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Georges Romathier

Georges Romathier est un artiste peintre et lithographe abstrait lyrique né dans le 4e arrondissement de Lyon le [1], et mort à Boscamnant le .

Georges Romathier
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Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activité
Maître
Mouvement

Après s'être installé à Magny-en-Vexin en 1953, à Thiais vers 1967, il vécut à Pommiers-Moulons (Charente-Maritime). Pratiquant l'huile, l'aquarelle et la tempera, il appartenait à l'École de Paris[2].

Biographie

Effectuant ses études secondaires à Lyon, le jeune Georges Romathier y travaille la peinture en solitaire jusqu'en 1952 où, gagnant Paris, il y fréquente l'Atelier du Vertbois qui s'est constitué autour du peintre Jean Lombard[3] dans l'école communale de la rue du Vertbois où ce dernier a commencé quelques années plus tôt à donner des cours de peinture chaque week-end. C'est d'ailleurs là qu'il rencontrera Micheline Collette, qui deviendra sa femme. Bien qu'autodidacte, Georges Romathier se souviendra avec considération des conseils reçus alors de Jean Lombard.

Georges Romathier s'installe à Magny-en-Vexin en 1953 et, si sa première exposition se produit dans sa ville natale de Lyon en 1954, sa grande rencontre sera celle de Pierre Loeb (à qui il est présenté vers 1957 par Bernard Dufour et Paul Kallos) qui l'accueille dans "l'écurie" de sa galerie, au no 2 de la Rue des Beaux-Arts à Paris. De cette époque, où Georges Romathier se rapproche à nouveau de Paris en venant habiter Thiais, ses traits nous restent fixés par les portraits que la photographe Denise Colomb, sœur de Pierre Loeb, réalise dans l'atelier de l'artiste à Magny-en-Vexin[4], puis au cours d'une villégiature aux Baux-de-Provence[5]: Georges Romathier travaille alors également chaque été en Provence, s'attachant à Eygalières, jusqu'à ce que, dans les années 1990, il se fixe en Charente-Maritime[2]. « De la Provence à la Charente-Maritime, constate ainsi Lydia Harambourg, la lumière est au centre de ses préoccupations picturales. La lumière de l'Atlantique a modifié son regard du "dehors" et trouve avec l'encre de Chine et le brou de noix une densité particulière. L'impatience du geste retrouve la maîtrise naturelle inhérente à la pensée »[6].

« Ce qui m'intéresse, dit Georges Romathier, n'est pas tant ce qu'il y a devant moi, mais plutôt mes réactions. On me fournit l'occasion d'être quelqu'un devant le motif et ce qui m'intéresse c'est ce que je suis, ou plutôt ce que je vais découvrir de moi à travers le paysage »[7].

En 1953, Pierre Loeb déclarait « J'aime beaucoup Romathier. Il est noble et délicat et il a, malgré sa timidité, beaucoup de caractère. Je le crois grand peintre. Il n'est pas " brillant " mais il trace son sillon et y reste longtemps. Ce qui, chez d'autres apparemment de sa tendance, est superficiel, joli, élégant, est chez lui musclé, charnu. Et il réussit en travaillant ses petites études directement " sur nature " à trouver, à réaliser une synthèse. Le petit morceau de nature qu'il décrit devient vision du monde, en tout cas du pays, des terres, des arbres qu'il a sous les yeux. Art sans tricherie, sain, honnête. Et ce n'est pas si fréquent. En ce qui me concerne, il est un des seuls que je ne n'ai pas envie de décrocher du mur au bout de quelques jours. Sans doute pour son poids de vérité et de signification »[8].

Expositions

Expositions personnelles

  • Galerie Pierre LĹ“b, Paris, 1959, 1962, 1963.
  • Galerie Kriegel, Paris, 1965.
  • Galerie Nane Stern, Paris, 1973, 1975, 1978.
  • Galerie Étienne de Causans, Paris, 1973, 1976, 1977, 1978, 1983, 1986, 1987.
  • Galerie Alvarez, Metz, mai 1975.
  • Galerie Verrière, Lyon, juin 1975.
  • Chapelle de Touques, juillet 1975.
  • Galerie FrĂ©dĂ©ric Golland, Saint-Paul-de-Vence, aoĂ»t-septembre 1975.
  • Galerie Davidson, Tours, octobre 1975.
  • Romathier du temps de Pierre LĹ“b Ă  aujourd'hui, Galerie Claude Aubry, Paris, 1979.
  • Galerie L'Ĺ’il Écoute, Lyon, 1980.
  • La petite Galerie, Lyon, 1980.
  • E.L.A.C. (Espace lyonnais d'art contemporain), Lyon, 1981, 1982.
  • Galerie Bellint, Paris, dĂ©cembre 1983 - janvier 1984.
  • Maison des arts, Évreux, 1985.
  • Brins - Brou - Chine, expositions simultanĂ©es Ă  la Galerie Bellint, Paris, Ă  la Galerie Meurisse, Toulouse et Ă  la Galerie Alice Chartier, Lyon, janvier-fĂ©vrier 1986.
  • Galerie Claude Aubry, Paris, 1986, 1995.
  • Galerie Alice Chartier, Lyon, 1987, 1989, 1991, 1994, 1998.
  • Galerie J, Saint-DiĂ©-des-Vosges, 1987, 1989.
  • Temperas, Galerie Leif Stähle, 1990, 1991.
  • Galerie La Pagode, Marseille, 1992.
  • Galerie J, Strasbourg, 1992.
  • RĂ©trospective Georges Romathier, Centre d'art contemporain, Istres, 1999.
  • Galerie Ombre et Lumière, Saint-Malo, 2011.
  • Galerie Henri Chartier, Lyon, fĂ©vrier 2011[9], fĂ©vrier mars 2014[10].
  • Galerie Première Ligne (CĂ©cile Odartchenko), Bordeaux, septembre 2015.
  • Georges Romathier - Peintures rĂ©centes, Galerie Jean-Louis Mandon, Lyon (en collaboration avec la Galerie Henri Chartier, Lyon), fĂ©vrier-mars 2016[6].

Expositions collectives

RĂ©ception critique

  • « AppuyĂ© sur un vif sentiment charnel de la nature, de la terre, de sa violence organique, son Ĺ“uvre est celui d'un paysagiste abstrait. Ces dernières annĂ©es, son expressionnisme gestuel a trouvĂ© encore plus de souplesse au moyen de la tempera, de l'encre de Chine et de l'aquarelle. » - Claudine Martin et Patrice Cotensin[12]
  • « La violence du geste de Romathier est mise en ordonnance formelle avec certaines plages presque liquides, de telle sorte qu'en surgissent d'autres strates ou d'autres lumières: l'Ă©paisseur torturĂ©e jouxte le lissĂ© des transparences, l'effusion et la rĂ©volte, la pulsion et la dĂ©pression. » - L. Malle[12]
  • « Il Ă©volue du vĂ©gĂ©tal au cosmique, du matiĂ©risme au gestuel. Il s'inspire du paysage rĂ©alisant des aquarelles sur le motif, puis s'en dĂ©tache ou plutĂ´t n'en retient que le souffle. » - Dictionnaire BĂ©nĂ©zit[13]
  • « Le geste de Georges Romathier est ample, Ă  la mesure de la prĂ©hension de l'espace qui l'entoure. Une gestuelle libre qui lève sur la feuille les signes du rĂ©el... Entre vitesse et maĂ®trise, mouvement et immobilitĂ©, chaque trait, chaque zĂ©brure, chaque ligne virevoltante reverbère une sensation organique, une pulsion qui dĂ©livre une dramaturgie plastique de l'ombre et de la lumière. La dynamique du geste reconduite dans un travail sĂ©riel reprend Ă  son compte toutes les interrogations du peintre et son dialogue avec la nature. » - Lydia Harambourg[14]

Prix et distinctions

  • Prix de la Critique de l'Association des critiques d'art lyonnais, 1981.

Collections publiques

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, 2010.
  3. Site Jean Lombard, Jean Lombard, biographie
  4. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Fort de Saint-Cyr, Montigny-le-Bretonneux, Donation Denise Colomb source: Réunion des musées nationaux, Grand Palais, Paris.
  5. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Fort de Saint-Cyr, Montigny-le-Bretonneux, Donation Denise Colomb source: Ministère de la culture, Paris.
  6. Lydia Harambourg, Georges Romathier - Peintures récentes, in Gazette de l'Hôtel Drouot, n°6 du vendredi 12 février 2016.
  7. Entretien avec Georges Romathier in revue Lisières (revue des arts contemporains), n° 9, janvier 2000.
  8. Laurent Brunet, « Georges Romathier Site Officiel », sur romathier.com (consulté le )
  9. Fabien Giacomelli, Traits érotiques sur aquarelles, Le Progrès de Lyon, 7 février 2011
  10. Art actuel, Exposition Georges Romathier Ă  la Galerie Henri Chartier, 2014
  11. Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin Delcroix, De Bonnard à Baselitz, estampes et livres d'artistes, B.N.F., 1992.
  12. Citation extraite de: Jean Leymarie, Aquarelles d'aujourd'hui, Fondation Crédit Lyonnais, 1992.
  13. Dictionnaire Bénézit, Georges Romathier, Gründ, 1999, tome 11, page 866.
  14. Lydia Harambourg, Georges Romathier, temperas, in La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°7 du 21 février 2014.

Annexes

Bibliographie

  • Michel Seuphor, La peinture abstraite, Flammarion, 1962.
  • Catalogue du 1er Salon international des Galeries Pilotes du Monde, MusĂ©e cantonal des beaux-arts de Lausanne, 1963.
  • Georges Romathier, Ă©dition Galerie Kriegel, , Paris, 1965.
  • Michel Seuphor, Art abstrait, Éditions Maeght, 1974.
  • RenĂ© Huyghe et Jean Rudel, L'art et le monde moderne, Larousse, 1970.
  • Romathier, Édition Galerie Étienne de Causans, Paris, 1973.
  • L'aventure de Pierre Loeb, la Galerie Pierre, Paris, 1924-1964, Éditions du MusĂ©e d'art moderne de la ville de Paris, 1979.
  • Jean-Paul Chartier, Et si les mots devenaient couleurs, Éditions AlĂ©as, Lyon, 1989.
  • Jean Leymarie, Aquarelles d'aujourd'hui, Fondation CrĂ©dit Lyonnais, 1992.
  • Françoise Woimant, Marie-CĂ©cile Miessner et Anne MĹ“glin-Delcroix, De Bonnard Ă  Baselitz, estampes et livres d'artistes, B.N.F., 1992.
  • OpĂ©ra de Lyon, six catalogues de rĂ©citals enrichis de lavis par Georges Romathier, 1994.
  • Daniel Lacomme, Le mouvement dans le dessin et la peinture, collection L'atelier vivant, Bordas, 1995.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999.
  • Laurent Brunet (prĂ©face suivie d'entretien avec l'artiste), Georges Romathier, numĂ©ro spĂ©cial de la revue Lisières (revue des arts contemporains), no 9, .
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, GrĂĽnd, 2001.
  • Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, 2010.

Filmographie

  • La nature comme atelier, court-mĂ©trage de Laurent Brunet, durĂ©e 21 min, 1999.
  • Le journal sensoriel, court-mĂ©trage de Laurent Brunet, durĂ©e 10 min, 1999.

Liens externes

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