ERC-90 Sagaie
L’ERC-90 (Engin à Roues, Canon de 90 mm), dit « Sagaie », est un blindé léger à six roues motrices français. Il a été conçu par Panhard sur base du châssis du VCR à six roues motrices développé initialement pour l'armée irakienne.
Panhard ERC-90 Sagaie | |
Un ERC-90 Sagaie français sur la ligne de front durant l'opération Bouclier du désert. | |
Caractéristiques de service | |
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Service | Depuis 1984 (dans l'Armée de terre française) |
Utilisateurs | France |
Conflits | Force intérimaire des Nations unies au Liban
Guerre de Bosnie-Herzégovine |
Production | |
Concepteur | Société de Constructions Panhard et Levassor |
Année de conception | 1975-1977 |
Constructeur | Usine René-Panhard à Marolles |
Production | 411 exemplaires[1] |
Variantes | Sagaie 2, ERC-90 Mk. 2 |
Caractéristiques générales | |
Équipage | 3 (conducteur, tireur et chef d'engin) |
Longueur | 7,7 m (avec tourelle TS90) |
Largeur | 2,50 m |
Hauteur | 2,25 m |
Masse au combat | 8,3 t Ă 9,5 t |
Blindage (Ă©paisseur/inclinaison) | |
Type | 10 mm d'acier haute dureté offrant une protection contre les balles de 7,62×51mm à 30 mètres |
Armement | |
Armement principal | 1 canon CN90 F4 Super 90 de 90 mm (20 obus) |
Armement secondaire | 2 mitrailleuses AANF1 de 7,62 mm (2 000 cartouches) |
Mobilité | |
Moteur | ERC-90 : Peugeot V6 PRV Ă essence ERC-90D : MTU/Mercedes OM 904 LA diesel Ă 4 cylindres en ligne |
Puissance | ERC-90 : initialement 135 ch, ensuite 145 ch (tous deux Ă 5 500 tr/min) puis 155 ch (Ă 5 250 tr/min) ERC-90D : 187 ch (Ă 2 300 tr/min) |
Transmission | ERC-90 : manuelle (6 AV/ 1 AR) ERC-90D : Renk Reko 606 automatique (6 AV/ 1 AR) |
Suspension | Ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques |
Vitesse sur route | ERC-90 : 90 km/h ERC-90D : 95 km/h |
Puissance massique | De 16,3 ch/t Ă 18,7 ch/t |
RĂ©servoir | 242 â„“ |
Autonomie | ERC-90 : 730 km ERC-90D : 800 km |
Histoire
DĂ©veloppement
En septembre 1974, l’Irak commande cent tourelles antichars Euromissile UTM 800 (Unité de Tir Monoplace 800 mm) armées chacune de quatre missiles antichars HOT. À la recherche d'un châssis porteur pour monter ce système d'arme, l'Irak achète sur plan, à Panhard & Levassor, une version à six roues motrices du véhicule 4×4 blindé Panhard M3 et finance son développement qui débute en 1975.
Durant la phase de développement Jean Panhard, alors président-directeur général et François Bedeaux, directeur général décident de développer une version de reconnaissance basée sur le châssis 6×6 qui portera l'appellation d'ERC-90 pour Engin de Reconnaissance armé d'un Canon de 90 mm. Le directeur commercial de Panhard, Arnold Valentini, lui donnera ensuite le nom commercial de « Sagaie », plus porteur que l'acronyme ERC-90[2].
La version 6×6 du M3 est dévoilée en 1977 au salon d'armement Satory VI sous l'appellation VCR (en) (Véhicule de Combat à Roues), aux côtés de l’ERC‑90[3].
À l'époque, l’armée française est à la recherche d’un blindé léger fortement armé pour sa future force de projection et l’ERC‑90 de Panhard est sélectionné comme alternative à l'AMX-10RC du GIAT, plus lourd et plus cher. Finalement, 192 ERC-90 sont commandés et la commande d'AMX-10RC est réduite de 525 à 337 exemplaires.
Une batterie d’essais et d’évaluations de l’ERC‑90 sont menés de 1978 à 1980 et le Sagaie est accepté officiellement par l'État-major de l'armée de terre (EMAT) en décembre 1980.
En 1981, le Régiment d'infanterie chars de marine (RICM), basé alors à Vannes, conduit une expérimentation tactique et les essais se poursuivent de mai à décembre 1982 en Afrique où Panhard fait parcourir sur 19 000 km deux ERC‑90 Lynx et deux ERC‑90 Sagaie. Une campagne de tirs est également effectuée par le RICM, conjointement avec l'AMX-10RC dans le désert djiboutien.
Le premier des 192 exemplaires commandés est remis à la STAT le 9 janvier 1984 et le dernier est livré en 1990[4].
Des commandes sont passées par l’Argentine, l’Irak, la Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Mexique, le Tchad et le Gabon. Les premières viennent de l'Irak qui veut y adapter ses tourelles UTM-800. Panhard choisit ensuite d’y monter une tourelle plus moderne équipée d'un canon de 90 mm F4. Ce véhicule est un 6 × 6 amphibie dont les deux roues intermédiaires peuvent être relevées. Il est aérotransportable par Transall C 160 et Hercules C 130. Il peut être utilisé en atmosphère contaminée grâce à un système de pressurisation et filtration de l'air (NBC).
Courant 2011, Panhard rachète à l'Armée française 24 ERC-90 en version essence[5]. Ces véhicules sont destinés à l'exportation, ils conservent leurs motorisations essence mais voient leurs systèmes de propulsion aquatique (hydrojets) démontés.
Remplacement français
Dans le cadre du programme Scorpion, il est prévu de remplacer ce matériel ainsi que l'AMX-10 RC par l'Engin blindé de reconnaissance et de combat "Jaguar"[6].
Les livraisons devraient débuter en 2021 et porteront sur un maximum de 250 exemplaires d'EBRC[7].
Sans attendre les premières livraisons, l'Armée française retire progressivement le Sagaie du service en le remplaçant sur le terrain par l'AMX-10 RC[8]. En 2022, il n'est plus dans les unités d'active, et reste utilisé pour l'instruction à l'école de cavalerie.
Tourelle TS 90
La tourelle TS 90 pèse entre 2,4 t et 2,5 t en ordre de combat, sans son équipage. Le chef d'engin prend place à gauche du canon, le tireur à droite. La rotation de la tourelle est commandée électriquement soit manuellement en cas de besoin. La vitesse de gisement est de 15° par seconde. Le débattement en site varie de -8 à +15° pour une vitesse d'élévation de 2,5° seconde.
Organes de visée
- Le tireur dispose d'une lunette de tir jour/nuit OB61A à grossissement ×8, l'observation de nuit se faisant à l'aide d'un système d'intensification de lumière. Il possède quatre épiscopes donnant une vision vers l’avant , le côté droit et l’arrière de la tourelle[2].
- Le chef d'engin possède une lunette de tir M626 à grossissement ×5, un répétiteur de visée du tireur ainsi que six épiscopes lui donnant un vision panoramique.
Un projecteur PH9B d'une puissance de 120 W est fixé sur la partie gauche du masque du canon. Sa portée est comprise entre 600 m et 800 m. Un second phare, plus petit est monté sur le toit de la tourelle, au centre, il est moins puissant mais orientable, sa portée est de 100 m[2].
Armement
Le Sagaie est armé d'un canon rayé de 90 mm modèle F4 (CN 90 F4) d'une longueur de 52 calibres (soit 4,68 m). Connu également sous le nom commercial de Super 90, il tire les mêmes munitions de 90×598mm R que le canon F3 de 90 mm de l'AMX-13 revalorisé.
Le Sagaie emporte 20 munitions de 90 mm. Seize sont en nuque de tourelle à l’horizontale et quatre à la verticale, derrière les sièges du chef d'engin et du tireur. Cet emplacement est généralement réservé aux obus-flèches.
La gamme de munitions comprend :
- OCC 90 F2 : également appelé OCC 90 Mle 62, cet obus à charge creuse empenné pèse à peine 3,65 kg et possède une vitesse initiale de 950 m/s. Il est capable de perforer une plaque d'acier à blindage de 320 mm d'épaisseur ou 120 mm sous une incidence de 65°. La portée pratique de l'OCC est de 1 100 m.
- OE 90 F2 : un obus explosif empenné d'une masse de 5,27 kg (contenant 945 g d'explosif) ayant une vitesse initiale de 700 m/s. Son explosion a des effets antipersonnel dans un rayon de 40 m. Sa portée pratique est de 925 m.
- OE 90 S : un obus explosif empenné à longue portée. La masse du projectile est de 7,2 kg, il contient (contenant 1,45 kg d'explosif pour une vitesse initiale de 700 m/s. Sa portée maximale, en tir indirect, est de 9 200 m, en élevant le canon à 15°.
- ODR 90 F2 : un obus de défense rapproché de 4,1 kg projetant à 750 m/s un nuage de 1 050 billes en acier de 8,7 mm de diamètre. La portée pratique est de 200 m.
- OFUM 90 : un obus fumigène empenné, d'un poids de 5,4 kg pour une vitesse initiale est de 750 m/s. Il contient 800 g de phosphore blanc. À l'impact, il génère un écran de fumée de 50 m durant une durée de 20 s à 30 s. Sa portée pratique est de 925 m.
- SCC 90 F2 : une munition d'entraînement possédant la même balistique que l'OCC 90 F2.
- OFL 90 F1 : un obus-flèche en alliage de tungstène. La flèche sans son sabot de lancement pèse 2,33 kg (3,3 kg avec sabot). Sa vitesse initiale est de 1 275 m/s pour une portée pratique de 1 660 m. La flèche est capable de percer la cible OTAN simple char lourd à bout portant, la triple char lourd à 600 m et les cibles simple et triple char moyen à 1 200 m et 1 600 m respectivement.
Protection
Le caisse et la tourelle TS 90 du Sagaie sont faites d'un assemblage de tôles d'acier haute dureté d'une dizaine de millimètres d'épaisseur qui assure un niveau de protection correspondant au niveau 1 de la norme STANAG 4569, c'est-à -dire garantir à une distance de 30 m une protection contre les balles de 5.56 et de 7.62 OTAN et ce de tous les côtés.
Afin de limiter l'effet de souffle de l'explosion d'une mine, le plancher est en forme de 'V'.
Quatre lance-pots fumigènes (DREB) sont montés sur la tourelle.
Motorisation
Dans sa configuration initiale, la propulsion du Sagaie était assurée par un moteur essence Peugeot V6 PRV développant une puissance de 135 ch à 5 500 tr/min. Le moteur PRV fut modifié pour atteindre une puissance de 145 ch puis finalement 155 ch à 5 250 tr/min.
L'ERC-90D possède un moteur diesel Mercedes-Benz OM 904 LA d'une puissance de 187 ch à 2 300 tr/min.
Amphibie, le Sagaie peut se mouvoir dans l'eau à une vitesse de 9 km/h grâce à deux hydrojets. Ces derniers ont été démontés sur l'ERC-90D car n'ayant plus besoin d'être amphibie.
Boîte de vitesses
Le moteur PRV est accouplé à une boîte de vitesses Panhard par un embrayage monodisque. La boîte est montée transversalement dans le compartiment moteur. Elle possède six vitesses en marche avant et une en marche arrière, le changement de rapport s'effectue manuellement.
L'ERC-90D possède une nouvelle boîte de vitesses, automatique RENK Reko 606 qui possède également six rapports avant et un arrière[3].
Train de roulement
La transmission du mouvement aux six roues motrices s’effectue par un arbre de transmission en sortie de boîte de vitesses qui est couplé à un différentiel à glissement limité monté sur l'essieu central. Chaque roue possède un train d'engrenages logé à l'intérieur du bras oscillant de suspension. Chaque train d'engrenages est entraîné par un couple conique connecté à l'essieu par des demi-arbres. L'essieu arrière ne possède pas de différentiel.
Les roues avant et arrière possèdent chacune un ressort hélicoïdal et un amortisseur hydraulique télescopique.
Les six pneumatiques de 11 × 16 pouces renferment des tubes Hutchinson qui permettent à l'engin de parcourir, après crevaison, encore une distance de 100 km à la vitesse de 30 km/h[9].
La direction de l'engin s'effectue via l'essieu avant et est assistée hydrauliquement. Le rayon de braquage avec l'essieu central relevé est de 16 m.
Variantes
ERC-90 Sagaie 2 (bimoteur)
Le Sagaie 2 fut annoncé en 1985 lors de la dixième édition du salon d'armements Satory et deux prototypes furent construits la même année.
Par rapport au Sagaie, le Sagaie 2 possède un châssis rallongé et élargi afin d'accueillir deux moteurs diesel Peugeot XD3T développant chacun 98 ch à 4 150 tr/min. Les deux moteurs débitent leur puissance dans une boîte de transfert Panhard offrant deux démultiplications (route ou tout-terrain), elle-même couplée à une boîte de vitesses automatique ZF 4HP 22 à quatre rapports en marche avant et un en marche arrière.
Le Sagaie 2 possède également des pneumatiques de plus grande dimension (13 × 16 pouces), l'essieu central a été déplacé un peu plus vers l'arrière du châssis.
Le deuxième prototype du Sagaie 2 était également en configuration bimoteur mais cette fois-ci avec deux moteurs essence V6 PRV de 145 ch.
Six exemplaires de Sagaie 2 ont été commandés par le Gabon, portant l'appellation d'ERC-2, ils sont équipés de la tourelle TTB 190 conçue par la SAMM.
Tourelle TTB 190
Le Sagaie 2 est également proposé à l'export avec une nouvelle tourelle développée par la SAMM (Société d'Applications des Machines Motrices) et présenté à l'occasion de "L'Exposition de Materiels d'Armements Terrestres : SATORY X 1985"[10] (Aujourd'hui EUROSATORY). Son développement s'est achevé en 1983 et des essais sur véhicules menés par la STAT ont eu lieu courant 1984[11] Plus moderne que la tourelle TS90, la TTB 190 dispose de plusieurs degrés de modernité et de protection selon le souhait de l'éventuel acheteur.
La tourelle peut en effet être équipée de deux types de motorisations :
- électrique dont les vitesses d'évolution en élévation et en rotation sont respectivement de 17°/s et 35°/s avec possibilité de stabilisation deux axes pour le tir en marche[12] ;
- hydraulique dont les vitesses d'évolution en élévation et en rotation sont respectivement de 20°/s et 30°/s[12].
Plusieurs types de conduites de tir :
- conduite de tir SOPTAC à lunette télescopique et télémètre laser au poste tireur avec viseur épiscopique indépendant SOPELEM TJN2-71 au poste chef [12] ;
- conduite de tir SOPTAC à lunette télescopique et télémètre laser au poste tireur avec viseur épiscopique indépendant AERITALIA P204 au poste chef[12] ;
- conduite de tir SFIM L.R.S 5 à lunette épiscopique et télémètre laser au poste tireur et le choix entre les deux viseurs cités plus haut au poste chef[12] ;
Toutes ces options intègrent automatiquement les paramètres de tir sur cibles fixes ou mobiles une fois la phase de télémétrie achevée et permettent de mettre au but sur la cible désignée dans 90% des cas jusqu'à 2 000 mètres.
Pour le combat de nuit, en plus des intensificateurs de lumière intégrés aux optiques du tireur et du commandant, la tourelle peut également être équipée de la caméra thermique première génération "CASTOR" et de moniteur TV[13]
Deux niveaux de protection balistique :
- tourelle de 3 tonnes avec protection frontale contre les munitions perforantes de 12,7 mm et 14,5 mm à toutes distances et une protection à 360 degrés et toutes les distances contre les éclats d'obus et les munitions anti-personnelles telles que la 7,62 × 39 mm M43 soviétique ;
- tourelle de 4 tonnes avec protection frontale à toute distance contre les munitions perforantes de 20 mm et une protection à 360 degrés contre les munitions perforantes de 12,7 mm et 14,5 mm.
La TTB 190 intègre également un dispositif d'aide au chargement du canon par barillet (en plus des 13 autres munitions pouvant être stockées en nuque de tourelle) pouvant contenir 10 obus. Ce dispositif si utilisé par un équipage compétent permettait, véhicule à l'arrêt un taux de feu de 10 coups par minute soit de charger dans le canon, chacun des obus contenus dans le barillet en 6 secondes seulement[12] Comparée à la tourelle TS 90 de GIAT, la tourelle TTB 190 de SAMM ne présentait que des avantages. Malheureusement, jugée trop coûteuse et trop technologique pour être utilisée sur un simple engin de reconnaissance et d'appui tel que l'ERC 90-F4 Sagaie, elle ne sera pas adoptée par l'Armée française. Seul le Gabon en commandera un nombre indéterminé d'exemplaires et bien que des études d'intégration de la tourelle aient été proposées pour le TH 400 allemand de Thyssen, le Mowag Pirahna, le Véhicule d'exploration de cavalerie, le M113 et le BMP2 [11]et malgré le fait que ce fût à l'époque, la tourelle de blindé léger la plus moderne et performante sur le marché, aucun pays ne passera commande.
Les seuls exemplaires en état de fonctionnement sont donc ceux encore potentiellement possédés par l'Armée gabonaise et l'exemplaire conservé au Musée des Blindés à Saumur.ERC-90D
En 1998, Panhard envoie une proposition de modernisation des ERC-90 français à la Direction Générale de l'Armement (DGA). En effet, l'ERC‑90 était l’unique blindé occidental encore équipé d’un moteur à essence, engendrant des complications logistiques. Cette nouvelle version diéselisée (d'où la lettre D dans l'appellation ERC-90D) est acceptée par la DGA le 4 novembre 2005, mais seulement 160[14] des 192 exemplaires alors en service dans l'Armée de terre française seront rénovés entre octobre 2005 et juin 2009.
La rénovation comprend diverses modifications dont la principale est le remplacement du moteur essence PRV par un moteur diesel Mercedes-Benz OM 904 LA d’une cylindrée de 4 250 cm3 développant 187 ch à un régime de 2 300 tr/min. Il est couplé à une boîte de vitesses automatique RENK Reko 606 à six rapports avant et un arrière.
La consommation sur route de l'ERC-90D est de 25 litres de gazole au 100 km[15].
Les hydrojets, implantés à l’arrière de la caisse avec leur transmission, sont démontés. Les deux schnorchels utilisés précédemment lorsque l'ERC-90 se déplaçait dans l'eau sont gardés mais fixés à l’horizontale afin d'extraire l'air chaud du compartiment moteur.
ERC 90 NG
L'ERC 90 NG (NG pour Nouvelle Génération) a été présenté à l'édition 2008 du salon Eurosatory, il possède le groupe motopropulseur de l'ERC-90 revalorisé (moteur diesel de 174 ch et la boîte automatique à six vitesses). La puissance accrue de son alternateur permet de monter de nouvelles tourelles telles que la CSE 90LP de CMI Defence ou encore un canon à tirs rapides 40 CTC à munitions télescopées.
L'ERC 90 NG est recouvert d'un blindage rapporté afin de correspondre au niveau de protection STANAG 4569 de niveau 3 sur l'arc frontal et de niveau 2 sur les flancs. En contrepartie, la masse de l'ERC 90 NG passe à 10 t en ordre de combat[16].
Utilisateurs
- Argentine : 12 ERC‑90F1 Lynx commandés en 1979[17]. Ils sont équipés de tourelles électriques Hispano-Suiza F1, dérivées de la tourelle H‑90 et initialement développée pour la Malaisie.
- Côte d'Ivoire : 7 ERC Sagaie équipés de la tourelle GIAT TS 90[17].
- Équateur : 12 ERC[17].
- France : 192 ERC Sagaie réceptionnés[17] - [18], 100 en service en 2013[19], 40 au [20], n'est plus en unité d'active en 2021[21].
En 2013, les formations suivantes en disposaient :
- le 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP) appartenant à la 11e brigade parachutiste.
- le 4e régiment de chasseurs appartenant a la 27e brigade d'infanterie de montagne
- l'Escadron blindé des Éléments français au Tchad
- le Régiment d'infanterie de marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie : 7 ERC Sagaie
- l'école d'application de l'arme blindée et cavalerie (EAABC) de Saumur, école de formation des futurs cavaliers
- Gabon : 3 ou 4 ERC Sagaie, 4 ERC-20 Kriss (tourelle équipée de deux canons de 20 mm) et 6 ERC‑2 Sagaie.
- Irak : 200 VCR sont livrés entre 1980 et 1984 avec une tourelle lance-missiles UTM-800[22]. Plusieurs exemplaires font l'objet d'une rénovation en 2015 par les équipes techniques irakiennes[23].
- Mexique : 120 ERC Lynx acquis au travers de deux commandes en février 1981 (40 Lynx) et en mai 1981 (80 Lynx)[17]. Les effectifs sont complétés pour atteindre 207 exemplaires. 105 Lynx font partie d'un programme de valorisation pour 107,4 millions de dollars et sont destinés à constituer quatre régiments de reconnaissance.
- Nigeria : 46 ERC Sagaie dont 23 équipés de la tourelle GIAT TS 90[17].
- Tchad : 4 ERC Lynx (dont 1 détruit au combat). 9 ERC-90 donnés par la France le [24] - [25].
Références
- « Army Guide », sur army-guide.com (consulté le ).
- Pierre Petit, « L’ERC-90 « Sagaie », du désert à la montagne », sur areion24.news, (consulté le )
- (en) « ERC Sagaie », sur army-guide.com (consulté le )
- (en) « ERC 90 Wheeled Armoured Vehicles, France », sur http://www.army-technology.com (consulté le ).
- source : usine Panhard lors de la journée porte ouverte du 17 septembre 2011.
- « Projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2009 à 2014 et portant diverses dispositions concernant la défense », (consulté le ).
- Alain Ruello, « Le nouveau calendrier de la modernisation de l’Armée de terre se précise », (consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Sans attendre l’arrivée du Jaguar, l’Armée de terre retire le blindé ERC-90 Sagaie du service », .
- (en) « ERC Sagaie », sur army-guide.com (consulté le )
- (en + fr + es) SATORY X : Exposition de Matériels d'Armements Terrestres, SOFRESA, Volume 2 : Mobilité; pages 104 et 105.
- Patrick MERCILLON, « La tourelle SAMM TTB 190 », DEFENSE ET ARMEMENT,‎ , p. 45-49.
- (en) Société d'Application des Machines Motrices, Brochure commerciale : TTB 190 turrets.
- (fr + en + es) SATORY X:Exposition de Matériels d'Armement Terrestres, SOFRESA, , Volume 1 Armes et Munitions pages 128-129.
- « ERC 90 SAGAIE diésélisé », sur defense.gouv.fr, (consulté le )
- Ava Djamshidi, « Biocarburant : les militaires se mettent au vert », sur Le Parisien, (consulté le ).
- (en) « ERC 90 NG », sur army-guide.com (consulté le )
- Pierre Petit, « L’ERC-90 « Sagaie », du désert à la montagne », Areion24.news (DSI), .
- (en) « ERC-90 F4 Sagaie » (consulté le ).
- « ERC-90 Sagaie », (consulté le ).
- Les chiffres clés de la défense édition 2020, Ministère des Armées français, , 36 p. (lire en ligne), p. 22.
- « Le blindé à roues ERC-90 Sagaie ne fait officiellement plus partie de l'inventaire de l'armée de Terre », sur Zone Militaire, (consulté le )
- Jean-Marc Nesme, « Rapport fait au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi, adopté par le Sénat, autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République d’Irak relatif à la coopération dans le domaine de la défense » [PDF], sur Assemblée nationale, (consulté le ).
- Haidar Sumeri@IraqiSecurity, Iraqi engineers have refurbished AMX-10P and Panhard IFVs/APCs in Basra, southern #Iraq. For security forces, 25 novembre 2015.
- « La France remet des blindés à l’Armée tchadienne », sur www.alwihdainfo.com (consulté le ).
- « Remise de 9 engins blindés de type ERC-90 à l’Armée nationale tchadienne », sur Ambassade de France au Tchad (consulté le ).
Voir aussi
Liens externes
- « ERC 90 Sagaie » [archive du ], sur le site du constructeur.
- « Site de l'Armée de terre ».
- « ERC 90 Sagaie light reconnaissance / anti-tank 6x6 armoured vehicle », Army Recognition, .
- « Fiche technique ERC-90 », sur Strategic-Bureau.