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Festival de cinéma africain de Cordoue 2012

Le Festival de cinĂ©ma africain de Cordoue 2012 est la 9e Ă©dition du Festival de cinĂ©ma africain de Cordoue qui s’est dĂ©roulĂ©e du 13 au . AprĂšs huit Ă©ditions dĂ©roulĂ©es Ă  Tarifa, le Festival se dĂ©place cette annĂ©e Ă  Cordoue, situĂ©e en Andalousie en Espagne. Huit jours dĂ©diĂ©s aux cinĂ©matographies de 28 pays d'Afrique et du Moyen-Orient.

Festival de Cinéma Africain de Cordue

Le RĂȘve Africain

Ce film est basĂ© sur l’histoire vraie de trois femmes et de leur dĂ©termination Ă  se dĂ©fendre du harcĂšlement sexuel dont souffrent les femmes en Égypte. Quand l’une d’elles dĂ©cide de rĂ©agir et d’enfoncer un couteau dans l’aine d’un de ses offenseurs, elle devient une hĂ©roĂŻne anonyme qui rĂ©volutionne la ville.

Le film, situĂ© dans la capitale rwandaise de Kigali, suit les vaines tentatives d’un rĂ©alisateur opiniĂątre pour financer sa premiĂšre fiction, Le Cycle du cafard, un drame obsĂ©dant sur un frĂšre et une sƓur aux lendemains du gĂ©nocide. Le gouvernement refuse de financer son film mais le rĂ©alisateur, Balthazar, cache cette mauvaise nouvelle Ă  son Ă©quipe et continue les prĂ©paratifs. Ce film pourrait-il n’exister que dans ses rĂȘves ? MatiĂšre grise est l’un des premiers longs mĂ©trages de fiction du Rwanda.

François van Heerden, la quarantaine, mĂšne une vie bien rangĂ©e Ă  Bloemfontein, en Afrique du Sud. PĂšre de deux enfants et mari dĂ©vouĂ©, il est pris de court quand une rencontre fortuite bouleverse son existence sans vague, parfaitement ordonnĂ©e. Tout se passe le jour du mariage de sa fille, il ne parvient plus Ă  quitter des yeux le fils d’un de ses vieux amis. L’attirance tourne bientĂŽt Ă  l’obsession.

« Je ne vole pas, je me rembourse. Je ne trafique pas, je commerce. Je ne mens pas, je suis dĂ©jĂ  ce que je serai. Je suis juste en avance sur la vĂ©ritĂ©, la mienne ». A Tanger, Badia lutte pour se sortir de l’usine de crevettes oĂč elle travaille. Avec Imane, Nawal et Asma, ses compagnes d’infortune, elle vit Ă  une cadence effrĂ©nĂ©e, travaillant le jour, cherchant les bonnes combines la nuit. Avec une libertĂ© rare et l’énergie de ceux qui refusent de capituler.

AlgĂ©rie rĂ©gion des hauts plateaux. Alors que des groupes d’irrĂ©ductibles islamistes continuent Ă  semer la terreur, Rachid, un jeune djihadiste quitte la montagne et regagne son village. Selon la loi de «pardon et de concorde nationale», il doit se rendre Ă  la police et restituer son arme. Il bĂ©nĂ©ficie alors d’une amnistie et devient «repenti». Mais la loi ne peut effacer les crimes et pour Rachid commence un voyage sans issue oĂč s’enchevĂȘtrent la violence, le secret, la manipulation.

Aujourd’hui, c’est la derniĂšre journĂ©e de SatchĂ©, il sait qu’il va mourir ce soir. SatchĂ© sait que cela va arriver, mĂȘme s’il est en parfaite santĂ©. Mais il l’accepte. Il parcourt les rues de sa ville, passe aux endroits stratĂ©giques de son passĂ© : la maison de ses parents, son premier amour, ses amis d’adolescence
 Une maniĂšre pour l’exilĂ© revenu au pays de faire Ă  nouveau connaissance avec son pays d’origine.

Le Mozambique, 1975. Le gouvernement rĂ©volutionnaire tient Ă  Ă©liminer toutes traces du colonialisme au plus vite, y compris la prostitution. Toutes les prostituĂ©es des villes sont arrĂȘtĂ©es et enfermĂ©es dans un camp isolĂ©. Elles y sont ensuite rĂ©Ă©duquĂ©es, changĂ©es en femmes nouvelles et surveillĂ©es par des femmes soldats. Margarida est l’une des cinq cents prostituĂ©es du camp. Jeune campagnarde de 14 ans, elle Ă©tait en ville pour acheter son trousseau et, se trouvant sans papiers d’identitĂ©, elle s’est fait arrĂȘter. Une rĂ©vĂ©lation inattendue va changer son sort : Margarida est vierge. Les prostituĂ©es non seulement l’adoptent et la protĂšgent, mais elles finissent mĂȘme par la vĂ©nĂ©rer comme une sainte.

De l'Autre CÎté du Détroit

  • « BĂźr d’Eau », a Walkmovie, de Djamil Beloucif (AlgĂ©rie, 2012, 77 min)

« BĂźr d’Eau », a Walkmovie montre une journĂ©e dans une rue d’Alger oĂč un film se fait et se dĂ©fait sous le regard d’une camĂ©ra. Le rĂ©alisateur donne la parole aux habitants de la rue BĂźr d’Eau, dans le quartier de Telemly

  • The education of Auma Obama, de Branwen Okpako (Kenya, 2011, 79 min)

The Education of Auma Obama est un documentaire sur la vie et sur l’époque de la demi-sƓur de Barack Obama, filmĂ©e sur ses terres, au Kenya, durant la campagne des Ă©lections amĂ©ricaines de 2008. Auma incarne une identitĂ© postcoloniale et fĂ©ministe dans son Kenya natal. Le film montre Ă©galement une gĂ©nĂ©ration d’Africains engagĂ©s politiquement et socialement, dont les aspirations sont fondĂ©es sur les expĂ©riences de leurs parents et qui ont l’ambition de crĂ©er un meilleur avenir Ă  partir de rien.

  • Espoir-Voyage, de Michel K. Zongo (Burkina Faso, 2012, 81 min)

Michel K. Zongo quitte le Burkina sur les traces de son frĂšre aĂźnĂ© qui a Ă©migrĂ© en CĂŽte d’Ivoire alors que le rĂ©alisateur n’avait que 5 ans. Ce frĂšre est mort lĂ -bas en 1994, aprĂšs 18 annĂ©es d’absence. La route sur les traces de ce frĂšre disparu est longue, les tĂ©moins incertains, leurs souvenirs dĂ©jĂ  lointains. Mais son parcours rĂ©sonne dans les discours d’autres candidats Ă  l’exil aujourd’hui.

  • Gangster Project, de Teboho Edkins (Afrique du Sud, 2011, 55 min)

Au Cap, l’une des villes les plus violentes et inĂ©gales du monde, un jeune Ă©tudiant blanc en cinĂ©ma veut faire un film de gangsters, avec de vrais gangsters. AprĂšs une longue quĂȘte pour trouver des personnages cinĂ©gĂ©niques, il trouve le gang parfait et commence Ă  les suivre quotidiennement. Mais la rĂ©alitĂ© le rattrape rapidement : la peur, le deuil, l’ennui et les petits trafics sont loin des personnages hauts en couleur attendus. Un film entre fiction et rĂ©alitĂ©, oĂč la rĂ©alitĂ© est montrĂ©e telle quelle et la fiction cesse d’ĂȘtre de la fiction.

À l’appel du Front de libĂ©ration nationale (FLN), des milliers d’AlgĂ©riens venus de Paris et de toute la rĂ©gion parisienne, dĂ©filent, le , contre le couvre-feu qui leur est imposĂ©. 50 ans aprĂšs, la cinĂ©aste met en lumiĂšre les Ă©vĂ©-nements de cette journĂ©e. MĂȘlant tĂ©moignages et archives inĂ©dites, le film retrace les diffĂ©rentes Ă©tapes de ces Ă©vĂ©-nements, et rĂ©vĂšle la stratĂ©gie et les mĂ©thodes intolĂ©rables mises en place au plus haut niveau de l’État français.

, en plein Ramadan sous le rĂ©gime de Ben Ali et malgrĂ© la chape de plomb de la censure, Nadia El Fani filme une Tunisie qui semble ouverte au principe de libertĂ© de conscience et Ă  son rapport Ă  l’Islam
Trois mois plus tard, la RĂ©-volution Tunisienne Ă©clate, Nadia est sur le terrain. Tandis que le monde arabe aborde une phase de changement radical, la Tunisie, ayant insufflĂ© le vent de rĂ©volte, est Ă  nouveau le pays laboratoire quant Ă  sa vision de la religion. Et si pour une fois, par la volontĂ© du peuple, un pays musulman optait pour une constitution laĂŻque ? Alors, les Tunisiens auraient vraiment fait « La RĂ©volution ».

Un jour, Namir Abdel Messeeh, un rĂ©alisateur d’origine Ă©gyptienne, regarde avec sa mĂšre une vidĂ©o montrant l’apparition de la Vierge Marie en Égypte. Comme des millions d’autres Coptes, sa mĂšre voit la Vierge sur l’écran alors que lui ne voit rien. Sceptique Ă  propos de la cassette, Namir retourne en Égypte pour faire un film sur ces apparitions mais il rencontre bientĂŽt de multiples obstacles. Il en ressort un docu-fiction plein d’humour et un affrontement familial et culturel Ă  propos de la religion au sein de la diaspora, le 7e art et la crĂ©ativitĂ© infinie des rĂ©alisateurs.

L'Afrique en Court

Un pĂšre et son fils passe un week-end Ă  pĂȘcher au bord d’un splendide lac dans une forĂȘt luxuriante du Rif. Le fils est un jeune homme moderne de 25 ans. Il souhaite profiter de ces moments d’intimitĂ© et de contemplation pour avouer Ă  son pĂšre son secret. Le pĂšre est un ancien militaire de 60 ans aux mƓurs traditionnelles. Il ne soupçonne pas la nature du secret de son fils. Sa rĂ©vĂ©lation fera Ă©clater leur relation.

Amine, un jeune algĂ©rois, achĂšte un camĂ©scope dans une boutique d’Oran. Il filme des souvenirs de sa ville, de son appartement et, une derniĂšre fois, des images de sa fiancĂ©e et de sa mĂšre. Avec Malik, Lofti, Mohammed et Khalil, ils embarquent sur un bateau de fortune pour traverser la MĂ©diterranĂ©e. CamĂ©ra au poing, Amine filme les traces de leur voyage.

  • Demain Alger ? , de Amini Sidi-BoumediĂšne (AlgĂ©rie, 2011, 20 min)

Trois jeunes discutent en bas d’un immeuble. Le dĂ©part imminent de leur meilleur ami est au centre de leurs discussions qui virent trĂšs vite Ă  la dispute. Dans un appartement au-dessus, Fouad fait sa valise dans le silence sous le regard plein de larmes de sa mĂšre. Il hĂ©site Ă  dire au revoir Ă  ses amis. Dans le parking de la citĂ©, les trois jeunes attendent. Fouad discute alors avec son pĂšre d’un Ă©ventuel retour « demain » dans une AlgĂ©rie qu’il ne reconnaĂźtra certainement plus.

  • Kaa el bir, de Moez Ben Hassen (Tunisie, 2011, 20 min)

Lotfi, envahi par le dĂ©sespoir, pense au suicide. Mais soudain il se trouve engouffrĂ© dans un terrible cauchemar dans lequel il voit l’ĂȘtre qui lui est le plus cher, sa mĂšre Khadija, subir la consĂ©quence de sa noire dĂ©cision. La souffrance morale et le sentiment de culpabilitĂ© envers sa mĂšre deviennent tellement insupportables qu’ils dĂ©bordent l’insondable dĂ©sespoir, et parviennent Ă  le faire reculer devant ce qu’il croit ĂȘtre sa dĂ©livrance.

Quand un Ă©vĂ©nement dramatique a lieu dans les foyers de la bourgeoisie tunisienne, on fait tout pour le cacher. Une jeune fille revient Ă  la maison avec le visage ensanglantĂ©, elle a Ă©tĂ© attaquĂ©e. La mĂšre et le frĂšre l’aident tout en la culpabilisant. Le pĂšre ne sait rien. Pourtant la douleur et la compassion forceront la mĂšre Ă  dĂ©fendre sa fille.

Leila et ses deux enfants, Sarah et Bilal, ont quittĂ© leur terre natale afin de s’installer en France. Sans-papiers, Ă  la recherche de son mari rĂ©fugiĂ© en Angleterre, Leila souhaite offrir Ă  ses enfants une vie meilleure et tente de survivre en les Ă©levant dans la clandestinitĂ©. Alors qu’elle retrouve enfin la trace de son Ă©poux et dispose de l’argent nĂ©cessaire pour le rejoindre, l’étau se resserre.

Thato est le portrait d’une femme qui attend son deuxiĂšme enfant en Afrique du Sud. Sa peur de le voir mourir du sida comme son premier-nĂ© se dessine sur son visage Ă  travers toute la durĂ©e du film. De l’espoir douloureux aux pleurs rĂ©-dempteurs, ses Ă©motions sont Ă  l’image du paysage qui Ă©volue au fil des saisons - mĂ©taphore du destin d’un continent en pleine mutation.

  • Yvette, de Marie BassolĂ©/Ferdinand Bassono (Burkina Faso, 2011, 21 min)

Yvette ou la rĂ©alitĂ© d’une femme au village de Perkouan (Burkina Faso), dont la condition se rĂ©vĂšle Ă  travers les tĂąches quotidiennes, son environnement, et ses rĂ©flexions...

Qui m’a tuĂ© nous montre la vie d’un immigrĂ© congolais Ă  Toronto avant, pendant et aprĂšs son assassinat devant son lieu de travail. De celle de sa mĂšre Ă  celle du policier qui le trouve, nous dĂ©couvrons diffĂ©rentes vies dans la mĂȘme ville.

Afroscope

  • Amanar Tamasheq, de LluĂ­s EscartĂ­n (Espagne, 2010)
  • Dimanche Ă  Brazzaville, de Enric Bach / AdriĂĄ MonĂ©s (Espagne 2011)
  • Ensayo final para utopĂ­a, de AndrĂ©s Duque (Espagne, 2012)
  • L’IdentitĂ© Nationale, de ValĂ©rie Osouf (France, 2012)
  • Kinyarwanda, de Alrick Brown (États-Unis, 2010)
  • Otra noche en la tierra, de David Muñoz (Espagne, 2010)
  • Los pasos dobles, de Isaki Lacuesta (Espagne, 2011)
  • TĂ©moignages de l’autre cĂŽtĂ©, de Estrella Sendra (Espagne, 2012)
  • Tibayou Garmi, de Octavi Royo (Espagne, 2010)
  • Vol spĂ©cial, de Fernand Melgar (Suisse, 2011)

L’Afrique en Rythme

Panarabica

Animafrique

Algérie, 50 ans d'Histoire et de Cinéma

Ciné et Cité

La Petite CinĂ©mathĂšque d’Abderrahmane Sissako

Carte Blanche au FICiP

Hommage Ă  Chris Marker

Prix

  • Griot au meilleur long-mĂ©trage de fiction : Tey de Alain Gomis
  • Griot Ă  la meilleure rĂ©alisation de fiction : MatiĂšre grise de Kivu Ruhorahoza
  • Griot Ă  la meilleure interprĂ©tation fĂ©minine : Soufia Issami pour son rĂŽle dans Sur la planche
  • Griot Ă  la meilleure interprĂ©tation masculine : Saul Williams pour son rĂŽle dans Tey
  • Griot au meilleur long-mĂ©trage documentaire : Gangster Project de Teboho Edkins.
    • Mention spĂ©ciale : BĂźr d’eau, a walkmovie de Djamil Beloucif.
  • Griot au meilleur court-mĂ©trage : Sur la route du paradis de Uda Benyamina.
  • Prix Jeune Jury : Kaa El Bir de Moez Ben Hassen.
  • Prix du Public : 678 de Mohamed Diab
  • Prix SIGNIS (Association catholique mondiale pour la Communication). Prix au meilleur long-mĂ©trage de fiction : MatiĂšre grise de Kivu Ruhorahoza.
  • Prix honorifique ASFAAN (Association des Festivals Audiovisuels d'Andalousie) Ă  la carriĂšre cinĂ©matographique d'un rĂ©alisateur africain : Merzak Allouache.
  • Prix critique honorifique ASECAN (Association des ScĂ©naristes d'Andalousie) au meilleur long-mĂ©trage de fiction : Beauty de Oliver Hermanus.
  • Prix Cordoue Ville Solidaire : Vol spĂ©cial de Fernand Melgar.

Le RĂȘve Africain

  • Sylvia Perel
  • Tanya Valette
  • Caroline Kamya

De l'Autre CÎté du Détroit

  • AndrĂ©s Duque
  • Ishtar Yasin GutiĂ©rrez
  • Samir Ardjoum

Jurados especiales

  • Jury ASECAN (Association des ScĂ©naristes d'Andalousie)
    • Guillermo Rojas Rivadulla
    • Manuel Ángel JimĂ©nez ArĂ©valo
    • MichĂšle Solle
  • Jury SIGNIS (Association catholique mondiale pour la Communication)
    • Guido Convents
  • Jury Cordoue Ville Solidaire
    • Consuelo Serrano (Cruz Roja)
    • JesĂșs GarcĂ­a (AsociaciĂłn Andaluza por la Solidaridad y la Paz)
    • JosĂ© Santofimia (KASUMAY)
    • Pablo Blanco (Grupo JAIMA)
    • IvĂĄn BarrĂłn (ELMAT)
  • Jeune Jury

Referencias Catalogue Festival de Cinéma Africain de Cordoue

Voir aussi

Liens externes

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