Normanville (Eure)
Normanville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Normanville | |
La poterne de l'ancien château. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie |
Maire Mandat |
Philippe Vivier 2020-2026 |
Code postal | 27930 |
Code commune | 27439 |
Démographie | |
Gentilé | Normanvillais |
Population municipale |
1 105 hab. (2020 ) |
Densité | 121 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 50″ nord, 1° 09′ 38″ est |
Altitude | Min. 42 m Max. 142 m |
Superficie | 9,14 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Évreux-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[10] à 10,8 °C pour 1981-2010[11], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Normanville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [13] - [14] - [15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16] - [17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (43,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (43,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,3 %), terres arables (36,4 %), zones urbanisées (10,5 %), prairies (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Normanni Villam vers 1034[20], Normanivilla en 1195 (charte de Richard Cœur de Lion), Normanville en 1793 et 1801[21], Normanville-sur-Iton en 1828 (Louis Du Bois)[22].
Il s'agit du nom de personne ethnique Normand « le Scandinave » ou "la Scandinave" que l'on retrouve dans les toponymes Bois-Normand (Eure, Boscus Normanni 1180), ainsi que dans les patronymes Lenormand et Normand, suivi de l'élément -ville représentant l'ancien français vile « domaine rural », puis « village » > ville (-villa est une latinisation médiévale destinée à s'insérer dans des chartes, cartulaires, pouillés rédigés en latin médiéval).
Homonymie avec Normanville (Seine-Maritime).
Histoire
En 946, Richard Ier donne Normanville et Caër à la cathédrale de Rouen. Roger de Beaumont qui obtint ensuite le village, le donna à saint Léger de Dreux.
Le château de Normanville fut construit en 1740 par Jean Bochard de Champigny et resta dans la famille jusqu’en 1870. Il fut démoli faute de réparation.
La commune de Caër[23] est rattachée à Normanville en 1811.
Politique et administration
Démographie
En 2020 , la commune de Normanville comptait 1105 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Gaud[26] - [27], du XIIIe.
Datant du XVIe siècle, l’église de Normanville est placée sous le vocable de Saint-Gaud. Bâtie de pierres de taille, elle comprend une nef rectangulaire de la fin du XVe siècle et un chœur en retrait. Elle possède des fenêtres à meneaux, des vitraux anciens et un retable. Une église existait en 1195. En 1510, l’église actuelle est bâtie, incorporant le chœur et le chevet (sacristie) de l’édifice du XIIe siècle. La porte principale est de style Renaissance tardive ; la petite porte basse Renaissance est la plus fréquemment utilisée par les paroissiens.
- Mobilier
Le mobilier est d'époques diverses : confessionnal du XIXe siècle - une pietà du XVIIe siècle, en pierre, badigeonnée de plâtre - une statue de saint Germain (XVIIe siècle). La chaire, comme l’ensemble du mobilier en bois de l’église, appartient à l’art néogothique et date du XIXe siècle. Deux statuettes : un moine prêchant sous un arbre, placé à la chapelle Saint-Gaud ; et un ange adorant, fixé au lambris, près de la statue de saint Leufroy. L’autel placé contre le mur Est est dédié à saint Gaud. Dans le chœur, deux statues du XVIIe siècle de saint Leufroy et saint Blaise. Deux groupes en pierre polychrome : saint Martin à cheval donnant son manteau à un pauvre et saint Georges à cheval terrassant le dragon. Le fond du chœur est occupé par un large retable peint en blanc et or, qui encadre un très bel autel de marbre rouge (XVIIIe siècle) dont le centre est incrusté d’une croix de malte en marbre blanc. La partie centrale du retable contient une toile représentant le Christ assis, méditant sur les instruments de la Passion que lui présente un ange. À gauche de l’autel, un majestueux lutrin de bronze supporte un graduel romain de 1858. Trois statues : saint Antoine avec son cochon (bois polychrome fin du XVIe siècle), sainte Barbe tenant un livre à la main gauche et saint Vincent (XVIIe siècle).
- Vitraux
L’église comporte encore quelques fragments de vitraux anciens. Au-dessus de la petite porte d’entrée, la grisaille renferme quelques éléments épars provenant d’un vitrail du XVIe siècle (un buste de moine priant et une église dans un fond de verdure). Dans le chœur, trois fenêtres en grisailles conservent encore leurs bordures anciennes. Dans la nef, près de l’autel de saint Gaud, la fenêtre au réseau flamboyant renferme dans ses lancettes les figures en pied de saint Taurin et de saint Aquilin. Les deux baies, côté sud, ont également reçu des grandes figures de saints : sainte Clotilde, saint Louis, saint Nicolas et saint Jean-Baptiste. Ces vitraux comportent des écus rappelant la famille des donateurs. Dans le mur pignon qui sépare la nef du chœur, deux oculi ont été percés. Le vitrail de droite représente l’Adoration des mages, de l’autre côté, au-dessus de la chapelle Saint-Gaud, un autre vitrail montre la conversion de saint Paul.
- Retables
Le fond du chœur est occupé par un large retable peint en blanc et or, qui encadre un très bel autel de marbre rouge (XVIIIe siècle) dont le centre est incrusté d’une croix de Malte en marbre blanc. La partie centrale du retable contient une toile représentant le Christ assis, méditant sur les instruments de la Passion que lui présente un ange. Un retable (sur le mur nord) provenant de l’église de Saint-Germain-des-Angles, représentant des scènes de la vie de la Vierge. Cette magnifique pièce, réalisée en terre cuite, est peinte et dorée. Cet ensemble a été donné en 1531 par Jacques Lemarchant, curé de Saint-Germain-des-Angles et les paroissiens et est comparable à deux autres retables se trouvant dans les musées de Rouen et de Paris (Cluny). Elles appartiennent au XVIe siècle et sont certainement d’origine flamande.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Iton (H43-0400) » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Évreux-Huest - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Normanville et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, p. 945, (ISBN 2600001336).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 156.
- Un toponyme français remontant au vieux breton caer désignant un « endroit fortifié, citadelle, forteresse », ou un toponyme gallois de même signification.
- « Municipales 2020. Philippe Vivier, le maire sortant de Normanville, a été réélu », sur paris-normandie.fr, .
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église Saint-Gaud à Normanville », sur http://egliseinfo.catholique.fr (consulté le ).
- « Eglise Saint-Gaud », sur http://normanville.le-gea.fr (consulté le ).