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Forces armées en Guyane

Les Forces armées en Guyane (FAG) regroupent l'ensemble des unités militaires françaises stationnées en Guyane.

Forces armées en Guyane
Image illustrative de l’article Forces armées en Guyane
Emblème des Forces Armées en Guyane

Pays Drapeau de la France France
Type Commandement interarmées
RĂ´le Commandement
Effectif 2 300
Composée de 3e REI, 9e RIMa, Base Aérienne 367, base navale du Dégrad des Cannes
Garnison Cayenne (Guyane)
Devise Unies pour la Guyane
Commandant Général de division aérienne Xavier Buisson

Composition

Les FAG se composent de 2 300 militaires et civils de la DĂ©fense dont 1 600 permanents des trois armĂ©es (armĂ©e de terre, armĂ©e de l'air et marine nationale), hors service militaire adaptĂ© (SMA) et hors gendarmerie.

Composition en 2020 :

Commandement

Les FAG sont placées sous la responsabilité d'un Commandant supérieur (COMSUP FAG), qui est lui-même sous le commandement opérationnel du chef d'état-major des armées. Le Commandant supérieur est un officier général de l'armée de l'air qui a habituellement le grade de général de division. Il s'agit actuellement du général Xavier Buisson. Il est secondé par deux adjoints : l'un de la marine, l'autre de l'armée de Terre et dispose d’un état major interarmées.

Soutien

La base de défense de Guyane et le groupement de soutien de la base de Guyane ont été créés le . Ils assurent les missions de soutien au profit des Forces armées en Guyane. Le soutien commun et l’administration générale sont assurés par le Groupement de Soutien de la Base de Défense – Guyane (GSBdD).

Dispositif

Armée de Terre

Progression en forêt au 3e régiment étranger d'infanterie.
Le 3e REI sur l'ĂŽle Saint-Joseph.

L'armĂ©e de terre est reprĂ©sentĂ©e en Guyane par deux rĂ©giments d'infanterie spĂ©cialisĂ©s dans le combat en milieu Ă©quatorial. Le 9e rĂ©giment d'infanterie de marine (9e RIMa), dont le PC est implantĂ© Ă  Cayenne, assure la mission de souverainetĂ© sur la moitiĂ© ouest du dĂ©partement dans une zone d'accès difficile de plus de 45 000 km2. Le rĂ©giment, composĂ© de militaires en mission de longue durĂ©e (MLD) et en mission de courte durĂ©e (MCD), comprend six compagnies :

  • Une compagnie d'infanterie permanente (1re Cie), crĂ©Ă©e en 2010
  • Une compagnie d'infanterie en MCD (2e Cie), implantĂ©e sur la base opĂ©rationnelle avancĂ©e (BOA) de Maripasoula
  • Une compagnie du gĂ©nie en MCD (3e Cie), implantĂ©e sur la BOA de Saint-Jean-du-Maroni
  • Une compagnie de commandement d'appui et de logistique au quartier de la Madeleine Ă  Cayenne
  • Une compagnie de maintenance au quartier de la Madeleine Ă  Cayenne
  • Une compagnie d'infanterie de rĂ©serve

Le 9e RIMa s’appuie également sur un certain nombre de postes de contrôle fluvial temporaires (PCF-T) et de postes opérationnels avancés temporaires (POA-T) répartis dans tout l'Ouest guyanais. Ce dispositif se caractérise sur le terrain par des distances importantes et des voies de communication limitées.

Dans le cadre du protocole « Toucan » signé entre le COMSUP et le préfet de la région Guyane, le 9e RIMa appuie et soutient les services publics engagés dans la lutte contre l'orpaillage illégal (opération Harpie). Le régiment appuie et soutient la gendarmerie dans les missions d'interdiction des axes fluviaux, de contrôle de zone dans la profondeur, de destruction des sites illégaux tout en renseignant en permanence sur sa zone de responsabilité.

Le 3e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie (3e REI), implantĂ© Ă  Kourou, Saint-Georges et RĂ©gina oĂą se trouve le Centre d'entraĂ®nement Ă  la forĂŞt Ă©quatoriale (CEFE). Il se compose de 485 hommes (permanents) et 162 hommes en mission de courte durĂ©e (MCD) repartie en cinq compagnies :

  • Une compagnie de commandement et de soutien (CCS) : comporte notamment une section d’aide Ă  l’engagement dĂ©barquĂ© ainsi qu’un appui nautique spĂ©cifique. Cette compagnie est Ă©galement responsable du Centre d'entraĂ®nement Ă  la forĂŞt Ă©quatoriale (CEFE) et de deux postes permanents (BOA) installĂ©s le long du fleuve Oyapock, frontière avec le BrĂ©sil.
  • Deux compagnies d’infanterie lĂ©gion (2e et 3e Cies) : mènent des missions de surveillance, de renseignement et de contrĂ´le de zone dans le cadre des deux missions principales du rĂ©giment, l'opĂ©ration Titan et l'opĂ©ration Harpie
  • Une compagnie d’appui : constituĂ©e d’une batterie sol-air Mistral provenant d’un des rĂ©giments d’artillerie de mĂ©tropole. Elle participe plus particulièrement Ă  la protection de l’espace aĂ©rien du Centre spatial guyanais dans le cadre de l'opĂ©ration Titan.
  • Une compagnie d’infanterie de rĂ©serve : intĂ©grĂ©e au rĂ©giment elle participe Ă  l’ensemble de ses missions.

Armée de l'air et de l'espace

Un Casa de escadron de transport Antilles-Guyane au décollage à Maripasoula.

L'Armée de l'air dispose de la base aérienne 367 « capitaine Massé », à Matoury sur le site de l'aéroport Cayenne-Félix Éboué. L'escadron de transport Antilles-Guyane y est stationné. Il est composé de :

L'armée de l'air dispose également en Guyane du centre de contrôle radar militaire (CCM 06.967) implanté dans le périmètre du Centre spatial guyanais à Kourou[1].

Forces maritimes

Les patrouilleurs de classe P400 La Capricieuse (P684) et La Gracieuse (P687), désarmées en 2017, le chaland de transport de matériel Anne-Marie D57 du 519e RT (alors basé à Kourou), et le pousseur de port type PS4 B no 35 à la base navale Dégrad-Des-Cannes en 2014.

Les forces navales disposent de la base navale du DĂ©grad des Cannes et utilisent ponctuellement les installations du port de Pariacabo Ă  Kourou. Marine nationale :

  • Deux patrouilleurs de type patrouilleurs Antilles-Guyane (PAG) :
    • La Confiance (P733) lancĂ©e en 2015 et entrĂ©e en service en 2016.
    • La RĂ©solue (P734) entrĂ©e en service en 2017.
  • Une embarcation remonte filets (ERF) :
    • La Caouanne (Y690) lancĂ©e en 2014 et entrĂ©e en service en 2015, pour la lutte contre la pĂŞche illĂ©gale.
  • Bâtiment de soutien : un pousseur de port de type PS4 B[2]
    • Le no 35 admis au service actif en 1996.

Gendarmerie maritime :

  • Deux vedettes cĂ´tières de surveillance maritime (VSCM) lancĂ©es en 2004, admises au service actif en 2005 et disposant chacune d'un Ă©quipage de huit gendarmes maritimes :
    • La Mahury (P623) basĂ©e Ă  DĂ©grad des Cannes
    • L'Organabo (P624) basĂ© Ă  Kourou

Missions

La VSCM Organabo (P624) passant à proximité de l'Île Royale en 2007.
  • Protection du territoire national et maintien de la sĂ©curitĂ© dans la zone de responsabilitĂ© Antilles-Guyane.
  • Assurer le maintien diplomatique et sĂ©curitĂ© de la zone de responsabilitĂ© permanente (ZRP) allant du Mexique au BrĂ©sil en passant par l'arc CaribĂ©en.
  • Participer Ă  la sĂ©curitĂ© du Centre spatial guyanais (CSG) dans le cadre de l'opĂ©ration Titan.
  • PrĂ©servation des intĂ©rĂŞts de la France dans la zone.
  • Surveiller les pĂŞches et conduire l'action de l'Ă©tat en mer dans la ZEE.
  • Lutter contre l’orpaillage illĂ©gal dans le cadre de l'opĂ©ration Harpie.
  • Conduire ou participer Ă  une opĂ©ration militaire.
  • Secourir les populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone.
  • CoopĂ©rer avec les États de la zone.

Par ses moyens maritimes et aériens, les FAG sont les principaux moyens de l'action de l’État en mer (AEM). Les autres administrations disposant de moyens en mer, outre la marine et la gendarmerie maritime, sont le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) (jet-skis et petits bateaux d’intervention pour le sauvetage côtier), la brigade nautique (BN) de la gendarmerie (jet-skis et embarcations d’intervention rapide), les affaires maritimes (petite vedette pour des contrôles côtiers) et la direction régionale des garde-côtes Antilles – Guyane (une vedette pour des interventions jusqu’à 20 nautiques, l'Alisée (DF 45)[3], le service des phares et balises (deux vedettes de balisage Ti Cayenne et Ti Connetable), mais aussi la station de Kourou de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) (1 vedette, Argos (SNS 457)). La coopération s'effectue également avec la section aérienne de la gendarmerie (SAG) de Cayenne (deux hélicoptères), la sécurité civile (l'hélicoptère Dragon 973)[4] et le Centre secondaire de sauvetage en mer de Guyane (MRSC Cayenne), l’antenne à Cayenne du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer Antilles – Guyane (CROSS AG), basé à Fort-de-France.

Opérations accomplies par les Forces armées en Guyane

  • OpĂ©ration Pauline : Ă©vacuation de ressortissants europĂ©ens en HaĂŻti, 1994.
  • OpĂ©ration Carbet : mission de protection et d’évacuation de ressortissants en HaĂŻti en 2005.
  • OpĂ©ration Harpie : lutte contre l'orpaillage illĂ©gal en Guyane depuis 2008.

Autres unités militaires en Guyane

Un certain nombre de personnels de statut militaire servent en Guyane sans appartenir directement aux Forces armées en Guyane. Il s'agit :

  • des volontaires stagiaires/techniciens et des cadres de l'ArmĂ©e de terre du rĂ©giment du service militaire adaptĂ© de la Guyane (RSMA-Guyane) basĂ© Ă  Saint-Laurent du Maroni, au quartier du gĂ©nĂ©ral NEMO, avec une compagnie au quartier FELIX EBOUE, Ă  Cayenne. Le RSMA-Guyane est issu de la fusion, en 2008, du 3e RSMA alors stationnĂ© Ă  Cayenne et du GSMA stationnĂ© Ă  Saint-Jean du Maroni.
  • des artificiers du Service interarmĂ©es des munitions (SIMu) du dĂ©pĂ´t Munitions en Guyane.
  • des Ă©lĂ©ments de la Gendarmerie nationale en Guyane.
  • des membres de l'UnitĂ© Ă©lĂ©mentaire spĂ©cialisĂ©e (UES) des sapeurs pompiers de Paris basĂ©e Ă  Kourou, en protection du personnel et des biens du Centre spatial guyanais[5].
  • des membres des Formations Militaires de la SĂ©curitĂ© Civile (FORMISC) appartenant Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ©curitĂ© civile et de la gestion des crises (DGSCGC) basĂ©s au sein de la PrĂ©fecture de Cayenne.

Gendarmerie nationale

Un AS350 Écureuil de la SAG de Cayenne exposé à la caserne de La Madeleine à Cayenne en 2013.

La gendarmerie nationale est gérée en Guyane par le commandement de la gendarmerie (COMGEND) en Guyane – dépendant du commandement de la gendarmerie outre-mer (CGOM) – dont le quartier général est à Cayenne. Crée le , il est issu de la dissolution de la Légion de gendarmerie des Antilles-Guyane. Le commandant de la gendarmerie de Guyane est à la fois commandant de région et commandant du groupement départemental.

Le COMGEND de Guyane comprend quelque 470 gendarmes dĂ©partementaux, renforcĂ© pour l’exĂ©cution de ses missions par six escadrons de gendarmerie mobile (EGM) reprĂ©sentant environ 450 personnes, ainsi que des employĂ©s civils. Ses diffĂ©rentes unitĂ©s sont : la gendarmerie dĂ©partementale, la gendarmerie mobile, la Garde RĂ©publicaine, les formations spĂ©cialisĂ©es de gendarmerie (maritime (GMar), air (GAir), transports aĂ©riens (GTA), armement (GArm), sĂ©curitĂ© des armements nuclĂ©aires (GSAN)), les formations prĂ©vĂ´tales, les organismes d’administration et de soutien, les organismes de formation du personnel[6].

Le commandement de la gendarmerie de Guyane est composé de :

Depuis 2008, elle mène l'opération Harpie conjointement avec les forces armées en Guyane pour lutter contre l'orpaillage illégal en Guyane.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

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