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Gare d'Ambérieu-en-Bugey

La gare d'Ambérieu-en-Bugey est une gare ferroviaire française de la ligne de Lyon-Perrache à Genève (frontière), située sur le territoire de la commune d'Ambérieu-en-Bugey, dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ambérieu-en-Bugey
Image illustrative de l’article Gare d'Ambérieu-en-Bugey
Le bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays France
Commune Ambérieu-en-Bugey
Quartier Quartier de la Gare
Adresse Place de la Gare
01500 Ambérieu-en-Bugey
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 45° 57′ 15″ nord, 5° 20′ 33″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87743716
Site Internet La gare d'Ambérieu-en-Bugey, sur le site de la SNCF
Services TER Auvergne-RhĂ´ne-Alpes, fret
Caractéristiques
Ligne(s) Lyon-Perrache à Genève (frontière)
Mâcon à Ambérieu
Ambérieu à Montalieu-Vercieu
Voies 6 en gare voyageurs
+ de 40 en gare de triage
en étoile, rotonde du dépôt
Quais 3 en gare voyageurs
Transit annuel 1 254 920 voyageurs (2017)[1]
Zone REAL
Altitude 247 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus TAM Lignes 1, 2, 3 et Navette Tiret
Cars Région A3 A10 A22 A27 A37 A40 A49
GĂ©olocalisation sur la carte : Ain
(Voir situation sur carte : Ain)
Ambérieu-en-Bugey
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes)
Ambérieu-en-Bugey
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Ambérieu-en-Bugey

Mise en service en 1856, elle se situe à l'intersection des lignes Lyon-Genève et Mâcon-Ambérieu. Le site de la gare, qui s'étend sur près de km, comprend de nombreuses installations, notamment une gare voyageurs, une importante gare de triage et un ancien dépôt de locomotives à vapeur.

Situation ferroviaire

Établie Ă  247 mètres d'altitude, la gare de bifurcation d'AmbĂ©rieu-en-Bugey est situĂ©e, au point kilomĂ©trique (PK) 51,453 de la ligne de Lyon-Perrache Ă  Genève (frontière) entre les gares ouvertes de Meximieux - PĂ©rouges et de Saint-Rambert-en-bugey, et au PK 68,309, et de la ligne de Mâcon Ă  AmbĂ©rieu juste après la gare ouverte d'Ambronay - Priay. Elle est Ă©galement l'origine de la ligne d'AmbĂ©rieu Ă  Montalieu-Vercieu prĂ©cĂ©dĂ©e de la gare de Vaux. Cette ligne partiellement dĂ©classĂ©e est utilisĂ©e pour le trafic de fret jusqu'Ă  Lagnieu.

La gare dispose de trois quais centraux desservant 6 voies ; le quai 1 dessert la voie A qui mesure 313 m. Le quai 2 dessert les voies B et C, mesurant respectivement 315 m et 336 m. Enfin, le quai 3 dessert les voies E, D et F qui ont une longueur de 102 m (voie en butoir), 348 m et 367 m[2].

Histoire

Après de longues études, et négociations, dont l'origine remonte à une idée émise en 1830[3], la loi no 549 promulguée le , par Napoléon III, finalise les choix et l'organisation de la « concession du Chemin de fer de Lyon à la frontière de Genève, avec embranchement sur Bourg et Mâcon[4] ». Cette loi confirme le choix d'Ambérieu comme point de départ d'un embranchement qui doit se raccorder, à Mâcon, avec la ligne de Paris à Lyon[5].

En 1855 lorsque dĂ©butent les premiers travaux prĂ©parant l'arrivĂ©e du chemin de fer, AmbĂ©rieu-en-Bugey est un bourg rural de 2 472 habitants, ayant des ressources essentiellement produites par l'agriculture locale. L'ouverture le [6], par la Compagnie des chemins de fer de Paris Ă  Lyon et Ă  la MĂ©diterranĂ©e (PLM), des 75 km de voies ferrĂ©es entre Lyon-Saint-Clair et AmbĂ©rieu ainsi qu'entre AmbĂ©rieu et Bourg-en-Bresse est le dĂ©but d'une histoire ferroviaire qui va, au fil du temps, profondĂ©ment transformer la vie de la population, le chemin de fer en devenant l'Ă©lĂ©ment central de l'Ă©conomie locale et un important employeur[3].

La ligne poursuit sa progression vers Genève avec l'ouverture le des 65 km entre AmbĂ©rieu et Seyssel[7]. L'ouverture de la section de ligne entre Seyssel et Genève a lieu le et enfin le est mise en service la section entre Lyon Saint-Clair et Lyon-Brotteaux.

Le tronçon entre Bourg-en-Bresse et Mâcon sera mis en service du au .

Dans les annĂ©es 1870, la gare complète ses Ă©quipements et voit l'arrivĂ©e d'une nouvelle ligne. En 1873 le dĂ©pĂ´t est agrandi, avec notamment la construction d'une rotonde qui peut accueillir 48 locomotives Ă  vapeur[8]. En 1875, les travaux d'agrandissement du dĂ©pĂ´t s'achèvent et de nouvelles voies sont posĂ©es pour accueillir la nouvelle ligne du PLM[8]. La ligne AmbĂ©rieu - Montalieu est une voie ferrĂ©e de 18 km dont le but est de permettre l'acheminement de pierre de taille vers les grandes villes, les exploitations Ă©tant confrontĂ©es a une demande qu'elles ne peuvent satisfaire du fait des difficultĂ©s et des coĂ»ts du transport par chariots et par bateaux. Elle passe par la gare de Villebois PLM[9] avant de franchir le RhĂ´ne sur un pont pour rejoindre Montalieu[10]. En 1879, on ajoute un bâtiment pour le « corps de garde » Ă©quipĂ© de dortoirs et sur les quais de la gare voyageurs, on Ă©rige un abri mĂ©tallique[8].

Vue depuis la tour de Saint-Denis-en-Bugey, passage sans arrĂŞt d'un TGV Strasbourg-Marseille.

En 1891, des mĂ©caniciens du dĂ©pĂ´t crĂ©ent une section du « Syndicat gĂ©nĂ©ral professionnel des MĂ©caniciens et Chauffeurs, Conducteurs de machines Ă  vapeur de France et d'AlgĂ©rie ». Le , le prĂ©sident du Syndicat gĂ©nĂ©ral annonce 130 adhĂ©rents pour la section d'AmbĂ©rieu[11]. En 1898, la compagnie des chemins de fer du Sud-Est, qui deviendra la rĂ©gie des Tramways de l'Ain, rĂ©alise une liaison tramway entre les stations, AmbĂ©rieu-Ville, et AmbĂ©rieu-PLM proche de la gare PLM[8].

En 1930, le quartier de la gare, crĂ©Ă© en 1856 lors de l'arrivĂ©e de la première voie ferrĂ©e, compte maintenant 31 habitations, 25 appartiennent Ă  des salariĂ©s des Chemins de fer[12], Ă  la mĂŞme Ă©poque, qui semble ĂŞtre l'apogĂ©e du dĂ©veloppement de l'« Ă©toile d'AmbĂ©rieu » avec 247 locomotives au dĂ©pĂ´t, le bourg devenu petite ville compte près de 6 800 habitants et le PLM emploie environ 2 150 cheminots[3].

Le , une opération à haut risque est organisée par des cheminots résistants et des maquisards, elle met hors service 52 locomotives et de nombreux autres matériels. Cette action, en diminuant les capacités d'un site stratégique et en réduisant les communications de l'armée allemande, évite le bombardement du site par les Alliés[13]. Une stèle érigée sur l'emprise ferroviaire de la gare rappelle ce fait d'armes et la résistance des cheminots[14].

L'année 1953 souligne le début d'une nouvelle ère pour les chemins de fer avec l'inauguration par la locomotive électrique CC 7106 de la ligne de Lyon à Culoz nouvellement électrifiée, et la fin d'une époque avec la démolition de la marquise protégeant les quais de la gare voyageurs d'Ambérieu[3].

En 1998, le choix est celui de la conservation, avec la remise en Ă©tat, de la gare voyageurs construite par la compagnie PLM.

Service des voyageurs

Accueil

Départ à la voie D de deux Z2 assurant la liaison Chambéry – Lyon-Part-Dieu.

La gare possède des quais et voies propres aux lignes Lyon – Genève et Mâcon – Ambérieu. Les voies A et B correspondent à la ligne venant de Bourg-en-Bresse et Mâcon et les voies C et D à celles venant de Genève et Chambéry. La voie E (voie en butte) est utilisée comme voie terminus pour certains des trains arrivant de Lyon et la voie F sert seulement pour certains autres au départ d'Ambérieu.

Desserte

Les TER Auvergne-RhĂ´ne-Alpes desservant la gare sont ceux des lignes :

La gare est aussi desservie par quelques TER Bourgogne-Franche-Comté :

Intermodalité

La gare est le nœud central du Réseau de transport ambarrois (abrégé en TAM), le réseau de bus municipal d'Ambérieu-en-Bugey : quatre des cinq lignes transitent (lignes 1 et 3) ou font terminus à la gare (ligne 2 et Navette Tiret).

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service du fret[16]: c'est un important site de triage possédant quatre installations terminales embranchées, des voies de service et une cour de marchandises[17]. Elle est également ouverte au service infrastructure de la SNCF.

Musée du cheminot

Entrée du musée.

Un important musée du cheminot est installé à proximité de la gare, il utilise aussi une partie de la rotonde du dépôt pour entreposer du matériel roulant[18]. Le musée conserve le fond du PLM (1850-1975), il comporte une importante documentation sur les périodes PLM et SNCF du dépôt et de la gare d'Ambérieu-en-Bugey avec notamment plans et photos[19].

L'APMFS s'installe dans la rotonde

En 2008, l'Association pour la préservation du matériel ferroviaire savoyard (APMFS) s'installe sur le site de la gare, dans l'ancienne rotonde, de 1913, du dépôt de locomotives d'Ambérieu-en-Bugey. À la demande de la SNCF, une inauguration officielle a lieu le 27 mars 2009[20].

Modélisme ferroviaire

La gare, son quartier et son dépôt PLM de locomotives à vapeur, a inspiré une reconstitution à l'échelle « O » soit 1/43e, en modélisme ferroviaire, primée et reconnue[21].

Notes et références

  1. SNCF, « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le )
  2. Site rff.fr, Document de référence du réseau : consulter l'horaire de service de l'année en cours ou la suivante, Chapitre 3, Annexe 7.1 - Liste des quais.
  3. Site Musée du Cheminot d'Ambérieu-en-Bugey, historique lire (consulté le 14/10/2009).
  4. France, Bulletin des lois de la République française, Volume 1, imprimerie nationale, 1853. p. 1129 lire (consulté le 14/10/2009).
  5. France, Bulletin des lois de la République française, Volume 1, imprimerie nationale, 1853. p. 1131.
  6. Site de Christophe Lachenal, Gare SNCF de Lyon-Part Dieu, historique lire (consulté le 14/10/2009).
  7. Site de Christophe Lachenal, Gare SNCF de Bellegarde sur Valserine, historique lire (consulté le 14/10/2009).
  8. Site MSA Modélisme, Ambérieu l'idée de principe, page ancien numéro de la Vie du Rail, article de J. M. Combe lire (consulté le 15/10/2009).
  9. Ne pas confondre avec la Gare de Villebois Ville de la compagnie de l'Est de Lyon qui est construite plus tardivement et vient de l'autre rive.
  10. Site persée, M. A. Carron, « Le chemin de fer de l'Est de Lyon », in Les Études rhodaniennes. Vol. 23 no 1-2, 1948. p. 40 lire (consulté le 14/10/2009).
  11. Site Fédération Générale Autonome des Agents de Conduite, historique lire (consulté le 14/10/2009).
  12. Site officiel Municipalité d'Ambérieu en Bugey, Ambérieu-en-Bugey cité ferroviaire, rubrique Temps libre Musée du Cheminot lire (consulté le 15/10/2009).
  13. Site Maquis de l'Ain et du Haut-Jura, Opération sur le centre ferroviaire d'Ambérieu en Bugey lire (consulté le 14/10/2009).
  14. Site Maquis de l'Ain et du Haut-Jura, Stèle Résistance Fer d'Ambérieu en Bugey lire (consulté le 14/10/2009).
  15. « Trains directs au départ de Lyon, consultez l'étude et les cartes », sur Trains directs (consulté le )
  16. Site Fret SNCF : la gare d'Ambérieu.
  17. Site rff.fr, Document de référence du réseau : annexe 4.4 & 4.6, 2013.
  18. Site Musée des Cheminots lire (consulté le 14/10/2009).
  19. source CNRS, document pdf (consulté le 14/10/2009).
  20. Site APMFS, la rotonde d'Ambérieu lire (consulté le 14/10/2009).
  21. Site sur le modélisme ferroviaire, gare d'Ambérieu lire (consulté le 14/10/2009).

Voir aussi

Bibliographie

  • GĂ©rard Joud, L'Ă©toile Ferroviaire d'AmbĂ©rieu, 238 p. (librairie Montbaron lire (consultĂ© le 21/10/2009).)
  • « Le Bugey », La Vie du Rail, n° 1 107, aoĂ»t 1967.
  • « Un dĂ©pĂ´t PLM au 1/43 », Loco-Revue, no 477, dĂ©cembre 1985.
  • « AmbĂ©rieu, un dĂ©pĂ´t PLM en 1874 », revue Correspondances Ferroviaires, no 23, fĂ©vrier 2006.
  • « L'Ă©toile d'AmbĂ©rieu », revue Le Train, hors-sĂ©rie, no 47, novembre 2006
  • « L'APMFS prend ses quartiers Ă  AmbĂ©rieu-en-Bugey », revue Voies FerrĂ©es, no 173, mai-juin 2009.

Articles connexes

Liens externes

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