Fonction syntaxique
En grammaire, on appelle fonction syntaxique la fonction remplie par un mot ou un groupe de mots dans une phrase simple ou complexe, dans ses relations sur le plan syntagmatique avec les mots ou groupes de mots remplissant dâautres fonctions ou la mĂȘme[1].
Le groupe de mots en question, lorsquâil appartient Ă une phrase simple, peut ĂȘtre de plusieurs sortes :
- un mot de nature nominale seul ou accompagnĂ© dâun mot-outil tel un article ou/et une prĂ©position (dans certaines langues, comme le français) ou une postposition (dans dâautres langues, comme le hongrois) ;
- un verbe à une forme simple, à une forme composée ou constituant une périphrase ;
- un syntagme qui ne constitue pas une phrase.
Pour un mot ou un groupe de mot de ce genre, on trouve les appellations « terme »[2], « constituant »[3], « élément »[4], « élément » à cÎté de « terme »[5], « élément » à cÎté de « fonction »[4] ou seulement « fonction »[6].
Un syntagme peut aussi constituer une phrase simple, dâordinaire sâil contient un verbe Ă un mode personnel. Plusieurs syntagmes ayant la structure dâune phrase simple peuvent ĂȘtre unis dans une phrase complexe. Grevisse et Goosse 2007 appelle un tel syntagme « phrase simple » si elle nâest pas subordonnĂ©e Ă une autre, et « proposition » dans le cas contraire[7]. Chaque fonction syntaxique peut ĂȘtre remplie par un Ă©lĂ©ment de phrase simple ou par une proposition subordonnĂ©e dans une phrase complexe[8] - [9] - [10].
Hiérarchie des fonctions syntaxiques
On considĂšre que la phrase simple du type le plus frĂ©quent, la phrase verbale Ă©nonciative, doit comporter au moins deux mots (ex. Jean rougit[5]), lâun remplissant la fonction syntaxique de sujet, lâautre â celle de prĂ©dicat[11]. Câest pourquoi ces deux Ă©lĂ©ments sont considĂ©rĂ©s comme essentiels[12], fondamentaux[5] - [13] ou principaux[14] - [15] - [16]. Dans cette perspective, le rapport entre sujet et prĂ©dicat serait dâinterdĂ©pendance, appelĂ© aussi de prĂ©dication[5]. Par voie de consĂ©quence, les mots de la phrase qui ont dâautres fonctions sont des Ă©lĂ©ments secondaires, subordonnĂ©s[15].
Selon certains grammairiens[17], le prĂ©dicat est le seul Ă©lĂ©ment principal, Ă©tant donnĂ© quâil peut constituer tout seul une phrase verbale. Il y a ainsi des phrases sans sujet, par exemple celles dont le prĂ©dicat exprime des phĂ©nomĂšnes naturels, comme Il pleut, oĂč il est simplement un indicateur de la troisiĂšme personne[18]. Un autre argument en faveur de cette opinion est que dans certaines langues, si le sujet nâest pas mis en relief, il nâest normalement exprimĂ© que par la dĂ©sinence du prĂ©dicat, et non seulement Ă lâimpĂ©ratif : (ro) Nu trÄim ca sÄ mĂąncÄm, ci mĂąncÄm ca sÄ trÄim « On ne vit pas pour manger mais on mange pour vivre »[19], (sr) Sutra dolazim kod tebe « Demain je viens chez toi »[20], (hu) Jössz? « Tu viens ? »[21].
Le prédicat
La notion de prédicat est interprétée de plusieurs façons en grammaire.
En considĂ©rant quâune phrase simple est formĂ©e dâun syntagme nominal Ă©tant son sujet et dâun syntagme verbal, selon lâune des interprĂ©tations, le prĂ©dicat est le syntagme verbal, quâil soit constituĂ© dâun verbe seul, ou de celui-ci et dâun ou plusieurs Ă©lĂ©ments qui lui sont subordonnĂ©s. Par exemple, dans la phrase Pierre Ă©crit une lettre Ă sa mĂšre, le prĂ©dicat serait toute la partie de la phrase qui suit le sujet Pierre. Dans cette interprĂ©tation, dans une phrase isolĂ©e comme celle-ci, le prĂ©dicat est Ă©quivalent, du point de vue logique, Ă la partie dâune phrase appelĂ©e rhĂšme, commentaire ou propos, câest-Ă -dire ce quâon dit du sujet, qui est, dans ce cas, le thĂšme, câest-Ă -dire ce dont on parle[22] - [23] - [24].
Dans une autre interprĂ©tation, dans le cas dâun syntagme verbal dont le verbe est une copule (ĂȘtre, rester, paraĂźtre, etc.), on appelle prĂ©dicat lâadjectif, le syntagme nominal ou le syntagme prĂ©positionnel constituant du syntagme verbal. Ainsi, dans les phrases Pierre est heureux, Pierre est devenu un ingĂ©nieur, les prĂ©dicats seraient heureux, respectivement un ingĂ©nieur. Parfois, dans le cas dâune telle phrase, on rĂ©duit la notion de prĂ©dicat Ă la propriĂ©tĂ© qui est confĂ©rĂ©e au sujet par la copule, câest-Ă -dire il ne pourrait ĂȘtre exprimĂ© que par un adjectif[22] - [25].
Pour Grevisse et Goosse 2007, des types de prĂ©dicats sont aussi bien un Ă©lĂ©ment adjectival ou nominal appelĂ© « attribut du sujet », uni Ă celui-ci par lâintermĂ©diaire dâun verbe copule (ex. Lâenfant paraĂźt malade, Mon mari est mĂ©decin), que nâimporte quel verbe : Le moineau pĂ©pie[26]. Cette interprĂ©tation et lâappellation « prĂ©dicat » ou sa traduction se retrouvent dans des grammaires scolaires dâautres langues aussi : (en) predicate[27], (ro) predicat[28], (sr) predikat[29], (hu) ĂĄllĂtmĂĄny[30]. Dans ces grammaires, on parle de prĂ©dicat nominal (constituĂ© de la copule et de lâattribut du sujet pris ensemble) et de prĂ©dicat verbal (lâautre type de prĂ©dicat selon Grevisse et Goosse 2007).
Le sujet
Grevisse et Goosse 2007 constate quâil est impossible de donner au sujet une dĂ©finition satisfaisante[31]. Traditionnellement, il est dĂ©fini comme lâĂ©lĂ©ment de la phrase dont le locuteur dit quelque chose Ă lâaide du prĂ©dicat[32] - [33], câest-Ă -dire que le sujet existe, quâil fait quelque chose, quâil lui arrive quelque chose, quâil subit quelque chose, quâil est dans un certain Ă©tat, quâil possĂšde quelque chose, quâil a une certaine caractĂ©ristique qualitative ou quantitative, etc.[34]
Grevisse et Goosse 2007 recommande, pour le français, de considĂ©rer la notion de sujet, vu lâimpossibilitĂ© de le dĂ©finir de façon satisfaisante, comme une sorte de postulat, et de se contenter de lâidentifier par les questions commençant par qui est-ce qui ? et quâest-ce qui ?[31].
ĂlĂ©ments ayant dâautres fonctions syntaxiques que celle de prĂ©dicat et de sujet
La typologie de ces Ă©lĂ©ments, appelĂ©s secondaires, parce quâil peut y avoir phrase verbale sans eux, dĂ©pend de la vision des grammairiens. Cette vision peut diffĂ©rer dans les diverses grammaires de la mĂȘme langue, et dâautant plus dâune langue Ă lâautre.
Grevisse et Goosse 2007, par exemple, prend en compte, dâun cĂŽtĂ©, le complĂ©ment d'objet direct, le complĂ©ment d'objet indirect, le complĂ©ment adverbial, le complĂ©ment d'agent, subordonnĂ©s au verbe ; dâun autre cĂŽtĂ©, lâĂ©pithĂšte, lâapposition et le complĂ©ment dit « dĂ©terminatif », subordonnĂ©s au nom. Dans dâautres grammaires scolaires, au lieu de complĂ©ment adverbial il sâagit de complĂ©ment circonstanciel, et au lieu de complĂ©ment dĂ©terminatif â de complĂ©ment du nom (ou « de nom »)[35].
Dans des grammaires dâautres langues, on trouve pour lâessentiel les mĂȘmes Ă©lĂ©ments secondaires, avec certaines diffĂ©rences. Dans les grammaires du roumain, par exemple, on prend en compte, en plus des Ă©lĂ©ments ci-dessus, un « Ă©lĂ©ment prĂ©dicatif supplĂ©mentaire », subordonnĂ© en mĂȘme temps au prĂ©dicat et Ă un autre Ă©lĂ©ment de la phrase. Quand celui-ci est un complĂ©ment dâobjet, lâĂ©lĂ©ment prĂ©dicatif supplĂ©mentaire correspond Ă lâattribut de lâobjet des grammaires françaises (ex. L-am vÄzut supÄrat « Je lâai vu fĂąchĂ© ») mais il peut aussi ĂȘtre subordonnĂ© Ă dâautres Ă©lĂ©ments, par exemple au sujet (Ion a venit supÄrat « Ion est venu fĂąchĂ© »)[36].
Dans Klajn 2005 (grammaire du serbe), on trouve cet Ă©lĂ©ment sous le nom dâ« attribut provisoire », « attribut prĂ©dicatif », « prĂ©dicatif » ou « qualificatif actuel » : NaĆĄi su prvi stigli na cilj « Les nĂŽtres sont arrivĂ©s les premiers au but », Nikad te nisam video ovakvog « Je ne tâai jamais vu dans cet Ă©tat »[37].
Si un Ă©lĂ©ment a une fonction secondaire, il nâen est pas moins nĂ©cessaire dans certains cas. Câest le sens lexical de lâĂ©lĂ©ment subordonnant qui dĂ©termine le degrĂ© de nĂ©cessitĂ© de lâĂ©lĂ©ment subordonnĂ©, ce trait de lâĂ©lĂ©ment subordonnant pouvant diffĂ©rer dâune langue Ă lâautre. Ainsi, lâĂ©lĂ©ment secondaire peut ĂȘtre :
obligatoire, si sans lui il ne peut pas y avoir de syntagme ou de phrase correcte :
- complĂ©ment dâobjet direct :
- autre complément du verbe :
- Ă©lĂ©ment prĂ©dicatif supplĂ©mentaire : (ro) Ea se numeÈte Puica « Elle sâappelle Puica »[36] ;
- Ă©pithĂšte : (cnr) Radimo u nemoguÄim okolnostima « Nous travaillons dans des conditions impossibles »[42].
reprĂ©sentable, si dans certaines circonstances il peut ĂȘtre omis, mais il est toujours sous-entendu :
- COD :
- autre complément du verbe :
facultatif, sâil nâest mĂȘme pas nĂ©cessaire quâil soit sous-entendu pour que le syntagme ou la phrase soit correcte :
- COD :
- autre complément du verbe :
- Ă©pithĂšte :
Structure des éléments de la phrase
Dans certaines grammaires, on considĂšre quâil y a des Ă©lĂ©ments de phrase simples, constituĂ©s dâun seul mot nominal (Ă©ventuellement accompagnĂ© dâun mot-outil) ou dâun verbe (Ă©ventuellement Ă une forme composĂ©e ou constituant une pĂ©riphrase), et des Ă©lĂ©ments de phrase formĂ©s de plusieurs mots dont certains ne sont pas dĂ©limitĂ©s du point de vue syntaxique, mĂȘme sâils ne sont pas des mots-outils ni des verbes auxiliaires ou semi-auxiliaires.
Dans certaines grammaires du hongrois, on prend en compte des Ă©lĂ©ments doubles. Le prĂ©dicat double serait, par exemple, celui formĂ© du verbe impersonnel kell « il faut » et un verbe Ă un mode personnel, ex. Be kellene vedd az orvossĂĄgot « Il faudrait que tu prennes ton mĂ©dicament »[21]. Dans dâautres grammaires, il sâagit lĂ dâune phrase complexe avec une proposition subordonnĂ©e sujet : Il faut que vous rĂ©pondiez[53]. Le sujet double serait celui formĂ© dâun mot de nature nominale et dâun verbe Ă lâinfinitif, le prĂ©dicat Ă©tant un verbe exprimant la perception : Az autĂł közeledni lĂĄtszik « On voit la voiture approcher »[54]. Il y aurait aussi un COD double avec la mĂȘme structure : LĂĄttam a delfineket cicĂĄzni « Jâai vu les dauphins jouer »[55]. Selon Grevisse et Goosse 2007, dans une telle phrase (ex. Jâentends les oiseaux chanter), le nom et lâinfinitif constituent une proposition infinitive ayant la fonction de complĂ©ment dâobjet direct[56]. Il y aurait aussi des complĂ©ments circonstanciels doubles, se rĂ©fĂ©rant Ă un point initial et un point final : ĂĄgrĂłl ĂĄgra « de branche en branche », Ă©vrĆl Ă©vre « dâannĂ©e en annĂ©e »[57].
Dans certaines grammaires roumaines, on parle dâĂ©lĂ©ment complexe, formĂ© dâun mot Ă sens lexical suffisant, accompagnĂ© dâun mot appelĂ© adverbe, sans fonction syntaxique, qui peut ĂȘtre de prĂ©cision, de renforcement, dâexclusion ou dâapproximation. Tels peuvent ĂȘtre le sujet, lâĂ©pithĂšte, les complĂ©ments, lâĂ©lĂ©ment prĂ©dicatif supplĂ©mentaire et lâapposition. Exemple de complĂ©ment circonstanciel : SoseÈte tocmai vineri « Il/Elle arrive vendredi justement »[58].
Dans certaines grammaires hongroises, on trouve la notion dâĂ©lĂ©ment composĂ©. Le prĂ©dicat composĂ© serait celui formĂ© dâune copule et de lâattribut du sujet (ex. SzĂ©p vagy « Tu es beau/belle »), par opposition au prĂ©dicat simple constituĂ© dâun verbe[21]. Le sujet composĂ© serait un mot nominal uni Ă un infinitif : JĂł volna gazdag lenni « Ce serait bien dâĂȘtre riche »[54]. Le complĂ©ment dâobjet direct composĂ© aurait la mĂȘme structure : SzeretnĂ©k tanĂĄr lenni « Je voudrais ĂȘtre professeur »[55].
On trouve la notion dâĂ©lĂ©ment multiple dans des grammaires du français, du roumain ou du hongrois, par exemple. Il est formĂ© de deux ou plusieurs mots coordonnĂ©s entre eux :
- sujet : (fr) La douceur ou la violence en viendra Ă bout[59] ;
- Ă©pithĂšte : (ro) Cele trei bÄrci, lungi, negre Èi Ăźnguste au Ăźnceput a pluti [âŠ] « Les trois barques longues, noires et Ă©troites se mirent Ă flotter [âŠ] »[60] ;
- complément : (hu) Az utcåkon vagy a tereken jåtszanak « Ils/Elles jouent dans les rues ou sur les places »[61].
Un syntagme subordonné qui a dans son ensemble une fonction syntaxique, et dans le cadre duquel il y a un rapport de subordination, est appelé par certains grammairiens :
- « partie dĂ©veloppĂ©e de phrase » : (ro) Devenind arhitect, se afla mereu pe Èantier « Ătant devenu architecte, il se trouvait toujours sur le chantier »[62] (complĂ©ment circonstanciel) ou
- « partie plurielle de phrase » : (hu) a fekete kalapos fĂ©rfi « lâhomme au chapeau noir » (complĂ©ment du nom)[63].
Dans certaines langues, comme le français ou le roumain, il y a des fonctions deux ou plusieurs fois exprimĂ©es, une fois par un mot Ă sens lexical plein ou un groupe de mots ayant un tel noyau, lâautre/les autres fois par un pronom sây rĂ©fĂ©rant, qui lâanticipe ou le reprend. Il y a des cas oĂč cette construction est facultative, mais dans dâautres cas, elle est obligatoire :
Rapports syntaxiques dans la phrase
Dans la phrase simple, il peut y avoir trois types de rapports syntaxiques : de prĂ©dication, de subordination et de coordination. Dans la phrase complexe, il nây a que les deux derniers.
Le rapport de prédication
Entre le prĂ©dicat et le sujet il y a un rapport appelĂ© « de prĂ©dication » ou « prĂ©dicatif », qui est un rapport de solidaritĂ© rĂ©ciproque[5] - [65] - [66]. Ce rapport est aussi appelĂ© « dâinterdĂ©pendance »[67]. En prenant pour exemple la phrase La fille lit, on constate que, du point de vue logique, le prĂ©dicat et le sujet rĂ©duisent rĂ©ciproquent leurs sphĂšres sĂ©mantiques respectives. Beaucoup de personnes peuvent effectuer lâaction exprimĂ©e par ce prĂ©dicat, mais par le sujet de cette phrase, on rĂ©duit leur sphĂšre Ă une certaine personne. On peut aussi dire beaucoup de choses sur ce sujet, mais ici, le prĂ©dicat rĂ©duit ses nombreuses actions possibles Ă une seule. Il y a donc rĂ©ciprocitĂ© du point de vue logique entre les deux Ă©lĂ©ments. Il y a entre eux rĂ©ciprocitĂ© du point de vue structurel aussi. Dans les langues flexionnelles et dans les langues agglutinantes, ils changent gĂ©nĂ©ralement de forme par des affixes diffĂ©rents, en fonction de leur nature, mais ils sâaccordent lâun Ă lâautre au moins en nombre et en personne, se rĂ©fĂ©rant ainsi lâun Ă lâautre. Du point de vue de lâaccord, câest le sujet qui rĂ©git le prĂ©dicat, tandis que celui-ci rĂ©git le sujet conformĂ©ment Ă la valence du verbe. Il nây a pas dâĂ©lĂ©ment qui les rĂ©gisse eux-mĂȘmes, au contraire, tous les autres Ă©lĂ©ments de la phrase leur sont directement ou indirectement subordonnĂ©s[66].
Selon Grevisse et Goosse 2007, il y a rapport de prĂ©dication dans deux autres cas aussi : entre un complĂ©ment dâobjet et son attribut [Je la (COD) crois intelligente (attribut)][68] et dans certains syntagmes prĂ©positionnels formĂ©s dâun nom et dâun participe passĂ©, ex. aprĂšs ces mesures prises = aprĂšs que ces mesures eurent Ă©tĂ© prises[5].
La subordination
Un deuxiĂšme type de relation syntaxique est la subordination, qui concerne les Ă©lĂ©ments secondaires par rapport au prĂ©dicat, au sujet ou Ă un autre Ă©lĂ©ment secondaire. Par exemple, le complĂ©ment dâobjet direct la de lâexemple prĂ©cĂ©dent est directement subordonnĂ© au prĂ©dicat crois. Dans la phrase La sĆur de Jean rougit, le complĂ©ment du nom de Jean est directement subordonnĂ© au sujet la sĆur[5]. Dans une phrase comme (hu) Friss kenyeret eszik « Il/Elle mange du pain frais », lâĂ©pithĂšte frais est directement subordonnĂ©e au complĂ©ment dâobjet direct « du pain » et indirectement au prĂ©dicat mange, le syntagme « du pain frais » Ă©tant dans son ensemble subordonnĂ© au prĂ©dicat[69].
La coordination
Le troisiĂšme type de rapport syntaxique est la coordination. Elle sâĂ©tablit entre Ă©lĂ©ments ayant la mĂȘme fonction, ex. Jean et Marie rougissent (deux mots en fonction de sujet)[5], (hu) Kenyeret Ă©s tĂșrĂłt eszik « Il/Elle mange du pain et du fromage » (deux mots en fonction de COD)[69]. Certains grammairiens considĂšrent ces mots coordonnĂ©s comme un sujet multiple et un COD multiple, respectivement[15] - [66].
Notes et références
- Bidu-VrÄnceanu 1997, p. 352.
- Par exemple dans Grevisse 1964 (p. 128) ou dans Mauger 1971 (p. 298).
- Par exemple dans Bescherelle 1990 (p. 265) ou dans Eifring et Theil 2005 (en anglais, chap. 2, p. 34).
- Par exemple dans Chevalier et al. 1964 (p. 62).
- Par exemple dans Grevisse et Goosse 2007 (p. 245-246).
- Par exemple dans Delatour 2004 (p. 73, etc.).
- Grevisse et Goosse 2007, p. 1428.
- Avram 1997, p. 417.
- KirĂĄly et A. JĂĄszĂł 2007, p. 443.
- Klajn 2005, p. 240.
- Appellation utilisĂ©e par Grevisse et Goosse 2007, par exemple (p. 245), qui est adoptĂ© dans cet article, Ă la place de lâappellation traditionnelle « verbe ».
- Chevalier et al. 1964, p. 62)
- Klajn 2005, p. 225
- Bussmann 1998, article subject, p. 1138.
- Constantinescu-Dobridor 1998, article parte de propoziÈie « partie de proposition ».
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 362.
- Par exemple Lengyel 2000.
- Grevisse et Goosse 2007 p. 248.
- Avram 1997, p. 328.
- Klajn 2005, p. 120.
- Lengyel 2000.
- Dubois 2002, p. 376.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 246-247.
- Crystal 2008, p. 381
- Eifring et Theil 2005, chap. 2, p. 22.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 259-260.
- Bussmann 1998, p. 929.
- Constantinescu-Dobridor 1998, article predicat.
- Klajn 2005, p. 227.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 364.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 247-248.
- Dubois 2002, p. 455.
- Constantinescu-Dobridor 1998, article subiect.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 364 et 370.
- Par exemple dans Chevalier et al. 1964, p. 75 et 78.
- Avram 1997, p. 346.
- Klajn 2005, p. 233.
- Karakai 2013, p. 20.
- Avram 1997, p. 404.
- Karakai 2013, p. 31.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 353.
- ÄirgiÄ 2010, p. 282.
- Avram 1997, p. 367.
- Avram 1997, p. 382.
- Cs. Nagy 2007, p. 336.
- Karakai 2013, p. 21.
- Avram 1997, p. 366.
- Karakai 2013, p. 22.
- Avram 1997, p. 376.
- Karakai 2013, p. 35.
- Avram 1997, p. 352.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 412.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 1451.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 374.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 381.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 1112.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 386.
- Constantinescu-Dobridor 1998, article complement.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 566.
- Constantinescu-Dobridor 1998, article atribut.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 385.
- Constantinescu-Dobridor 1998, article complement.
- Kålmånné Bors és A. Jåszó 2007, p. 413.
- Grevisse et Goosse 2007, p. 376.
- Bussmann 1998, article predication 3, p. 931.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 354.
- Par exemple par Bussmann 1998 (p. 1143) ou par Constantinescu-Dobridor 1998 (article parte de propoziÈie).
- Grevisse et Goosse 2007, p. 378.
- Kålmånné Bors et A. Jåszó 2007, p. 358.
Sources bibliographiques
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- Mauger, Gaston, Grammaire pratique du français dâaujourdâhui, 4e Ă©dition, Paris, Hachette, 1971
Articles connexes
- Apposition
- Attribut (grammaire)
- Complément circonstanciel
- Complément d'agent
- Complément d'objet direct
- Complément d'objet indirect
- Complément du nom
- Coordination (grammaire)
- ĂpithĂšte
- Phrase
- Prédicat (linguistique)
- Proposition (grammaire)
- Subordination (grammaire)
- Sujet (grammaire)
- Syntagme
- Syntaxe