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Lucera

Lucera est une commune d'environ 32 500 habitants (2019), de la province de Foggia dans les Pouilles. SituĂ©e Ă  la confluence des vallĂ©es et des cloches du Molise Ă  Tavoliere delle Puglie, Lucera fut la capitale de Capitanata de 1579 Ă  1806. Depuis 1935 il a reçu le titre de ville.

Lucera
Lucera
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région des Pouilles Pouilles
Province Foggia
Code postal 71036
Code ISTAT 071028
Code cadastral E716
Préfixe tel. 0881
DĂ©mographie
Gentilé lucerini
Population 32 508 hab. (30-11-2019[1])
DensitĂ© 96 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 41° 30′ 00″ nord, 15° 20′ 00″ est
Altitude Min. 250 m
Max. 250 m
Superficie 33 800 ha = 338 km2
Divers
Saint patron Santa Maria Patrona di Lucera
Fête patronale 16 août
Localisation
Localisation de Lucera
Localisation dans la province de Foggia.
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Lucera
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
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Lucera
GĂ©olocalisation sur la carte : Pouilles
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Lucera
Liens
Site web Site officiel

    Établie sur trois collines dominant la plaine de Tavoliere, l'ancienne ville de Lucera a été le théâtre d'importants événements historiques, notamment des batailles de Pyrrhus Ier et Hannibal contre l 'Empire romain.

    Toponymie

    Luciòr en dialecte local

    Histoire

    Entre 1223 et 1225, l'empereur FrĂ©dĂ©ric II fait dĂ©porter entre 16[2] et 20 000 musulmans de Sicile ainsi que des musulmans de Djerba vers Lucera[2]. Il y fait construire une rĂ©sidence orientalisante[3]. La ville que FrĂ©dĂ©ric II fit Ă©difier Ă  l'endroit de Lucera Ă©tait une ville fortifiĂ©e, entourĂ©e d'un rempart Ă©pais flanquĂ© de tours rondes. Les tribus arabes y jouissaient de libertĂ©s fondamentales, pouvaient librement pratiquer leur culte et se gouverner. Elles dĂ©veloppèrent la culture de maĂŻs, canne Ă  sucre, mĂ»riers, orangers et abricotiers. Grâce Ă  l'Ă©levage du ver Ă  soie, se dĂ©veloppa l'artisanat de tissus et de tapis. Des artisans se mirent Ă  forger des Ă©pĂ©es et tout un quartier devint une armurerie. La ville pouvait aussi fournir Ă  FrĂ©dĂ©ric une armĂ©e de vingt Ă  trente mille guerriers, qui ne risquaient pas de se laisser impressionner par les excommunications du Pape et parmi lesquels choisir sa garde personnelle.[Benoist-Mechin, FrĂ©dĂ©ric de Hohestaufen, page 192 -195]

    En 1243 les dernières communautés musulmanes de Sicile se révoltent, instrumentalisées par les barons siciliens ; ; sans doute pour des raisons économiques, mais après 3 ans de résistance, touchées par la famine, elles doivent se soumettre aux troupes impériales et sont à leur tour déportées vers Lucera[4] - [5] - [6]. Les déportés vivent durant quelques décennies de l'agriculture à Lucera. Frédéric II en recrute dans ses armées, un contingent musulman l'accompagne en croisade[7].

    En mars 1246, à la suite d'une conjuration et d'une tentative d'assassinat contre Frédéric II, dont le Pape Innocent IV était l'inspirateur, les Arabes de Lucera, ne sachant plus si Frédéric II était vivant ou mort "avaient fait mine de se mutiner après vingt ans de loyaux services à l'empereur" [Jacques Benoist-Méchin, Frédéric de Hohenstaufen, page 477].

    En décembre 1254, Manfred Ier de Sicile prend la ville de Lucera et s'empare du trésor impérial en prétendant le faire au profit de son neveu Conradin. Il est excommunié par Alexandre IV[8].

    Après avoir écrasé Manfred à Benevento (26 février 1266) et battu Conradin à Tagliacozzo (23 août 1268), derniers héritiers de Frédéric II, Charles d'Anjou rase Lucera et fait pendre, devant les remparts fumants de la ville, le chef de la révolte, Conradin II (fils bâtard de Frédéric II) et sa mère.[Benoist-Mechin, Frédéric de Hohenstaufen, page 586].

    GĂ©ographie

    Lucera est située à l'intersection des collines de Molise et le contrefort des Pouilles.

    Monuments

    Plusieurs monuments datant d'époques historiques variées s'y trouvent :

    • l'amphithéâtre romain de Lucera
    • le château angevin
    • la cathĂ©drale du XIIIe siècle, construite sur l'emplacement d'une ancienne mosquĂ©e, est l'un des plus beaux fleurons de l'art gothique angevin avec sa façade sobre que jouxtent d'un cĂ´tĂ© un haut campanile, de l'autre une mince tourelle
    • l'Ă©glise Saint François

    Personnalités


    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    11 juin 2007 En cours Vincenzo Morlacco Lista Civica
    Les données manquantes sont à compléter.

    Hameaux

    Regente, S.Giusto

    Communes limitrophes

    Alberona, Biccari, Castelnuovo della Daunia, Foggia, Pietramontecorvino, San Severo, Torremaggiore, Troia, Volturino

    Évolution démographique

    Habitants recensés

    Sport

    Voir aussi

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. Aziz Ahmad, « La Sicile islamique », p. 87, Publisud, DL 1990, (ISBN 9782866003852).
    3. John Julius Norwich, Histoire de la Sicile : de l'Antiquité à Cosa Nostra, Tallandier, 2018, p. 166.
    4. Aziz Ahmad, « La Sicile islamique », p. 89, Publisud, DL 1990, (ISBN 9782866003852).
    5. Michele Amari, « Storia dei Musulmani di Sicilia », 2 ediz. a cura di C. A. Nallino, Catane 1933-9, iii/2, p. 627-29.
    6. Denis Mack Smith, « A History of Sicily : Medieval Sicily 800-1113 », Londres, 1968, p. 59.
    7. Aziz Ahmad, « La Sicile islamique », p. 107, Publisud, DL 1990, (ISBN 9782866003852).
    8. Henri Bresc, « La chute des Hohenstaufen et l’installation de Charles Ier d’Anjou », dans Les princes angevins du XIIIe au XVe siècle : Un destin européen, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-2558-0, lire en ligne), p. 61–83
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