoire romaine. Tome I : Des origines Ă  Auguste, Fayard, .
  • JoĂ«l Schmidt, Jules CĂ©sar, Folio, .
  • Éric Teyssier, PompĂ©e. L'anti-CĂ©sar. Perin, 2013. 450 p.

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.