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Georges Leygues (croiseur)

Appartenant à la classe La Galissonnière, avec la Gloire, le Montcalm, la Marseillaise, La Galissonnière et le Jean de Vienne, le Georges Leygues est l'un des six croiseurs de 2e classe français de 7 600 TW.

Georges Leygues
illustration de Georges Leygues (croiseur)
Le Georges Leygues

Type Croiseur léger
Classe La Galissonnière
Histoire
A servi dans Marine nationale
Pavillon des forces navales françaises libres Forces navales françaises libres
Chantier naval Chantiers de Penhoët
Quille posée
Lancement
Armé
Statut envoyé à la casse en
Équipage
Équipage 540 (612 en temps de guerre)[1]
Caractéristiques techniques
Longueur 179 m
Maître-bau 17,5 m
Tirant d'eau 5,35 m
Déplacement 7 600 tonnes
À pleine charge 9 120 tonnes
Propulsion 2 turbines (Parsons ou Rateau-Bretagne)
4 chaudières Indret
Puissance 84 000 hp
Vitesse 32 nÅ“uds
Caractéristiques militaires
Blindage coque: 105 mm
cloisons avant/arrière: 30 mm
côtés: 120 mm
pont: 38 mm
tourelles: 100 mm
superstructure: 95 mm
Armement 3 Ã— 3 canons de 152 mm
4 Ã— 2 canons de 90 mm (en)
6 Ã— 4 canons de 40 mm
2 Ã— 2 TLT de 550 mm[2]
Rayon d'action 7 000 nmi à 12 nÅ“uds
6 800 nmi à 14 nÅ“uds
5 500 nmi à 18 nÅ“uds
1 650 nmi à 34 nÅ“uds
Aéronefs 4 GL-832, puis 2 Loire 130
1 catapulte
Pavillon France

Si le Jean de Vienne, La Galissonnière et la Marseillaise se sabordèrent à Toulon, le , les 3 autres prirent une part active à la Seconde Guerre mondiale.

Le Georges Leygues participa à la Seconde Guerre mondiale, d'abord au sein de la troisième République puis sous le régime de Vichy puis avec les Forces françaises combattantes. Il prendra part au débarquement anglo-américano-canadien en Normandie, le et au débarquement franco-américain du en Provence. Ensuite il participa à la guerre d'Indochine puis à la crise du canal de Suez. Il sera désarmé en 1959.

Histoire

Lancement

Le sixième et dernier croiseur léger de classe La Galissonnière devait à l’origine être baptisé Chateaurenault mais alors qu’il n’est pas encore sur cale, le ministre de la Marine Georges Leygues qui avait été ministre de la Marine quasiment sans discontinuer entre 1917 et 1933 et aura contribué à ce que la France possède en son temps la 4e marine du monde, est mort le . En hommage à l’artisan de la renaissance navale française, son successeur, Albert Sarraut décida, le , de donner au nouveau croiseur le nom de Georges Leygues.

Mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire, le , il est mis à flot le pour être achevé le . Le l'abordage du contre-torpilleur Bison par le croiseur Georges Leygues fit 18 morts[3].

Début de la Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il sert dans la « Force de Raid » à Brest qui patrouille en Atlantique pour intercepter les raids des grands navires de guerre allemands[4].

Dans la marine vichiste

À la signature de l'armistice, il est basé en Méditerranée et rejoint Toulon après Mers-el Kébir. Le , sous les ordres du contre-amiral Bourragué, il quitte le port varois avec la Gloire et le Montcalm et franchit le détroit de Gibraltar, sans réaction de la part des Britanniques, ce qui vaudra à l'amiral Sir Dudley North (en) commandant la base navale de Gibraltar d'être relevé de ses fonctions. La division de croiseurs fait escale à Casablanca pour faire le plein de mazout et continue jusqu'à Dakar où elle arrive le . Elle quitte Dakar le en direction de Libreville au Gabon mais est bloquée par des navires britanniques dont le HMAS Australia. Le Georges Leygues accompagné du Montcalm retourne alors sur Dakar, sans la Gloire, victime d'une avarie de machine, que les croiseurs anglais contraindront à gagner Casablanca. Les deux croiseurs participeront à la défense du port contre l'attaque des Britanniques et des Forces françaises libres du 23 au pour prendre la ville, lors de la bataille de Dakar. Le Georges Leygues touche 2 fois le HMAS Australia et évite les attaques par torpilles de l'aéronavale britannique. À part le transport des lingots d'or de la Banque de France à Casablanca en , le navire naviguera très peu les deux années suivantes jusqu'au débarquement allié en Afrique du Nord le et l'occupation allemande de la zone libre à partir du .

Avec la France Libre

Avec d'autres bâtiments de guerre français, le croiseur rejoint alors les Alliés. Au début de 1943, il commence des patrouilles en Atlantique depuis Dakar et le il intercepte le navire allemand Portland qui fut sabordé par son équipage. Le Georges Leygues est modernisé à Philadelphie de juillet à . Les installations aéronautiques sont débarquées (catapulte, mât de charge arrière, hangar et hydravion). Il est équipé d'un ASDIC et de radars SA et SF et son artillerie anti-aérienne est modernisée et renforcée par seize pièces de 20 mm Oerlikon Mk 4 et six pièces quadruples de 40 mm Bofors Mk 1/2. Le Georges Leygues retourne à Dakar pour des patrouilles contre les navires allemands tentant de forcer le blocus. Il participa ensuite au débarquement allié du en Normandie, en appui feu des troupes américaines d'Omaha Beach le , en canonnant la batterie de Longues-sur-Mer, puis au débarquement de Provence du ou il tire 271 coups en 2 jours[5].

Selon une tradition de la « Royale, » la flamme de guerre, battante en tête de mât, était allongée d'un mètre par mois passé en campagne hors de France, celle du Georges Leygues mesurait 60 mètres lors de son entrée dans le port de Toulon libéré, le . Il fut d'ailleurs en tant que navire amiral, le premier bâtiment français à entrer dans le port militaire du Levant, portant la marque du vice amiral Lemonnier, chef d'État-Major général de la Marine, qui avait été son commandant à la bataille de Dakar, en .

Le navire bombarda ensuite la côte de la Riviera italienne aux environs de Gênes jusqu'à . Ce fut son dernier engagement lors de cette guerre.

L'après-guerre

Il subit une importante refonte à Casablanca de jusqu'à la fin . En 1954, avec le Montcalm, il servit d'appui feu lors de la guerre d'Indochine et en 1956, il participa à l'intervention franco-britannique lors de la crise du canal de Suez.

Il est désarmé en et sera ensuite utilisé pour divers essais. Il servira de cible dérivante le au sud de l'île du Levant au large de Toulon pour le tir de 8 missiles AS-20 tirés avec charges actives dont 7 toucheront le navire. Le croiseur sera envoyé ensuite ferraillé en 1961.

Son fanion, sa plaque métallique de sa citation au titre de l'armée de mer ainsi que ses tapes de bouches d'origine décoraient la coursive commandant de la frégate Georges Leygues qui était perpétuait son héritage et ses traditions, jusqu'à son désarmement en 2013.

.

Liste des commandants

  • 1943-1944 : Capitaine de vaisseau Robert Jaujard[6]
  • 1951-1953 : Capitaine de vaisseau Joseph du Gardin de Seveirac
  • 1954-1956 : Capitaine de vaisseau Jules Évenou

Notes et références

  1. Jordan et Moulin 2013, p. 124.
  2. Whitley 1995, p. 43-45.
  3. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 10 février 1939, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k661527t/f1.image.r=Guiss%C3%A9ny?rk=2939928;4
  4. S Simmonet, « deux vétérans, deux histoires », historia,‎
  5. Contre-amiral Jean Kessler, « Les opérations navales du débarquement de Provence » (consulté le ).
  6. (en) Charles W. Koburger, Franco-American naval relations, 1940-1945, Praeger, , 155 p. (ISBN 9780275946395), p. 50

Bibliographie

  • John Jordan et Jean Moulin, French Cruisers 1922–1956, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-84832-133-5)
  • M. J. Whitley, Cruisers of World War Two: An International Encyclopedia, London, Cassell, (ISBN 1-86019-874-0)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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