AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Grotte du Moulin (Troubat)

La grotte du Moulin est une grotte-abri ornée située sur Troubat en Barousse, dans le département français des Hautes-Pyrénées en région Occitanie.

Grotte du Moulin (Troubat)
Intérieur de la grotte de Troubat,
Joseph Latour, milieu du XIXe siĂšcle.
Localisation
Coordonnées
42° 58â€Č 31″ N, 0° 35â€Č 10″ E
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Massif
massif du GouardÚre, Pyrénées
Vallée
Vallée de la Barousse
Localité voisine
Voie d'accĂšs
D925
Caractéristiques
Type
grotte-abri
Altitude de l'entrée
541 m
Type de roche
Signe particulier
Cours d'eau
Occupation humaine
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte des Pyrénées
voir sur la carte des Pyrénées
Localisation sur la carte de Midi-Pyrénées
voir sur la carte de Midi-Pyrénées
Localisation sur la carte des Hautes-Pyrénées
voir sur la carte des Hautes-Pyrénées

Souvent appelée « grotte de Troubat » bien qu'elle ne soit pas la seule grotte sur la commune, elle est parfois nommée au pluriel à cause de ses deux entrées.

Elle a été occupée du Magdalénien à l'ùge du bronze et abrite des décorations pariétales.

Situation

SituĂ©e Ă  peu prĂšs Ă  Ă©gale distance de la MĂ©diterranĂ©e (200 km) et de l'Atlantique (180 km)[Ch 1], la grotte se trouve dans le sud de la commune de Troubat prĂšs de la bordure orientale du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es (le dĂ©partement de la Haute-Garonne est Ă  2,6 km Ă  l’est du village). Elle est dans la vallĂ©e glaciaire de l'Ourse, affluent de la Garonne s'Ă©coulant dans le sens sud-nord ; ce cours d'eau dĂ©bouche au nord sur la vallĂ©e de la Garonne Ă  hauteur de Barbazan[1]. Saint-Bertrand-de-Comminges est Ă  km au nord, Tarbes Ă  67 km au nord-ouest[2].

Elle s'ouvre sur le versant Nord du massif du GouardĂšre, en rive droite de l'Ourse Ă  quelque 150 m de la riviĂšre, Ă  541 mĂštres d’altitude (zone de moyenne altitude), nous disent plusieurs travaux dont celui de Fat Cheug[Ch 1]. L'Ourse coulant Ă  cet endroit Ă  environ 530 m d'altitude et la pente du flanc du GouardĂšre Ă©tant trĂšs escarpĂ©e, la grotte est donc trĂšs proche du village puisque c'est le seul endroit des flancs du GouardĂšre assez peu pentu pour donner cette altitude Ă  cette distance de la riviĂšre[1].

Les environs

La grotte du Moulin fait partie d'un ensemble de grottes pyrĂ©nĂ©ennes occupĂ©es Ă  l'Aurignacien (TartĂ©), au SolutrĂ©en (Lespugue[N 1], RoquecourbĂšre[N 2]), au Gravettien (Gargas, EnlĂšne, Tuto de Camalhot[N 3]) et au MagdalĂ©nien (Les EspĂ©lugues, Labastide, Ă  Lortet, Gourdan (grotte de l'ÉlĂ©phant[N 4]), Lespugue, La Tourasse[N 5], Massat, Mas-d'Azil, Rhodes II[N 6], La Vache)[3].

La commune inclut aussi la grotte de Saint-Araille, haut-lieu de l'escalade.

GĂ©ologie

La grotte est creusĂ©e dans le calcaire de l'Ă©tage Aptien de l'Urgonien, un dĂ©pĂŽt datant d'environ −125,0 Ă  ≃ −113,0 Ma (CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur)[Ch 1].

Description

La grotte du Moulin a deux entrĂ©es superposĂ©es, orientĂ©es au nord[Ch 1] (lĂ©gĂšrement tournĂ©es vers le nord-ouest). Elle s'ouvre sur une grande salle prolongĂ©e vers le sud-est par une large galerie ; au sud, une autre grande galerie a Ă©tĂ© nommĂ©e « galerie Raymond Bonnet »[Ch 2]. Son dĂ©veloppement[N 7] est de 30 m[4].

Le réseau profond que forme la galerie Raymond Bonnet a été découvert en 1996 : son entrée était cachée par des dépÎts aziliens[5].

Les murs Ă  l'intĂ©rieur de la grotte sont couverts jusqu'Ă  une hauteur de 1,50 m par des sĂ©diments, tĂ©moins de la hauteur du remplissage[N 8] dans des temps anciens[Ch 3].

  • EntrĂ©e de la grotte de Troubat,Joseph Latour, milieu du XIXe siĂšcle.
    Entrée de la grotte de Troubat,
    Joseph Latour, milieu du XIXe siĂšcle.

DĂ©couverte et fouilles

La grotte-abri du Moulin a Ă©tĂ© fouillĂ©e par Édouard Lartet. San Juan (1997) cite une mention de vestiges en 1868-1870 par C. Fouque, puis A. Clot explore la grotte en 1967[Ch 1] - [6].

En 1986, R. Bonnet signale des vestiges. Michel Barbaza dirige subsĂ©quemment des fouilles de 1986[Ch 1] - [7] Ă  2002 (moins les annĂ©es 2000-2001)[Ch 1] - [8]. L'extĂ©rieur de la grotte, oĂč le remplissage[N 8] atteint plus de m d'Ă©paisseur, est fouillĂ© pendant les neuf premiĂšres annĂ©es ; il a auparavant fait l'objet de fouilles clandestines, notamment au-dessus de l’escargotiĂšre.
En 1995, les fouilles sont orientées vers l'intérieur de la grotte[Ch 1].

PĂ©riodes d'occupation

La grotte a été occupée du Magdalénien moyen (Paléolithique supérieur) à l'ùge du bronze (Protohistoire)[Ch 1] : Magdalénien supérieur et final, Azilien, Sauveterrien...

Sa stratigraphie de la fin du Magdalénien est particuliÚrement représentative de cette époque[9], qui a livré un os gravé[10].

Stratigraphie

Le remplissage[N 8] montre deux grandes sĂ©quences principales : les couches 10 Ă  6 sont « une accumulation d'Ă©lĂ©ments fins charbonneux et osseux Â» ; les couches 5 et celles plus rĂ©centes sont marquĂ©es par un amas coquillier ou « escargotiĂšre Â». À l’extĂ©rieur de la grotte, les cailloutis sont plus nombreux qu'Ă  l'intĂ©rieur et les couches de l’amas coquillier y sont nettement plus Ă©paisses qu'elle ne le sont Ă  l'intĂ©rieur[Ch 4].

Les niveaux aziliens (fin du Tardiglaciaire) ont livrĂ© 15 espĂšces d'oiseaux, dans un assemblage significatif d'un environnement ouvert (couvert vĂ©gĂ©tal clairsemĂ©) avec un climat modĂ©rĂ©ment froid[11]. Ils incluent des vestiges de mergule nain (Alle alle), un oiseau marin dont la prĂ©sence au nord des PyrĂ©nĂ©es et si loin des mers est inattendue[12] - [N 9].

On note l’absence de marmotte en cette fin de Tardiglaciaire (vers 11 650 ans BP - Ă  cette Ă©poque elle est prĂ©sente dans seulement deux sites pyrĂ©nĂ©ens : la grotte de Plantade Ă  Bruniquel et la grotte des Harpons Ă  Lespugue en Haute-Garonne)[13].

  • Couche 0 (surface)

Le sol est couvert de blocs calcaires[Ch 3].

  • Couche 1

Cette couche est composée de déblais et de terre remaniée[Ch 3].

Elle inclut quelques escargots. La terre a été remaniée mais il s'y trouve un foyer de l'ùge du bronze, accompagné de céramique et de galets à encoche[Ch 3].

Elle a livré un foyer. Cheug l'attribue à la culture du Sauveterrien moyen-Montclusien (Mésolithique), comme pour les couches 4 et 5[Ch 3].

  • Couche 4 - Sauveterrien moyen-Montclusien

Ce sol d'habitat est jonché de coquilles d'escargot que le piétinement des habitants a réduites en morceaux. Cette couche est comparée à FontfaurÚs[14] et Abeurador[Ch 3] - [15].

  • Couche 5 - Sauveterrien moyen-Montclusien

La couche 5 a subi quelques perturbations pédologiques. Elle a livré une grande accumulation de coquilles d'escargots entiÚres et fragmentées, appelée « escargotiÚre » ; et des grattoirs microlithiques sur éclats, diverses pointes à dos courbe, des triangles isocÚles, des pointes de Malaurie. Rufino (2011) attribue cette industrie lithique au Mésolithique, cultures laborienne et azilienne. Elle a aussi livré des outils en os : quelques poinçons et fragments de harpons plats[Ch 3].

Sa faune indique un climat tempéré[Ch 3].

Sa flore montre une augmentation du pin sylvestre et l'installation d'une chĂȘnaie caducifoliĂ©e. Le noisetier se rĂ©pand, avec une vĂ©gĂ©tation de collines tirant vers le montagnard : les nerprunx et sorbiers diminuent, les genĂ©vriers et les bouleaux disparaissent. Les prĂ©cipitations et les tempĂ©ratures augmentent (Heinz, 1995 et 1999[16]). Cette couche correspond au PrĂ©borĂ©al (10 300 Ă  9 000 BP) et au BorĂ©al (9 000 Ă  7 500 BP)[Ch 3].

Au dĂ©but des fouilles (Ă  l’extĂ©rieur de la grotte), Barbaza (1996) a attribuĂ© cette couche 5 Ă  l’extĂ©rieur Ă  un Azilien « Ă©voluĂ© » ; les fouilles Ă  l'intĂ©rieur ont ensuite montrĂ© une diffĂ©rence plus marquĂ©e qu'Ă  l'extĂ©rieur entre la couche 6 et les couches 3 et 4 (ces derniĂšres moins Ă©paisses que les mĂȘmes Ă  l’extĂ©rieur), et la couche 5 a subsĂ©quemment Ă©tĂ© rĂ©interprĂ©tĂ©e comme un panorama des diffĂ©rentes occupations. Selon Cheung, de nos jours elle n’est plus intĂ©grĂ©e dans les interprĂ©tations de la stratigraphie[Ch 4].

Une fine couche de sĂ©diments charbonneux la sĂ©pare de la couche 5 qui la suit chronologiquement. À l'extĂ©rieur de la grotte (ancien porche), la couche 6 se divise en deux dĂ©pĂŽts distincts successifs, alors qu'Ă  l'intĂ©rieur de la grotte son dĂ©pĂŽt reste sensiblement homogĂšne.
À sa base se trouvent des taches de cendres blanches et des foyers posĂ©s sur sol plat ou trĂšs lĂ©gĂšrement creusĂ©s[Ch 3].

Elle contient une grande quantité de vestiges de poissons (truites et saumons), associée à des harpons perforés : le nombre élevé (plus de 10) de ces harpons place la grotte du Moulin parmi les quatre grottes des Pyrénées[N 10] les mieux fournies en harpons de ce type pour cette époque[Ch 5].

Elle a Ă©tĂ© datĂ©e Ă  10 770 Â± 100 ans BP[17] et correspond au Dryas III[Ch 6].

  • Couche 7 - fin du MagdalĂ©nien supĂ©rieur

Barbaza voit cette couche comme la fin du MagdalĂ©nien supĂ©rieur[17], une manifestation tardive du MagdalĂ©nien dans les PyrĂ©nĂ©es[Ch 3]. GonzĂ lez Sainz la met en parallĂšle avec l'Ă©volution du MagdalĂ©nien cantabrique[18]. Elle a Ă©tĂ© datĂ©e Ă  11 520 Â± 110 ans BP - la sous-couche 7b a Ă©tĂ© datĂ©e Ă  11 320 Â± 410 ans BP[17].

La couche 7 voit apparaßtre les premiers escargots[17], montrant la diversification du régime alimentaire[19], et inclut une grande quantité de saumon, de l'ibex mais aussi des animaux forestiers : cerf élaphe et sanglier[17].

L'industrie osseuse (harpons plats, harpons à une seule barbelure...) de ce niveau, encore trÚs marquée par la tradition magdalénienne, présente cependant des formes originales[Ch 3].

Le cerf est trÚs présent dans les couches 8 (43% des ongulés contre 2,7% pour le renne) et 7 (29 % des ongulés, contre aucun reste de renne)[20].

62% des 422 outils lithiques tirĂ©s de cette couche sont des lamelles Ă  dos ; le reste inclut burins, grattoirs, pointes Ă  dos, perçoirs et triangles microlithiques. Les outils en os incluent tĂȘtes de harpons, sagaies, portions d'aiguilles Ă  chas.
La flore correspond à un paysage ouvert et des fruticées à genévriers, avec rosacées et nerpruns.
La faune inclut cerf, bouquetin, isard, chevreuil, renne, Bovinés, cheval et un peu de sanglier.
C'est l'interstade de BÞlling, entre le Dryas ancien et récent, avec un climat froid et sec[Ch 3].

Pour les couches 10 à 8, le renne pourrait avoir été abattu lors des migrations entre les pùturages d'hiver et ceux d'été[21].

Cette couche contient trÚs peu de vestiges archéologiques[Ch 3].

Cette couche a livré des « pointes à barbelure » et des poinçons mais le matériel lithique peu abondant. La végétation inclut genévrier, pruniers et nerpruns[Ch 3].

L'industrie lithique de cette couche et des couches 12 et 13 inclut des pointes de type « Lussac-Angles », des aiguilles à chas et un propulseur décoré.
Elles se seraient déposées dans la période Dryas ancien/BÞlling[Ch 3].

Les couches 13 à 11 sont dominées par le bouquetin[22].

Industrie lithique et osseuse

L'industrie lithique est caractĂ©ristique de la rĂ©gion : nombreuses esquilles, percussion sur enclume, pointes Ă  dos ; caractĂ©ristiques qui ne se rencontrent pas dans la partie ouest de la rĂ©gion. Le nombre de lames, assez Ă©levĂ©, est le seul aspect similaire aux industries lithiques rencontrĂ©es plus Ă  l'ouest ; mais ceci pourrait ĂȘtre dĂ» aux matiĂšres premiĂšres, plus adaptĂ©es Ă  cette production. En effet les occupants de la grotte faisaient de longs dĂ©placements pour s'approvisionner en silex de Flysch (majoritaire dans le site) et de Salosse[Ch 7].

Les formes des harpons de la couche 7 suggÚrent une transition entre le Magdalénien et l'Azilien[Ch 8].

Troubat a aussi livrĂ© de l'industrie post-azilienne (9 300-9 100 B.C.)[Ch 9].

Ornementations pariétales

La galerie Raymond Bonnet, dĂ©couverte en 1996[5] - [23], prĂ©sente des dĂ©corations pariĂ©tales modestes : taches de couleur rouge, tracĂ©s gravĂ©s[24] - pas de figurations[25] - [26]. Des fragments d'os ont Ă©tĂ© fichĂ©s dans des fissures ; l'un d'eux a Ă©tĂ© datĂ© Ă  12 980 Â± 70 ans BP[24]. Les dĂ©corations sont datĂ©es du MagdalĂ©nien moyen[27].

Notes et références

Notes

  1. Pour la grotte des Harpons Ă  Lespugue, voir RenĂ© de Saint-PĂ©rier, « Note sur ses trouvailles dans la grotte des Harpons, Ă  Lespugne (Haute-Garonne) », Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 65, no 1,‎ (lire en ligne [PersĂ©e], consultĂ© le ).
  2. RoquecourbĂšre est une grotte ornĂ©e Ă  Betchat, AriĂšge. Voir par exemple Pascal Foucher et Cristina San Juan, « La Grotte de RoquecourbĂšre (Betchat, AriĂšge) : ses industries lithiques solutrĂ©ennes et la rĂ©vision critique de son art pariĂ©tal », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 97, no 2,‎ , p. 199-210 (lire en ligne [PersĂ©e], consultĂ© le ).
  3. Tuto de Camalhot est Ă  Saint-Jean-de-Verges (AriĂšge).
  4. Pour la grotte de l'ÉlĂ©phant Ă  Gourdan-Polignan, voir collectif 1997, Bilan 1990-1994, p. 68.
  5. Pour La Tourasse, voir :
    • Michel Orliac, « II. — La grotte de Tourasse - Saint-Martory (Haute-Garonne) », Quaternaire, vol. 12, nos 3-4,‎ , p. 189-190 (lire en ligne [PersĂ©e], consultĂ© le )
    • Lucien Michaut et Georges Simonnet, « DĂ©couverte d'une plaquette de pierre gravĂ©e, prĂ©sumĂ©e d'Ă©poque MagdalĂ©nienne, dans la grotte de la Tourasse (Haute-Garonne) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 44, nos 5-6,‎ , p. 191-194 (lire en ligne [PersĂ©e], consultĂ© le ).
  6. Pour Rhodes II, voir :
    • Robert Simonnet, « L'abri sous roche Rhodes II et la question de l'Azilien dans les PyrĂ©nĂ©es françaises », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 64, no 1 « Études et Travaux »,‎ , p. 175-186 (lire en ligne [PersĂ©e], consultĂ© le )
    • Fat Cheug 2015, p. 11, 44, 45, 53-166.
  7. En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
  8. Le remplissage, du point de vue archéologique, est l'accumulation de dépÎts formant le sol qui recouvre la roche sous-jacente ; il est composé de couches de terre, graviers et autres matériaux naturels. Il peut contenir ou non des objets issus de l'industrie humaine. Son analyse paléopalynologique, une discipline initiée par Arlette Leroi-Gourhan dans les années 1950, est précieuse pour la détermination des variations climatiques de l'ensemble de la préhistoire.
  9. La prĂ©sence du mergule nain ne signifie pas nĂ©cessairement que l'animal a Ă©tĂ© transportĂ© lĂ  par l'homme, sur ce qui reprĂ©senterait Ă  l'Ă©poque une relativement longue distance depuis une cĂŽte marine puisque la grotte est au milieu des PyrĂ©nĂ©es. Des causes naturelles ont aussi Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©es : prĂ©dateurs non-humains, tempĂȘtes (possibilitĂ© Ă©voquĂ©e par plusieurs scientifiques) ou changements dans les prĂ©fĂ©rences d’habitat. Voir Laroulandie et al 2016, p. RĂ©sumĂ©.
  10. Les trois autres grottes des PyrĂ©nĂ©es pour lesquelles les couches aziliennes ont livrĂ© plus de 10 harpons, sont le Mas-d'Azil (AriĂšge), Cueva de los Azules (es) (Cangas de OnĂ­s, Asturies) et Cueva del Valle (es) (Rasines, AsĂłn-AgĂŒera (es)). Voir Fat Cheug 2015, p. 171.

Références

  • CĂ©lia Fat Cheung, L'Azilien pyrĂ©nĂ©en parmi les sociĂ©tĂ©s du tardiglaciaire ouest-europĂ©en : apport de l'Ă©tude des industries lithiques (thĂšse de doctorat en PrĂ©histoire), universitĂ© Toulouse le Mirail - Travaux et Recherches ArchĂ©ologiques sur les Cultures, les Espaces et les SociĂ©tĂ©s (UMR 5608 T.R.A.C.E.S), , 437 p. (lire en ligne), p. 167-216.
  1. Fat Cheug 2015, p. 169.
  2. Fat Cheug 2015, p. 170, fig. 36.
  3. Fat Cheug 2015, p. 171.
  4. Fat Cheug 2015, p. 172.
  5. Fat Cheug 2015, p. 43.
  6. Fat Cheug 2015, p. 44.
  7. Fat Cheug 2015, p. 328.
  8. Fat Cheug 2015, p. 337.
  9. Fat Cheug 2015, p. 376.
Autres références
  1. « Troubat, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances à vol d'oiseau et les surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  2. Troubat sur la carte de google.fr. Les distances routiÚres entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral à gauche (voir l'onglet en haut à gauche de la carte - cliquer sur "itinéraires").
  3. Barragué et al. 2001, paragr. 54, fig. 1.
  4. « Abri du Moulin », sur grottocenter.org.
  5. Magali Peyroux, Les dĂ©pĂŽts d’objets pariĂ©taux des grottes ornĂ©es au PalĂ©olithique supĂ©rieur : gestes, comportements symboliques, cultures (thĂšse de doctorat en PrĂ©histoire), UniversitĂ© Bordeaux-I, (lire en ligne), p. 116.
  6. C. San Juan, « L'inventaire archéologique des grottes et abris des Hautes-Pyrénées, Bilan sanitaire et actualisation documentaire », rapport d'inventaire, Service régional d'archéologie. Cité par Fat Cheug 2015, p. 169.
  7. Barbaza & Heinz 1992, p. 685.
  8. Michel Barbaza, « La Grotte de Troubat (Hautes-PyrĂ©nĂ©es, France) », Travaux et Recherches ArchĂ©ologiques sur les Cultures, les Espaces et les SociĂ©tĂ©s (UMR 5608 T.R.A.C.E.S),‎ (date = ?) (lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. Collectif, La Recherche archéologique en France : Bilan 1990-1994 et programmation du Conseil national de la recherche archéologique, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, , 460 p. (lire en ligne), p. 68.
  10. « L'art des origines, origine de l'art ? », Photo de l'os gravĂ©, sur le site du Centre de Recherche et d’Études pour l'Art PrĂ©historique Émile Cartailhac, Toulouse (consultĂ© le ).
  11. VĂ©ronique Laroulandie, « Les restes aviaires des niveaux aziliens de la grotte-abri du Moulin (Troubat, Hautes-PyrĂ©nĂ©es) : PalĂ©oenvironnement et modalitĂ©s d'exploitation », PrĂ©histoire du Sud-Ouest, Association PrĂ©histoire quercinoise et du Sud-Ouest, vol. 14, no 1,‎ , p. 19-29 (rĂ©sumĂ©).
  12. VĂ©ronique Laroulandie, Mikelo Elorza Espolosin et Eduardo Berganza Gochi, « Les oiseaux marins du MagdalĂ©nien supĂ©rieur de Santa Catalina (Lekeitio, Biscaye, Espagne) - Approches taphonomique et archĂ©ozoologique », SĂ©ances de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française « Actes de la sĂ©ance de Rennes, 10-11 avril 2014 »,‎ , p. 37-57 (lire en ligne [PDF], consultĂ© le ).
  13. « Atlas des mammifĂšres sauvages de Midi-PyrĂ©nĂ©es », TAIS (Bulletin de liaison des mammalogistes de Midi-PyrĂ©nĂ©es), no 4,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ), p. 79.
  14. Pour FontfaurĂšs, voir Marc-AndrĂ© Dallaire, Le MĂ©solithique du Quercy : Analyse typo-technologique de deux collections de surface – Trigues (Le Vigan, Lot) et Pech-Long (Saint-Bressou, Lot) (MĂ©moire de Master 1 en Histoire, Arts et ArchĂ©ologie), UniversitĂ© de Toulouse 2, , 156 p. (lire en ligne), p. 15-16, 18-19, 20, etc.
  15. Pour la grotte de l'Abeurador, voir Jean Vaquer et Marie-Pierre Ruas, « La grotte de l'Abeurador, Félines-Minervois (Hérault) : occupations humaines et environnement du Tardiglaciaire à l'HolocÚne », dans Mélanges offerts à Jean Guilaine : De Méditerranée et d'ailleurs, Toulouse, Archives d'Ecologie préhistorique, , 761-792 p., sur researchgate (lire en ligne) ;
    Christine Heinz, Marie-Pierre Ruas et Jean Vaquer, « La grotte de l'Abeurador (FĂ©lines-Minervois, HĂ©rault): palĂ©oĂ©cologie d'aprĂšs l'anthracologie et la carpologie », Bulletin de la SociĂ©tĂ© Botanique de France, vol. 139, nos 2-4,‎ , p. 465-482 (rĂ©sumĂ©)..
  16. Voir C. Heinz, « Quelques exemples pyrĂ©nĂ©ens illustrant les transformations du paysage vĂ©gĂ©tal des quinze derniers millĂ©naires », Cultures i Medi, de la Prehistoria a l’Edad mitjana, PuigcerdĂ  « Xe Colloqui international d'Arqueologie de PuigcerdĂ  - Homenadge al Pr J. Guilaine (1994) »,‎ , p. 79-86 ; et
    C. Heinz, « Les transformations du paysage vĂ©gĂ©tal au cours de l’ÉpipalĂ©olithique et du MĂ©solithique », dans P. Bintz et A. ThĂ©venin, L'Europe des derniers chasseurs - Peuplement et palĂ©oenvironnement de l’ÉpipalĂ©olithique et du MĂ©solithique (5e colloque international UISPP - 1995), Paris, Ă©d. du CTHS, , p. 115-123.
    (Cités dans Fat Cheug 2015, p. 171.
  17. (en) Michel Barbaza, « Environmental changes and cultural dynamics along the northern slope of the Pyrenees during the Younger Dryas », Quaternary International, vol. 242, no 2,‎ , p. 313-327 (lire en ligne [researchgate.net], consultĂ© le ), p. 2.
  18. C. GonzĂ lez Sainz, El Magdaleniense superior-final de la regiĂłn cantĂĄbrica, TantĂ­n (es) et UniversitĂ© de Cantabrie, . CitĂ© dans Fat Cheug 2015, p. 171.
  19. Barbaza 2011, p. 5.
  20. Lefebvre 2016, p. 21 (p. 24 du compteur pdf).
  21. Lefebvre 2016, p. 22 (p. 25 du compteur pdf).
  22. Alexandre Lefebvre, Les stratégies d'adaptation des sociétés pyrénéennes entre 19 et 14 ka cal BP : étude biométrique et techno-économique comparée sur l'exploitation du bois de cerf et du bois de renne autour des Pyrénées au Magdalénien moyen et supérieur (thÚse de doctorat en Préhistoire), Université de Bordeaux, , 416 p. (résumé, lire en ligne), p. 20 (p. 23 du compteur pdf).
  23. « Grottes ornĂ©es en France », Dossiers d'ArchĂ©ologie, no 324,‎ (ISSN 1141-7137, lire en ligne).
  24. Peyroux 2012, p. 116-117.
  25. Peyroux 2012, p. 452.
  26. (en) M.-P. PomiĂšs, Michel Barbaza, Michel Menu et Colette Vignaud, « Preparation of red prehistoric pigments by heating », L'Anthropologie, vol. 103, no 4,‎ , p. 503-518 (rĂ©sumĂ©).
  27. Peyroux 2012, p. 486.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • (1992) Michel Barbaza et Christine Heinz, « La grotte-abri du Moulin (Troubat, Hautes-PyrĂ©nĂ©es). Environnement et ArchĂ©ologie », Bulletin de la SociĂ©tĂ© Botanique de France. ActualitĂ©s Botaniques, vol. 139, nos 2-4,‎ , p. 685-695 (ISSN 0181-1789, doi.org/10.1080/01811789.1992.10827140, lire en ligne [tandfonline.com], consultĂ© le ). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (1997) Michel Barbaza, « L'Azilien des PyrĂ©nĂ©es dans le contexte des cultures de la fin du Tardiglaciaire entre France et Espagne », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 94, no 3,‎ , p. 315-318 (lire en ligne [PersĂ©e], consultĂ© le ). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean BarraguĂ©, Élisabeth BarraguĂ©, Marc Jarry, Pascal Foucher et Robert Simonnet, « Le silex du Flysch de Montgaillard et son exploitation sur les ateliers du PalĂ©olithique supĂ©rieur Ă  Hibarette (Hautes-PyrĂ©nĂ©es) », PalĂ©o, no 13,‎ , p. 29-52 (lire en ligne [journals.openedition.org], consultĂ© le ). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) NicolĂČ Fasser, Davide Visentin, Federica Fontana, CĂ©lia Fat-Cheung et Michel Barbaza, « Variability of the manufacturing processes of backed points in the Late Glacial: the case-studies of Riparo Tagliente (VR, Italy) and Troubat (Hautes-PyrĂ©nĂ©es, France) » [« VariabilitĂ© dans la fabrication des pointes Ă  dos au Tardiglaciaire : les cas d'Ă©tude de Riparo Tagliente (VR, Italie) et Troubat (Hautes-PyrĂ©nĂ©es, France) »], IV Incontro Annuale di Preistoria e Protostoria (IAPP),‎ (lire en ligne [poster], consultĂ© le ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.