Estrées-Mons
Estrées-Mons est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Estrées-Mons | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Somme | ||||
Arrondissement | PĂ©ronne | ||||
Intercommunalité | CC de la Haute Somme | ||||
Maire Mandat |
Christian Picard 2020-2026 |
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Code postal | 80200 | ||||
Code commune | 80557 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
588 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 38 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 52âČ 44âł nord, 3° 00âČ 27âł est | ||||
Altitude | Min. 56 m Max. 102 m |
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Superficie | 15,3 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | PĂ©ronne (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de PĂ©ronne | ||||
LĂ©gislatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Somme
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-estrees-mons.fr/ | ||||
En 1973, les deux anciennes communes dâEstrĂ©es-en-ChaussĂ©e et Mons-en-ChaussĂ©e ont fusionnĂ© pour former la nouvelle commune dâEstrĂ©es-Mons.
GĂ©ographie
Description
Le village est situé dans la vallée de l'Omignon, il est traversé par l'axe Amiens - Saint-Quentin, la route départementale 1029. Par la route, Amiens est à une soixantaine de kilomÚtres et Saint-Quentin à plus de vingt kilomÚtres[1].
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].
Communes limitrophes
Mesnil-Bruntel | Cartigny | Bouvincourt-en-Vermandois | ||
N | Tertry | |||
O Estrées-Mons E | ||||
S | ||||
Athies | Devise | Monchy-Lagache |
Urbanisme
Typologie
Estrées-Mons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (83,8 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (85,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (81,7 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (4,8 %), zones urbanisĂ©es (4,5 %), eaux continentales[Note 3] (3,9 %), forĂȘts (3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (2,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (de 1950 Ă aujourd'hui)[9].
Toponymie
Estrées est attesté sous les formes Strata⊠; Estrées en 1148 ; Estrees in calceia en 1296 ; Estrée-en-le-Cauchie en 1519 ; Estrée-en-Cauchye en 1567 ; Estrée en 1573 ; Estrée-en-Cauchie en 1733 ; Estré-en-Cauchy en 1753 ; Etrée en 1757 ; Estré-en-Cauchie en 1764 ; Estrées-en-Chaussée en 1771[10].
EstrĂ©e, premiĂšre partie du nom de la commune, est un mot d'ancien français, issu du latin strata (via), qui dĂ©signait une « voie couverte de pierres plates », par opposition Ă rupta (via) > route. Il s'est conservĂ© dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumain strada) et a Ă©tĂ© empruntĂ© par le germanique (cf. l'anglais street, l'allemand StraĂe et le nĂ©erlandais straat[11]). Le mot estrĂ©e a disparu du français Ă la fin du Moyen Ăge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particuliĂšrement dans le Nord de la France, signalant la proximitĂ© d'une voie romaine[12]. Ici, cette voie est la chaussĂ©e Brunehaut, appelĂ©e aujourd'hui D 1029 dans les environs, ce qui justifie la terminaison des noms des deux anciennes communes qui se sont rassemblĂ©es : EstrĂ©es-en-ChaussĂ©e et Mons-en-ChaussĂ©e.
Mons est attesté sous les formes Mons en 960 ; Montes en 117. ; Monz en 12.. ; Montes juxta strata en 1200 ; Mons en le Cauchie en 1438 ; Mons en Cauchye en 1567 ; Mons en Cauchie en 1573 ; Mont-en-Cauchie en 1648 ; Mons-en-Chaussée en 1733 ; Mont-en-Chaussée en 1771 ; Mons-en-Cauchy en 1753[13]
Le nom « Mons » se retrouve dans de nombreux noms du Nord de la France ou de Belgique, comme pour les villes de Mons (en Belgique) ou Mons-en-BarĆul (dĂ©partement français du Nord).
Le lieu-dit les Vignes[14], bien exposé, témoigne de la culture ancienne du raisin sur le territoire.
Histoire
Les villages ont été détruits pendant la PremiÚre Guerre mondiale et ont été décorés de la croix de guerre 1914-1918 le [15].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Luftwaffe occupe l'aérodrome de 107 hectares qui avait été créé antérieurement[16].
LâarmĂ©e allemande agrandit le terrain d'aviation par deux pistes dâenvol bĂ©tonnĂ©es de 1 650 m x 50 m et 1 600 m x 50 m, orientĂ©es respectivement E / O et N-E / S-O et ceinturĂ©es par une voie de circulation pĂ©riphĂ©rique desservant elle-mĂȘme de nombreuses aires de dispersion[16]
Estrées-en-Chaussée est ensuite décorée de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le [17].
En 1947, l'aĂ©rodrome est ouvert Ă l'aviation civile, puis, au milieu des annĂ©es cinquante, accueille une base aĂ©rienne de l'OTAN de dispersion, Ă©quipĂ©e dâune piste E/O de 2 440 m.
Ă la fin des annĂ©es 1960, lâOTAN ayant quittĂ© le territoire français, le centre de recherche de l'INRAE est implantĂ© sur une partie de l'ancienne base aĂ©rienne[18].
En 1973, les communes d'Estrées-en-Chaussée et de Mons-en-Chaussée fusionnent pour devenir la commune d'Estrées-Mons[19].
Le monument aux morts de
Mons-en-Chaussée.Le monument aux morts
d'Estrées-en-Chaussée.
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[26].
En 2020, la commune comptait 588 habitants[Note 4], en augmentation de 0,51 % par rapport Ă 2014 (Somme : â0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Située au numéro 2, rue du Brasseur, l'école primaire communale (maternelle et élémentaire) compte 45 élÚves à la rentrée scolaire 2019-2020. Elle est située en zone B, dans l'académie d'Amiens[29].
Autres Ă©quipements
Le village dispose d'une agence postale communale[30].
Ăconomie
- L'usine agro-alimentaire Bonduelle[31] dont le siÚge social est à Villeneuve-d'Ascq est la plus grande usine de transformation de légumes du monde. La qualité des eaux de la nappe phréatique et la proximité des meilleures terres d'Europe ont séduit l'industriel[32] - [33].
- INRA, implantĂ© sur un site de 163 hectares oĂč travaillent en 2020 152 chercheurs, ingĂ©nieurs et techniciens, qui Ă©tudie notamment lâimpact des grandes cultures sur lâenvironnement, notamment en termes dâĂ©missions de gaz Ă effet de serre et lâhygiĂšne des procĂ©dĂ©s agroalimentaires[34] - [18].
- Sur le territoire de la commune est implanté l'aérodrome de Péronne - Haute-Somme. Il accueille un aéro-club et un centre de parachutisme trÚs actif[35] en raison de la proximité de Paris[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Pierre de Mons.
- Chapelle d'Estrées, reconstruite aprÚs la Grande Guerre[37].
- Oratoire de Saint-Cren, du nom du hameau déjà cité en 1248. La croix avec son Christ, prÚs de la mare, existait en 1700[37].
- Aérodrome d'Estrées-Mons, le seul de la Somme à permettre de sauter en parachute[38].
Détail de la façade de l'église Saint-Pierre d'Estrées-Mons. Le terrain du jeu de longue paume. - Monument Bouriat-Trintignan
- Tour de contrÎle de l'aérodrome
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Laurenza van Hoegaerden-Julien, "Mons-en-ChaussĂ©e / EstrĂ©es-Mons et Villages voisins. MĂ©moires et RĂ©cits", Ăditions La Vague-Verte,Coll."Souvenance", rĂ©Ă©d. : coll. "Les Brochures-de-L'Histoire" (mĂȘme Ă©diteur, 68 p.), 182 p.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- ViaMichelin.
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 342 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, pg 506
- Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, p. 32.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 68 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Archives départementales de la Somme, tome 2, Amiens, p. 386, vue 196/267.
- Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
- DGAC, « Atlas DGAC â PĂ©ronne â Mons-en-ChaussĂ©e », Atlas historique des terrains d'aviation de France mĂ©tropolitaine 1919-1947, Anciens aĂ©rodromes, (consultĂ© le ).
- « Communes décorées de la Croix de guerre 1939-1945 » [PDF], Mémorial des batailles de la Marne - Dormans (51), (consulté le ), p. 45.
- Vincent Fouquet, « La ministre de lâEnseignement supĂ©rieur en visite ce vendredi 29 mai sur le site de lâINRAE Ă EstrĂ©es-Mons : FrĂ©dĂ©rique Vidal dĂ©couvrira les coulisses de lâInstitut national de recherche pour lâagriculture, lâalimentation et lâenvironnement Ă EstrĂ©es-Mons. LâINRAE abrite des laboratoires qui prĂ©parent lâagriculture de demain », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Anciennes communes de la Somme
- « Jean-Paul Colard ne briguera pas un nouveau mandat de maire dâEstrĂ©es-Mons », Le Courrier picard,â .
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Une premiĂšre liste se dĂ©clare Ă EstrĂ©es-Mons », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « L'Ă©cole sur le site du ministĂšre de l'Ăducation nationale ».
- « Notre Agence Postale », Informations, sur http://www.mairie-estrees-mons.fr, (consulté le ).
- Bonduelle
- Pascal Mureau, « Bonduelle : comment la Haute-Somme lui a ouvert l'appĂ©tit », Courrier picard, Ă©dition d'Amiens,â , IV..
- Hugues Chaigneau, « Comment le site Bonduelle dâEstrĂ©es-Mons sâest adaptĂ© au coronavirus : Le spĂ©cialiste du lĂ©gume fait front face Ă la crise du coronavirus. Si les objectifs financiers ont Ă©tĂ© suspendus, la capacitĂ© de production est pour le moment maintenue », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Nicolas Totet, « La science en plein champ Ă EstrĂ©e-Mons pour la ministre : EstrĂ©es-Mons La ministre de lâEnseignement supĂ©rieur a conclu son pĂ©riple par le centre INRAE. Instructif comme tout ce quâelle a vu. », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Le CPPHS Centre de Parachutisme Paris PĂ©ronne Haute Somme
- Comment aller à l'aérodrome de Péronne
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 260 (ASIN B000WR15W8).
- Vincent Fouquet, « Sâenvoyer en lâair en Haute-Somme : LâaĂ©rodrome de PĂ©ronne-EstrĂ©es-Mons est le seul de la Somme Ă permettre de sauter en parachute. Il est devenu la drop zone des Parisiens et des cĂ©lĂ©britĂ©s. », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).