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Grostenquin

Grostenquin[Note 1] (prononcĂ© [ÉĄÊotɑ̃kɛ̃]) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en rĂ©gion Grand Est.

Grostenquin
Linstroff
Grostenquin
Église Saint-Jean-Baptiste.
Blason de GrostenquinLinstroff
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Arrondissement Forbach-Boulay-Moselle
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint-Avold Synergie
Maire
Mandat
Patrick Seichepine
2020-2026
Code postal 57660
Code commune 57262
DĂ©mographie
Gentilé Grostenquinois
Population
municipale
658 hab. (2020 en augmentation de 11,71 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 30 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 58â€Č 50″ nord, 6° 44â€Č 23″ est
Altitude Min. 226 m
Max. 306 m
Superficie 21,77 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Sarralbe
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Grostenquin
Linstroff
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Grostenquin
Linstroff
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
Voir sur la carte topographique de la Moselle
Grostenquin
Linstroff
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Grostenquin
Linstroff

    GĂ©ographie

    Au croisement des routes de Sarreguemines Ă  ChĂąteau-Salins et de Sarralbe Ă  Faulquemont ; Ă  8,700 km de la gare de Morhange ; Ă  32,080 km au sud-ouest de Forbach.

    Écarts et lieux-dits

    • BĂ©ning (ferme)
    • Bertring
    • Hingsange
    • JĂ€gerbronn (alias Fontaine de la Chasse, ferme fondĂ©e en 1818 par le comte d'Helmstadt, Ă  l'emplacement d'une maison de garde[1])
    • Linstroff
    • Erlenhoff
    • Tensch

    Hydrographie

    La commune est situĂ©e dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainĂ©e par le ruisseau du Bischwald, le ruisseau la Nied de Bischwald, le ruisseau le Lenzbronn, le ruisseau Beimattgraben, le ruisseau de l'Eschweihergraben, le ruisseau de l'Étang de Sauerloch et le ruisseau Grenzgraben[Carte 1].

    Le ruisseau du Bischwald, d'une longueur totale de 13 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Nied allemande Ă  Teting-sur-Nied, aprĂšs avoir traversĂ© huit communes[2].

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    RĂ©seaux hydrographique et routier de Grostenquin.

    La qualitĂ© des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau du Bischwald, peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Grostenquin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (90,2 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (90,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (62,1 %), prairies (28,1 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (3,7 %), zones urbanisĂ©es (2,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,4 %), forĂȘts (0,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siÚcle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    • Grostenquin :
      • Étymologie : Il semble dĂ©sormais admis que ce toponyme dĂ©rive d'un nom d'homme gallo-romain Tannius et du latin villa changĂ© en -acus, ce qui signifierait « domaine de Tannius »[10]. Quoi qu'il en soit, la plus ancienne mention manuscrite de Grostenquin se trouve dans une charte de l'Ă©vĂȘque Enguerrand de Metz[11] - [12] par laquelle il donne en 787 quelques biens situĂ©s Ă  « Tannae villa » Ă  l'abbaye Saint Nabor de Saint-Avold.
      • Anciennes mentions : TannĂŠ-Villa (787), Tenkesacha (Xe siĂšcle), Tanney (1121), Tanner (1137), Tannecha (1179), Tenchen (1255), Tannichen (1461), Tanchen (1469), Gros Tenchen (1573)[13], Tanchen (1595), Thannigen (1645), Gros-Tennequin (1688), Grostenchen ou Grosse-Tenquen (XVIIe siĂšcle), Tennequin-la-Grande et Tennequin-la-Grosse (1756)[1], Tenquin-Gros (1801)[14], GroßtĂ€nchen (1871-1918).
      • En allemand : Gross-Taenchen[1]. En francique lorrain : GrosstĂ€nsche et Tensching[15].
      • Surnom sur les habitants : Finschterstopper (Fensterstopfer) = les bourreleurs de fenĂȘtres[16].
    • BĂ©ning : Beininger-Hoff et Benning (1682)[1].
    • Bertring : Berteringa et Berteringe (XIIe siĂšcle), Bertrenges (1472), Bertringen (1664-1665), Bertingue (1756)[1].
    • Hingsange : Hinquezenge (1364), Hingesengen (1376), Hungesingen (1447), HĂŒnsingen (1547), Hinguezange et Hinquesange (1756), Hingsange (carte de l'Ă©tat-major). En allemand : Hinsingen[1].
    • Linstroff : Lengestroff (1472), Lenistroff (1682), Leinstroff (carte de l'Ă©tat-major)[1].

    Histoire

    De l'Antiquité à la Révolution

    Guerre de 1870-1871

    Les Français reculent vers Metz aprÚs leur défaite à Forbach.

    Le , alors qu'ils parcourent les 32 km sĂ©parant Grostenquin de Lemud, a lieu un combat appelĂ© l'affaire de Grostenquin.

    À l'issue de la guerre franco-allemande de 1870, Grostenquin est annexĂ©e Ă  l'Empire allemand en vertu du traitĂ© de Francfort. La commune prend le nom de « GrosstĂ€nchen » et est rattachĂ©e au district de Lorraine, l'un des trois districts administratifs de l'Alsace-Lorraine.

    PremiĂšre Guerre mondiale

    AprĂšs deux gĂ©nĂ©rations de paix et de prospĂ©ritĂ©, la germanisation des esprits est telle que les Mosellans se battent naturellement pour l'Empire allemand lorsque la guerre Ă©clate en 1914. Beaucoup tomberont sous l’uniforme allemand, sur le Front de l'Est, mais aussi Ă  l'Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilitĂ©s et la paix retrouvĂ©e. ConformĂ©ment Ă  l’article 27 du traitĂ© de Versailles, la commune redevient française en 1919 et est rattachĂ©e au nouveau dĂ©partement de la Moselle qui adopte les limites administratives du district de Lorraine.

    Seconde Guerre mondiale

    AprĂšs un bombardement le (5 victimes, 62 maisons dĂ©truites), la commune est occupĂ©e deux jours plus tard par les troupes allemandes et annexĂ©e de facto au troisiĂšme Reich qui l’incorpore au Gau Westmark. La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront longtemps les esprits. AprĂšs un intense bombardement, les AmĂ©ricains entrent dans la commune le . Ils font Ă©vacuer les habitants Ă  Morhange, du au . Grostenquin devient une zone de combats avant la libĂ©ration dĂ©finitive.

    Grostenquin sera titulaire de la Croix de guerre 1939-1945. Mme Marie Bour, résistante durant la Seconde Guerre mondiale, sera aussi honorée.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mars 1971 mars 1989 Achille Bier
    mars 1989 mars 2008 Marc Rousselle
    mars 2008 en cours Patrick Seichepine

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[19].

    En 2020, la commune comptait 658 habitants[Note 4], en augmentation de 11,71 % par rapport Ă  2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    2622903591 270897850831805732
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    698567540573586538509483416
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    422378367259422689543546518
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2020 - -
    596569543539580631658--
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee Ă  partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • 1844 : deux Ă©coles de 25 garçons et 30 filles.
    • 1956 : deux Ă©coles avec 66 Ă©lĂšves.
    • 2010 : une Ă©cole maternelle avec 2 classes ; une Ă©cole primaire avec 3 classes.

    Cultes

    Grostenquin est de tout temps paroisse catholique de l'archiprĂȘtrĂ© de Morhange ; annexes : Bertring, Linstroff et jusqu'en 1804, Erstroff.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Passage d'une voie romaine.
    • Traces du chĂąteau de Hingsange, mentionnĂ© en 1266, remaniĂ© au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle pour le rendre plus habitable dĂ©moli Ă  la RĂ©volution. Avec deux tours, l'une appelĂ©e tour Sainte-Barbe, abritant la chapelle castrale, l'autre la prison. À son emplacement ne subsiste plus que l'importante ferme
    • Ancienne base aĂ©rienne de l'OTAN occupĂ©e par les Canadiens de 1952 Ă  1964.

    Édifices religieux

    Chapelle Saint-blaise au Klausenberg.
    Chapelle Saint-Donat de Linstroff.
    • L'Ă©glise nĂ©o-gothique dĂ©diĂ©e Ă  saint Jean-Baptiste (), fut reconstruite en 1867. Lors de la dĂ©molition de l'ancienne Ă©glise en 1863, on y a trouvĂ© le tombeau d'un colonel suĂ©dois.
    • Une chapelle de 1960 dĂ©diĂ©e Ă  saint Blaise () situĂ©e Ă  Bertring lieu-dit : Klausenberg, pĂšlerinage.
    • Une chapelle XVIIIe siĂšcle dĂ©diĂ©e Ă  saint Donat situĂ©e Ă  Linstroff rĂ©novĂ©e depuis peu et inaugure en .
    • Une rĂ©plique de la grotte de Lourdes situĂ©e Ă  Bertring lieu-dit : Klausenberg.
    • Grande fĂȘte le Ă  l'occasion de la saint Blaise avec bĂ©nĂ©diction des gorges et des petits pains.

    Personnalités liées à la commune

    Le joueur canadien de hockey sur glace Paul MacLean est nĂ© Ă  la base aĂ©rienne, de mĂȘme que Jean-Claude Lavigne, pĂšre de la chanteuse Avril Lavigne.

    HĂ©raldique

    Blason de Grostenquin Blason
    Parti : au 1er de gueules au dextrochĂšre de carnation, vĂȘtu d'azur, mouvant d'une nuĂ©e d'argent, tenant une Ă©pĂ©e du mĂȘme, garnie d'or, accostĂ©e en chef de deux cailloux du mĂȘme, au 2e d'argent au lion de sable, armĂ©, lampassĂ© et couronnĂ© d'or.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. anciennement orthographié Gros-Tenquin
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Grostenquin » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « QualitĂ© des eaux de riviĂšre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consultĂ© le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenĂȘtre "Rechercher".

    Références

    1. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    2. Sandre, « le ruisseau du Bischwald »
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    10. Bertrand HOERNER : Grostenquin une agglomĂ©ration gallo-romaine, foyer de l'essor rural du Bischwald. In : Les AgglomĂ©rations secondaires de la Lorraine Romaine p.165-173. Annales LittĂ©raires de l’UniversitĂ© de Franche-ComtĂ© n° 647, 1997 (ISBN 2 251 60647 5).
    11. Dom CALMET : Histoire de Lorraine, preuves, tome I, col. 293, premiĂšre Ă©dition
    12. J. G. STOFFEL : De l'ancienneté du chùteau de Morimont (Mörsperg), en Alsace. Le Bibliographe alsacien : gazette littéraire, historique, artistique, 1869 (4) p. 204-207, éditions Berger-Levrault Strasbourg, (ISSN 2015-2027).
    13. Toponymie générale de la France Tome 2. Formations non-romanes - Page 872
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    15. Geoplatt
    16. Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°3 (Septembre-Octobre 2011)
    17. Hermann Peter BARTH : Die Herrschaft Hingsingen. Zeitschrift fĂŒr die Geschichte der Saargegend. XII SaarbrĂŒcken 1962, p. 134-148
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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