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Groupe franc motorisé de cavalerie

Un groupe franc motorisé de cavalerie, ou GFC, est un type d'unité autonome de l'armée française en 1940, qui a existé au début de la Seconde Guerre mondiale, de la fin du mois de au commencement du mois d'. S'il n'était pas à proprement parler interarmes, appartenant à la cavalerie, le groupe franc regroupait toutefois des éléments de cavalerie blindée, d'artillerie et d'infanterie.

Groupe franc motorisé de cavalerie
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Arme blindée et cavalerie
Type Escadron autonome blindé
RĂ´le Cavalerie
Effectif 5 GFC, de 170 Ă  250 hommes chacun
Équipement Blindés français
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles bataille de France

Création et missions

Les groupes francs motorisés de cavalerie, chacun du volume d'un à deux escadrons, ont été formés fin pendant la bataille de France, principalement par l'agrégation de rescapés issus d'un groupe de reconnaissance de division d'infanterie mécanisé (notamment du 1er GRDI) et de jeunes recrues entrainées au combat mécanisé à Montlhéry.

Comme le précise Robert M. Gerard[1], ces groupes francs étaient uniquement composés de volontaires.

Les groupes francs no 1 à no 3 ont été officiellement créés le et les no 4 et 5 le .

Les missions des groupes francs motorisés de cavalerie, constitués dans des circonstances désespérées, étaient :

  • le combat de retardement ;
  • la sĂ»retĂ© d'Ă©tats-majors ;
  • la recherche du renseignement ;
  • le renforcement.

Ces petites unitĂ©s, placĂ©es sous les ordres d'un capitaine, regroupaient Ă  la fois des chars, des auto-mitrailleuses, des canons antichars de 25 et de 47 mm, des fantassins portĂ©s armĂ©s de mitrailleuses lourdes, des side-cars et motos armĂ©s, leurs propres camions de munitions et de carburant. De surcroit, tout l'Ă©quipement des groupes francs Ă©tait neuf et de qualitĂ© (chars moyens Somua modèle 1935, Renault AMC 35, 10 AMD Panhard 178 et 10 chars lĂ©gers Hotchkiss H39, canons automoteurs Laffly…).

« Le Groupe Franc était une petite armée à lui tout seul, un groupe de combat intégré »[1].

Chaque groupe franc, comprenant blindés, artillerie et infanterie, agissait de façon autonome, dans la zone qui lui avait été assignée, combattant le plus souvent seul, à la disposition du général commandant la zone, là où celui-ci avait besoin d'un renfort déterminé.

Initialement destinés à renforcer la défense de la Somme, les groupes francs no 1, 2, 4 et 5 furent finalement déployés aux environs de Rouen à partir du pour protéger les ponts de la basse Seine. Commandés par de jeunes chefs énergiques et déterminés, ils se révélèrent extrêmement mordants, ne décrochant que sur ordre lorsqu'ils n'étaient pas déjà détruits.

« La mission spécifique de notre Groupe Franc était de combattre en arrière-garde pour protéger la retraite d'une division d'infanterie. Nous étions en fait une unité spéciale anti-chars, chargée de protéger la division des attaques de blindés, Le groupe était une sorte d'"unité suicide", comme l'illustre le fait que, des 250 hommes du 5e Groupe Franc, plus de 100 furent tués, 50 blessés, 80 faits prisonniers, et seulement 17 rentrèrent. »[2]

Numérotation et ordre de bataille au 6 juin 1940

De 1 Ă  5
  • 5 groupes francs motorisĂ©s de cavalerie ont Ă©tĂ© rapidement constituĂ©s Ă  partir du , Ă  MontlhĂ©ry oĂą Ă©tait basĂ© le COMAM (Centre d'organisation de motocyclistes et automitrailleuses). Y regroupant les volontaires et rĂ©cupĂ©rant lĂ  les matĂ©riels disponibles, les groupes francs ont pu ĂŞtre opĂ©rationnels dès le commencement du mois de juin (le au soir pour le 5e GFC, le pour le 4e GFC).

En théorie, les cinq unités devaient comprendre chacune :

Le , l'ordre de bataille de la 10e armĂ©e française comprend les 1er, 2e, 4e et 5e GFC, chacun thĂ©oriquement composĂ© d'un peloton moto, d'un peloton Ă  quatre automitrailleuses, de deux groupes antichars (l'un Ă  2 canons de 47 mm et l'autre Ă  2 canons de 25 mm) et de deux groupes de mitrailleuses. Ce n'est dĂ©jĂ  plus d'actualitĂ© pour au moins trois de ces groupes francs (2e, 4e et 5e) fortement Ă©prouvĂ©s la veille.

  • GFC no 1 : capitaine Robert de Neuchèze.
    • 1 peloton de commandement,
    • 2 pelotons de chars (l'un Ă  5 chars Hotchkiss, l'autre Ă  7 AMC-35) et 1 d'auto-mitrailleuses (Ă  4 blindĂ©s Panhard AMD-178),
    • 1 groupe anti-chars (Ă  2 canons anti-chars de 25 mm),
    • 1 peloton de mortiers et 1 compagnie d'infanterie motorisĂ©e (sic).
  • GFC no 2 : lieutenant (R) Pierre Heilbronn (mort pour la France le ) et lieutenant Pierre Huot.
    • 1 peloton moto (Ă  sidecars et motos),
    • 1 peloton de chars (Ă  2 chars Somua S-35, lieutenant Limouzin et aspirant Gugenheim) et 1 d'auto-mitrailleuses (Ă  2 blindĂ©s Panhard, lieutenant Ruffier d'Epenoux et adjudant Garcia),
    • 1 groupes anti-chars (Ă  2 canons anti-chars SA37 de 47 mm).
  • GFC no 3 :capitaine François de FĂĽrst.
    • 1 peloton de commandement
    • 1 peloton moto
    • 1 peloton d'automitrailleuses de dĂ©couverte
    • 1 peloton de chars lĂ©gers
    • 1 section d'infanterie portĂ©e
    • 1 groupe anti-chars (canons anti-chars de 47 mm)
    • 1 peloton de 25 mm anti-chars.
  • GFC no 4 : capitaine François Huet ; lieutenant de Marolles ;

Effectif : 177 hommes, dont 8 officiers, 19 sous-officiers et 150 cavaliers ;

  • 1 peloton de commandement et 1 moto (Ă  sidecars et motos),
  • 1 peloton de chars (Ă  2 AMC-35, un troisième Ă©tant en panne sur son porte-engin, aspirants Guy Dubern et Lepage) et 1 d'auto-mitrailleuses (Ă  4 ou 5 blindĂ©s),
  • 2 groupes anti-chars (l'un Ă  2 canons anti-chars de 47 mm et l'autre Ă  2 canons de 25 mm),
  • 1 peloton de mitrailleuses lourdes et 1 de mortiers.

Il était prévu, semble-t-il, que ce 4e Groupe Franc dispose « d'une dizaine de chars Somua de 37 tonnes [sic] » [3] mais tel n'était pas le cas.

  • GFC no 5 : capitaine Ricaud ; adjoint : sous-lieutenant (R) Robert Marius Gueiroard ; formĂ© le Ă  MontlhĂ©ry et opĂ©rationnel le ;

Effectif : 249 hommes, dont 8 officiers et 241 sous-officiers et cavaliers ;

  • 1 peloton de commandement (Ă  1 command car, 6 sidecars, 10 motos, 4 vĂ©hicules spĂ©cialisĂ©e - radio, tĂ©lĂ©phone, maintenance et cuisine de campagne, 62 hommes) et 1 moto (Ă  18 sidecars et 6 mitrailleuses, 35 hommes),
  • 1 peloton de chars (Ă  5 chars Somua S-35, 14 hommes) et 1 d'auto-mitrailleuses (Ă  5 blindĂ©s Panhard M-1939, 19 hommes),
  • 2 pelotons anti-chars, l'un de 47 mm (Ă  2 chasseurs de chars Laffly, 4 camions GMC, 34 hommes), l'autre de 25 mm (Ă  2 canons de 25 mm, 2 mitrailleuses et 4 half-tracks, 30 hommes),
  • 1 peloton de mitrailleuses lourdes (Ă  6 mitrailleuses lourdes, 6 camions GMC, 1 command car, 48 hommes).

Environ la moitié de l'effectif du 5e Groupe Franc était issu de la Légion étrangère. Environ un quart des soldats était d'active, les trois quarts restants étaient constitués de mobilisés ayant presque tous effectué un service militaire de deux ans[1].

Les capitaines Huet et Ricaud venaient de combattre deux semaines en Belgique, puis dans le Nord-Pas de Calais, chacun à la tête d'un escadron du 1er GRDI (groupe de reconnaissance de la 5e DIM), régiment commandé par le colonel Pierre Préaud. Tous deux étaient des officiers de premier ordre, admirés de leurs subordonnés [4] - [5]. Le 1er GRDI disparut le et une partie de ses hommes et matériels furent affectés aux 4e et 5e GFC.

Faits d'armes et retraite

D'un volume global à peine équivalent à celui d'un régiment de cavalerie, les cinq Groupes Francs motorisés ont joué un rôle symbolique, mais localement significatif, dans les combats de retardement du mois de , conservant leur mordant au-delà même de l'armistice. Le commandement français s’effondrait, mais les chefs des Groupes Francs demeuraient d’une énergie imperturbable et défendaient avec leurs moyens toutes les positions qui pouvaient l’être. Ils recevaient régulièrement, avec colère, l’ordre de décrocher et de battre en retraite [6] - [5].

1er Groupe Franc

Le 1er Groupe Franc s'est notamment illustré lors de la défense de la Loire, aux côtés des cadets de Saumur les et . Il avait auparavant participé brièvement à la défense de la Somme, combattant dès le 28 mai à Bouelles, puis à celle de la Seine.

2e Groupe Franc

Le 2e groupe franc se trouve pont des Andelys, lors de la défense de la Seine, les samedi 8 et dimanche . Il se bat encore au pont de Saint-Pierre-du-Vauvray le .

Il combat héroïquement enfin à Boos (Seine-Maritime), près de Rouen, aux côtés du 5e GFC,

3e Groupe Franc

Le 3e groupe franc, demeurĂ© le dernier des cinq au COMAM de MontlhĂ©ry, combat Ă  Savigny-sur-Orge le , jour de la prise de Paris, puis Ă  Nozay (Essonne) le . RattachĂ© Ă  la 241e DLI, il couvre la retraite de l'armĂ©e de Paris. Son effectif est rĂ©duit Ă  1 officier, 3 aspirants, 2 sous-officiers et 18 hommes du rang le .

4e et 5e Groupes Francs

Les 4e et 5e groupes francs se sont distingués dans les mêmes circonstances, les 8 et 9 juin, le premier à Igoville, au combat de Pont-de-l'Arche, le second à Boos, puis à Rouen même, tenant les ponts du centre-ville.

Le 5e GFC atteint la Somme, un peu à l'Est d'Abbeville, le 4 juin à 10 h du matin, où il subit sa première attaque aérienne le lendemain. Le 7 juin à midi, ce GFC reçoit l'ordre de défendre le village de Boos, à l'Est de Rouen, où il arrive en fin d'après-midi. Le lendemain 8 juin vers 17 h, il y stoppe une colonne de 14 chars moyens allemands (PzKpfw IV), venant du hameau de Puits Guérard, revendiquant la destruction de 7 chars. Les 7 chars rescapés, s'étant détournés vers Igoville, y seront neutralisés par le 4e GFC dans la nuit du 8 au 9. Le 5e GFC, n'ayant perdu qu'un seul blindé, reçoit l'ordre de se replier vers Rouen.

Le 4e GFC combat à Igoville, en avant de Pont-de-l'Arche, le , de 3 h 20 du matin à 10 h 30. À l'issue de ce combat, l'effectif du 4e GFC, replié sur la rive droite de la Seine, est réduit de moitié environ et il a perdu tous ses blindés et canons. En début d'après-midi, il est relevé de sa mission de protection du fleuve par un escadron de dragons portés commandé par le capitaine Jacques Weygand, fils du général Weygand.

Le 5e GFC combat dans le centre de Rouen le , de 9 h du matin à 13 h, défendant le pont de Pierre et le pont Boieldieu. Il y affronte une dizaine de chars légers PzKpfw II et près de 50 chars moyens[7]. Son groupe de deux canons antichars revendique la destruction d'au moins 15 de ces chars allemands, peut-être davantage, avant d'être neutralisé[8], et l'un des chars du GFC aurait détruit 5 chars allemands et, bien que touché, demeure opérationnel. À l'issue de ce combat, l'effectif du 5e GFC est passé de 220 hommes environ à 90, avec seulement 2 chars et 2 automitrailleuses en état[6]. Il reçoit alors l'ordre d'abandonner Rouen et les rives de la Seine pour se replier en défense de la ligne terrestre La Bouille - Elbeuf, avec quartier général (QG) à Saint-Ouen-de-Thouberville[9]. Il y est au contact d'un bataillon d'infanterie français commandé par un lieutenant-colonel aussi déterminé à combattre que Ricaud[6].

Le le 4e GFC est à Normanville (Eure), où il subit une attaque, et le 5e GFC à Bourgtheroulde. Profitant de la relative accalmie qu'offre le sud de la Seine - et le fait que Rommel soit occupé, au Nord, à réduire la poche du pays de Caux -, ces deux groupes francs, presque privées d'armes lourdes, se reconstituent tant bien que mal, de 90 à 120 hommes environ pour le 5e GFC, et du même ordre pour le 4e). Le 4e GFC est désormais assigné à la protection de l'état-major du général de La Laurencie. Du 12 au 14 juin, le 5e GFC assure la surveillance de la Seine, entre La Bouille et la mer, secondé par une compagnie de 300 douaniers[10]. Son QG est à Bourneville (Eure).

Les deux groupes francs, bientôt contraints de se replier, sur ordre, d'abord en Basse-Normandie, puis en Mayenne, vont participer ultérieurement à la défense de la Loire, puis à la retraite jusque sur la Dordogne. Ils poursuivront leurs actions de retardement jusqu'à l’entrée en vigueur de l'armistice du 22 juin 1940, avec détermination et de façon aussi ordonnée que possible, le 4e GFC étant handicapé par sa mission de protection d’État-major. Les 16 et 17 juin, le 4e GFC prend une part active à la défense de Château-Gontier, puis s’illustre particulièrement en tenant les ponts du Lion-d'Angers, bloquant les infiltrations blindées ennemies, sous de forts bombardements d’artillerie et de Stukas. « Le 18, il intervint à nouveau dans la défense de Vernet et de Bécon-les-Granits, près d'Angers, avant de passer la Loire dans la soirée à Montjean-sur-Loire. »[3] Lorsque l’armistice signé le 22 juin entre en vigueur, le 24 juin à 19 h, le 4e groupe franc vient d'atteindre la Garonne et, deux jours plus tard, s'installe à Flaujagues (Gironde), où il demeure en alerte plusieurs semaines, jusqu'à la démobilisation.

Le 5e GFC, replié le derrière la Risle à Campigny, fait sauter les ponts de Saint-Paul-sur-Risle et de Pont Audemer, puis, via Lisieux, poursuit vers Argentan, où il prend position dans la forêt de Gouffern le soir même. Il y demeure en défense jusqu'au 17 juin à 3 h 30 du matin, où il reçoit l'ordre de se replier sur Ernée, via Carrouges et Mayenne. Parcourant ce trajet en moins de 24 heures, essuyant combats et attaques aériennes, il atteint Ernée le 18 juin au matin et, le jour même, y échappe à l'encerclement complet de sa division d'infanterie. Le 5e GFC franchit la Loire à Ancenis et assume désormais la protection de l'état-major d'un énergique général commandant les restes de sa division de cavalerie (500 hommes, dont un escadron anti-chars). Le 19, le groupe reprend des forces à Montrevault, au sud de la Loire, où la "division", en position de défense du fleuve, reçoit une fois de plus l'ordre de se replier, le 20 à 7 h du matin. Le 24 juin après-midi, le groupe franc venait d'atteindre un affluent de la Garonne, à Bénévent (Dordogne), entre Périgueux et Libourne[11].

Figures notables

  • capitaine Robert de Neuchèze (1904 - †1944), commandant le 1er GFC. Saint-Cyrien (1925-1927). Officier au 2e RĂ©giment de Dragons, Ă  Auch () et cadre Ă©minent de la RĂ©sistance (camouflage de matĂ©riel militaire, etc.). Après , sous couverture des Eaux-et-ForĂŞts, il est responsable de la RĂ©sistance militaire dans le Gers). ArrĂŞtĂ© en , il s'Ă©vade et passe en Afrique du Nord Ă  bord du sous-marin "L'ArĂ©thuse" en , le corps drapĂ© de l'Ă©tendard du 2e Dragons. Promu commandant il dĂ©barque en Provence avec ce rĂ©giment en et tombe pour la France près d'Autun le .
  • lieutenant de rĂ©serve Pierre Heilbronn (1895 - †), commandant le 2e GFC, chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1918 Ă  l’âge de 23 ans (après avoir Ă©tĂ© trois fois blessĂ© et six fois citĂ©), cofondateur des Nouvelles littĂ©raires, tuĂ© le et promu officier de la LĂ©gion d'honneur avec la citation suivante « Officier d’un courage Ă©prouvĂ©. S’est brillamment conduit au cours des combats qui eurent lieu au pont des Andelys. A Ă©tĂ© pour ses hommes le plus bel exemple de courage et de sang-froid. ChargĂ© de la dĂ©fense de la Seine a trouvĂ© une mort glorieuse en dirigeant personnellement le tir de ses canons anti chars. »[12]. Ses parents et sa sĹ“ur moururent en dĂ©portation.
  • lieutenant Pierre Huot (1904 - 1987), commandant le 2e GFC. Il se distingue lors de la dĂ©fense du village de Boos. Capitaine au 1er rĂ©giment de chasseurs d'Afrique en , il dĂ©barque en Provence avec la 5e DB en et commande un escadron du 6e chasseurs d’Afrique en . BlessĂ© en en Allemagne, il est promu chef d’escadrons au mois de dĂ©cembre suivant. Il sert en Indochine (1953-1955), puis au Maroc (1955-1958). Promu gĂ©nĂ©ral de brigade en 1961, il termine sa carrière comme commandant en second de l'École de cavalerie de Saumur.
  • capitaine François Huet (1905 - 1968), commandant le 4e GFC. Saint-Cyrien, il a sĂ©journĂ© longuement au Maroc avant guerre. Au cours des campagnes de Belgique et de France, il se montre un chef incomparable d’audace et de sang-froid. Après l'armistice, Huet sert au sein de l'Ă©cole spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, repliĂ©e Ă  Aix-en-Provence. On le retrouve en 1944 chef militaire du maquis du Vercors. Au terme de sa carrière, il commande la rĂ©gion militaire de Lille.
  • aspirant Guy Dubern (1917 - 2012), chef du peloton de chars du 4e GFC, puis aide de camp du capitaine Huet. CitĂ© Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e. Guy Dubern, ingĂ©nieur agricole, servit ensuite comme chef de peloton de chars au sein de la 1re DB en 1944-45, au 3e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique, participant au siège de Colmar, aux combats d'Alsace, puis Ă  ceux de Wurtemberg. Sous-lieutenant, il fit partie du premier contingent français d'occupation de Berlin.
  • capitaine Ricaud (1904 - 1987), commandant le 5e GFC. EngagĂ© volontaire en 1921. Comme Huet il s'est distinguĂ© en Belgique puis en France au mois de , avec le 1er GRDI (groupe de reconnaissance de la 5e DIM), Ă  la tĂŞte de son escadron d'automitrailleuses de dĂ©couverte. Il a Ă©tĂ© promu capitaine Ă©tant au feu, en . Par la suite, il a servi comme officier de chasseurs d'Afrique, d'abord au 6e RCA en 1941, pendant la campagne du Levant, puis au 9e RCA en 1944-1945, toujours Ă  la tĂŞte d'un escadron. Chef d'escadrons en 1947, quitte l'armĂ©e en 1948. Promu lieutenant-colonel de rĂ©serve en 1954.
  • sous-lieutenant de rĂ©serve Robert Marius Gueiroard (1917 - 2013), alias Gerard, officier en second du 5e GFC. Robert Gueiroard Ă©migra aux États-Unis oĂą il servit comme instructeur au sein de l'US Army[13].
  • Jehan Alain, compositeur et organiste français, citĂ© pour actes de bravoure, il rĂ©siste seul Ă  un peloton d'assaut allemand et meurt au champ d'honneur Ă  29 ans le près de Saumur[14].

Notes et références

  1. Gerard, p. 2.
  2. Gerard, p. 1.
  3. Broche.
  4. Gerard, p. 3.
  5. Dubern.
  6. Gerard, p. 34.
  7. Gerard, p. 26.
  8. Gerard, p. 27.
  9. Gerard, p. 33.
  10. Gerard, p. 47.
  11. Gerard, p. 77.
  12. « Ces compagnons du courage et de l’honneur », sur crif.org,
  13. Gerard, p. ix.
  14. Dominique Lormier, La Bataille des Cadets de Saumur. Juin 1940, Les Chemins de la MĂ©moire, , p. 49

Articles connexes

Bibliographie

  • Archives de la Guerre (Vincennes), sĂ©rie N 1920-1940, Groupes Francs motorisĂ©s de cavalerie, 34N539 ;
  • RenĂ©-Gustave NobĂ©court, Les Soldats de 40 dans la première bataille de Normandie, Luneray, Bertout, , 397 p. (ISBN 978-2-86743-045-9, LCCN 87209914) ;
  • François Broche (prĂ©f. Henri Amouroux), François Huet, chef militaire du Vercors 1944 - Une vie au service de la France, Éditions Italiques, , p. 108 Ă  116 ;
  • Aspirant Guy Dubern, lettres Ă  ses parents (Ă©tats de service et documents sur le GFC no 4), ;
  • (en) Lieutenant Robert M. Gerard, Tank Fighter Team, Washington. Infantry journal, Inc., Infantry journal, Inc., (lire en ligne) ;
  • Robert Milliat, Le dernier carrousel : DĂ©fense de Saumur 1940, Arthaud,
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