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Edmond Bloch

Edmond Bloch (né le à Saint Quentin et mort le à Paris 4e[1]) est un avocat parisien, une figure du milieu ancien combattant français, de 1917 aux années 1960, et une personnalité du monde juif, qui a évolué de la gauche républicaine vers la droite nationaliste et anticommuniste, de la libre-pensée à la conversion à la religion catholique.

Edmond Salomon Bloch
Naissance
Saint Quentin
DĂ©cĂšs
4e arrondissement de Paris
Conflits PremiĂšre Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur (1950), médaille militaire, croix de guerre, grand officier Nichan Iftikhar, officier de l'Ordre du Ouissam alaouite et chevalier de l'Ordre de Léopold
Autres fonctions Secrétaire général de l'Association des mutilés de la guerre (AGMG), président de l'Union patriotique des français israélites (UPFI), vice-président de la DRAC

Biographie

Edmond Salomon Bloch est issu d'une famille juive alsacienne de Haguenau, Marmoutier et Bouxwiller[2]. Il est toutefois né à Saint-Quentin dans l'Aisne. Il est le fils aßné de Seligmann Bloch, négociant, et Florette Blanche Lévy. Son frÚre, Sylvain Lucien Bloch, est né le . Il épouse à Paris le Marie Louise Isabelle Moulier[3], catholique, fille de ThérÚse Juillard et Jean Moulier, fabricant de billard, rue Saint-Antoine.

Il obtient une licence en sciences (1911) puis en droit (1913) et sort diplĂŽmĂ© de l'École libre des sciences politiques[4]. Durant ses Ă©tudes universitaires, il fonde en et prĂ©side l'Association rĂ©publicaine des Ă©tudiants de France, dans le contexte de l'agitation menĂ©e par l'Action française (Affaire Thalamas)[5]. Les dirigeants de la ligue royaliste et antisĂ©mite le critiquent en retour et le malmĂšnent[6]. Son association est de sensibilitĂ© radicale, rĂ©publicaine et anticlĂ©ricale, « aux opinions libre-penseuses », mĂȘme si une poignĂ©e de catholiques du Sillon en font partie, sur 300 inscrits revendiquĂ©s. D'oĂč une scission et la formation d'une Association des Ă©tudiants libres-penseurs, hostile Ă  la prĂ©sence de ces catholiques[7]. Bloch est alors un Juif assimilĂ©, qui ne croit pas en Dieu.

Il est rédacteur au ministÚre des travaux publics de 1910 à 1913, puis avocat au barreau de Paris à partir du [4].

Il est mobilisĂ© comme sergent en , au 287e rĂ©giment d'infanterie. Il est citĂ©, est trois fois blessĂ© en 1914, est fait prisonnier par les Allemands et internĂ© dans un camp en Allemagne durant 18 mois. Il revient en France en 1916, est rĂ©formĂ© en , et dĂ©clarĂ© invalide Ă  40 %[4] - [8]. Il est dĂ©corĂ© de la croix de guerre avec palme et de la mĂ©daille militaire ()[9] - [10].

Il est en 1917 le conseiller juridique de l'Association fraternelle des anciens combattants des armées de Paris[11], qui prend ensuite le nom d'Association fraternelle des combattants de la Marne, de Verdun et de la Grande Guerre. Comme membre de cette association, il fait partie en 1917-1918 des anciens combattants à l'origine de la formation de l'Union Fédérale des Associations Françaises d'Anciens Combattants (UF)[12]. En 1923, le président de l'UF, Henri Pichot, souligne que Bloch est un « transfuge de l'UF » à l'occasion d'une polémique les opposant sur la participation de l'UF à des réunions du Bureau international du travail à GenÚve aux cÎtés de fonctionnaires allemands [13]. Il était lors de la fondation de l'UF membre de l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC), qui se situe (trÚs) à gauche, selon l'historien Antoine Prost[14]. Il a convaincu Gaston Vidal de quitter l'ARAC[15].

Il prĂ©side dans l'entre-deux-guerres le groupe de Paris et de la Seine de l'Association gĂ©nĂ©rale des mutilĂ©s de la guerre (AGMG), Ă  partir de [16], et est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de cette association, en [17]. C'est une association de taille moyenne, qui rassemble en 1923 50 000 mutilĂ©s et rĂ©formĂ©s, puis prĂšs de 88 000 adhĂ©rents en 1931[18]. Il quitte sa fonction de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral en 1932[19], et n'est pas rĂ©Ă©lu au conseil d'administration de l'AGMG en 1933. C'est que des dissensions se font jour entre lui et le nouveau prĂ©sident de l'association, Henri LĂ©vĂȘque, au sujet notamment de la rĂ©vision des pensions, que refuse Bloch[20]. Le groupe de Paris de l'AGMG prend fait et cause pour Bloch, qui est blĂąmĂ© par le conseil d'administration pour avoir critiquĂ© violemment LĂ©vĂȘque. Le groupe de Paris est dissout, mais il refuse cette dissolution. Bloch s'incline aprĂšs plusieurs mois de bras-de-fer et trouve un arrangement en avec les dirigeants de l'AGMG[21], Il redevient secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'association Ă  partir d' ; toutefois, il partage cette fonction avec un autre dirigeant[22].

Il est Ă©lu membre de l'Office national des mutilĂ©s, comme dĂ©lĂ©guĂ© de l'AGMG, en 1922[23]. Il est aussi secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de la ConfĂ©dĂ©ration nationale des anciens combattants, et membre du comitĂ© juridique de la fĂ©dĂ©ration des commerçants et industriels mobilisĂ©s. Il est chevalier de la LĂ©gion d'honneur sur la proposition du ministĂšre des pensions, en 1924, et promu officier en 1935. La cĂ©rĂ©monie durant laquelle lui est remise la rosette scelle la rĂ©conciliation entre Bloch et LĂ©vĂȘque[24]. Il fait partie des anciens combattants juifs qui soutiennent les droits des religieux anciens combattants, constituĂ©s en 1924 en association, la Ligue des Droits du religieux ancien combattant (DRAC), qu'il appuie[25] - [26].

En 1924, il se porte candidat à une élection municipale partielle à Paris, dans le 10e arrondissement. C'est alors un candidat de gauche, de la section locale du parti radical-socialiste; il se désiste au second tour pour un candidat socialiste[27].

Aux cĂŽtĂ©s de dirigeants d'une autre association d'anciens combattants, l'Union nationale des combattants (UNC), tel Jean Goy, il participe un temps au Front rĂ©publicain, un groupement politique d'anciens combattants formĂ© en 1925. Son programme politique est vague ; il est hostile aux partis politiques, Ă  l'impuissance de la Chambre des dĂ©putĂ©s[28], et a comme slogan : « Ni bolchevisme, ni fascisme ». Le Front a connu un dĂ©but en fanfare, marquĂ© par un meeting salle Wagram le , - Bloch y tient un discours aux relents xĂ©nophobes et antiparlementaires[29] -, le lancement d'un hebdomadaire en dĂ©cembre, tirĂ© Ă  50 000 exemplaires les 6 premiers mois[30] et l'adhĂ©sion de leaders de l'Union FĂ©dĂ©rale des Associations Françaises d'Anciens Combattants (Henri Pichot[31], Gaston RogĂ©[32]). Ce front organise un meeting Ă  Paris contre les accords de Washington, Ă  propos des dettes interalliĂ©es, en , avec Goy, Pichot et Bloch[33]. Mais la masse des anciens combattants ne l'a pas rejoint et des fondateurs comme Bloch l'ont quittĂ© dĂšs l'Ă©tĂ© 1926[34]. Ce groupement a Ă©tĂ© financĂ© de 1925 Ă  1926 par des industriels anciens combattants, notamment Ernest Mercier, membre de l'UNC de Paris, qui ont versĂ© 100 000 francs par mois, puis 50 000 francs en . La source s'est tarie selon Goy quand Mercier a dĂ©cidĂ© de lancer le Redressement français[35].

Bloch est alors hostile Ă  la politique Ă©trangĂšre d'Aristide Briand. Comme le prĂ©sident de l'UNC, Rossignol, il n'hĂ©site pas Ă  prendre part, en , Ă  un meeting Ă  Paris d'anciens combattants, prĂ©sidĂ© par Joseph Darnand, aux cĂŽtĂ©s de dirigeants de l'Action française, ce qui lui est reprochĂ©[36]. Dans son discours, Bloch rappelle son combat avant guerre contre l'AF tandis que Maurice Pujo le remercie de sa prĂ©sence en soulignant qu'« avant la guerre, oĂč il s'est couvert d'honneur, il a Ă©tĂ© dans nos luttes du quartier latin notre loyal et vaillant adversaire », ce qui tranche avec les insultes antisĂ©mites du passĂ©[37]. Il fait partie de la petite minoritĂ© d'anciens combattants qui dĂ©nonce l'Ă©vacuation anticipĂ©e de la RhĂ©nanie, annoncĂ©e en 1929 Ă  la confĂ©rence de La Haye par Briand et prĂ©vue pour le [38]. Bloch et Rossignol sont dĂ©savouĂ©s par les autres dirigeants de la ConfĂ©dĂ©ration nationale, notamment ceux de l'UF et de la FĂ©dĂ©ration nationale des combattants rĂ©publicains (FNCR, de gauche) d'AndrĂ© Jacques Fonteny[39], favorables Ă  la rĂ©conciliation avec l'Allemagne, ce qui provoque sa dĂ©mission de cette ConfĂ©dĂ©ration[40]. Il critique les dirigeants de l'UF, dans une lettre adressĂ©e Ă  l'Action française[41]. Il se montre hostile en 1932 Ă  l'adhĂ©sion des anciens combattants français Ă  la ConfĂ©rence Internationale des Associations des MutilĂ©s de guerre et Anciens Combattants (CIAMAC), dont font partie des AC allemands et autrichiens[42].

Son combat contre la politique étrangÚre de Briand achÚve son évolution vers la droite. Il est alors un proche du dissident du radicalisme Henry Franklin-Bouillon, hostile au socialisme et au communisme[43]. Il participe à plusieurs réunions à ses cÎtés au cours des années 1930[44].

AprĂšs l’émeute du 6 fĂ©vrier 1934, il participe aux cĂŽtĂ©s d'Ă©lus parisiens et de militants de droite et d'extrĂȘme droite Ă  une rĂ©union rendant hommage aux morts et flĂ©trissant le gouvernement[45]. Il devient l'un des deux vice-prĂ©sidents avec JosĂ© Germain de la RĂ©novation française par l'action des anciens combattants, dont le prĂ©sident d'honneur est l'Ă©crivain Claude FarrĂšre, membre des Croix de Feu[46]. Il fonde en mai, avec LĂ©on Koscziusko, vice-prĂ©sident d'une section parisienne des Croix de Feu[47], l’Union patriotique des Français israĂ©lites (UPFI), qu'il prĂ©side et qu'il anime avec Fernand Benda, vice-prĂ©sident[48], Jean Sitri, Jean et RenĂ© Lisbonne, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. D'autres membres des Croix de Feu figurent parmi les fondateurs, tel Marcel Diamant-Berger, prĂ©sident de l'Union nationale des Ă©vadĂ©s de guerre[49]. Elle est proche des Croix-de-Feu, du lieutenant-colonel de la Rocque, et adopte les slogans, « Français d’abord »[50] ou « Il faut choisir ». Dans le contexte de l'afflux d'immigrĂ©s juifs, notamment allemands, le premier manifeste de l'association s'Ă©lĂšve implicitement contre le Front populaire naissant et la Ligue internationale contre l'antisĂ©mitisme (LICA) puisqu'il proteste contre « la formation de groupements qui, sous prĂ©texte de lutter contre l'antisĂ©mitisme, n'ont tendu Ă  rien de moins qu'Ă  manifester en faveur des partis de dĂ©sordre et de rĂ©volution sociale »[51]. En septembre, Ă  propos d'une Ă©lection lĂ©gislative Ă  Laon, il lance un appel pour qu'aucun Français israĂ©lite (terme qu'il prĂ©fĂšre Ă  celui de juif) ne se montre solidaire de Jean Pierre-Bloch, « candidat de l'internationalisme socialo-communiste », et de LĂ©on Blum[52] et soutient contre Pierre-Bloch un candidat royaliste[53].

L'UPFI a pour objet de « rassembler tous les Français israĂ©lites et non israĂ©lites dans un but de propagande et d'action nationale et de maintenir et de perpĂ©tuer au-dessus de toutes considĂ©rations de classes, de partis et de croyances les traditions de patriotisme, de solidaritĂ© et d'union qui font la force de la nation française »[54]. C'est une petite association d'un peu plus de 500 adhĂ©rents[55]. Elle est essentiellement composĂ©e d’Alsaciens et de Lorrains[56]. L’UPFI compte 140 membres Ă  Forbach, 130 Ă  Metz, 100 Ă  Strasbourg, Nancy et Reims. Elle est ouverte aux non-juifs, mais fermĂ©e aux Juifs Ă©trangers[57], mĂȘme anciens combattants. C'est que Bloch est hostile Ă  « l'immixtion d'Ă©trangers dans les affaires politiques françaises »[58]. En dĂ©pit de cette hostilitĂ© Ă  l'Ă©gard des juifs non français, des personnalitĂ©s juives de premier plan adhĂšrent Ă  l’UPFI : avocats, banquiers mais aussi militaires comme le gĂ©nĂ©ral de brigade Alphonse Weiller et plusieurs colonels. S'y retrouvent Ă©galement l’écrivain AndrĂ© Maurois, le dramaturge Henri Bernstein et le grand rabbin de Constantine, Maurice Eisenbeth[59].

Il dĂ©nonce aussi le sionisme, « Ɠuvre du Komintern », « l’antisĂ©mitisme actuel en France, (qui pour lui n'est) pas d’origine française » : «(il) n’est pas que M. Hitler pour tenter de nous diviser. Le bolchevisme s’est assignĂ© la mĂȘme tĂąche, pour les mĂȘmes fins[60]». Son association cultive la mĂ©moire du rabbin Abraham Bloch, qui symbolise l'union sacrĂ©e[61]. S'il a fondĂ© son association et s'il met en avant son patriotisme et ses mĂ©dailles gagnĂ©es Ă  la guerre - sa croix de la LĂ©gion d'honneur lui a Ă©tĂ© cependant dĂ©cernĂ©e Ă  titre civil - , c'est parce qu'il estime que « certains juifs, trop nombreux et excessivement turbulents, ont Ă©prouvĂ© antĂ©rieurement le besoin de faire Ă©talage d'aucuns de leur internationalisme, d'autres de leur dĂ©dain de toute patrie, d'autres enfin de leur nationalisme juif ou palestinien, et que beaucoup de Français moyens de notre connaissance se demandaient s'il y avait encore en 1934 des Français de confession israĂ©lite comme ils en avaient connu au front entre 1914 et 1918 »[62]. L'UPFI prĂŽne l'assimilation, s'oppose Ă  ses deux ennemis, « le racisme Ă  la maniĂšre hitlĂ©rienne (et) le matĂ©rialisme des Soviets », proclame en juin 1936 dans un manifeste que « la nation prime la race, que la religion passe aprĂšs la patrie » : « Les Français de confession israĂ©lite affirment (...) que la premiĂšre des solidaritĂ©s humaines qu'ils pratiquent est la solidaritĂ© nationale. Soldats français ils ont Ă©tĂ©, citoyens français ils restent (...) ». Le manifeste affirme aussi qu'« attaquer le judaĂŻsme, c'est saper la base du christianisme » et appelle Ă  l'union : « Contre les divisions, contre les haines, contre les luttes religieuses ou racistes, nous nous Ă©levons de tout notre cƓur, de toutes nos Ă©nergies françaises »[63] - [64]. Bloch a cependant tendance Ă  minorer le danger de l'antisĂ©mitisme[65]. Il collabore avec la DRAC et tient, en 1936, une rĂ©union prĂ©sidĂ©e par le rĂ©dacteur en chef de La Croix, Jean Guiraud, secondĂ© par un pasteur, Charles Merle d'AubignĂ©, vice-prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration protestante de France, consacrĂ©e au paganisme raciste [des nazis] et Ă  l'athĂ©isme communiste[66].

Il se porte candidat aux lĂ©gislatives de 1936 Ă  Paris, dans le 4e arrondissement, oĂč vit une importante communautĂ© juive, contre notamment un autre Juif candidat, socialiste. Il est cependant battu au second tour par un communiste, Albert Rigal[67] - [53]. Les dirigeants de la Ligue internationale contre l'antisĂ©mitisme (LICA) dĂ©noncent sa candidature et l'investiture reçue des Croix de Feu[68].

D'abord appuyĂ© par les dirigeants du Consistoire central israĂ©lite de France[69] comme le rabbin Jacob Kaplan, Ă©galement proche des Croix de Feu, il devient une figure marginale du judaĂŻsme français Ă  partir de 1936, critiquĂ© aussi bien par la LICA que par des dirigeants du Consistoire ou encore La Tribune juive, le pĂ©riodique des Juifs de l'Est de la France[70]. Un article de ce journal prĂ©sente Bloch comme un « mĂ©crĂ©ant » qui a fondĂ© l'UPFI « dans le but d'arriver Ă  la dĂ©putation, se disant que le judaĂŻsme s'est rĂ©duit Ă  un culte des morts glorieux dont le cercueil peut lui servir de marchepied pour se faire voir et pĂ©rorer »[71]. Bernard Lecache, le dirigeant de la LICA, le prĂ©sente ainsi : « Cet Edmond Bloch, que j'ai bien connu voilĂ  vingt ans ! Il promettait. Avocat disert, Ă©loquent mĂȘme, il aurait pu faire une carriĂšre intelligente. EmbourbĂ© dans ses curieuses passions nationalistes, fondateur d'une organisation fantĂŽme d'IsraĂ©lites patriotes, il court systĂ©matiquement se jeter dans les bras des professionnels du racisme. Il s'est baptisĂ© Gaulois une fois pour toutes. Il en porte la moustache. S'il en avait la possibilitĂ©, il dĂ©montrerait que les Bloch sont les descendants directs des plus fameux druides gaĂ«liques »[72]. La LICA estime que les prises de position de l'UPFI fournissent des arguments aux antisĂ©mites[73].

En , Il fait adhĂ©rer l'UPFI au Rassemblement français[74], l'initiative anticommuniste de l'UNC lancĂ©e l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente par Jean Goy - qui est alors le co-secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du comitĂ© France-Allemagne. Dans la foulĂ©e, l'UNC et l'UPFI tiennent un meeting prĂ©sentĂ© par Goy contre le mouvement « des Sans-Dieu » et le matĂ©rialisme communiste. Bloch y prend part aux cĂŽtĂ©s d'un clerc catholique membre de la DRAC, d'un pasteur et d'un rabbin. Cet ancien libre-penseur y dĂ©clare : « Nous menons ici (...) la mĂȘme bataille qu’en 1914-1918. Combien d’entre nous partis mĂ©crĂ©ants, ont rencontrĂ© Dieu sur le champ de bataille ? »[75] - [76]. Selon le pĂ©riodique de la LICA, il n'aurait pas rĂ©agi Ă  des insultes antisĂ©mites venues de l'assistance[77] - [64]. L'Univers israĂ©lite[78] ne cite en revanche qu'un perturbateur qui s'est opposĂ© au rabbin Louis-Germain LĂ©vy, et qui a Ă©tĂ© expulsĂ© par le service d'ordre de l'UNC.

En 1937 et 1938, il assiste Ă  des meetings parisiens du Centre de propagande des rĂ©publicains nationaux[79]. Il signe fin 1937 comme Georges Lebecq, de l'UNC, et des gĂ©nĂ©raux en retraite un appel du « ComitĂ© de dĂ©fense des patriotes emprisonnĂ©s », qui entend dĂ©fendre les dirigeants anciens combattants de la Cagoule et de l'UCAD (le gĂ©nĂ©ral Édouard Duseigneur, le duc Joseph Pozzo di Borgo)[80]. En 1938, il prend part Ă  un meeting du Front national, pour Ă©couter discourir, contre l'hostilitĂ© du gouvernement français aux fascismes espagnol et italien[59], Georges Claude, Maurras, Maxime Real del Sarte - qui l'avait giflĂ© en 1909 -, Charles Trochu, Pierre Taittinger, Jacques Doriot notamment[81]. Selon Pierre Birnbaum, il illustre alors « le dĂ©voiement du franco-judaĂŻsme s'identifiant cette-fois non Ă  la nation rĂ©publicaine, mais au pire nationalisme agressif et rĂ©actionnaire d'extrĂȘme droite »[64]. Comme d'autres personnalitĂ©s juives, il alerte cependant les pouvoirs publics pour dĂ©noncer les manifestations antisĂ©mites[82].

Munichois en 1938, Bloch et le groupe parisien de l'AGMG qu'il prĂ©side rĂ©clament « l'assainissement de la vie française, que des mesures extrĂȘmement rigoureuses soient prises contre tous ceux qui (...) se livrent Ă  une action politique et reçoivent des subsides de l'Ă©tranger [ce qui vise Ă  la fois les pronazis et les communistes], que le droit de vote soit retirĂ© aux naturalisĂ©s dont le dĂ©cret de naturalisation ne remonte pas Ă  cinq ans. Que le statut des Ă©trangers en temps de guerre soit Ă©tabli sans dĂ©lai. »[83] En 1939, Charles Maurras salue son appel Ă  redonner un statut civil et civique aux religieux anciens combattants et son action depuis 1929, ainsi que son appel Ă  refuser les manifestations de solidaritĂ© juive en faveur des Juifs de Palestine, parce qu'elles sont dirigĂ©es contre le Royaume-Uni, alliĂ© de la France, tout en notant que le souhait de Bloch de voir l'assimilation totale des juifs dans la communautĂ© française n'est pas suffisant Ă  ses yeux[84].

Sous l'Occupation, il est arrĂȘtĂ© en comme d'autres avocats juifs demeurĂ©s Ă  Paris, tels Pierre Masse ou ThĂ©odore Valensi[85] - [86]. Il est internĂ© au camp de Drancy. Un quotidien collaborationniste, Paris-Soir, publie un reportage antisĂ©mite consacrĂ© Ă  Bloch et ses collĂšgues sous le titre « Je les ai vus, ces juifs millionnaires, ex-cĂ©lĂ©britĂ©s du barreau parisien internĂ©s dans un camp proche de notre capitale »[87]. Le Petit Parisien les Ă©voque aussi dans un article accompagnĂ© d'une photographie de groupe sur laquelle figure Bloch[88]. Il y dirige seul un Bureau militaire, qui recense les internĂ©s anciens combattants. Il y partage le relatif confort de ses cadres juifs, disposant d'un rĂ©fectoire distinct et de rations supplĂ©mentaires, d'un vĂ©ritable lit et des services de secrĂ©taires et d'un coiffeur[89].

Relùché le , il est à nouveau interné au camp de travail de la gare d'Austerlitz, jusqu'au [4].

À la LibĂ©ration, avec Lucien Besset, il reconstitue le parti radical indĂ©pendant fondĂ© avant guerre par Pierre Cathala, par fidĂ©litĂ© au vieil idĂ©al jacobin et patriote de Franklin-Bouillon[90]. Il tĂ©moigne Ă  dĂ©charge au procĂšs de Xavier Vallat, qui avait tentĂ© de le faire libĂ©rer en 1941, lors de la cinquiĂšme audience du [91] :

« On m'a chargĂ© de la direction de ce bureau militaire. C'Ă©tait une direction facile. J'Ă©tais tout seul d'ailleurs. Mon rĂŽle consistait Ă  Ă©tablir le fichier des anciens combattants du camp, des pupilles de la Nation, des veuves de guerre et des ascendants. Nous avions l'espoir qu'un jour ou l'autre les internĂ©s appartenant Ă  ces diffĂ©rentes catĂ©gories seraient libĂ©rĂ©s. J'Ă©tais donc, pour la tenue de ce fichier des anciens combattants et victimes de guerre, en rapports assez Ă©troits avec les services de la PrĂ©fecture de Police qui dirigeaient le camp (...) Les Allemands avaient conçu, bien avant leur entrĂ©e en France, une politique d'extermination des Juifs mais nous avions l'impression trĂšs nette — du moins en ce qui concerne les catĂ©gories dont je viens de parler — que l'on cherchait Ă  nous protĂ©ger autant que possible, tant que Xavier Vallat a Ă©tĂ© Ă  la tĂȘte du Commissariat aux Questions juives[92] »

.

Il continue Ă  plaider. La LICA signale en 1957 qu'il plaide aux cĂŽtĂ©s de Me Jean-Louis Tixier-Vignancour pour le pĂ©riodique d'extrĂȘme droite Rivarol, attaquĂ© en justice pour diffamation par L'Express Ă  propos de la guerre d'AlgĂ©rie, et note qu'il collabore au quotidien Dimanche-matin[93] - [94]. Il dĂ©fend dans cette affaire Albert Paraz[95].

Il est président adjoint de l'AGMG au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. C'est à ce titre qu'il est promu en 1950 commandeur de la Légion d'honneur. Il soutient toujours la DRAC[96], dont il devient vice-président[97]. En 1953, avec deux autres dirigeants d'associations d'AC, dont le président de l'UNC, il prie les parlementaires de ratifier le texte autorisant la mise en place de la Communauté européenne de défense[98].

En 1954, il reste fidĂšle Ă  ses convictions nationalistes des annĂ©es 1930 et entend se dĂ©solidariser de l'action en Indochine et en Afrique du Nord du prĂ©sident du conseil Pierre MendĂšs France, de la mĂȘme façon qu'il s'Ă©tait dĂ©solidarisĂ© de celle de LĂ©on Blum[64].

En 1968, il est condamné en justice, en appel, pour avoir injurié et diffamé le ministre des anciens combattants Alexandre Sanguinetti dans un article du Journal des combattants deux ans plus tÎt[99].

Cet ancien libre-penseur, juif, se convertit au catholicisme en 1952[100]; à sa mort, une messe est célébrée à sa mémoire à Notre-Dame de Paris[101].

Bibliographie

  • Philippe-EfraĂŻm Landau, La presse des anciens combattants juifs face aux dĂ©fis des annĂ©es trente, dans Archives juives, 2003/1, Vol. 36 (Ă©tude du Bulletin de l’Union patriotique des Français israĂ©lites), (Lire en ligne)
  • Ibid., Les Juifs de France et la grande guerre, CNRS Ă©ditions, 1999
  • Pierre Birnbaum, Un mythe politique : La «RĂ©publique juive»: De LĂ©on Blum Ă  Pierre MendĂšs France, Fayard, 1988

Liens externes

Notes et références

  1. Base LĂ©onore
  2. Descendants de Jacob Moyse CERF, Geneanet
  3. Cf. son dossier de la LĂ©gion d'honneur.
  4. Cf. son dossier de la LĂ©gion d'honneur
  5. La Croix, 13 janvier 1909
  6. Jean-François Sirinelli, Génération intellectuelle: Khùgneux et Normaliens dans l'entre-deux-guerres, Fayard, 1988, Gilles Le Beguec, La République des avocats , Armand Colin, 2003, L'Action française, 10 janvier 1909, Ibid., 14 janvier 1909, Ibid., 4 février 1909, "Maxime Réal del Sarte gifle Bloch"
  7. L'Action française, 15 février 1909, Ibid., 17 février 1909, Le Sillon, 10 janvier 1909
  8. Paul Hyacinthe Loyson, Êtes-vous neutres devant le crime ?, Paris, Berger-Levrault, 1916, p. 206, Journal des mutilĂ©s, rĂ©formĂ©s et blessĂ©s de guerre, 22 novembre 1924, Discours de Bloch, Le RĂ©veil des APG du Centre, janvier 1924
  9. Tribunejuive.fr, Pascale Davidovicz, Les combattants juifs de la PremiĂšre Guerre mondiale
  10. Dossier de la LĂ©gion d'honneur d'Edmond Bloch
  11. L'Univers israélite, 13 juillet 1917
  12. Cahiers de l'Union fédérale, 1er mars 1932, Ibid., 15 juin 1932
  13. La France mutilée, 23 septembre 1923, Lettres de Bloch et de Pichot
  14. Antoine Prost, Les anciens combattants et la société française: Histoire, PFNSP, 1977, p. 65
  15. Cahiers de l'Union fédérale, 15 avril 1932
  16. Bulletin de l'Association générale des mutilés de la guerre, octobre 1921
  17. Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, 15 mars 1924
  18. La France mutilée, 9 septembre 1923, Lettre de Bloch, Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, 3 janvier 1932
  19. Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, 3 janvier 1932
  20. Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, 23 avril 1933, Ibid., 30 juillet 1933, Le Temps, 17 avril 1933, Bulletin de l'Association générale des mutilés de la guerre, juin-juillet 1933
  21. Antoine Prost, Les anciens combattants et la société française. T. I Histoire, PFNSP, 1977, p. 146
  22. Bulletin de l'Association générale des mutilés de la guerre, novembre-décembre 1934
  23. Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, 3 juin 1922
  24. Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, 10 mars 1935
  25. La Croix, 21 juin 1929, Ibid., 14 décembre 1937, Notre France, juillet 1937, p. 6 [PDF]
  26. Archives juives, 1994, N° 27, p. 104, Revue d'histoire de la Shoah: le monde juif, 2001, n° 173, p. 11
  27. Paris-Soir, 15 octobre 1924, Ibid., 20 octobre 1924, Le Rappel, 17 octobre 1924. il arrive en 3e position, avec 600 voix: Journal des dĂ©bats, 21 octobre 1924, Paris-municipal, 12 avril 1925
  28. Le Front républicain, 6 juin 1926, Jean Goy, "La nécessité d'une majorité stable".
  29. Le Front républicain, décembre 1925, Discours de Bloch, Ibid., 14 janvier 1926, Jean Goy, "La genÚse de notre mouvement"
  30. Selon Goy lors de l'AG du Front fin décembre 1926.
  31. Le Front républicain, 23 mai 1926, Henri Pichot, "Coup d'envoi". Pichot a écrit quelques autres articles dans les semaines qui suivent.
  32. Le Front républicain, 31 janvier 1926, Gaston Rogé, "Pour le front républicain. Ralliement !"
  33. Le Front républicain, 6 juin 1926
  34. Le Front républicain, 1er août 1926
  35. Le Front rĂ©publicain, 1er aoĂ»t 1926, J. Goy, PrĂ©sentation financiĂšre (selon Goy, les dirigeants du Redressement ont proposĂ© l'entrĂ©e de 3 membres de leur groupement en juin 1926, contre le versement d'une nouvelle subvention. Goy et ses amis prĂ©tendent avoir refusĂ©), Antoine Prost, Les anciens combattants et la sociĂ©tĂ© française, 1914-1939, PFNSP, 1977, vol. 1, p. 101: incident au sein du conseil d'administration entre Rossignol et Goy en mai 1927. Selon le second, la rupture avec Mercier s'expliquerait par un dĂ©saccord sur les dettes interalliĂ©es, selon le premier, qui aurait interrogĂ© Mercier, ce dernier ne savait pas oĂč passait l'argent versĂ© au Front rĂ©publicain et a donc cessĂ© d'en verser.
  36. Le Poilu de France, 14 juillet 1929, Le Temps, 23 juin 1929, Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, 1er décembre 1929
  37. L'Action française, 21 juin 1929, L'Action française, 22 juin 1929
  38. Antoine Prost, Les anciens combattants et la société française: Mentalités et idéologies, PFNSP, 1977, p. 78
  39. Le Poilu républicain, août 1929, Ibid., décembre 1929
  40. RenĂ© de Planhol, La nouvelle lanterne, 11 dĂ©cembre 1929, p. 612-613, Les Échos des anciens combattants, dĂ©cembre 1929, L'Ancien combattant, 15 dĂ©cembre 1929
  41. L'Action française, 22 juillet 1930
  42. La Croix, 3 juin 1932
  43. Gilles Le BĂ©guec, La RĂ©publique des avocats, op. cit.
  44. Le Temps, 5 mai 1933, Le Matin, 4 octobre 1934, L'Action française, 7 décembre 1935, Ibid., 4 décembre 1936
  45. Le Figaro, 5 mars 1934, Cercle Saint-Germain, La Tragédie du 6 février 1934
  46. Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre, 25 novembre 1934, Ibid., 5 juillet 1936
  47. Le Temps, 27 mai 1934, Richard Millman, les Croix de Feu et l'antisémitisme, VingtiÚme SiÚcle, revue d'histoire, no 38, avril-juin 1993, p. 50.
  48. Né en 1881, officier de la Légion d'honneur (1935, promotion du ministÚre des finances) et décoré de la croix de guerre, il est rédacteur en chef des publications financiÚres de l'agence Fournier.
  49. Richard Millman, op. cit., Le Matin, 5 mai 1934. Diamant-Berger (1893-1990) s'est engagĂ© Ă  18 ans, a Ă©tĂ© fait prisonnier (c'est un compagnon de captivitĂ© du futur gĂ©nĂ©ral de Gaulle), est capitaine de cavalerie de rĂ©serve, Ă©crivain ancien combattant
  50. Les français juifs et l’extrĂȘme-droite, Site de Charles Enderlin
  51. Le Matin, 5 mai 1934 (Manifeste et liste des fondateurs)
  52. Le Matin, 29 septembre 1934
  53. Archives juives, 1994, N° 27, p. 104
  54. Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, février 1935 ( déclaration du 15 janvier 1935 )
  55. Philippe-E. Landau, La communauté juive de France et la Grande Guerre, Annales de démographie historique, 2002/1, no 103
  56. Abraham Bloch, Site du judaĂŻsme alsacien
  57. Ralph Schor, L'antisémitisme en France dans l'entre-deux-guerres: prélude à Vichy, Complexe, 2005, p. 211
  58. La Tribune juive, 5 octobre 1934
  59. Charles Enderlin, « Edmond Bloch, les croisades d'un juif ami des antisémites », sur Orient XXI,
  60. Les Juifs de France et la grande guerre
  61. La Tribune juive, 5 octobre 1934, Ibid., 7 septembre 1934, L'Univers israélite, 4 septembre 1936, Le Petit Journal, 19 septembre 1937, Paris-Soir, 5 septembre 1938
  62. La Tribune juive, 13 septembre 1935, Lettre de Bloch en réponse à une polémique
  63. L'Univers israélite, 26 juin 1936, Le Temps, 17 juin 1936, "Un manifeste de l'Union patriotique des Français israélites", p. 2
  64. Pierre Birnbaum, Un mythe politique : La «République juive»: De Léon Blum à Pierre MendÚs France, op. cit.
  65. Philippe-E. Landau, La presse des anciens combattants juifs face aux défis des années trente, op. cit.
  66. La Croix, 20 mars 1936
  67. Pierre Birnbaum, Un mythe politique : La «République juive»: De Léon Blum à Pierre MendÚs France, op. cit., Le Matin, 25 avril 1936, Le Populaire, 12 avril 1936,L'Ouest-Eclair, 5 mai 1936 (résultats)
  68. Le Droit de vivre, 25 avril 1936
  69. Muriel Pichon, Les Français juifs, 1914-1950: récit d'un désenchantement, Presses universitaires du Mirail, 2009, p. 87
  70. Pierre Birnbaum, Un mythe politique : La «République juive»: De Léon Blum à Pierre MendÚs France, op. cit. La Tribune juive a critiqué sa démarche dÚs octobre 1934: La Tribune juive, 12 octobre 1934
  71. La Tribune juive, 18 février 1938
  72. Le Droit de vivre, 28 mars 1936
  73. Le Droit de vivre, 1er janvier 1935
  74. Le Figaro, 23 janvier 1937
  75. Chris Millington, The French veterans and the Republic: The Union nationale des combattants. 1933-1939, Cardiff University, 2013, p. 204-205
  76. La Voix du combattant, 16 janvier 1937, Le Combattant des Deux-SĂšvres, fĂ©vrier 1937, La Croix, 27 janvier 1937, L'Univers israĂ©lite, 5 fĂ©vrier 1937. Le rabbin Kaplan, annoncĂ©, n'est pas venu sur la pression du Consistoire. L'UNC annonce 8 000 personnes pour ce meeting, L'Univers israĂ©lite environ 5 000.
  77. "La bataille de Wagram ou l'aventure de deux fascistes hébreux", Le Droit de vivre, 30 janvier 1937
  78. N° du 5 février 1937.
  79. L'Époque, 9 juin 1937, Ibid., 3 fĂ©vrier 1938
  80. L'Action française, 1er janvier 1938
  81. L'Action française, 8 juin 1938, La Tribune juive, 1er juillet 1938, Ibid., 22 juillet 1938, Lettre de Bloch justifiant sa présence
  82. Laurent Joly, Vichy dans la «solution finale», Grasset, 2006
  83. Bulletin de l'Association générale des mutilés de la guerre, décembre 1938
  84. La Voix du combattant, 29 avril 1939, L'Action française, 15 avril 1939, Ibid., 23 mai 1939, Ibid., 21 mai 1939
  85. Crimes ennemis en France. La persécution raciale, Service d'information des crimes de guerre, Office français d'édition, 1947, p. 120 (Témoignage de Valensi)
  86. Laurent Joly, Vichy dans la «solution finale», op. cit.
  87. Paris-Soir, 12 septembre 1941. L'article est du journaliste antisémite André Chaumet, lié depuis 1935 aux services de propagande nazis, vice-président de l'Association des journalistes antisémites
  88. Le Petit Parisien, 12 septembre 1941. L'article du Petit Parisien et celui de Paris-soir sont analysés dans le livre de Michel Laffitte et Annette Wieviorka consacré au camp de Drancy.
  89. Michel Laffitte, Annette Wieviorka, À l'intĂ©rieur du camp de Drancy, Perrin, 2012
  90. Eric Duhamel, Le rassemblement des gauches républicaines et ses composantes, Recherches contemporaines, no 5, 1998-1999, p. 311
  91. Laurent Joly, Xavier Vallat (1891-1972) : Du nationalisme chrĂ©tien Ă  l'antisĂ©mitisme d'État, Grasset, 2001
  92. Maurice Rajsfus, Des Juifs dans la collaboration, L'UGIF (1941-1944), Ă©d. Études et Documentation Internationales, 1980, p. 61
  93. Le Droit de vivre, 1er juin 1957, no 266, p. 2
  94. Le Monde, 24 mai 1957, Ibid., 25 mai 1957, Ibid., 14 juin 1957, La Nation française, 29 mai 1957
  95. Jacques Aboucaya, Paraz le rebelle, Lausanne, L'Age d'homme, 2002. Paraz Ă©crit : « Bien que j'aie pris Me Edmond Bloch comme avocat, on nous traita tout de mĂȘme d'antisĂ©mite »
  96. La Croix, 5 juillet 1949
  97. La Croix, 24 juin 1947, Ibid., 24 juin 1949
  98. La Croix, 18 novembre 1953
  99. Le Monde, 14 juin 1968, « M. SANGUINETTI PERD SON PROCÈS CONTRE " LE JOURNAL DU COMBATTANT" », Ibid., 10 janvier 1968, , « M. Sanguinetti et les anciens combattants », Ibid., 15 décembre 1967, « M. Sanguinetti contre-attaque en justice », Ibid., 3 mars 1967
  100. Archives juives, 1994, N° 27, p. 105
  101. Jean-Pierre Allali, Haim Musicant, Des Hommes libres : histoires extraordinaires de l'histoire de la LICRA, Bibliophane, 1987, p. 29
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