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Gare du Musée d'Orsay

La gare du MusĂ©e d'Orsay est une gare ferroviaire française de la ligne des Invalides Ă  Quai-d'Orsay et de la ligne de Quai-d'Orsay Ă  Paris-Austerlitz, situĂ©e dans le 7e arrondissement de Paris.

Musée d'Orsay
Anciennement Gare d'Orsay
Image illustrative de l’article Gare du Musée d'Orsay
La gare d'Orsay, maintenant musée d'Orsay.
Localisation
Pays France
Commune Paris
Arrondissement 7e
Adresse 7, quai Anatole-France
75007 Paris
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 51′ 37″ nord, 2° 19′ 31″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87547307
Site Internet La gare du Musée d'Orsay, sur le site de la SNCF
Service (RER) (C)
Caractéristiques
Ligne(s) Quai-d'Orsay Ă  Paris-Austerlitz
Invalides Ă  Quai-d'Orsay
Voies 4
Quais 2
Transit annuel 4 739 380 voyageurs (2019)
Zone 1 (tarification ĂŽle-de-France)
Altitude 27 m
Historique
Mise en service (gare historique)
(gare souterraine)
Architecte Victor Laloux
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1978)
Correspondances
Métro (M) (12) (Solférino, par la voie publique)
Bus RATP (BUS) RATP 68 69 73 84 87 94 Tootbus Paris
Noctilien (BUS) N01

Elle est exploitée par la SNCF au sous-sol de l'ancienne gare d'Orsay, gare monumentale qui fut pendant 39 ans la gare tête de ligne de la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et qui a été transformée en musée consacré à l'art du XIXe siècle, ouvert en 1986 sous le nom de musée d'Orsay. Le bâtiment fut classé monument historique en 1978[1] - [2].

Situation ferroviaire

Cette gare est situĂ©e au point kilomĂ©trique 0,836 de la ligne de Quai-d'Orsay Ă  Paris-Austerlitz. Son altitude est de 27 mètres.

Historique

Ancien palais d'Orsay

Le palais d’Orsay, commencé en 1810, a été occupé par le Conseil d'État au rez-de-chaussée à partir de 1840, rejoint deux ans plus tard par la Cour des comptes au premier étage. Il est incendié pendant la Commune de Paris, en 1871.

Gare d'Orsay

Grande horloge de la gare d'Orsay.
Ancienne salle de bal de l'hĂ´tel d'Orsay.
La gare d'Orsay en 1920.
Angle de la gare, vers 1905.
Traction électrique en gare d'Orsay au début du XXe siècle.
Les quais de la gare. On distingue le profil aérien de contact, un rail suspendu qui assure l'alimentation électrique des trains.
Plaque sur la façade côté Seine du bâtiment, place Henry-de-Montherlant, rappelant le rôle de la gare en 1945.

SituĂ©e en bord de Seine, dans le 7e arrondissement de Paris, sur l'actuel quai Anatole-France qui prĂ©cĂ©demment Ă©tait la partie est du quai d'Orsay, la gare du quai d'Orsay (puis gare d'Orsay), construite par Victor Laloux de 1898 Ă  1900, est situĂ©e Ă  environ 600 m Ă  l'est du palais Bourbon, Ă  proximitĂ© de nombreux ministères.

La gare, ancien terminus de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, a pour vocation originelle d'accueillir les visiteurs de l'exposition universelle de Paris (1900), et les délégations étrangères qui se rendent à Paris. Elle permet ainsi de prolonger jusqu'au cœur de Paris les lignes de la Compagnie d'Orléans, qui souffraient de la position excentrée de la gare de Paris-Austerlitz.

La nouvelle gare, officiellement « gare d'OrlĂ©ans », se doit donc de reprĂ©senter le savoir-faire français sans porter atteinte aux quais de la Seine proche, au « bon goĂ»t » et Ă  l'acadĂ©misme triomphant de l'Ă©poque. Sa conception fut alors confiĂ©e Ă  l’architecte et premier grand Prix de Rome, Victor Laloux, crĂ©ateur de la gare de Tours, qui construit cet Ă©difice en employant une ample et audacieuse verrière Ă  structure mĂ©tallique qu’il masque Ă  l'aide d'un parement de pierre richement ornĂ©. Trois statues monumentales reprĂ©sentent les trois principales destinations desservies par la Compagnie d'OrlĂ©ans : Bordeaux[3], Toulouse[4] et Nantes ; elles sont l'Ĺ“uvre respectivement[5] de Jean-Baptiste Hugues, Laurent Marqueste et Jean-Antoine Injalbert. L'extrĂ©mitĂ© ouest du bâtiment est occupĂ©e par l'hĂ´tel Terminus de 370 chambres, dont la façade cache le pignon mĂ©tallique du grand hall des machines.

Plusieurs artistes, outre les sculpteurs, participent à l'abondante ornementation du bâtiment : Fernand Cormon (peintures de la salle des départs), Pierre Fritel, Adrien Moreau-Néret, Gabriel Ferrier et Benjamin Constant (salons de l'hôtel).

Les travaux ont été réalisés par l'entrepreneur Léon Chagnaud, et l'inauguration de l'ensemble eut lieu le à l'occasion de l'Exposition universelle.

La riche décoration des caissons de sa voûte intérieure n'est rendue possible qu'à la condition de n'ouvrir la gare qu'aux trains à traction électrique (ce que la longueur des souterrains précédant la gare impose également). Les locomotives à vapeur s'arrêtent donc en gare de Paris-Austerlitz, puis sont dételées et des locomotives électriques prennent alors le relais jusqu'en gare d'Orsay.

Dès les annĂ©es 1920 des projets de liaisons avec la gare des Invalides et celle du Luxembourg sont prĂ©vus. Mais seule une amorce d'environ 300 mètres vers Luxembourg est construite et servira par la suite comme tiroir pour les manĹ“uvres en gare, puis Ă  partir de 1939 comme garage pour les rames de banlieue. Ses quais devenant trop courts pour l'Ă©volution des transports ferroviaires, l'Ă©difice voit sa fonction limitĂ©e au trafic de banlieue en 1939. Le trafic grandes lignes est alors reportĂ© Ă  la gare de Paris-Austerlitz.

Une gare en sommeil

En 1940, la gare sert comme plate-forme de triage des colis ensuite envoyés aux soldats français combattant contre l’Allemagne[6].

En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'endroit est réquisitionné comme espace de transit pour les prisonniers de guerre français revenant d'Allemagne. Durant les années 1950, seul l'accès à quelques quais est maintenu pour le trafic banlieue, le reste de la gare étant désaffecté.

Quelques réutilisations

À la suite de l'appel de l'abbé Pierre en 1954, la gare, rebaptisée « Gare de l'espoir », est transformée en entrepôt servant de vide-greniers pour l'« opération débarras »[7]. Dès le début des années 1960, ses voûtes à l'abandon abritent des tournages de films dont celui du Procès d'Orson Welles d'après Kafka, sert de lieu d'implantation, pendant plusieurs années, au théâtre d'Orsay (démontable) de la compagnie Renaud-Barrault et accueille des salles de vente de l'hôtel Drouot pendant sa reconstruction. Les premiers projets de rénovation de la capitale sous le président Charles de Gaulle prévoient sa démolition pour laisser la place à un immense hôtel en verre et de forme parallélépipédique (projet Guillaume Gillet-René Coulon)[8]. Pour sa part, Le Corbusier propose également d'y édifier à la place une barre d'immeuble, alors que Jean Faugeron a l'idée d'une tour[9]. Mais des efforts pour sa sauvegarde la sauvent de justesse[10]. L'ancienne gare est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1973[2].

Une rame Z 5600 assure une mission SERI Ă  destination de Saint-Quentin-en-Yvelines.

La fin des années 1970 marqua de grands changements pour la gare d'Orsay. En 1979, le percement d'un tunnel avec la gare des Invalides, située à quelques centaines de mètres, est enfin achevé. La gare d'Orsay ne comporte dès lors que quatre voies à quai (au lieu d'une dizaine) et devient une station souterraine de passage du RER C. L'amorce des anciennes voies supprimées devient durant les années 1980 un atelier pour les trains de travaux du RER C, tandis que l'amorce vers la gare du Luxembourg reste un lieu de garage des rames le week-end.

Villes mentionnées sur la façade

Les dix-huit principales destinations qui étaient accessibles depuis cette gare sont inscrites sur la façade du bâtiment voyageurs, côté Seine : Agen, Albi, Rodez, Tulle, Poitiers, Limoges, Orléans, Bourges, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Angers, Vannes, Lorient, Quimper, Aurillac, Blois et Tours.

Musée d'Orsay

La gare devenue musée.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique française ValĂ©ry Giscard d'Estaing souhaitait transformer l'Ă©difice pour en faire un musĂ©e des arts du XIXe siècle. En concurrence frontale avec le musĂ©e du Louvre, riche en Ĺ“uvres picturales de la 1re moitiĂ© du XIXe siècle, il est dĂ©cidĂ© que le futur musĂ©e d'Orsay en sera le prolongement et le complĂ©ment. La pĂ©riode, allant de 1848 Ă  1914 est arrĂŞtĂ©e.

Après plusieurs années de difficultés, un concours est organisé entre des équipes réunissant architectes et muséographes. C'est l'équipe ACT Architecture composée de Renaud Bardon, Pierre Colboc et Jean-Paul Philippon qui se voit confier la transformation de la gare en musée. L'architecte d'intérieur Gae Aulenti y a également participé, notamment pour la conception de la grande galerie qui accueille les visiteurs. L'élection de François Mitterrand à la présidence, en 1981, ne remet pas longtemps en cause un projet qui amorce un programme de grands travaux. Les conservateurs du musée d'Orsay souhaitent faire de la grande nef un lieu de dialogue entre les courants novateurs des arts plastiques (à commencer par une très belle présentation d'œuvres impressionnistes) et l'art considéré comme « pompier ». Se refusant à faire un choix trop orienté vers des goûts propres à notre époque, Orsay n'oblitère pas ceux des générations futures. Une place importante est attribuée à la sculpture monumentale, l'architecture, les arts décoratifs et la musique ainsi qu'à l'organisation de nombreuses expositions temporaires.

Fréquentation

Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare figure dans le tableau ci-dessous[11].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Voyageurs 5 514 887 5 371 774 5 213 150 4 970 262 4 739 380 2 070 490 3 232 109

Service des voyageurs

Accueil

Située au 7 du quai Anatole-France, dans le 7e arrondissement de Paris, la gare est ouverte de 6 h 45 à 0 h 40 sans interruption. Un guichet pour les achats de « billets grandes lignes » y est ouvert de 8 h à 19 h 15[12].

Desserte

En 2011, 7 840 voyageurs ont pris le train dans cette gare chaque jour ouvrĂ© de la semaine[13]. Et 2012, environ 9 800 montants par jour ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©s dans cette gare[14].

Elle donne accès à la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, à la promenade Édouard-Glissant, à la rue de la Légion-d'Honneur, à la place Henry-de-Montherlant et au quai Anatole-France.

Intermodalité

La gare est desservie par les lignes 68, 69, 73, 84, 87 et 94 du réseau de bus RATP, par la ligne à vocation touristique Tootbus Paris et, la nuit, par la ligne N01 du réseau de bus Noctilien.

La ligne 12 du mĂ©tro passe Ă  proximitĂ© : station SolfĂ©rino Ă  250 mètres environ en empruntant vers le sud la rue de Bellechasse.

Notes et références

  1. Page sur l'histoire du musée d'Orsay, sur son site Internet, consultée le 12 janvier 2010.
  2. Notice no PA00088689, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Photo de la statue représentant Bordeaux, sur zoonar.de. Consulté le 4 octobre 2012.
  4. Photo de la statue représentant Toulouse, sur zoonar.de. Consulté le 4 octobre 2012.
  5. Fiche Musée d'Orsay, sur patrimap.paris.fr (Patryst, La culture à la carte). Consulté le 4 octobre 2012.
  6. Clive Lamming, Paris au temps des gares, Parigramme, 2011, « Orsay, un palais pour une gare », pages 125-129.
  7. Catherine Ogier, dossier spécial anniversaire Abbé Pierre, Le Pèlerin, no 6922, 29 janvier 2004
  8. « Musée d'Orsay: Entre gare et musée », sur www.musee-orsay.fr (consulté le )
  9. Bruno D. Cot, « Paris. Les projets fous… auxquels vous avez échappé », cahier central publié dans L'Express, semaine du 29 mars 2013, p. X.
  10. « Orsay, de la gare au musée : repères historiques », § Quelques réutilisations, article du 14 décembre 2011 sur 'arte.tv. Consulté le 4 mars 2012.
  11. « Fréquentation en gares : Musée d'Orsay », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  12. « Fiche sur la gare du Musée d'Orsay », sur transilien.com (consulté le ).
  13. [PDF] « DĂ©libĂ©ration n° 2012/301, sĂ©ance du 10 octobre 2012 », sur le site du STIF, (consultĂ© le ) : « DĂ©ploiement de nouveaux afficheurs Infogare TFT/TLED ligne C, Volet information voyageurs : Identifiant PQI 181 », p. 15. Le STIF dĂ©finit le nombre de montants pour une gare comme le nombre de voyageurs y prenant le train les jours ouvrĂ©s et hors pĂ©riode de vacances scolaires.
  14. [PDF] « Comité de ligne du 6 février 2013, présentation de RFF et SNCF », sur stif.org, (consulté le )

Voir aussi

Bâtiment

  • « Projet de transfert de la gare terminus de la Compagnie d'OrlĂ©ans, Ă  Paris, de la place Valhubert au quai d'Orsay », dans Le GĂ©nie civil, , tome XXIX, no 25, no 749, p. 394-396 (lire en ligne).
  • A. Dumas, « La nouvelle gare terminus de la Compagnie d'OrlĂ©ans au quai d'Orsay, Ă  Paris », dans Le GĂ©nie civil, , tome XXXII, no 6, no 809, p. 89-95 (lire en ligne).
  • Alfred Boudon, « La nouvelle gare terminus de la Cie d'OrlĂ©ans. État actuel des travaux au quai d'Orsay », dans Le GĂ©nie civil, , tome XXXIV, no 3, no 858, p. 33-36 (lire en ligne).
  • Alfred Boudon, « Prolongement de la ligne d'OrlĂ©ans de la place Walhubert au quai d'Orsay. État actuel des travaux », Le GĂ©nie civil, , tome XXXV, no 26, no 907, p. 417-423 (lire en ligne).
  • A. Dumas, « Prolongement de la ligne d'OrlĂ©ans dans Paris. Gare du quai d'Orsay », dans Le GĂ©nie civil, , tome XL, no 13, no 1024, p. 201-217 (lire en ligne).

Musée

  • Caroline Mathieu, MusĂ©e d'Orsay, Guide, Paris, Éditions de la RĂ©union des musĂ©es nationaux, , 263 p. (ISBN 9782711821297).

Articles connexes

Lien externe

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