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Legio XIII Gemina

La Legio XIII Gemina (litt : lĂ©gion XIII jumelle) fut une lĂ©gion[N 1] de l’armĂ©e romaine levĂ©e en mĂȘme temps que la Legio XI Claudia par Jules CĂ©sar en 58 av. J.-C. en vue de sa campagne contre les HelvĂštes et fut prĂ©sente Ă  Gergovie et, sans doute, Ă  AlĂ©sia. Dissoute en 45 av. J.-C., elle fut reconstituĂ©e par Octave en 42 av. J.-C. lors de la guerre civile entre les membres du Second triumvirat.

AprĂšs la conquĂȘte de la RhĂ©tie par Drusus, la lĂ©gion y joua le rĂŽle d’armĂ©e d’occupation et aurait fait partie de l’armĂ©e levĂ©e par TibĂšre pour combattre Maroboduus (Marobod), le roi des Marcomans. AprĂšs la dĂ©sastreuse bataille de la forĂȘt de Teutoburg qui entraina une rĂ©organisation des lĂ©gions de Germanie, elle fut postĂ©e Ă  Mogontiacum (Mayence en Allemagne), puis en 17 apr. J.-C. Ă  Vindonissa (Windisch en Suisse) et enfin vers 45-46 Ă  Poetovio (Ptuj en SlovĂ©nie) en Pannonie.

AprĂšs avoir donnĂ© son appui Ă  Othon, elle fut renvoyĂ©e en Pannonie par Vitellius avant de se ranger aux cĂŽtĂ©s de Vespasien. AprĂšs l’entrĂ©e de celui-ci Ă  Rome, la XIII Gemina fit partie des neuf lĂ©gions envoyĂ©es rĂ©primer la rĂ©volte des Bataves (69/70).

L’empereur Domitien la transfĂ©ra dans la nouvelle forteresse de Vindobona (Vienne en Autriche) oĂč elle eut Ă  combattre les Daces (bataille de Tapae). Elle fut bientĂŽt la plus importante troupe d’occupation en Dacie oĂč elle demeura jusqu’à l’abandon de cette province commencĂ©e sous Gallien et terminĂ©e sous AurĂ©lien.

Au cours de la DeuxiĂšme annĂ©e des quatre empereurs, la lĂ©gion se rangea aux cĂŽtĂ©s de Septime SĂ©vĂšre qu’elle accompagna Ă  Rome avec la Legio V Macedonica, lĂ©gion avec laquelle elle devait collaborer Ă  maintes reprises par la suite.

AprĂšs l’évacuation de la Dacie, une partie de la lĂ©gion fut dĂ©placĂ©e vers Ratiaria (Arçar en Bulgarie) pour servir de garde-frontiĂšre (limitanei), alors que d’autres rĂ©giments Ă©taient incorporĂ©s dans l’armĂ©e mobile (comitatenses).

Contrairement aux autres légions levées par César qui avaient le taureau comme emblÚme, la légion XIII avait adopté le lion. On ignore les causes de cette exception[1]

Histoire de la légion

Campagnes de Jules CĂ©sar durant la guerre des Gaules.

Période républicaine

En 58 av. J.-C., Jules CĂ©sar dut faire face Ă  la menace provoquĂ©e par la migration des HelvĂštes vers le sud du Massif central, mettant en danger la province romaine de Gaule narbonnaise. Ne pouvant faire face Ă  cette menace avec la seule lĂ©gion prĂ©sente en Gaule, il appela en renfort trois lĂ©gions dĂ©jĂ  existantes en Italie et leva deux nouvelles lĂ©gions en Gaule cisalpine : les lĂ©gions XI et XII[2]. AprĂšs avoir vaincu les HelvĂštes, CĂ©sar prit le chemin de la Gaule Belgique. C’est en vue de la guerre contre les Nerviens qu’il leva en 57 av. J.-C. les lĂ©gions XIII et XIV pour lui permettre de soumettre les uns aprĂšs les autres les diffĂ©rents peuples de la Gaule[3]. Dans ses « Commentaires », CĂ©sar dĂ©crit leur rencontre avec les Armoricains et mentionne que la lĂ©gion Ă©tait prĂ©sente lors du siĂšge de Gergovie. Durant l’hiver 54-53 av. J.-C., la lĂ©gion sous le commandement du questeur Lucius Roscius prit ses quartiers sur le territoire des Ésuviens, dans la Gaule pacifiĂ©e[4]. Il est probable, mais non attestĂ© dans les sources, que la lĂ©gion participa au siĂšge d’AlĂ©sia en 52 av. J.-C.

AprĂšs avoir ainsi soumis la Gaule, CĂ©sar marcha sur Rome alors que commençait la guerre civile entre lui et PompĂ©e en 49 av. J.-C. La Legio XIII l’accompagna lorsqu’il franchit le Rubicon. Puis, il divisa son armĂ©e en trois corps : le premier fut installĂ© en rĂ©serve dans la vallĂ©e de la SaĂŽne; il envoya son gĂ©nĂ©ral Fabius avec les VIIe, IXe et XIe vers la pĂ©ninsule ibĂ©rique; la XIIIe ainsi que la VIIIe et la XIIe restaient avec lui dans la vallĂ©e du PĂŽ. Ensuite, avec la seule XIIIe lĂ©gion il descendit le long de la cĂŽte adriatique depuis Rimini, traversant un territoire favorable Ă  PompĂ©e jusqu’à Auximum (aujourd’hui Osimo) oĂč les lĂ©gionnaires de PompĂ©e se ralliĂšrent Ă  lui. Il fit alors venir les XIIe et la VIIIe, puis se dirigea vers Corfinium oĂč les lĂ©gionnaires commandĂ©s par Domitius Ahenobarbus, ennemi personnel de CĂ©sar, se dispersĂšrent avant de livrer bataille : l’Italie Ă©tait conquise[5] - [6]. Passant en GrĂšce, la lĂ©gion prit part Ă  la bataille de Dyrrachium (victoire de PompĂ©e – janvier 48 av. J.-C.), puis Ă  celle de Pharsale (avantage dĂ©cisif de CĂ©sar – aoĂ»t 48 av. J.-C.). Vers la fin de 48, les lĂ©gionnaires furent dĂ©mobilisĂ©s et renvoyĂ©s en Italie. Mais ils furent rĂ©engagĂ©s en 46 av. J.-C. et accompagnĂšrent CĂ©sar dans sa campagne d’Afrique oĂč les PompĂ©iens pouvaient aligner dix lĂ©gions. CĂ©sar, pour sa part, ne disposait que de sept lĂ©gions dont la XIIIe, de 800 cavaliers, ainsi que d’archers, de frondeurs et de rameurs en provenance de divers pays [7]. Il est Ă©galement probable que la lĂ©gion participa Ă  la bataille de Munda[8]. Tout comme la lĂ©gion XI, la Legio XIII fut alors dissoute et ses vĂ©tĂ©rans furent installĂ©s Ă  Hispellum (aujourd’hui Spello) dans la province de PĂ©rouse, alors que les vĂ©tĂ©rans de la lĂ©gion XI Ă©taient installĂ©s Ă  Bovianum Undecumanorum (aujourd’hui Bojano, dans la province de Campobasso)[9].

AprĂšs l’assassinat de CĂ©sar en mars 44 apr. J.-C., les trois triumvirs s’étaient rĂ©partis les provinces : Octave s’était vu octroyĂ© l’Occident, Marc Antoine l’Orient et LĂ©pide l’Afrique. En 41 ou 40 av. J.-C. Octave leva une nouvelle Legio XIII[N 2] (soit qu’il ait reconstituĂ© l’ancienne lĂ©gion, soit qu’il en ait crĂ©Ă© une nouvelle portant le mĂȘme numĂ©ro) pour lutter contre PompĂ©e qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© vaincu Ă  Philippes, s’était rĂ©fugiĂ© en Sicile oĂč il Ă©tait en mesure de bloquer l’approvisionnement en blĂ© de la capitale dont Octave avait la charge[10]. En 36 av. J.-C., la lĂ©gion fut stationnĂ©e Ă  Puteoli (aujourd’hui Pouzzoles), alors le plus important port d’Italie qui accueillait les marchandises Ă  destination de Rome et les redistribuait Ă  des navires de cabotage Ă  destination d'Ostie puis de Rome[11]. Il est probable que la lĂ©gion participa Ă  la bataille d’Actium en 31 av. J.-C. qui confirma la victoire finale d’Octave sur Marc Antoine. Cette bataille causa des pertes considĂ©rables. Aussi, aprĂšs la bataille, la lĂ©gion vit-elle ses effectifs renforcĂ©s Ă  partir d’unitĂ©s d’autres lĂ©gions. C’est Ă  cette Ă©poque qu’apparaissent les surnoms (cognomen) donnĂ©s aux lĂ©gions. Ainsi, aprĂšs Actium, la lĂ©gion XI avait reçu le cognomen d’Actiaca (d’Actium). La lĂ©gion XIII reçut celui de Gemina (litt : jumelles), surnom que l’on donna traditionnellement par la suite aux lĂ©gions reconstituĂ©es Ă  partir d’unitĂ©s de lĂ©gions dĂ©cimĂ©es ou dissoutes[12]. En 30 av. J.-C. elle fut envoyĂ©e dans les Balkans[9].

Sous les Julio-Claudiens

De 30 Ă  16 av. J.-C., la lĂ©gion fut stationnĂ©e dans la province d’Illyrie Ă  Burnum (aujourd’hui Kistanje en Croatie) et de lĂ , jusqu’en 9 apr. J.-C. Ă  Emona (aujourd’hui Ljubljana en SlovĂ©nie)[13], oĂč TibĂšre, beau-fils d’Auguste, avait entrepris de conquĂ©rir la rĂ©gion des Alpes.

En 15 av. J.-C., Drusus (14 av. J.-C. – 23 apr. J.-C.), fils de TibĂšre devenu empereur Ă  la mort d’Auguste, conquit la RhĂ©tie et y installa les lĂ©gions XXI Rapax et XIII Gemina comme troupes d’occupation [14].

En 6 apr. J.-C. TibĂšre (r. 14-37) mit sur pied un plan de campagne visant Ă  s’emparer de la partie mĂ©ridionale de la Germanie et la BohĂȘme des Marcomans de Maroboduus afin de faire du Rhin et de l’Elbe la nouvelle frontiĂšre de l’empire [15]. Conçue comme une « manƓuvre Ă  tenaille », cette opĂ©ration devait permettre Ă  TibĂšre de mener au moins huit lĂ©gions dont la XIII Gemina contre le roi Maroboduus en BohĂȘme pendant que cinq autres lĂ©gions feraient de mĂȘme en suivant le cours de l’Elbe; c’eut Ă©tĂ© l’opĂ©ration la plus grandiose menĂ©e par des lĂ©gions romaines. Toutefois la grande rĂ©volte illyrienne de 6 Ă  9 apr. J.-C. rĂ©unissant Dalmates et Pannoniens, vint entraver ces projets et forcer TibĂšre Ă  reconnaitre Maroboduus comme roi des Marcomans [16].

Campagne de TibĂšre en Illyrie en 9 apr. J.-C.

Pendant trois ans, soit de 6 Ă  9 apr. J.-C., TibĂšre Ă  la tĂȘte de dix lĂ©gions et plus de quatre-vingts unitĂ©s auxiliaires (soit environ cent Ă  cent vingt mille hommes) devra mener une lutte difficile avant que les rebelles ne se rendent dans la ville d'Andretium[17].

Le dĂ©sastre de la bataille de Teutobourg en 9 apr. J.-C. qui vit la disparition de trois lĂ©gions (les XVIIe, XVIIIe et la XIXe commandĂ©es par Varus, de trois unitĂ©s de cavalerie et de six cohortes d'auxiliaires amena une rĂ©affectation des lĂ©gions en Europe. La Legio XIII Gemina fut relocalisĂ©e en Germanie supĂ©rieure et stationnĂ©e jusqu’en 16/17 Ă  Mogontiacum (Mayence) avec la XIV Gemina et la XVI Gallica[18] - [19]. La mort de l’empereur Auguste en 14 fut l’occasion d’une rĂ©bellion des lĂ©gions de Germanie dont on ne connait pas les causes, mais dont Germanicus eut raison assez rapidement, lui permettant de faire deux campagnes en 15 et 16 en Germanie Ă  l’est du Rhin. Huit lĂ©gions y prirent part : les lĂ©gions II Augusta, XIII Gemina, et XVI Gallica commandĂ©es par Germanicus lui-mĂȘme, alors que les lĂ©gions I Germanica, V Alaudae, XX Valeria Victrix et XXI Rapax Ă©taient sous les ordres de Aulus Caecina Severus [20] - [21].

En 16 ou 17, la Legio XIII Gemina fut Ă  nouveau transfĂ©rĂ©e, cette fois Ă  Vindonissa (aujourd’hui Windisch en Suisse) oĂč elle reçut comme mission de dĂ©fendre les cols des Alpes afin d’empĂȘcher toute tentative d’invasion de l’Italie par les Germains[18]. Vers 45, l’empereur Claude procĂ©da Ă  une rĂ©affectation des lĂ©gions de Germanie. La Legio XIII Gemina fut envoyĂ©e en Pannonie sur le moyen Danube, plus prĂ©cisĂ©ment Ă  Poetovio (aujourd’hui Ptuj en SlovĂ©nie) remplacer la Legio VIII Augusta, pendant qu’elle Ă©tait elle-mĂȘme remplacĂ©e Ă  Vindonissa par la Legio XXI Rapax[22].

Pendant l’AnnĂ©e des quatre empereurs et sous les Flaviens

Vers la fin du rĂšgne de NĂ©ron (r. 54-68), les complots et les alliances se multipliĂšrent au sein de la hiĂ©rarchie militaire pour mettre fin Ă  son rĂ©gime. À la suite du suicide de NĂ©ron, le gouverneur d’Hispanie tarraconaise, Galba, marcha sur Rome. Rapidement devenu impopulaire, il dut faire face Ă  deux opposants : Aulus Vitellius, proclamĂ© empereur par les armĂ©es du Rhin, et Marcus Salvius Otho (Othon), ancien gouverneur de Lusitanie, qui gagna les PrĂ©toriens Ă  sa cause. Lorsque Galba fut assassinĂ© le 15 janvier 69, chacune des lĂ©gions dut choisir son camp : la Legio XIII Gemina se rangea du cĂŽtĂ© d’Otho avec les armĂ©es du Danube, d’Orient et d’Afrique, alors que Vitellius recevait le soutien des lĂ©gions de Belgique, d’Espagne, de Bretagne et de RhĂ©tie. Les armĂ©es des deux prĂ©tendants se rencontrĂšrent lors de la premiĂšre bataille de Bedriacum (prĂšs de CrĂ©mone en Italie) le 14 avril 69 : Vitellius gagna la bataille et Otho se suicida [23] - [24]. Vitellius assigna la lĂ©gion Ă  la construction de deux amphithĂ©Ăątres, l’un Ă  Bedriacum et l’autre Ă  Bononia (Bologne en Italie) avant de la renvoyer en Pannonie. La lĂ©gion ne lui pardonna pas et lorsque le gĂ©nĂ©ral Titus Flavius Vespasianus alors occupĂ©e en JudĂ©e Ă  mener la premiĂšre guerre judĂ©o-romaine fut proclamĂ© empereur par ses troupes, la lĂ©gion prit son parti avec les autres lĂ©gions de Pannonie et de Dalmatie[25]. Vespasien devait l’emporter lors de la deuxiĂšme bataille de Bedriacum, le 24 octobre. Vitellius dut s’enfuir et fut capturĂ© le 20 dĂ©cembre prĂšs de Rome; le 21 dĂ©cembre, Vespasien fut proclamĂ© empereur par le SĂ©nat, mettant ainsi fin Ă  la guerre civile qui avait vu dĂ©filer quatre empereurs en douze mois[26]. L’annĂ©e suivante, la Legio XIII Gemina faisait partie des neuf lĂ©gions envoyĂ©es sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Petilius Cerialis mettre un terme Ă  la rĂ©volte des Bataves[27].

DĂ©sireux d’assurer la sĂ©curitĂ© du Limes Germanicus, l’empereur Domitien (r. 81-96) entreprit la construction d’un vaste rĂ©seau de routes, de forts et de tours de guet construits le long du Rhin[28]. Dans ce cadre, la lĂ©gion devait ĂȘtre dĂ©placĂ©e Ă  nouveau en 89, pour parachever la construction de la nouvelle forteresse de Vindobona (aujourd’hui Vienne en Autriche)[29] - [30].

Mais la menace la plus importante Ă  laquelle l'Empire devait faire face se situait sur le moyen Danube oĂč SuĂšves, Sarmates et Daces harcelaient continuellement les colonies romaines installĂ©es le long du fleuve. Vers 84 ou 85, les Daces, menĂ©s par DĂ©cĂ©bale, avaient traversĂ© le Danube et, pĂ©nĂ©trant dans la province de MĂ©sie, avaient tout saccagĂ© sur leur passage, tuant le gouverneur Oppius Sabinus[31]. En 88, une armĂ©e composĂ©e de neuf lĂ©gions dont la Legio XIII Gemina envahit la Dacie sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Lucius Tettius Iulianus qui l’emporta sur le roi DĂ©cĂ©bale lors de la premiĂšre bataille de Tapae[32].

La situation Ă©tait Ă©galement tendue sur le cours du haut Danube oĂč la Legio XXI Rapax fut anĂ©antie par les Daces en 92. La mĂȘme annĂ©e, la Legio XIII Gemina prit part sous le commandement de leur lĂ©gat, Lucius Caesennius Sospes, Ă  une campagne contre les SuĂšves et les Sarmates[33].

Sous les Antonins

Les provinces romaines au début du IIe siÚcle.

Domitien ayant Ă©tĂ© assassinĂ© en 96, il appartint Ă  son successeur, Trajan (r. 96-117) de terminer les guerres daciques. DĂ©jĂ , en 89, la Legio I Adiutrix avait commencĂ© la construction d’une forteresse Ă  Brigetio (prĂšs de l’actuel KomarĂłn en Hongrie) avec l’aide de dĂ©tachements (vexillationes) des trois autres lĂ©gions engagĂ©es sur le front suĂšve : la Legio XIII Gemina, la Legio XIV Gemina et la Legio XV Apollinaris[34]. En 101, Trajan quitta Rome Ă  la tĂȘte d’une armĂ©e forte de 150 000 hommes composĂ©e des lĂ©gions danubiennes ainsi que d’unitĂ©s auxiliaires et de vexillations d’autres lĂ©gions. Cette nouvelle guerre se dĂ©roula en deux temps (101-102, 105-106) et se termina par la prise de la capitale, Sarmizegetusa, le suicide de DĂ©cĂ©bale et la crĂ©ation de la province romaine de Dacie[35]. Pendant plusieurs mois, l’armĂ©e romaine dut tenter de calmer l’agitation de la population locale[36]. RestĂ©e dans le pays comme force d’occupation, la lĂ©gion fut probablement stationnĂ©e Ă  Apulum (aujourd’hui Alba Julia en Roumanie)[29]. Avec le dĂ©part de la lĂ©gion I Adiutrix en 115, la lĂ©gion XIII Gemina demeurait la plus importante force d’occupation romaine dans les nouveaux territoires daces [37]. De 116 Ă  119, les Sarmates firent de nombreuses incursions dans le pays et rĂ©ussirent Ă  reprendre divers endroits particuliĂšrement exposĂ©s aux confins de la province [38]. En 119, la Legio IIII Flavia Felix qui Ă©tait Ă©galement restĂ©e sur place fut dĂ©placĂ©e, laissant la Legio XIII Gemina ainsi que de nombreuses troupes auxiliaires comme seules forces d’occupation[37]. Elle devait demeurer en Dacie jusqu’à l’évacuation final de cette province sous AurĂ©lien (r. 270-275 ) en 215. Au cours du IIe siĂšcle, il devint de plus en plus frĂ©quent de dĂ©tacher certaines unitĂ©s (vexillationes [N 3]) des lĂ©gions pour les envoyer en renfort dans les points nĂ©vralgiques de l’empire soumis aux attaques des Barbares. Ainsi diverses unitĂ©s seront stationnĂ©es hors de leur quartier gĂ©nĂ©ral pour protĂ©ger les mines d’or (aurariae Dacicae), par exemple Ă  Ampelum (aujourd’hui Zlatna), Alburnus Major (RoƟia Montană), Pianu de Jos. Sur de nombreuses constructions romaines de ces endroits, on a retrouvĂ© l’estampille de la lĂ©gion, « LEG XIII GEM »[39] - [40]. Des estampilles similaires dĂ©couvertes Ă  VeĆŁel (Micia) et Bulci[41], sur les stĂšles commĂ©moratives des centurions Lucius Licinius Messalinus[42] et Caius Julius Iulianus[43] permettent d’identifier ces endroits comme des fortifications militaires du IIe siĂšcle et il est probable que ces fortifications furent elles-mĂȘmes construites par cette lĂ©gion.

stÚle funéraire de Lucius Autius, soldat de la XIII, tribu de l'Anio, né à Fréjus, présenté au Musée archéologique de Saintes.

D’autres dĂ©tachements seront envoyĂ©s participer aux campagnes de Trajan contre les Parthes de 115 Ă  117[44]. Il est Ă©galement probable qu’au moins un dĂ©tachement fut envoyĂ© prendre part Ă  la rĂ©pression de la rĂ©volte des Juifs menĂ©e par Simon Bar-Kokhba en JudĂ©e de 132 Ă  136[45]. En rĂ©compense de quoi, elle reçut en 136 le cognomen (surnom) de Pia Fidelis (litt : loyale et fidĂšle)[46] et, sous Antonin le Pieux (r. 138-161) celui d’Antoniana[47]. Un autre dĂ©tachement fut postĂ© en Dalmatie avant 150[48].

Vers 156/158, le gouverneur de la province de Dacie supĂ©rieure, Marcus Statius Priscus, conduisit une campagne contre les Daces et les Iazyges au cours de laquelle la Legio XIII Gemina se distingua[49]. De 162 Ă  166, la lĂ©gion prit part Ă  la guerre contre les Parthes conduites par Lucius Verus (coempereur 161-168) mais menĂ©e par ses gĂ©nĂ©raux Marcus Statius Priscus (lequel reprit le contrĂŽle du royaume d'ArmĂ©nie en 163), et Avidius Cassius (lequel s’avançant en MĂ©sopotamie, s'empara de SĂ©leucie du Tigre et de CtĂ©siphon, la capitale parthe, en l'an 165)[50].

Les invasions vandales et sarmates contre les mines d’or de la Dacie occidentale marquĂšrent le dĂ©but des guerres marcomanes. Il est certain que la Legio XIII Gemina prit part Ă  ces campagnes, mais son rĂŽle exact ne nous est pas connu[51].

Au dĂ©but du rĂšgne de l’empereur Commode (r. 180-192), Pescennius Niger et Clodius Albinus (qui seront tous deux par la suite prĂ©tendants au trĂŽne aprĂšs le meurtre de l’empereur Pertinax [r. janvier-mars 193]) commandĂšrent la Legio V Macedonia et la Legio XIII Gemina; ces deux lĂ©gions combattront les Sarmates de 182 Ă  184 et seront souvent appelĂ©s Ă  collaborer par la suite[52].

Pendant la DeuxiÚme année des quatre empereurs et sous les SévÚres

Aureus de Septime SĂ©vĂšre montrant comment l’empereur honorait les lĂ©gions en faisant figurer au verso leur emblĂšme (ici la Legio VIII Augusta).

Au cours de la DeuxiĂšme annĂ©e des quatre empereurs (193)[N 4], la lĂ©gion prit le parti de Septime SĂ©vĂšre[53], lequel l’en rĂ©compensera en lui donnant le cognomen de Severiana[47]. Un dĂ©tachement (vexillatio) de la XIII Gemina et de la V Macedonica combattront Ă  ses cĂŽtĂ©s contre Pescennius Niger, lĂ©gat de Syrie appuyĂ© par les lĂ©gions d’Égypte. AprĂšs avoir fait fermer le dĂ©file des Portes ciliciennes, Septime SĂ©vĂšre affrontera son concurrent Ă  la bataille d’Issos[54]. Dans ce contexte il est vraisemblable que la lĂ©gion ait aussi pris part Ă  la campagne de Septime SĂ©vĂšre contre les Parthes qui vit en octobre 197 la prise de la capitale, CtĂ©siphon[55].

Une stĂšle en l’honneur d’Hercule et de Silvanus, respectivement dieux des chasseurs et des bois, datant d’entre 211 et 222, montre qu’un dĂ©tachement de la Legio XIII Gemina Ă©tait encore stationnĂ© au dĂ©but du IIIe siĂšcle Ă  la forteresse de VeĆŁel. Sous Caracalla (r. 211-217) ou sous HĂ©liogabal (r. 218-222), la lĂ©gion se vit attribuĂ© le surnom de Antoniniana[N 5] - [56].

Pendant l’Anarchie militaire

Monnaie de Philippe l’Arabe frappĂ©e en 247/248 avec l’inscription IMP(erator) M(arcus) IVL(ius) PHILIPPXS AVG(ustus); PROVINCIA DACIA. La Dacie personnifiĂ©e porte les enseignes des lĂ©gions V Macedonica et XIII Gemina; Ă  ses pieds, les symboles des lĂ©gions : l’aigle et le lion.

Vers 240, sous le rĂšgne de Gordien III (r. 238-244), le nom de la lĂ©gion fut Ă  nouveau modifiĂ© par l’adjonction du cognomen Gordiana [57]. D’inscriptions sur des tombes dĂ©couvertes Ă  ApamĂ©e sur l’Oronte on peut dĂ©duire qu’au moins un dĂ©tachement prit part Ă  une campagne contre les Sassanides vers le milieu du IIIe siĂšcle[58].

En 244, Valerius Valens, signifer (porte-Ă©tendard) de la XIII Gemina, inaugura le temple de Mercure Ă  Aquileia[59]. Lorsque Trajan DĂšce (r. 249-251), prĂ©fet de la Ville, fut acclamĂ© empereur par des lĂ©gions mĂ©contentes au printemps 249, Philippe l’Arabe (r. 244-249) dĂ©passĂ© par le nombre grandissant de tentatives d’usurpation transfĂ©ra l’ensemble de la lĂ©gion Ă  Aquileia pour protĂ©ger l’Italie du nord [57].

Les provinces romaines en 116, avec en plus foncé la province de Dacie.

Il est probable que la lĂ©gion prit part aux campagnes de l’empereur Gallien (r. 253-268) sur la frontiĂšre danubienne, car il fit frapper des monnaies en l’honneur de celle-ci[60] et lui confĂ©ra le cognomen de Gallileniana[47]. Le rĂšgne de cet empereur marqua Ă©galement le dĂ©but du retrait par Rome de la Dacie continuellement menacĂ©e [61]. Vers 260, un dĂ©tachement de la lĂ©gion sera de nouveau transfĂ©rĂ© Ă  Poetovio oĂč il construisit le Mithraeum, sanctuaire du culte de Mithra, lequel connut une grande diffusion dans l'Empire romain au IIe siĂšcle, particuliĂšrement sur les frontiĂšres en raison de sa popularitĂ© chez les soldats [62].

En 271-272, AurĂ©lien (r. 270-275) parvint encore Ă  contrer les invasions des Goths en Dacie, mais la province Ă©tait devenue indĂ©fendable[61].Aussi, lorsqu’AurĂ©lien dĂ©cida de quitter celle-ci, la lĂ©gion fut transfĂ©rĂ©e Ă  Ratiaria (Arçar dans le nord de la Bulgarie), capitale de la nouvelle province de Dacia ripensis formĂ©e d’une partie de l’ancienne MoĂ©sie supĂ©rieure[63]. Rome conservait toutefois quelques territoires au nord du Danube comme Desa oĂč un dĂ©tachement de la Legio XIII Gemina fut stationnĂ© de 275 Ă  305[64].

Pendant l’AntiquitĂ© tardive

EmblĂšme de bouclier des Tertiodecimani, rĂ©giment de l’armĂ©e mobile au dĂ©but du Ve siĂšcle (Notitia Dignitatum Or. XLII).

En 295-296, une partie de la lĂ©gion accompagna DioclĂ©tien (r. 284-305) en Égypte oĂč Domitius Domitianus et Aurelius Achilleus s’étaient successivement proclamĂ©s empereurs pour protester contre la rĂ©forme fiscale qu’entendait imposer l’empereur. DioclĂ©tien ne parvint Ă  Ă©liminer ce dernier qu’en mars 298 aprĂšs avoir assiĂ©gĂ© Alexandrie oĂč celui-ci s’était rĂ©fugiĂ© pendant de longs mois. La lĂ©gion sera stationnĂ©e dans la province d’Herculia (Égypte du nord-ouest et centrale) pour y maintenir la paix aprĂšs la chute d’Alexandrie[65].

Durant le rĂšgne de Constantin le Grand, on voit apparaitre des unitĂ©s qui, tout en conservant le nom de lĂ©gion, sont beaucoup plus petites et ne sont plus dĂ©ployĂ©es sous forme de grandes unitĂ©s unifiĂ©es, mais plutĂŽt divisĂ©es en dĂ©tachements permanents. Ainsi la V Macedonica et la XIII Gemina furent divisĂ©es respectivement en cinq et en quatre rĂ©giments, division ayant un caractĂšre permanent, chaque dĂ©tachement Ă©tant sous les ordres de son propre praefectus legionis[66]. Selon la Notitia Dignitatum [N 6] les cinq rĂ©giments de l’ancienne lĂ©gion de Dacie furent repositionnĂ©s Ă  Aegeta (Serbie), Transdrobeta, Burgo Novo, Zernis (aujourd’hui Orșova en Roumanie) et Ratiaria, en tant que limitanei (armĂ©e des frontiĂšres) sous les ordres du Dux Daciae ripensis[67]. Une autre Legio Tertiadecima Gemina fut stationnĂ©e en Babylonie (aujourd’hui Kasr-Ash-Shama en Égypte) sous les ordres du Comes limitis Aegypti[68]. Enfin d’autres Tertiodecimani appartenant Ă  l’armĂ©e mobile (comitatenses) Ă©taient sous les ordres du Magister militum per Thracias[69].

Représentations dans les arts

La sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Rome met en scĂšne, dans sa premiĂšre saison, l’entrĂ©e de Jules CĂ©sar dans Rome en 49 av. J.-C. Ă  la tĂȘte de la treiziĂšme lĂ©gion. Ses deux hĂ©ros principaux sont un centurion, Lucius Vorenus, et un simple lĂ©gionnaire, Titus Pullo. Ces deux personnages sont inspirĂ©s d’authentiques lĂ©gionnaires homonymes, mentionnĂ©s par Jules CĂ©sar dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules.

Notes et références

Notes

(de) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en allemand intitulĂ© « Legio XIII Gemina » (voir la liste des auteurs).
  1. Le nombre (indiquĂ© par un chiffre romain) portĂ© par une lĂ©gion peut porter Ă  confusion. Sous la rĂ©publique, les lĂ©gions Ă©taient formĂ©es en hiver pour la campagne d’étĂ© et dissoutes Ă  la fin de celle-ci; leur numĂ©rotation correspondait Ă  leur ordre de formation. Une mĂȘme lĂ©gion pouvait ainsi porter un numĂ©ro d’ordre diffĂ©rent d’une annĂ©e Ă  l’autre. Les nombres de I Ă  IV Ă©taient rĂ©servĂ©s aux lĂ©gions commandĂ©es par les consuls. Sous l’empire, les empereurs numĂ©rotĂšrent Ă  partir de « I » les lĂ©gions qu’ils levĂšrent. Toutefois, cet usage souffrit de nombreuses exceptions. Ainsi Auguste lui-mĂȘme hĂ©rita de lĂ©gions portant dĂ©jĂ  un numĂ©ro d’ordre qu’elles conservĂšrent. Vespasien donna aux lĂ©gions qu’il crĂ©a des numĂ©ros d’ordre de lĂ©gions dĂ©jĂ  dissoutes. La premiĂšre lĂ©gion de Trajan porta le numĂ©ro XXX, car 29 lĂ©gions Ă©taient dĂ©jĂ  en existence. Il pouvait donc arriver, Ă  l’époque rĂ©publicaine, qu’existent simultanĂ©ment deux lĂ©gions portant le mĂȘme numĂ©ro d’ordre. C’est pourquoi s’y ajouta un cognomen ou qualificatif indiquant (1) ou bien l’origine des lĂ©gionnaires (Italica = originaires d’Italie), (2) un peuple vaincu par cette lĂ©gion (Parthica = victoire sur les Parthes), (3) le nom de l’empereur ou de sa gens (famille ancestrale), soit qu’elle ait Ă©tĂ© recrutĂ©e par cet empereur, soit comme marque de faveur (Galliena, Flavia), (3) une qualitĂ© particuliĂšre de cette lĂ©gion (Pia fidelis = loyale et fidĂšle). Le qualificatif de « Gemina » dĂ©signait une lĂ©gion reconstituĂ©e Ă  partir de deux lĂ©gions ou plus dont les effectifs avaient Ă©tĂ© rĂ©duits au combat (Adkins (1994) pp. 55 et 61).
  2. Selon Yann Le Bohec, les lĂ©gions XIII Ă  XX auraient Ă©tĂ© crĂ©Ă©es en 6 apr. J.-C., les lĂ©gions XXI et XXII ayant Ă©tĂ© crĂ©Ă©es aprĂšs le dĂ©sastre de la forĂȘt de Teutoburg pour remplacer les lĂ©gions XVII, XVIII et XVIIII dont les numĂ©ros ne furent plus rĂ©attribuĂ©s car portant malheur (Le Bohec (2017) p. 319)
  3. Au dĂ©but de la pĂ©riode impĂ©riale les vexillationes (sing : vexillatio) Ă©taient des dĂ©tachements tirĂ©s des lĂ©gions, allant de quelques unitĂ©s sous les ordres de centurions Ă  de larges formations sous le commandement de lĂ©gats. Ainsi, sous Domitien, C. Velius Rufus, en Germanie, commandait une armĂ©e composĂ©e de rĂ©giments provenant de neuf lĂ©gions diffĂ©rentes. L’utilisation de ces rĂ©giments indĂ©pendants se gĂ©nĂ©ralisa avec la crĂ©ation d’une armĂ©e des frontiĂšres (limitanei) et d’une armĂ©e mobile (comitatenses). Les vexillationes devinrent des corps agissant plus ou moins indĂ©pendamment de leur lĂ©gion d’origine. À l’origine uniquement composĂ©es d’unitĂ©s d’infanterie, elles dĂ©signeront vers la fin du IIIe siĂšcle des dĂ©tachements de cavalerie (Luttwark (1976) pp. 124-125; 178-179.)
  4. Pertinax rĂšgne de janvier Ă  avril 193. Didius Julianus est nommĂ© empereur par le SĂ©nat le 28 mars; il est exĂ©cutĂ© par les PrĂ©toriens le 1er juin. Pescennius Niger est proclamĂ© empereur par ses troupes le 9 avril et sera exĂ©cutĂ© en 194. Clodius Albinus est reconnu empereur par le SĂ©nat en 193, Septime SĂ©vĂšre le nomme CĂ©sar en 194, puis ennemi public en 195; il se donnera la mort aprĂšs sa dĂ©faite contre Septime SĂ©vĂšre Ă  Lyon en 197. Septime SĂ©vĂšre, acclamĂ© par ses troupes, marche sur Rome le 1er juin oĂč il s’installe le 9 aprĂšs l’assassinat de Didius Julianus.
  5. Le vĂ©ritable nom de Caracalla Ă©tait Lucius Septimius Bassianus; il prit ensuite le nom de Marcus Aurelius Severus Antoninus afin de se rapprocher de la dynastie des Antonins, alors qu’HĂ©liogabal, nĂ© Varius Avitus Bassianus, avait aussi adoptĂ© celui de Marcus Aurelius Antoninus.
  6. La Notitia dignitatum (litt : registre des dignitaires) est un document administratif romain plusieurs fois remaniĂ© donnant un tableau, sous forme de listes, de l’organisation hiĂ©rarchique des fonctions civiles et militaires de l'Empire romain, dans ses deux composantes, occidentale et orientale. RĂ©digĂ©e vers 400, elle donne un bon aperçu de l'Ă©tat de l'armĂ©e romaine et de l'administration du Bas Empire aprĂšs les rĂ©formes de DioclĂ©tien et de Constantin. NĂ©anmoins, la Notitia doit ĂȘtre consultĂ©e avec prudence, car diverses mises Ă  jour, surtout en ce qui concerne l’armĂ©e de l’empire d’Occident, ont Ă©tĂ© faites de façon partielle et conduisent Ă  des incohĂ©rences.

Références

Pour les rĂ©fĂ©rences indiquĂ©es « AE » (L’AnnĂ©e Ă©pigraphique, Paris, 1888-) et « CIL » (Corpus Inscriptionum Latinarum, Berlin, 1863- ), se rĂ©fĂ©rer Ă  Clauss/Slaby dans la bibliographie.

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  2. Jules CĂ©sar, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre I, 10, 3.
  3. Jules CĂ©sar, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre II, 19, 1-3.
  4. Jules CĂ©sar, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre II, 24; livre III, 7.
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  6. LeBohec (2017) pp. 281-282.
  7. Le Bohec (2017) pp. 287-297.
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  67. Notitia Dignitatum Or. XLII.
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Voir aussi

Bibliographie

Sources primaires
Sources secondaires
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Articles connexes

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