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Dialectes hongrois

Les dialectes hongrois sont nombreux mais la langue hongroise est tout de mĂȘme unitaire[1], c’est-Ă -dire que l’intelligibilitĂ© mutuelle est en gĂ©nĂ©ral possible entre locuteurs des diffĂ©rents dialectes, mĂȘme s’ils n’ont pas le niveau d’instruction nĂ©cessaire pour connaĂźtre la variĂ©tĂ© standard de la langue. Cela est dĂ» au fait qu’ils sont concentrĂ©s sur un territoire relativement restreint du bassin des Carpates (300 000 km2 environ). Les dialectes csĂĄngĂłs constituent toutefois une exception, surtout une partie de ceux-ci, plus archaĂŻques, que les autres locuteurs de hongrois comprennent difficilement.

Les dialectes voisins qui prĂ©sentent une sĂ©rie de traits semblables forment des groupes de dialectes et plusieurs de ces groupes – des rĂ©gions dialectales[2]. On considĂšre gĂ©nĂ©ralement qu’elles sont au nombre de dix[3]. Beaucoup de caractĂ©ristiques sont communes Ă  plusieurs groupes de dialectes, surtout s’ils sont voisins. De plus, l’existence de ce continuum linguistique ne permet pas de dĂ©limiter nettement les groupes de dialectes voisins. Les diffĂ©rences entre rĂ©gions dialectales sont surtout phonĂ©tiques, mais il y en a aussi des lexicales, les diffĂ©rences grammaticales Ă©tant les moins nombreuses.

Entre les dialectes de Hongrie, d’une part et ceux des pays voisins, d’autre part, les diffĂ©rences sont plus grandes que celles qui distinguent les dialectes de Hongrie entre eux. De mĂȘme, les dialectes des pays voisins diffĂšrent davantage de la variĂ©tĂ© standard que les dialectes de Hongrie.

À partir de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle, l’utilisation des dialectes se restreint de plus en plus, Ă  la suite de leur convergence sous l’influence de la variĂ©tĂ© standard, mais la parole des provinciaux, de ceux des campagnes surtout, prĂ©sente encore des traits dialectaux, notamment en dehors de la Hongrie et particuliĂšrement en Moldavie.

Historique de l’étude des dialectes hongrois

L’attention des lettrĂ©s se dirigea vers les dialectes dĂšs la pĂ©riode de l’histoire du hongrois appelĂ©e pĂ©riode du hongrois moderne. Dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle, dans le sillage du mouvement appelĂ© du « renouveau de la langue », qui avait pour but, entre autres, d’éliminer les emprunts du latin et de l’allemand, l’une des sources de mots nouveaux pour la langue littĂ©raire en cours de standardisation fut le lexique des dialectes. C’est Ă  cette Ă©poque que remonte la parution du premier dictionnaire dialectal hongrois (Magyar TĂĄjszĂłtĂĄr), publiĂ© par les soins de l’AcadĂ©mie hongroise des sciences.

Le premier ouvrage scientifique d’envergure sur les dialectes hongrois, qui prend en compte de façon dĂ©taillĂ©e les aspects diachroniques de la langue, est celui d’Antal Horger, A magyar nyelvjĂĄrĂĄsok (Les dialectes hongrois), Budapest, KĂłkay, 1934.

L’ouvrage de rĂ©fĂ©rence de la dialectologie hongroise fut rĂ©alisĂ© par l’intĂ©gration Ă  l’étude des principes de la gĂ©ographie linguistique, sous la forme de l’atlas des dialectes hongrois (A magyar nyelvjĂĄrĂĄsok atlasza), rĂ©digĂ© par LĂĄszlĂł Deme et Samu Imre, paru en six volumes, entre 1968 et 1977. Cependant, la partie concernant les dialectes de Roumanie y Ă©tait dĂ©ficitaire. Cette lacune fut comblĂ©e par la publication de l’atlas des dialectes hongrois de Roumanie (A romĂĄniai magyar nyelvjĂĄrĂĄsok atlasza), constituĂ© avec les donnĂ©es recueillies par LĂĄszlĂł MurĂĄdin et rĂ©digĂ© par DezsƑ JuhĂĄsz, paru en neuf volumes entre 1995 et 2004, sous l’égide de la SociĂ©tĂ© linguistique hongroise.

RĂ©gions dialectales

RĂ©gion de Transdanubie occidentale

Dans la rĂ©gion de Transdanubie situĂ©e Ă  la frontiĂšre occidentale du pays il y a cinq groupes de dialectes : celui du nord-ouest, celui de Vas, celui de Zala, celui de ƐrsĂ©g et celui d’une petite contrĂ©e voisine, HetĂ©s. Le sud-est de cette rĂ©gion inclut une partie limitrophe de la SlovĂ©nie, et sa partie occidentale – le Burgenland d’Autriche, territoires oĂč il y a des minoritĂ©s hongroises[2] - [4].

Caractéristiques phonétiques :

PhénomÚneRégion de Transdanubie occidentaleHongrois standardTraduction
parfois [e] au lieu de [Δ]en position accentuĂ©e: lĂ«het[5]lehetpeut ĂȘtre
en position non accentuĂ©e: embĂ«remberhomme (ĂȘtre humain)
prononciation en diphtongue ascendante des voyelles longues [oː], [þː] et [eː]szu͜ó[6]szómot
lĂŒÍœĆ‘lƑtirer (au fusil)
kiÍœĂ©zkĂ©zmain
raccourcissement de [uː], [yː] et [iː]kutkĂștpuits
tĂŒztƱzfeu
vizvĂ­zeau
[Þ] au lieu de [Δ] aprÚs consonne labialeföstfestil/elle peint
bötĂŒbetƱlettre
[o] au lieu de [ɒ] en syllabe suivant une syllabe avec [aː]lábomlábamma jambe
[l] au lieu de [j] transcrit ly[7]folikfolyikil/elle coule
consonne palatalisée au lieu de [j] aprÚs consonnebornyuborjuveau
kalaptyakalapjason chapeau

Dans le domaine de la morphologie, il est Ă  remarquer dans cette rĂ©gion les suffixes de complĂ©ments de lieu -bu/-bĂŒ, -ru/-rĂŒ et -tu/-tĂŒ au lieu des suffixes standard -bĂłl/-bƑl « de (l’intĂ©rieur de) », -rĂłl/-rƑl « de (la surface de) » et -tĂłl/-tƑl « de (la proximitĂ© de) » respectivement. Exemples : a hĂĄzbu jön « il/elle vient de la maison », leesett a tetƑrĂŒ « il/elle est tombĂ©(e) du toit », elmegy az ablaktu « il/elle s’en va de la fenĂȘtre ». De mĂȘme, le suffixe de l’infinitif est ici -nyi au lieu de -ni: sietnyi vs sietni « se dĂ©pĂȘcher ».

Région de Transdanubie centrale-Kisalföld

La Transdanubie centrale et le Kisalföld comprennent le groupe de dialectes des environs du lac Balaton, celui de la Transdanubie du nord, celui du Danube du nord et celui de Csallóköz (en Slovaquie) et Szigetköz. Ce sont des dialectes plus proches de la langue standard que ceux de la Transdanubie occidentale[8] - [9].

Caractéristiques phonétiques[10] :

PhénomÚneRégion de Transdanubie centrale-KisalföldHongrois standardTraduction
parfois [e] au lieu de [Δ]gyerëkgyerekenfant
raccourcissement de [uː], [yː] et [iː]huszhĂșszvingt
fĂŒzfƱzsaule
tiztĂ­zdix
[iː] au lieu de [eː][11]szípszépbeau
[o] au lieu de [ɒ] en syllabe suivant une syllabe avec [aː]lábomlábamma jambe
[j] au lieu de [l] dans une grande partie de la régionjånylånyfille

Dans cette rĂ©gion aussi, le suffixe de l’infinitif devient -nyi (Ă­rnyi vs Ă­rni « Ă©crire ») et les suffixes de complĂ©ments de lieu perdent leur l, leur voyelle se fermant mais restant longue : a hĂĄzbĂș vs a hĂĄzbĂłl « de la maison », a tetƑrƱ vs a tetƑrƑl « du toit », az annyĂĄtĂș vs az anyjĂĄtĂłl « de chez sa mĂšre » ou « de la part de sa mĂšre ». Le suffixe -val/-vel du complĂ©ment instrumental et sociatif perd lui aussi son l et sa voyelle s’allonge : hajĂłvā[12] vs hajĂłval « en bateau », a tehĂ©nnē vs a tehĂ©nnel « avec la vache ».

Région de Transdanubie méridionale

Dans cette région il y a deux groupes de dialectes dans le comitat de Somogy (central et du sud) et deux dans le comitat de Baranya (du nord et du sud). Dans le dernier sont inclus les dialectes hongrois de Slavonie (Croatie) aussi[8] - [13].

Caractéristiques phonétiques :

PhénomÚneRégion de Transdanubie méridionaleHongrois standardTraduction
[Ăž] au lieu de [ɛ] dans de nombreux caskendörkenderchanvre
löhetlehetpeut ĂȘtre
parfois [e] au lieu de [ɛ]dĂ«szkadeszkaplanche
[eː] au lieu de [iː] accentuékésérkíséril/elle accompagne
[l] au lieu de [j] transcrit lyfolikfolyikil/elle coule
gĂłlagĂłlyacigogne

Dans cette rĂ©gion aussi, le suffixe de l’infinitif est -nyi mais il y a d’autres particularitĂ©s dans la morphologie du verbe en Baranya et en Slavonie :

  • La forme de la 1re personne du pluriel de l’indicatif prĂ©sent, conjugaison objective, est identique Ă  celle de la forme Ă  la conjugaison subjective : kinyitunk a kaput vs kinyitjuk a kaput « nous ouvrons le portail ».
  • À la 3e personne du singulier de l’indicatif prĂ©sent, le suffixe personnel Ă  la conjugaison objective est spĂ©cifique : lĂĄti vs lĂĄtja il/elle le/la/les voit ».
  • Le suffixe personnel possessif de la 3e personne du pluriel est Ă©galement spĂ©cifique : lovik vs lovuk « leur cheval », kertyik vs kertjĂŒk « leur jardin ».

Région de la Grande Plaine méridionale

La Grande Plaine mĂ©ridionale comprend le groupe de dialectes des environs de la ville de Baja, celui des environs de Szeged et celui de KiskunsĂĄg. Les dialectes hongrois de VoĂŻvodine (Serbie) et des județe roumains d’Arad et de Timiș font Ă©galement partie de cette rĂ©gion[8] - [14].

Particularités de prononciation :

PhénomÚneRégion de la Grande Plaine méridionaleHongrois standardTraduction
[Ăž] au lieu de [ɛ] (caractĂ©ristique principale)emböremberhomme (ĂȘtre humain)
mögvöttemegvetteil/elle l’/les a achtĂ©(e)(s)
körösztkeresztcroix
[ɒː] au lieu de [ɒl]āsóalsód’en bas
[ɛː] au lieu de [ɛl]ēsƑ[15]elsƑpremier
fermeture de [oː]rĂșzsarĂłzsarose
fermeture de [Þː]lƱlƑil/elle tire (au fusil)

Dans cette rĂ©gion, les suffixes -hoz/-hez/-höz « Ă  » et -szor/-szer/-ször « 
 fois » perdent leur consonne finale, et leur voyelle s’allonge : a hĂĄzhĂł vs a hĂĄzhoz « Ă /vers la maison », ötszƑ vs ötször « cinq fois ». Comme dans la rĂ©gion de Transdanubie centrale, les suffixes standard -bĂłl/-bƑl, -rĂłl/-rƑl, -tĂłl/-tƑl deviennent -bĂș/-bƱ, -rĂș/-rƱ et -tĂș/-tƱ respectivement.

RĂ©gion palĂłc

Cette rĂ©gion situĂ©e au nord de la Hongrie et au sud de la Slovaquie est celle du groupe ethnique des PalĂłcs. Elle est la plus diverse du point de vue dialectal, comprenant huit groupes de dialectes : occidental, du nord-ouest, de la vallĂ©e de l’IpeÄŸ, mĂ©ridional, des environs de la ville d’Eger, central, oriental et de la vallĂ©e de la riviĂšre HornĂĄd[16] - [17].

Caractéristiques phonétiques :

PhénomÚneRégion palócHongrois standardTraduction
[a] (bref) au lieu de [ɒ]ȧlmȧ[18]almapomme
[ɒː] (long) au lieu de [aː]ȧnyāmanyĂĄmma mĂšre
conservation de la consonne [ʎ][foʎoː]folyĂł [fojoː]riviĂšre
[goʎoː]golyĂł [gojoː]bille, balle
[ʎuk]lyuk [juk]trou
parfois [e] au lieu de [ɛ]gyĂ«ngegyengefaible
[i] au lieu de [y]kilsƑkĂŒlsƑextĂ©rieur
pispĂ«kpĂŒspökĂ©vĂȘque
[e] au lieu de [Þ]sërsörbiÚre
diphtongue [oːw] au lieu de [ol]vó͜utamvoltamj’ai Ă©tĂ©
diphtongue [Þːw] au lieu de [Þː]elsĆ‘ÍœĂŒelsƑpremier
en général, palatalisation des consonnes devant [i]gyinnyedinnyepastÚque
szeretyiszeretiil/elle l’/les aime

Quelques particularités morphologiques du nom :

  • Le [ɛ] est constant dans les noms dont la racine prĂ©sente en hongrois standard l’alternance [ɛ] ~ [eː] : tehen ~ tehenek vs tehĂ©n ~ tehenek « vache ~ vaches ».
  • Le suffixe du complĂ©ment instrumental-sociatif, -val/-vel, garde une forme archaĂŻque, sans assimilation avec la consonne qui le prĂ©cĂšde : szekervel vs szekĂ©rrel « avec la carriole ».
  • Il existe des suffixes spĂ©cifiques de complĂ©ments de lieu, utilisĂ©es seulement avec des noms qui expriment des familles : SāndornĂł / SāndorĂ©knĂł vs SĂĄndorĂ©ktĂłl « de chez la famille de SĂĄndor ».

Les verbes ayant la racine terminĂ©e en t ont la forme de l’indicatif passĂ© plus brĂšve que celle du hongrois standard : sĂŒttem vs sĂŒtöttem « j’ai fait cuire (au four) ».

Dans le domaine de la syntaxe, on remarque quelques cas de désaccord[19]:

  • verbe au singulier avec sujet au pluriel : elmĂșlt az ĂŒnnepek vs elmĂșltak az ĂŒnnepek « les fĂȘtes ont passĂ© » ;
  • adjectif dĂ©monstratif au singulier avec nom au pluriel : el kellene fƱrĂ©szelni azt a gallyfĂĄkat vs 
 azokat a gallyfĂĄkat « il faudrait scier ces branches ».

Région de Tisza-Körös

Les groupes de dialectes de la rĂ©gion de Tisza-Körös sont celui de HajdĂș-Bihar, celui de la partie centrale de la rĂ©gion Ă  l’est de la Tisza et celui de l’ouest du Pays de Călata (Roumanie)[16] - [20].

Traits phonétiques :

PhénomÚneRégion de Tisza-KörösHongrois standardTraduction
parfois [e] au lieu de [ɛ]gyerĂ«kgyerekenfant
diphtongues descendantes au lieu de [oː], [þː] et [eː]hó͜uhóneige
szĆ‘ÍœĂŒkeszƑkeblond
kĂ©ÍœiskĂ©scouteau
[iː] au lieu de [eː]níznézil/elle regarde
pízpénzargent (moyen de paiement)
fílszfélsztu as peur
allongement des voyelles devant les consonnes [l], [r] et [j] fermant la syllabebĂłrnyuborjĂșveau
ökƑrökörbƓuf
allongement de [u] et [y]kĂștatkutatpuits (accusatif)
fƱvesfĂŒvesherbeux

Certaines particularités sont à remanquer dans le domaine du verbe :

  • À la 3e personne du singulier de l’indicatif prĂ©sent, on utilise une forme avec le suffixe personnel -n dans le cas de certains verbes dont la forme standard est sans suffixe personnel. Ainsi, megy « il/elle va », lesz « il/elle sera », tesz « il/elle met » et vesz « il/elle prend » deviennent mĂ«gyĂ«n, lĂ«szĂ«n, tĂ«szĂ«n et vĂ«szĂ«n respectivement.
  • Pour les verbes dont la racine se termine en v, le standard prĂ©voit que celui-ci soit prĂ©sent Ă  la 3e personne du singulier de l’indicatif prĂ©sent, mais dans ces dialectes il tombe : hĂ­ vs hĂ­v « il/elle appelle ».
  • À l’indicatif prĂ©sent, conjugaison objective, il y a des formes Ă  part comme tarcsa vs tartja « il/elle le/la/les tient », lĂĄssa vs lĂĄtja « il/elle le/la/les voit ».

RĂ©gion du nord-est

GĂ©ographiquement, c’est la zone du cours supĂ©rieur de la Tisza, y compris l’oblast de Transcarpatie en Ukraine et le nord-ouest de la Roumanie. On y trouve le groupe de dialectes de Szabolcs-SzatmĂĄr-Bereg, celui d’entre les villes Moukatchevo et Khoust et celui des environs de la ville d’Oujhorod, avec les dialectes du territoire slovaque limitrophe[21] - [22].

Caractéristiques phonétiques :

PhénomÚneRégion du nord-estHongrois standardTraduction
rĂ©alisation en diphtongues descendantes de [oː], [Þː] et [eː]jó͜ujĂłbon
lĆ‘ÍœĂŒlƑil/elle tire (au fusil)
kĂ©ÍœizkĂ©zmain
rĂ©alisation en diphtongue ascendante du [eː] qui dans d’autres dialectes devient [iː]viÍœĂ©rvĂ©rsang
raccourcissement frĂ©quent de [uː], [yː] et [iː]buzabĂșzablĂ©
szĂŒrszƱril/elle filtre
vizvĂ­zeau
allongement des voyelles devant [l], [r] et [j]kĂłlbĂĄszkolbĂĄszsaucisse
kƑrtekörtepoire
hājlikhajlikil/elle se plie

Comme dans la région Tisza-Körös, il existe là aussi la forme à suffixe personnel des verbes megy « il/elle va », lesz « il/elle sera », tesz « il/elle met » et vesz « il/elle prend »: megyen, leszen, teszen et veszen, respectivement.

Dans certaines zones, Ă  la 3e personne du singulier de l’impĂ©ratif, utilisĂ©e dans la relation de vouvoiement, le suffixe personnel est -Ă­k au lieu de -en: ne mennyĂ­k el! vs ne menjen el! « ne partez pas ! », vegyĂ­k! vs vegyen! « prenez ! ».

Une autre particularitĂ© de cette rĂ©gion est l’utilisation du mot elfele (traduction littĂ©rale « vers ailleurs ») pour exprimer le caractĂšre progressif de l’action : az öregek beszĂ©ltĂ©k ezt elfele « c’est les vieux qui disaient ça ».

RĂ©gion de MezƑsĂ©g

Dans la rĂ©gion de MezƑsĂ©g, en Transylvanie (en roumain CĂąmpia Transilvaniei « Plaine de Transylvanie », un plateau au centre de cette province) il y a quatre groupes de dialectes hongrois : celui du centre, celui de la vallĂ©e de l’Arieș, celui de la vallĂ©e du Mureș et celui de la vallĂ©e de la TĂąrnava[21] - [23].

Caractéristiques phonétiques :

PhĂ©nomĂšneRĂ©gion de MezƑsĂ©gHongrois standardTraduction
raccourcissement fréquent des voyelles longueshåzbolhåzbólde la maison
kesztyĂŒkesztyƱgant
ouverture de [o] vers [ɒ]en position accentuĂ©e : bagĂĄrbogĂĄrinsecte
en position non accentuée : malammalommoulin
[Δ] au lieu de [Þ] non accentué dans des ßlÎts dialectaux archaïquesördegördögdiable
rĂ©alisation [ÎČ] de /v/ initial de mot[ÎČoːt]voltil/elle a Ă©tĂ©
[tÍĄÊƒ] au lieu de [c] dans des ĂźlĂŽts archaĂŻqueskucsakutyachien
[dÍĄÊ’] au lieu de [ɟ] dans des ĂźlĂŽts archaĂŻquesdzserekgyerekenfant

LĂ  aussi, comme dans la rĂ©gion palĂłc, il y a des suffixes de complĂ©ments de lieu pour les noms exprimant des familles : SĂĄndorni vs SĂĄndorĂ©khoz « (vers) chez la famille de SĂĄndor », SĂĄndornott vs SĂĄndorĂ©knĂĄl « chez la famille de SĂĄndor », SĂĄndornĂłl vs SĂĄndorĂ©ktĂłl « de chez la famille de SĂĄndor ». De mĂȘme, comme dans la rĂ©gion de Tisza-Körös, on y trouve les formes verbales megyen, leszen, teszen et veszen.

RĂ©gion sicule

La rĂ©gion sicule comprend gĂ©ographiquement les județe de Mureș, de Harghita et de Covasna, avec cinq groupes de dialectes : celui de UdvarhelyszĂ©k, celui de HĂĄromszĂ©k, celui de CsĂ­kszĂ©k, celui de GyergyĂłszĂ©k et celui de MarosszĂ©k [24] - [25].

Les particularitĂ©s de prononciation de la rĂ©gion sicule par rapport au phonĂ©tisme standard se retrouvent dans d’autres rĂ©gions dialectales. La voyelle [e] brĂšve y est prĂ©sente comme dans plusieurs autres rĂ©gions, ainsi que l’allongement des voyelles devant [l], [r] et [j]. La prononciation [Ăž] au lieu de [ɛ] de UdvarhelyszĂ©k est semblable Ă  celle de Baranya (en Transdanubie mĂ©ridionale). Les dialectes sicules occidentaux sont proches de ceux de MezƑsĂ©g, par exemple quant au traitement de la voyelle [o] (remplacĂ©e par [ɒ]). Dans les dialectes sicules orientaux on rĂ©alise [oː], [Þː] et [eː] en diphtongues ascendantes, comme dans les dialectes transdanubiens occidentaux. En tant que traits phonĂ©tiques propres aux dialectes sicules, on peut mentionner :

PhénomÚneRégion siculeHongrois standardTraduction
parfois [o] au lieu de [ɒ]hovashavasenneigĂ©(e)
ouverture de [ɛ] vers [ĂŠ]Ă€stĂ€[26]estesoir

Certains traits morphologiques des dialectes sicules sont Ă©galement communs avec d’autres dialectes, par exemple la forme brĂšve du passĂ© de l’indicatif des verbes ayant la racine en t [sĂŒttem vs sĂŒtöttem « j’ai fait cuire (au four) »], les suffixes de complĂ©ments de lieu pour les noms exprimant des familles ou l’absence de l’alternance [ɛ] ~ [eː]. Par contre, d’autres phĂ©nomĂšnes sont spĂ©cifiques pour les dialectes sicules :

  • Y sont conservĂ©es Ă  l’indicatif les formes temporelles ayant la valeur du passĂ© simple (mene « il/elle alla », kĂ©re « il/elle demanda ») et du plus-que-parfait [ment vala « il/elle Ă©tait allĂ©(e), kĂ©rt vala « il/elle avait demandĂ© »], alors qu’en hongrois standard il n’y a plus qu’une seule forme d’indicatif passĂ©. Il y a aussi une forme de passĂ© qui exprime la durĂ©e longue de l’action : az imĂ©nt jĂĄr vala nĂĄlunk « il/elle est passĂ©(e) chez nous tout Ă  l’heure [et il/elle y est restĂ©(e) longtemps] ».
  • Au conditionnel prĂ©sent, 1re personne du pluriel, on utilise d’autres suffixes personnels que dans la langue standard : tudnĂłk vs tudnĂĄnk « nous saurions », kĂ©rnƑk vs kĂ©rnĂ©nk « nous demanderions ».
  • Il y a une riche sĂ©rie de suffixes exprimant le fait que l’action est effectuĂ©e de temps en temps et/ou de maniĂšre superficielle, ou bien rĂ©pĂ©tĂ©e Ă  de brefs intervalles : pipĂĄkol vs pipĂĄzgat « il fume sa pipe », nyiszitel vs nyiszĂĄl « il/elle taillade », ugrĂĄncsol vs ugrĂĄndozik « il/elle sautille ».
  • Le suffixe rĂ©flĂ©chi -Ăłdik/-Ƒdik a souvent un sens passif : elhozĂłdott a fa (littĂ©ralement « le bois s’est apportĂ© ») vs elhoztĂĄk a fĂĄt (littĂ©ralement « ils/elles ont apportĂ© le bois »), en français correct « on a apportĂ© le bois ».

Ce qui est le plus spĂ©cifique pour les dialectes sicules consiste en son lexique, en leurs expressions figurĂ©es, en leur caractĂšre expressif en gĂ©nĂ©ral, bien illustrĂ© par la poĂ©sie (notamment les ballades), les chansons et les contes folkloriques, ainsi que par les Ă©crivains qui s’en sont inspirĂ©s.

Exemples de mots et expressions sicules :

Dialectes siculesTraduction littéraleHongrois standardTraduction
ĂĄdĂĄmbƱz[27]puanteur d’Adama hĂĄzhoz nem tartozĂł ember szagaodeur d’homme Ă©tranger Ă  la maison
ahajt[28]ottlĂ -bas
gĂŒrĂŒzdölĂ©s / görözdölĂ©s[27]köszörĂŒlĂ©saiguisage
kacsiba / kacsuba / kacsuka[27]csĂĄmpĂĄsdifforme
lacsik a kutya[29]iszik a kutyale chien lappe
odaĂŒl valahol[27]il/elle s’assied quelque partsokĂĄig tartĂłzkodik valaholil/elle reste longtemps quelque part
ollĂł[27]gidabiquet
ollĂłzik[27]ellik (kecske)elle met bas (chĂšvre)
összebĂŒszĂŒdik[27]megromlik, megbĂŒdösödikil/elle s’altĂšre, s’empuantit

Comme les dialectes hongrois de Roumanie en gĂ©nĂ©ral, les sicules aussi ont empruntĂ© beaucoup de mots roumains, certains il y a longtemps, par exemple dans le domaine de l’élevage. Exemples : berbĂ©cs (< berbec) vs kos « bĂ©lier », esztena (< stĂąnă) vs juhszĂĄllĂĄs « bergerie »[27], cĂĄp (< țap) vs bakkecske « bouc »[30], miĂłra (< mioară) vs fiatal juh « jeune brebis »[31].

RĂ©gion de Moldavie

En Moldavie, dans les județe de Bacău, de Neamț, de Iași et de Vrancea, il y a trois groupes de dialectes hongrois : csĂĄngĂł du nord, csĂĄngĂł du sud et sicule moldave. Les dialectes du nord sont plus archaĂŻques que les autres, conservant des Ă©lĂ©ments de la langue du Moyen Âge. Les deux autres groupes sont proches des dialectes sicules de HĂĄromszĂ©k et de CsĂ­kszĂ©k.

Le phonĂ©tisme de cette rĂ©gion prĂ©sente des ressemblances avec celui d’autres rĂ©gions, par exemple le [e] bref, comme dans plusieurs autres rĂ©gions, ou le passage de [o] Ă  [ɒ], comme dans le MezƑsĂ©g. On y trouve Ă©galement la rĂ©alisation [ÎČ] de /v/, mais en position intervocalique aussi : nem ÎČot vs nem volt « il/elle n’a pas Ă©tĂ© », kicsi ÎČultĂĄl vs kicsi voltĂĄl « tu Ă©tais petit(e) ». Dans le groupe du nord, [tÍĄÊƒ] remplace [c], [dÍĄÊ’] – [ɟ] et [Δ] – [Ăž] non accentuĂ©, comme dans les ĂźlĂŽts dialectaux archaĂŻques de MezƑsĂ©g. Le passage de [ɒ] Ă  [o], comme dans les dialectes sicules y est prĂ©sent Ă©galement[32]. Il y a aussi des traits phonĂ©tiques spĂ©cifiques pour les dialectes de Moldavie[33] :

PhénomÚneRégion de MoldavieHongrois standardTraduction
consonne proche de [s] au lieu de [ʃ] dans le nordlĂĄsszuklĂĄssukvoyons-le/la/les
allongement des consonnes finalesråkkråkécrevisse
métathÚsefetekefeketenoir(e)
hiatus au lieu de [v]hĂŒesszhƱvösfrais/fraĂźche [non chaud(e)]
agglutination de l’article dĂ©fini az au mot suivant et chute de azemberaz emberl’homme

En morphologie, il convient de mentionner une sĂ©rie d’archaĂŻsmes, surtout dans le domaine du verbe[34]:

  • u final de racine au lieu de v pour certains verbes: hiu vs hĂ­v « il/elle appelle » ;
  • absence de l’alternance racine complĂšte ~ incomplĂšte pour certains verbes : aluszik, alugyam vs alszik ~ aludjam « il/elle dort, que je dorme » ;
  • absence du suffixe -ik de la 3e personne du singulier de l’indicatif prĂ©sent dans des verbes qui ont ce suffixe dans le standard : es vs esik « il/elle tombe », foly vs folyik « il/elle coule », mĂĄsz vs mĂĄszik « il/elle rampe » ;
  • absence de j Ă  la 1re personne du pluriel de l’indicatif prĂ©sent, conjugaison objective : vĂĄruk vs vĂĄrjuk « nous l’/les attendons » ;
  • diffĂ©rence de suffixe personnel Ă  la 1re personne du pluriel du conditionnel prĂ©sent : vĂĄrnuk vs vĂĄrnĂĄnk « nous attendrions », ƑrölnĂŒk vs ƑrölnĂ©nk « nous moudrions » ;
  • plusieurs formes de passĂ© Ă  l’indicatif, comme dans les dialectes sicules, par rapport Ă  une seule dans le standard: lĂĄta « il/elle vit » (valeurs du passĂ© simple), ettem vala « j’ai mangĂ© » (valeur du passĂ© composĂ©), ettem vĂłt « j’avais mangĂ© » (valeur du plus-que-parfait) vs lĂĄttam, ettem ;
  • une forme de passĂ© spĂ©cifique Ă  l’indicatif, 3e personne du singulier, conjugaison objective : ittand vs itta « il/elle le/la/les buvait », ettend vs ette « il/elle le/la/les mangeait ».

Quelques particularités syntaxiques[35] :

PhénomÚneDialectes csangós du nordHongrois standardTraduction
omission du verbe « ĂȘtre »Arra a kecke a heden.Arra van a kecske a hegyen.La chĂšvre est par lĂ , sur la colline.
omission de l’article dĂ©fini dans certains casFeredik a bĂșza napba.FĂŒrdik a bĂșza a napban.Les blĂ©s se baignent dans le soleil.
l’indicatif au lieu du conditionnelMintha Ășszik bĂșzĂĄba.Mintha Ășszna a bĂșzĂĄban.Comme s’il/elle nageait dans les blĂ©s.

Le lexique de Moldavie se caractĂ©rise par l’absence des mots entrĂ©s dans la langue hongroise Ă  l’époque de « renouveau de la langue » (XIXe siĂšcle), par la prĂ©sence de beaucoup de mots formĂ©s sur le terrain des dialectes et par de nombreux emprunts au roumain. Ce lexique est difficilement compris par les autres locuteurs de hongrois, mĂȘme s’ils connaissent le roumain, parce qu’il contient beaucoup d’archaĂŻsmes hongrois en gĂ©nĂ©ral, mais aussi des mots dialectaux spĂ©cifiques[36] :

Dialectes csĂĄngĂłsHongrois standardTraduction
cenkkutyakölyökchiot
csĂĄncsinĂĄlil/elle fait
csukmonytojásƓuf
filyesznyĂșlliĂšvre
hiÍœĂ©vforrĂłbrĂ»lant(e)
sziÍœĂ©rikfĂĄjcela fait mal
szebesszsavanyĂșaigre
szĂŒltĂŒfurulyaflĂ»te

Le lexique de Moldavie, notamment celui des dialectes du nord, est le plus fortement influencé par le roumain, les mots empruntés appartenant aux domaines les plus divers : Exemples[37] :

Dialectes csĂĄngĂłsRoumainHongrois standardTraduction
bosztånbostantökcitrouille
dĂĄltadaltăvĂ©sƑciseau
frikoszfricosfĂ©lƑspeureux
kĂĄlendĂĄrcalendarnaptĂĄrcalendrier
kozonĂĄkcozonackalĂĄcsbrioche
kozsokcojocbundapelisse
kumnĂĄtacumnatăsĂłgornƑbelle-sƓur (sƓur de l’époux/se)
kurkacurcăpulykadinde
odĂĄjeodaieszobachambre
sztomĂĄkstomacgyomorestomac

Un autre trait lexical spĂ©cifique est l’abondance des suffixes diminutifs, certains propres aux dialectes de Moldavie. De plus, leur utilisation est frĂ©quente, ces suffixes Ă©tant appliquĂ©s non seulement Ă  des noms (de personnes, d’animaux et aussi d’objets), mais Ă©galement Ă  des adjectifs et adverbes. Exemples : lĂĄnyikĂł vs lĂĄnyka « fillette », botĂłka vs botocska « petit bĂąton », hosszukĂł (sans Ă©quivalent en hongrois standard ni en français) « long », könnyĂŒd (sans Ă©quivalent en hongrois standard ni en français) « lĂ©ger »[38]. Le suffixe diminutif -ka/-ke est mĂȘme devenu la marque du fĂ©minin pour les ethnonymes, alors qu’en hongrois standard on ajoute le mot signifiant « femme » ou « fille » pour l’exprimer : magyarka vs magyar nƑ « Hongroise »[35].

Notes et références

  1. Kiss 2006, p. 517.
  2. Kiss 2006, p. 520.
  3. Cf. Kiss 2006, carte de la p. 521, reproduite dans Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 107.
  4. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 107-108.
  5. La lettre Ă« note le [e] bref dans la dialectologie hongroise.
  6. Les lettres voyelles liĂ©es par le signe ͜ notent les diphtongues dans la dialectologie hongroise.
  7. Le digramme ly transcrivait Ă  l’origine la consonne [ʎ] ([l] palatalisĂ©e), mais dans la langue actuelle il se prononce [j], comme la lettre j.
  8. Kiss 2006, p. 522.
  9. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 108.
  10. Pour le phonétisme du hongrois standard, voir Phonologie du hongrois.
  11. Sauf dans les environs du Balaton.
  12. La lettre ā note le [ɒː] (long) dans la dialectologie hongroise.
  13. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 108-109.
  14. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 109.
  15. La lettre ē note [ɛː] (long) dans la dialectologie hongroise.
  16. Kiss 2006, p. 523.
  17. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 109-110.
  18. La lettre ȧ note le [a] bref dans la dialectologie hongroise.
  19. Kiss 2006, p. 530.
  20. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 110.
  21. Kiss 2006, p. 524.
  22. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, pp. 110-111.
  23. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 111.
  24. Kiss 2006, pp. 524-525.
  25. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, pp. 111-112.
  26. La lettre À note le [Ê] dans la dialectologie hongroise.
  27. ÚMTsz, citĂ© par SzSzK.
  28. Kriza 1926, p. 12.
  29. Kriza 1926, p. 59.
  30. Kriza 1926, p. 22.
  31. Kriza 1926, p. 66.
  32. Antalné-Szabó et Raåtz 2011, p. 112-113.
  33. Kiss 2006, p. 525.
  34. JuhĂĄsz 2012, p. 103-104.
  35. Piro.
  36. JuhĂĄsz 2012, p. 105-106.
  37. JuhĂĄsz 2012, p. 106-107.
  38. JuhĂĄsz 2012, p. 105.

Sources bibliographiques

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Bibliographie supplémentaire

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  • (hu) GĂĄlffy, MĂłzes ; MĂĄrton, Gyula ; SzabĂł T. Attila (dir.), A moldvai csĂĄngĂł nyelvjĂĄrĂĄs atlasza [« Atlas du dialecte csangĂł de Moldavie »], vol. 1-2, Budapest, Magyar NyelvtudomĂĄnyi TĂĄrsasĂĄg, 1991.
  • (hu) KĂĄlmĂĄn, BĂ©la, NyelvjĂĄrĂĄsaink [« Nos dialectes »], 5e Ă©dition, Budapest, TankönyvkiadĂł, 1989.
  • (hu) VĂ©gh, JĂłzsef, ƐrsĂ©gi Ă©s hetĂ©si nyelvatlasz [« Atlas linguistique de ƐrsĂ©g et de HetĂ©s »], Budapest, AkadĂ©miai KiadĂł, 1959.

Lien externe

Voir aussi

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