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Emmanuel Frémiet

Emmanuel Frémiet[note 1] sculpteur français né à Montrouge le [2] et mort à Paris le .

Emmanuel Frémiet
Portrait d'Emmanuel Frémiet par Adolphe Lalauze (vers 1887).
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  85 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
Enfant
Marie Fauré (d)
Parentèle
Sophie Rude (tante)
François Rude (oncle)
Gabriel Fauré (gendre)
Louis-Gabriel Monnier (arrière-grand-père)
signature d'Emmanuel Frémiet
Signature

Ses plus fameuses œuvres sont le Gorille enlevant une femme (1887) aujourd'hui à Nantes, le St-Michel terrassant le dragon (1897) du Mont-St-Michel, la Jeanne d'Arc (1874) de Paris, le Monument à Ferdinand de Lesseps (1899) de Port-Saïd aujourd'hui à Port-Fouad, le Du Guesclin (1902) de Dinan, l'Éléphant pris au piège (1878) aujourd'hui devant le musée d'Orsay et ses nombreux sujets animaliers.

Parallèlement à ses œuvres monumentales commandées par l'État, il était reconnu comme un excellent sculpteur animalier réaliste. Emmanuel Frémiet se consacra particulièrement aux statues équestres. Neveu du sculpteur Rude, il fut le beau-père du musicien Gabriel Fauré.

Biographie

Par sa tante, l'artiste peintre Sophie Rude, née Frémiet, il était le neveu et l'élève du sculpteur François Rude, dont Louis Frémiet, père de Sophie, fut le soutien. Fils d'une surveillante à l'hôpital de la Pitié, il était également le neveu du préfet de Paris Nicolas Frochot.

Sa fille épousa le compositeur Gabriel Fauré[3].

Sa tante Sophie Rude l'initia au dessin vers 1837. Comme plusieurs artistes d'origine modeste (Carpeaux, Dalou, Rodin...), il suivit à partir de 1848 l'enseignement gratuit de l'école de dessin de la rue de l'École de médecine à Paris, devenue peu après l'École spéciale de dessin et de mathématique appliqués aux arts industriels. Il y obtint en 1849 le deuxième prix de dessin d'animaux. Virtuose, il ne suivit pourtant pas l'enseignement dispensé à l'École des Beaux-Arts et ne se présenta jamais au prix de Rome.

Il débuta en 1840 comme lithographe scientifique (ostéologie) et travailla dans l'atelier des peintres de la morgue, effectuant des moulages d'anatomie comparée à la demande de naturalistes et de médecins.

En 1843, il envoya au Salon une étude de gazelle, prélude à une production prolifique d'animaux d'un réalisme minutieux, dans des attitudes simples mais remarquables. Son Ours blessé et son Chien blessé furent acquis par l'État pour le musée du Luxembourg à Paris en 1850.

A l'accession au pouvoir du prince-président Louis-Napoléon Bonaparte en 1848, Frémiet s'attela à des œuvres révérencieuses, à commencer par les bassets du prince, Ravageot et Ravageole (1848) qu'il exposa au Salon de 1853, ce qui lui ouvrit la porte des commandes officielles. Cette année là, il reçut commande d'une série de statuettes à sujet militaire pour l'empereur Napoléon III, exécutées avec minutie de 1855 à 1859. Il réalisa le Monument à Napoléon Ier en 1868 et celui de Louis d'Orléans en 1869 pour décorer le château impérial de Pierrefonds.

L'établissement de la III° République l'amena à concevoir en 1874 son premier Monument de Jeanne d'Arc, érigé place des Pyramides à Paris, qu'il remplaça à la suite de critiques sur les proportions par une autre version en 1900[4]. Le modèle en serait une certaine Valérie Laneau, selon l'EAS de Ph. Fauré-Frémiet daté de février 1936 sur un exemplaire de sa monographie du sculpteur (arch. pers.). Un bas-relief évoquant cette œuvre de profil orne le piédestal de sa statue par Gréber (1924) au Jardin des plantes de Paris (reproduit supra).

Pendant cette période, il exécuta aussi Pan et les oursons ou l'Eléphanteau pris au piège (Paris, musée d'Orsay)[5].

Gorille enlevant une négresse (Salon de 1859)[6].
Orang-outang étranglant un sauvage de Bornéo (1895, galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée du Muséum national d'histoire naturelle, à Paris).

Au milieu du XIXe siècle, un thème à la mode inspire Frémiet et d'autres artistes : celui de l'affrontement entre l'Homme et la Bête. Un fait divers rapporté par le journal Le Temps relatait que dans un village gabonais, un gorille égaré et furieux aurait enlevé et molesté une femme, après avoir détruit des cabanes, en 1880. Par ailleurs, les récits d'explorateurs comme Alfred Russel Wallace emplissaient les journaux d'articles et de gravures illustrant l'attaque d'un pisteur malais par un orang-outang. Ce thème inspira à Frémiet plusieurs œuvres majeures dont l’Orang-outang étranglant un sauvage de Bornéo.

Le Gorille enlevant une négresse fut d'abord refusé au Salon de 1859, puis présenté derrière un rideau. Nadar écrivit dans le Petit journal pour rire : « Voici mesdames et messieurs, le fameux gorille de M. Frémiet. Il emporte dans les bois une petite dame pour la manger. M. Frémiet n'ayant pu dire à quelle sauce, le jury a choisi ce prétexte pour refuser cette œuvre intéressante. »[7]. 28 ans plus tard, Frémiet en proposa une nouvelle version : Gorille enlevant une femme, qui reçut une médaille d'honneur au Salon de la Société des artistes français de 1887[note 3], dont il fut membre jusqu'en 1908[8], mais ne fut pas agréée par le Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Cette œuvre, célèbre à son époque[note 4], fit scandale[note 5] : un épouvantable gorille blessé (la flèche a disparu de son épaule) enlève une femme nue qui se débat, suggérant un prochain viol[note 6] — acte dont un vrai gorille, femelle de surcroît, n'aurait pas la moindre idée[note 7]. Cependant, cette scène n'en a pas moins, selon Baudelaire « excité la curiosité priapique » du public[9]. On trouve dans sa postérité l'affiche Destroy this mad brute (1917), puis le film King Kong (1933).

De la même veine est L'Orang-outang étranglant un sauvage de Bornéo (1895), commande de remplacement du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, inspirée par les récits d'Alfred Russel Wallace, rapportés avec beaucoup d'exagérations par The Times[10]. Cette fois l'animal est un mâle, comme le signalent ses excroissances faciales, mais néanmoins accompagné d'un petit (ce qui est l'apanage des femelles en réalité) et, en étranglant le « sauvage », il accomplit un acte aussi impossible, physiquement et éthologiquement, que le viol d'une femme par un gorille. Mais l'art opère et des générations de visiteurs du Muséum ont été horrifiés par la force émanant de l'œuvre, d'autant que les trois protagonistes sont condamnés : le chasseur humain est déjà mourant ou mort, mais l'orang-outang adulte a une entaille à l'abdomen par où ses intestins sortent, et un orang aussi jeune que le petit représenté n'a aucune chance de survivre seul[11].

Artiste parmi les plus sollicités par l'État pour des commandes officielles, Frémiet réalisa en 1893 le Monument à Velázquez pour le jardin de la Colonnade du palais du Louvre à Paris[note 8] - [12], en 1897, la statue sommitale de Saint Michel terrassant le dragon, d'inspiration néo-gothique, pour la flèche de l'abbatiale du Mont Saint-Michel[13]ou en 1899 le Ferdinand de Lesseps du canal de Suez à Port-Saïd.

Élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1892, il succède à Antoine-Louis Barye comme professeur de dessin animalier au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Et il reste membre de la Société des artistes français jusqu'en 1908.

Ses statuettes d'édition, reproductions en bronze par la Maison Barbedienne de ses œuvres monumentales, ont connu un beau succès commercial et ont assuré à l'artiste un confortable revenu. Certaines sont toujours reproduites industriellement de nos jours : St-Michel terrassant le dragon.

Henri-Léon Gréber, Monument à Emmanuel Frémiet, jardin des Plantes (Paris), 1924. Emmanuel Frémiet sculptant la version miniature du Dénicheur d’oursons.

Il vécut au 43, boulevard de Beauséjour (16e arrondissement de Paris)[3]. Il meurt à son domicile, dans le même arrondissement, le puis est enterré au cimetière de Passy (15e division)[14] - [15]. Gabriel Fauré repose à ses côtés depuis 1924.

Ĺ’uvres

DĂ©tail.
  • Gazelle d'Alger, 1843
  • Chien, 1846
  • Dromadaire, 1847
  • Chatte et ses petits, 1848
  • Chien blessĂ©, 1848
  • Deux bassets ou Chiens bassets 1848
  • Renard d'Égypte, 1848
  • Matador, 1849
  • Chameau Ă  deux bosses, 1849
  • HĂ©ron, 1849
  • Marabout tenant un caĂŻman entre ses pattes, vers 1850, paire, musĂ©e des Beaux-Arts de Dijon[16].
  • Famille de chats, 1849, marbre
  • Chien blessĂ©, 1849, bronze
  • Poule cochinchinoise, 1850
  • Marabouts, 1850
  • Combat d'ourse et d'homme, 1850
  • Six ou huit animaux grandeur naturelle : chiens, chats, poulets, 1850
  • Au voleur ! 1852
  • Cheval de Montfaucon ou Cheval Ă  l'abattoir, 1852, bronze. Initialement commandĂ©e pour la dĂ©coration de la cour d'honneur de l'École nationale vĂ©tĂ©rinaire d'Alfort, orne la cour d'honneur de l'École nationale vĂ©tĂ©rinaire de Toulouse depuis avril 1889[17] - [18].
  • PlĂ©siosaurus, 1852, bronze, commande pour le Jardin des Plantes
  • Cheval blessĂ© (Ă  l'abattoir), 1853
  • Chiens bassets (Ravageot et Ravageole), bronze pour le château de Compiègne
  • portait de NapolĂ©on III, 1853
  • chapiteaux de la salle du manège, palais du Louvre, 1854
  • Chevaux de halage, 1855
  • Chatte et ses petits (au coussin), 1855
  • bas-reliefs pour le nouveau Louvre, 1857
  • chapiteaux pour le nouveau Louvre, 1858
  • Mouton, 1858 ?, bronze, musĂ©e des Beaux-arts de Dijon
  • Cheval de troupe, Cheval au piquet, Cheval arabe, Cheval au saltimbanque, Cheval de chasse, Cheval au corbeau, 1859
  • Gorille enlevant une nĂ©gresse, 1859, plâtre dĂ©truit en 1861 (première version)
  • Centaure et ourson, 1861, pour le château de Meudon
  • Chat de deux mois, 1861
  • Chef gaulois ou Cavalier gaulois, 1862-63
  • Pan et oursons, 1864 plâtre, 1867 marbre, Paris, MusĂ©um national d'histoire naturelle.
  • Cavalier arabe, 1865
  • Cavalier romain, 1865-67, commande, château de St-Germain-en-Laye
  • Neptune mĂ©tamorphosĂ© en cheval, 1866-68, commande
La statue équestre de Napoléon à Laffrey.
Statuette équestre de Napoléon en réduction de celle de Laffrey, musée de Grenoble.
  • NapolĂ©on Ier, 1866, statue Ă©questre Ă©rigĂ©e le Ă  Grenoble, puis transfĂ©rĂ©e Ă  la prairie de la Rencontre Ă  Laffrey[19].
  • buste de NapolĂ©on III, 1867
  • Triomphe de MĂ©rovĂ©e, 1867
  • Lions, 1868, Louvre
  • Louis d'OrlĂ©ans, 1868-70, statue Ă©questre en bronze, château de Pierrefonds
  • Deux Lions, pour le Carrousel
  • Griffon fantastique ou Chimère (grenouille Ă  tĂŞte de pĂ©lican et ailes de chauve-souris), 1869, château de Pierrefonds
  • Aigles, 1869, bas-reliefs pour les Tuileries
  • Chevaux marins, 1869-70
  • Homme de l'âge de pierre, 1871-72
  • Buste colossal de la guerre, 1872
  • Fauconnier, 1873
  • Damoiselle, 1873
  • Le Cerf et l’ours, Le Cheval et la lionne, L'Autruche et le serpent, Le PĂ©lican et le poisson, 1872, groupes de bronze rĂ©alisĂ©s Ă  la fonderie d'Antoine Durenne, parc de l'ancien château Neudeck, en SilĂ©sie (royaume de Prusse), (actuellement Ĺšwierklaniec, en Pologne).
  • Jeanne d'Arc, 1874, statue Ă©questre en bronze dorĂ©, Paris, place des Pyramides. D'autres exemplaires Ă  Castres, Compiègne, Lille (1912), Mirecourt, Nancy (1889)[20], Saint-Étienne[note 9], Melbourne (Australie), La Nouvelle-OrlĂ©ans (États-Unis)[note 10] - [21], Philadelphie (États-Unis), Portland (États-Unis).
  • Saint-GrĂ©goire de Tours, 1874-1875, 1878 en marbre, cathĂ©drale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d'Arras (originellement destinĂ©e Ă  l'Ă©glise Sainte-Geneviève de Paris)
  • Jeanne d'Arc Ă  genoux, 1875
  • MĂ©nestrel, 1875
  • Cocher romain, 1875
  • Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, Paris, jardin de l'Observatoire, place Camille-Jullian. Ĺ’uvre de Jean-Baptiste Carpeaux, qui rĂ©alisa le groupe des quatre personnages soutenant globe. FrĂ©miet complète l'Ĺ“uvre après la mort de Carpeaux, en 1875, en rĂ©alisant les huit chevaux, les dauphins et les tortues du bassin.
  • RĂ©tiaire et gorille, 1876, terre cuite
  • Dame de la cour (buste), 1876
  • Jaguar et gorille, 1876
  • zouave pontifical, 1877
  • ÉlĂ©phant pris au piège, 1877-1878, fonte grandeur nature rĂ©alisĂ©e pour l'Exposition universelle de 1878, par la fonderie Durenne, 222 Ă— 360 Ă— 312 cm, Paris, Jardins du TrocadĂ©ro, puis musĂ©e d'Orsay[22].
  • Chevalier errant, 1878, statue Ă©questre en plâtre, 323 Ă— 140 Ă— 265 cm, palais des Beaux-Arts de Lille.
  • ShĂ©hĂ©razade, 1878
  • Saint Michel, 1879 statuette en bronze
  • Nègre et jeune Ă©lĂ©phant, 1879
  • Muletier espagnol, 1879
  • Duellistes Charles IX, 1879
  • Buste de Charles V, 1879-82, marbre
  • Hommage Ă  Corneille, 1880
  • Astronomie, 1880
  • Étienne le Grand, 1880-82, Roumanie
  • Porte-falot pour l'HĂ´tel de ville de Paris, 1880 -83
  • Le Grand CondĂ©, 1881
  • Miss Jenny (tombeau pour un petit chien), 1881
  • Cheval primĂ©, 1881
  • Étienne Marcel, 1882-83
  • Nègre charmeur de serpent, 1883
  • Marabout et loutre, pour l'hĂ´tel de Cassin, 1883
  • groupes en plâtre pour la cascade du TrocadĂ©ro, 1883
  • Échevin, 1884
  • Ours blanc, 1884, marbre
  • Lion, 1884, marbre
  • mĂ©daille de M. Rattier, 1884
  • Ourse Ă©touffant un homme ou Le DĂ©nicheur d'oursons, 1884-85, bronze, jardin des plantes de Paris[23].
  • Serpent, 1885
  • Singe et papillon, 1885
  • Ours massier pour l'hĂ´tel Dieulafoy, 1885
  • Chevaux de course, 1885
  • Pur-sang, 1885
  • Chiens assis, 1886
  • LĂ©vriers, 1886
  • Gorille enlevant une nĂ©gresse ou Gorille enlevant une femme, 1887, plâtre (deuxième version)
  • Saint Louis, 1888
  • Incroyable, 1888
  • L'aĂŻeul, 1888
  • Chevalier "Credo", 1889
  • Char romain, 1889
  • Basset et chat, 1889
  • TĂŞtes de taureaux, 1889
  • Velasquez, 1890
  • Ă‚ne du Caire, 1890
  • PĂ©lican gastronome pour l'hĂ´tel DervillĂ©, 1890
  • Saint-Georges, 1891 statuette, 1900 grand modèle
  • Alguazil, 1891
  • Olivier de Clisson,1892, haut-relief Ă©questre en plâtre au château de Josselin. Une copie est conservĂ©e au château de Suscinio (Bretagne).
  • Chasseur attaquĂ© par les orang-outangs, ou Orang-outang et sauvage de BornĂ©o, 1893-95, bronze, jardin des plantes de Paris.
  • La Saint-Hubert, 1892
  • Isabeau de Bavière, 1892
  • Jeanne d'Arc Ă  DomrĂ©my, 1893
  • "Au secours !" (oisillon au nid menacĂ© par un chat), 1893
  • Meissonier, 1894 plâtre, 1896 bronze
  • Loup pris au piège, 1894
  • Monument de Raffet, 1896
  • Chat voleur, 1896
  • Chasseur d'oursons (bas-relief), 1897
  • Poule aux Ĺ“ufs d'or, 1897
  • Colimaçons et bĂŞtes fantastiques, Le Singe et l'escargot, biscuit de la Manufacture du Sèvres, patinĂ© ocre, 1896, 15 Ă— 26 Ă— 15 cm, Gray (Haute-SaĂ´ne), musĂ©e Baron-Martin.
  • Saint Michel terrassant le Dragon, 1897, statue sommitale en bronze dorĂ© sur la flèche de l'abbatiale du Mont Saint-Michel[24]. Une rĂ©plique de cette statue se trouve au sommet du clocher de l'Ă©glise Saint-Michel des Batignolles Ă  Paris[25]. L'exemplaire personnel qu'Emmanuel Fremiet conservait dans son atelier fait aujourd'hui partie des collections du musĂ©e d'Orsay Ă  Paris.
  • MaternitĂ©, 1898
  • Serpent offrant une pomme Ă  un masque, 1898
  • Tombeau de Mme Dru, 1898
  • Ferdinand de Lesseps, 1899, Port-SaĂŻd. La statue en bronze est dĂ©placĂ©e Ă  Port-Fouad en 1956[26].
  • Lynx (1898) et candĂ©labres (vers 1900) de l'ancien pont de Suresnes. Pont dĂ©truit en 1950-1951[27].
  • Chevaux ailĂ©s du pont Alexandre III, 1899-1900, bronze, Paris
  • Singe aux bulles de savon, 1899
  • Louis XIII enfant, 1900 statuette Ă©questre
  • LĂ©vrier de Diane, 1900
  • Centaure, 1900
  • L'amour fustigeant un paon ou L'amour fustigeant le paon de Junon, 1900
  • Char de Minerve, 1900
  • Char de Diane, 1900
  • Buste de Gabriel FaurĂ©, 1901
  • Grenouille implorant la pluie pour l'hĂ´tel DervillĂ©, 1901
  • Du Guesclin, 1902, statue Ă©questre en bronze Ă©rigĂ©e Ă  Dinan[28], Bretagne
  • Colonel Howard, 1903
  • François Ier, 1904
  • Ravachol et Chauchard (hĂ´tel DervillĂ©), 1903
  • Tombeau de M. Dru, 1905
  • Le prince d'Aremberg, 1906
  • François Rude, 1906 plâtre, 1907 bronze
  • NapolĂ©on Ier, (2 statuettes) 1908
  • Deux gloires pour la place du Carrousel, 1908
  • SimĂłn BolĂ­var Ă  Bogota (Colombie),1910. Une copie fut Ă©rigĂ© sur place de l'AmĂ©rique-Latine Ă  Paris en 1936. En 1980, pour le cent cinquantième anniversaire de la mort de BolĂ­var son monument fut transfĂ©rĂ© dans un lieu plus prestigieux, Ă  cĂ´tĂ© du pont Alexandre III, au bord de la Seine, sur la promenade du cours la Reine.
  • Un faune charmeur d'oursons, 1910
  • Une nymphe, 1910
  • Coq en maraude, PĂ©rigueux, musĂ©e d'Art et d'ArchĂ©ologie du PĂ©rigord.

Le parc de l'ancien château Neudeck (Świerklaniec, Pologne)

Des œuvres d'Emmanuel Fremiet sont conservées dans le parc de l'ancien château Neudeck, en Silésie, (actuellement Świerklaniec, en Pologne). Le château a été achevé en 1875, brûlé en 1945, détruit en 1961 puis rasé en 1962[29].

Outre le jardin, le bassin, la fontaine des Trois Grâces (Trzy Gracje), et un mât, seules subsistent les statues d'Emmanuel Fremiet dans le parc, ainsi que quelques sculptures de l’atelier du sculpteur allemand Theodor Kalide (en)[30].

Esther Lachmann (dite la Païva), épouse du comte allemand Guido Henckel von Donnersmarck, commanda à Frémiet par l’intermédiaire d'Hector Lefuel, l'architecte du château, quatre groupes de sculptures animalières de grande taille : Le Cerf et l’Ours, Le Cheval et la Lionne, L'Autruche et le Serpent, Le Pélican et le Poisson les bronzes furent réalisés en 1872 en France à la fonderie Antoine Durenne.

Fremiet ne fit pas le voyage en Silésie pour superviser l’installation; les éléments de la fontaine ainsi que le mât ont été restaurés et redorés[31] - [32].

  • Ĺ’uvres d'Emmanuel Fremiet dans le parc Ă  Ĺšwierklaniec, Pologne
  • Le parc de l'ancien château Neudeck, Ă  Ĺšwierklaniec, (Pologne).
    Le parc de l'ancien château Neudeck, à Świerklaniec, (Pologne).
  • Le Cerf et l'ours.
    Le Cerf et l'ours.
  • Le Cheval et la lionne.
    Le Cheval et la lionne.
  • Le Cheval et la lionne.
    Le Cheval et la lionne.
  • L'Autruche et le serpent.
    L'Autruche et le serpent.
  • Le PĂ©lican et le poisson.
    Le PĂ©lican et le poisson.
  • La fontaine des Trois Grâces.
    La fontaine des Trois Grâces.
  • Chimère, dĂ©tail de la fontaine.
    Chimère, détail de la fontaine.

Élèves

Distinctions

Hommage

Notes et références

Notes

  1. Notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France.
  2. Gorille enlevant une femme (1887). Analyse de l'œuvre par le musée des Beaux-Arts de Nantes : « Son Gorille enlevant une femme fit scandale au Salon de 1859. Refusé par le jury, le groupe est présenté derrière un rideau, accroissant l'intérêt du public. La parution de L'Origine des Espèces de Darwin en 1859, fit passer le sculpteur pour un adepte de l'évolutionnisme. Toutefois, l'œuvre fut détruite quelques années plus tard. En 1887, Frémiet exposa au Salon ce Gorille — groupe plâtre — Troglodytes Gorilla (sav.) du Gabon, qui fut un grand succès : il reçut la médaille d'honneur. En plaçant son œuvre dans un contexte scientifique, Frémiet créa une composition dynamique d'un grand vérisme et d'une forte connotation érotique qui inspira le film King Kong (1933) »
  3. « . Cette sculpture obtient la médaille d'honneur, la plus haute distinction, au Salon de 1887, sous le titre Gorille-groupe plâtre - Troglodytes Gorilla (sav.)- du Gabon », cité dans Visiter l'exposition avec une classe, p. 11.
  4. « En 1859, il fait scandale avec son Gorille emportant une négresse, exposé, grâce à l’appui de Nieuwerkerke, derrière un rideau, ce qui lui assura une célébrité immédiate. », cité in Jean-Charles Hachet, Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs de l’Antiquité à nos jours.
  5. « Soulevé dans une réprobation unanime, le Jury déclara sérieusement qu’une telle œuvre offensait les mœurs, et il l’exclut sans pitié du salon. », cité in Jean-Charles Hachet, op. cit.
  6. C'est l'avis de Charles Baudelaire « pour qui ce viol annoncé est indigne du talent de sculpteur », cité dans Albert Ducros, Jaqueline Ducros, Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Volume 4, no 4-3-4, 1992, p. 270.
  7. « Ce gorille étouffant dans ses bras herculéens une négresse frêle et délicate donna très vite aux juges trop pressés l'idée d'une scène de luxure épouvantable. L'artiste avait cependant insisté, pour que nul n'en ignore, sur le caractère anthropophage de ces troglodytes du Gabon ; et les apparences étaient sauves, puisque le monstre était femelle », cité in L'Artiste, Revue de l'art contemporain, n°[?], 1893.
  8. Déposé à la Casa de Velázquez à Madrid au début des années 1930, détruit pendant la guerre civile espagnole, remplacé par une nouvelle fonte en 1959.
  9. Inaugurée le , la statue était accompagnée de deux petits pages en bronze qui ont été envoyés à la fonte sous le régime de Vichy.
  10. Copie exacte de la statue de la place des Pyramides Ă  Paris, et a Ă©tĂ© envoyĂ©e en 1958, comme cadeau de la France Ă  la ville. Celle-ci n'ayant pas les moyens financiers de l'Ă©riger (35 000 $), la statue a Ă©tĂ© entreposĂ©e pendant huit ans. Dès 1960, Charles de Gaulle commença Ă  chercher des financements privĂ©s, cependant, son installation n'a pu se rĂ©aliser qu'en 1972. La statue a Ă©tĂ© dorĂ©e en 1985, puis dĂ©placĂ©e en 1999, place de la France, situĂ©e près de la rue Decatur Ă  cĂ´tĂ© du MarchĂ© français, oĂą elle se trouve actuellement, et symbolise l'hĂ©ritage français de la Nouvelle-OrlĂ©ans

Références

  1. « https://www.musee-orsay.fr/sites/default/files/2020-11/Fonds_Emmanuel_Fremiet_inventaire.pdf »
  2. Extrait d'acte de naissance sur le site de la base LĂ©onore.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Boulevard de Beauséjour », p. 167-168.
  4. « Monument à Jeanne d’Arc – Paris 1er arr. », notice sur le site e-monumen.net.
  5. Musée d'Orsay - Emmanuel Frémiet - Pan et les oursons, (1867), sur le site musee-orsay.fr, consulté le 31 janvier 2015.
  6. (en) Ted Gott, « Stowed Away: Emmanuel Frémiet’s Gorilla carrying off a woman », sur National Gallery of Victoria,
  7. Albert Ducros et Jacqueline Ducros, « Gare au gorille : l’audace de Frémiet », Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Volume 4, no 4-3-4, 1992, p. 269-272.
  8. « Catalogue du Salon des Artistes Français, 1881, 1887, 1889 », Univers des Arts, hors-série n°1, juillet 1996.
  9. Philippe Dagen, « Le Premier Artiste », in Romantisme, Année 1994, volume 24, no 84.
  10. Illustration dans The Malay Archipelago, PapuaWeb, 1890 (10th) edition : .
  11. Philippe Dagen, Le Premier Artiste, Romantisme, 1994, volume 24, n° 84.
  12. « Monument à Diego Velasquez – Madrid (détruit et remplacé) », notice sur le site e-monumen.net.
  13. « Statue de Saint-Michel – Le-Mont-Saint-Michel », notice sur le site e-monumen.net.
  14. Tombeau d'Emmanuel Fremiet, sur le site Cimetières de France et d'ailleurs, consulté le 31 janvier 2015.
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  16. [PDF]Musée des Beaux-Arts de Dijon - Emmanuel Frémiet - Marabout tenant un caïman entre ses pattes, (paire), vers 1850, sur le site mba.dijon.fr, consulté le 31 janvier 2015.
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  18. [PDF] École Nationale Vétérinaire de Toulouse - Émilie Hennebois, « Les animaux dans la sculpture d'Emmanuel Fremiet », sur le site oatao.univ-toulouse.fr, consulté le 3 février 2015.
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  20. Statue de Jeanne d’Arc – Base Mérimée
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  32. (pl)Świerklaniec : Les animaux de Fremiet, sur le site designerofdreams.pl, consulté le .
  33. Élève du cours Frémiet, elle ne put entrer aux Beaux-Arts de Paris, cette école étant alors encore interdite aux femmes.
  34. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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