Chronologie des attentats commis par Action directe
Cette liste regroupe l'ensemble des attentats revendiqués par le groupe armé Action directe ou qui lui sont imputés, ainsi que ceux revendiqués sous d'autres noms, mais imputés à la mouvance Action directe.
1979
- : mitraillage du siège du Conseil national du patronat français (CNPF). Ce fut l'un des actes fondateurs d’Action directe et de sa dérive violente. Y participent notamment Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon et André Olivier (futur fondateur de l'Affiche rouge)[1].
- : bombe au ministère du Travail et à celui de la Santé[1].
- : attentat au siège de la Sonacotra et mitraillage du Secrétariat aux travailleurs immigrés (situé dans le ministère du Travail, rue de Grenelle)[1].
- : attentat contre le bâtiment de la Délégation des entreprises pour l'emploi[2].
1980
- : bombe contre l'Inspection du travail.
- : nouvel attentat contre l'Inspection du travail, 66, rue de MouzaĂŻa (19e arrdt)[3]
- : bombe contre une société immobilière, l'UCPI, 13-15, rue Murillo (8e arrdt)[3]
- : attentat contre une société de rénovation urbaine la SEMI-REP, 6, rue Bardinet (14e arrdt), 3 blessés[3]
- : attentat contre l’immeuble abritant des locaux de la DST, 16, rue Rembrandt (17e arrdt)
- : mitraillage du Ministère de la Coopération, avenue des Invalides (7e arrdt)
- : attentat Ă l'explosif (par le noyau autonome de la banlieue Sud[4]) contre les locaux du GIGN, Ă Maison-Alfort et contre un commissariat de Toulouse.
- : sabotage à Toulouse des installations informatiques de la société Philips. Revendiqué par Action directe du 27-28 mars[5]. Outre le sabotage contre la société de technologie néerlandaise, ce nom a été également utilisé pour revendiquer un deuxième à Toulouse en 1980 : un incendie contre la société CII-Honeywell-Bull — incendie aussi revendiqué par le Comité pour la liquidation ou la destruction des ordinateurs[6] - [7] - [8] - [Note 1].
- : attentat à la roquette antichars contre le ministère des transports et bombe contre les bureaux du Service d'information routière du Ministère des Transports à Paris. Revendiqué par Les Moutons enragés et Action directe.
- : attentat à l'aéroport d'Orly, 8 blessés
- : attaque et occupation de la mairie du 14e arrondissement à Paris, vol de tampons officiels, de cartes d'identité et de passeports.
- : braquage contre une agence du Crédit lyonnais à Paris, affrontement avec des policiers.
- : attaque au pistolet-mitrailleur contre le bâtiment de l'École militaire, à Paris[9]
- des attaques contre des ministères, la Sonacotra, des agences immobilières, des bâtiments de l'armée française, des sociétés liées au programme militaire français.
1981
- : braquages rue La Boétie et place des Ternes à Paris, le policier Jean-Pierre Olive est tué[10] - [11] - [3]
- : braquage de la Société Lyonnaise de banque par la branche lyonnaise, le brigadier de police Guy Hubert (d) est tué[12].
- : attentats contre un concessionnaire Rolls Royce Ă l'explosif[13], un restaurant, un magasin de jouets, un magasin de vĂŞtements.
1982
- : assassinat de Gabriel Chahine, membre du GARI et indicateur de police qui avait permis la première arrestation de Rouillan et Ménigon en 1980.
- : mitraillage de la mission commerciale du ministère israélien de la défense, boulevard Malesherbes à Paris. Revendiqué par Action directe et les FARL.
- : attaques contre des bâtiments israéliens (mitraillage de la mission commerciale de l'ambassade d'Israël, attaque à la bombe contre le Citrus Marketing Board of Israel, le 11 août de la même année[14]).
- : tirs contre la façade de la Bank of America, à Paris.
- 4 juin 1982 : mitraillage de l'American School à Saint-Cloud. Ces actions étaient liées à la venue en France du président américain M. Ronald Reagan[15].
- : mitraillage de la voiture d'un fonctionnaire de l'ambassade d'Israël[16]
- : attentat contre la Discount Bank.
- : attentat contre la société Nemor[16]
- : attentat contre la Citrus Marketing Board of Israël rue de la Baume à Paris, et contre l’hebdomadaire Minute, 1 blessé.
- : attentat à la voiture piégée contre un ressortissant américain à Paris. Deux artificiers sont tués. Revendiqué par Action directe puis les Fractions armées révolutionnaires libanaises.
- : attentat contre la Marine Nationale : revendiqué par des groupes périphériques à Action Directe[17]
- : attentat contre le Cercle Interallié : revendiqué par des groupes périphériques à Action Directe[17]
- : attentat contre la voiture du responsable de la sécurité de l’ambassade d’Israël en France, à proximité du lycée Carnot. Revendiqué par l'Unité Combattante Marcel Rayman d’Action Directe et les FARL.
1983
- : fusillade avenue Trudaine à Paris, deux policiers, Émile Gondry et Claude Caïola, sont tués et un troisième blessé grièvement[18].
- : attaque une banque, à Saint-Étienne. 1 blessé.
- : braquage contre la Bijouterie Aldebert, Ă Paris.
- : attentat contre le siège national du PS et le Ministère de la défense.
- : braquage contre une agence de la Société générale à Paris.
- : braquage de l'avenue de Villiers à Paris au cours duquel un des participants, Ciro Rizzato, est tué et deux policiers sont blessés.
1984
- : attentat contre les Ă©tablissements Panhard Levassor Ă Paris.
- : braquage d'une agence BNP à Lyon (le général de gendarmerie Guy Delfosse est abattu).
- : attentat contre l'Institut des Affaires Atlantiques. Revendiqué par le commando Ciro Rizzato : l'institut fut totalement détruit par l'explosion d'une bombe de vingt kilos de dynamite[19]
- : attentat contre une annexe du Ministère de la Défense, la SIAR (Surveillance Industrielle de l'Armement), ainsi contre des locaux du Ministère de l'Industrie. Revendiqué par l'Unité Combattante Lahouari Benchellal.
- : attentat contre une annexe du Ministère de l’Industrie. Revendiqué par l'Unité Combattante Lahouari Benchellal.
- : attentat contre l’Agence spatiale européenne. Revendiquée par Action Directe Unité Combattante CIRO, 6 blessés.
- : tentative d'attentat à la voiture piégée contre le bâtiment de l’Union de l’Europe occidentale.
- : bombe contre le Ministère de la Défense et le siège du Parti socialiste à Paris.
- : attentat contre la salle informatique Messier Hispano Bugatti à Montrouge, 3 blessés, revendiqué par l'Unité Combattante Farid Benchellal.
- : attentat contre les locaux de Dassault à Saint Cloud. Revendiqué par l'unité Combattante Farid Benchallal.
1985
- : assassinat de l'ingénieur général Audran (responsable des ventes d'armes de la République française) par le commando Elisabeth Van Dyck (revendiqué en commun avec la Fraction armée rouge) devant son domicile de La Celle-Saint-Cloud.
- : attentat contre le siège du FMI à Paris.
- : attentat contre les sociétés TRT et SAT, 1 blessé.
- : tentative d’assassinat, porte des Ternes à Paris, contre le Contrôleur général des armées Henri Blandin. Son chauffeur réussit à échapper aux tireurs.
- : attaque de la base américaine à Francfort menant à la mort de trois soldats américains. L'action est revendiquée par un commando commun RAF/AD du nom du militant Black Panther George Jackson.
- : quadruple attentat contre l’Association Technique de l’Innovation Charbonnière, Péchiney, des locaux appartenant à la Régie Renault et Spie Batignolles, 1 blessé.
1986
- : tentative d'assassinat manquée sur Guy Brana (vice-président du Conseil national du patronat français (CNPF), ancêtre du MEDEF) par le commando Christos Kassimis devant son domicile du Vésinet. Son chauffeur est blessé.
- : attentat (opéré par le commando Kepa-Crespo-Galende) contre le siège mondial d’Interpol, situé à cette époque sur les hauteurs de Saint-Cloud, 1 blessé[20].
- : attentat contre Thomson et la société Air liquide.
- : attentat contre les locaux de la Brigade de répression du banditisme à Paris tuant 1 inspecteur et faisant 22 blessés[21].
- : attentat contre les locaux de l'OCDE revendiqué par le commando Ciro Rizzato.
- : attentat contre la section parisienne de l’Office National de l’Immigration et contre les bureaux de la compagnie aérienne Minerve.
- : attentat contre la direction générale de Peugeot. Revendiqué par le commando Clarence Payi - Sipho Xulu.
- : assassinat de Georges Besse, boulevard Edgar-Quinet, PDG de la Régie Renault, par le commando Pierre Overney. Selon la revendication d'Action directe, c'est en tant que représentant d’une entreprise à vocation internationale que Georges Besse est tué, en tant que spécialiste des restructurations (43 000 ouvriers précaires ou au chômage en quatre ans)[22], mais également en tant que dirigeant d'une entreprise qui, une quinzaine d'années auparavant[23], avait employé un vigile qui avait tué un militant maoïste, Pierre Overney[24].
- : tentative d'assassinat manquée contre Alain Peyrefitte, ancien garde des Sceaux. Un employé municipal de Provins venu examiner sa voiture est tué par l'explosion de celle-ci[25].
1987
- : tentative d’assassinat contre Jean-Louis Bruguière, magistrat antiterroriste, au moyen d'un piège à la grenade posé devant son appartement parisien[26].
- : attentat, sur un parking de la rue Falguière, 3 blessés.
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Action directe du 27-28 mars » (voir la liste des auteurs).
- Action directe, Textes de prison 1992-1997, http://www.juanasensio.com/media/00/01/594303545.pdf
- Philippe Chassaigne, Les années 1970 : Fin d'un monde et origine de notre modernité, Paris, Armand Colin, coll. « collection U », , 400 p. (ISBN 978-2-200-24903-8, lire en ligne)
- Jean-Pierre Pochon, Les stores rouges, Édition des Équateurs 2008
- Jean-Marc Rouillan, Dix ans d’Action directe: Un témoignage, 1977-1987, Paris, Agone, , 407 p. (ISBN 2748903684), p. 91
- https://bdt.frstrategie.org/fiche_acte_terroriste.php?nrbc=0&highlight=Action%20directe%20du%2027-28%20mars&id=844
- https://bdt.frstrategie.org/fiche_acte_terroriste.php?nrbc=0&highlight=Action%20directe%20du%2027-28%20mars&id=845
- L. P., « Un groupe Action directe revendique le sabotage des installations informatiques de Philips », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Philippe Boggio, « La revendication des attentats par Action directe paraît « fantaisiste » aux enquêteurs », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Selon les Textes de prison, ce mitraillage a eu lieu le 17 septembre
- Journal officiel: http://www.lexeek.com/jorf/1981/1088/
- Page dédiée sur la base nominative et circonstanciée des policiers français morts en service commandé: http://policehommage.blogspot.fr/1981/04/jean-pierre-olive-prefecture-de-police.html
- Page dédiée sur la base nominative et circonstanciée des policiers français morts en service commandé: http://policehommage.blogspot.fr/1981/11/guy-hubert-csp-lyon-69.html
- Jean-Marc Rouillan, Dix ans d’Action directe. Un témoignage, 1977-1987, Paris, Agone, , 407 p. (ISBN 9782748903683), p. 154
- Sébastien Schifres, La mouvance autonome en France de 1976 à 1984, Université Paris X, 2004
- Jean-Marc Rouillan, Dix ans d’Action directe: Un témoignage, 1977-1987, Paris, Agone, , 407 p. (ISBN 9782748903683), p. 186
- Le Monde, 14.08.1982
- Jean-Marc Rouillan, Dix ans d’Action directe. Un témoignage, 1977-1987, Paris, Agone, , 407 p. (ISBN 9782748903683), p. 211
- Page dédiée à l'évènement sur le site non officiel des policiers français morts en service commandé : http://policehommage.blogspot.fr/1983/05/emile-gondry-claude-caiola-trudaine-1983-action-directe.html
- Jean-Marc Rouillan, Dix ans d’Action directe: Un témoignage, 1977-1987, Paris, Agone, , 407 p. (ISBN 2748903684), p. 257
- Jean-Marc Rouillan, Dix ans d’Action directe: Un témoignage, 1977-1987, Paris, Agone, , 407 p. (ISBN 9782748903683), p. 310
- Chronique du XXe siècle : 1986 - Editions Larousse (ISBN 2-03-503218-0)
- ainfos.ca
- et donc avant la prise de fonction de Georges Besse
- La journaliste Dominique Lorentz a émis une théorie sur l'assassinat de Besse, en soulignant la proximité de cette affaire avec Eurodif, que Besse avait dirigé, et le programme nucléaire iranien (à laquelle la France participait alors) : voir à ce propos l'article de Wikipédia Dominique Lorentz
- www.ina.fr
- Interrogé par le juge Marsaud, Jean-Marc Rouillan démentit toute implication dans cette tentative d'attentat. La piste de la "branche lyonnaise" fut envisagée. Cependant le juge Bruguière ne semblait pas convaincu de la responsabilité d'Action directe (Alain Marsaud, Avant de tout oublier, Denoël 2002)
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