Gomiécourt
Gomiécourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Gomiécourt | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud-Artois | ||||
Maire Mandat |
Hervé Copin 2020-2026 |
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Code postal | 62121 | ||||
Code commune | 62374 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gomiécourtois | ||||
Population municipale |
153 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 09′ 04″ nord, 2° 48′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 94 m Max. 122 m |
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Superficie | 3,62 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bapaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté de communes du Sud-Artois qui regroupe 64 communes et compte 27 232 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Hydrographie
Le territoire de la commune n'est traversé par aucun cours d'eau.
Urbanisme
Typologie
Gomiécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,9 %), zones urbanisées (7,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gumincurz (1104) ; Gumincort (1109) ; Gummecurt (1135) ; Gummicurt [lire : Gumincurt (1140) ; Goumicurt (1145) ; Gummecort (1154) ; Gomiercort (vers 1167) ; Gomercort (1179) ; Goumincourt (1186) ; Gommeircort (1215) ; Gomiecurt (1240) ; Goumicourt (1299) ; Gomiencourt (1311) ; Gommicourt (1391) ; Gomiecourt (1686) ; Gomicourt (1739)[10].
Histoire
L'histoire de la commune est consultable dans le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais paru en 1873 [11].
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Gomiécourt était une paroisse située loin des routes.
Au nord, est représentée la Chapelle St-Sulpice, aujourd'hui disparue.
En , par lettres données à Versailles, Maximilien François de Carnin, baron de Lillers, Nédonchel, Gomiécourt, premier gentilhomme du pays d'Artois, député de la noblesse aux États d'Artois, bénéficie du titre de marquis pour sa terre de Nédonchel, érigée en marquisat donc, terre très considérable, relevant du roi de France à cause du château de Desvres en Boulonnais, ayant toute la justice seigneuriale[12].
Les archives ainsi qu'une pierre de l'ancienne église sont détenues par Hugues de la POEZE d'HARAMBURE DRAGON de GOMIECOURT.
Première Guerre mondiale
Après la bataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village de Gomiécourt et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'au début de 1917. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En mars 1917, les Allemands décident de se retirer sur la ligne Hindenburg, ligne fortifiée située à seulement 10 km à l'est devant Quéant. Avant leur départ, le village est évacué de ses habitants et toutes les constructions (église, mairie, maisons) sont systhématiquement dynamitées, tous les arbres sont coupés, les puits pollués avec du fumier [13].
Les troupes britanniques prennent alors possessions des ruines du village en avril 1917. Les ruines de Gomiécourt repasseront aux mains des Allemands en avril 1918 lors de l'offensive du Kaiser jusqu'au , date à laquelle le village sera définitivement repris par les troupes du commonwealth après de violents combats, attestés par la présence de nombreux cimetières militaires dans le secteur.
Après l'armistice, les habitants reviendront peu à peu dans la commune et une longue période de reconstruction du village commencera grâce aux dommages de guerre.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la croix de guerre 1914-1918 le [14].
Soldats allemands pendant la destruction du village en mars 1917. Ruines du village en 1918. Situation du village en avril 1917 tout près de la Ligne Hindenburg. Artcicle de journal mentionnnant la libération du village le 24 août 1918. La carte des régions dévastées en 1919 montre que le village est complètement détruit.
Politique et administration
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Liste des maires
Équipements et services publics
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Gomiécourtois[20].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2020, la commune comptait 153 habitants[Note 4], en augmentation de 0,66 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 71 hommes pour 84 femmes, soit un taux de 54,19 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château de la famille Dragon de Gomiécourt détruit au XVIIe siècle. Archives de la famille détenue par le descendant Hugues de la Poëze d'Harambure.
- L'église Saint-Pierre, de l'entre-deux-guerres, en mauvais état[27].
- Le cimetière militaire britannique où sont inhumés les corps des 206 soldats tombés lors de la prise du village fin août 1918.
- Le monument aux morts[28].
- L'église.
- Le monument aux morts.
- Le cimetière militaire
Gomiécourt South Cemetery.
Personnalités liées à la commune
- La famille Le Despenser dont Hugues le Despenser (1er comte de Winchester)
Héraldique, logotype et devise
Blason | D'or à la bande de sable chargée d'une mitre accompagnée de deux têtes de léopard, le tout du champ et posé à plomb[29].
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Bibliothèque nationale de France.
- « Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais. Tome 2 », sur Gallica, 1873-1883 (consulté le ).
- chevalier Amédée Le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, Louis Dechristé, , 458 p. (lire en ligne), p. 58, lire en ligne sur Gallica.
- https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/Ligne_Hindenbourg_Carte_Nord_2.jpg
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « Le bilan des maires à Gomiécourt : l’arrivée de l’ADSL, des travaux de voirie, à l’église, à la mairie… : Entré au conseil en 1995, Hervé Copin est devenu maire en 2008 en battant Francis Jassens, dont il avait été adjoint de 2001 à 2004 avant de démissionner. Il répond à nos questions », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Gommiécourt : le maire souhaite rénover l’église, rongée par les capricornes : Le maire de Gomiécourt aurait sans doute préféré parler des projets qu’il avait en tête pour sa commune. Mais il en est un qui a balayé tous les autres : celui de la rénovation urgente de l’église, rongée par les capricornes. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Gomiécourt (62374) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- Benjamin Dubrulle, « Gomiécourt : son église infestée de capricornes, le maire prend le taureau par les cornes : Hervé Copin, maire de Gomiécourt (165 habitants), ne s’attendait pas à un tel désastre. Son église est infestée de capricornes. Ces bestioles mangent le bois et affaiblissent l’édifice. Les travaux ont été chiffrés. Ils sont estimés à plus de 600 000 €, impossible à supporter pour cette petite commune », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).