Rue Falguière
La rue Falguière est une voie située dans le quartier Necker du 15e arrondissement de Paris.
15e arrt Rue Falguière
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Situation | |||
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Arrondissement | 15e | ||
Quartier | Necker | ||
Début | 2, rue du Cherche-Midi | ||
Fin | Rue d'Alleray Rue Castagnary |
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Morphologie | |||
Longueur | 1 050 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Création | 1516 | ||
Dénomination | 1900 | ||
Ancien nom | Chemin des Fourneaux Rue des Fourneaux |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 3522 | ||
DGI | 3498 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 15e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Ce site est desservi par la ligne à la station Falguière et par les lignes à la station Pasteur.
Origine du nom
La rue doit son nom actuel au peintre et sculpteur Alexandre Falguière[1] (1831-1900).
Historique
Cette voie du village de Vaugirard, qui existait en 1516 sous la forme d'un sentier, formait une partie du « chemin des Fourneaux[2] », nom qu'il devait soit aux fours à chaux, soit aux cheminées d'appel des champignonnières qui s'y trouvaient.
Ce chemin débutait au moulin de la Pointe[3] - [4] - [5] passait près du moulin de la Tour-des-Fourneaux[6] et traversait le carrefour de la Croix-des-Tournelles pour terminer dans les champs du Vieux-Morillon, près de la Croix-de-Garenne[7].
En 1838, le chemin des Fourneaux, qui traversait le mur des Fermiers généraux à la barrière des Fourneaux[8], devint la « rue des Fourneaux ». En 1875, la rue est bordée de briqueteries jusqu'à Vaugirard.
En 1900, la partie comprise entre la rue de Vaugirard et le rond-point des Fourneaux prit le nom de « rue Falguière[7] ».
Le 11 mars 1918, durant la Première Guerre mondiale, le no 79 rue Falguière est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[9].
Le , un attentat sur un parking de la rue Falguière, attribué au groupe anarchiste Action directe, blesse 3 personnes.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 9 : couvent des Franciscains qui a accueilli le Commissariat de Terre Sainte de 1865 à 1880 puis de 1882 à 1905, date de la dissolution du couvent à l'occasion de la loi de 1905. Dans les bâtiments, la nouvelle école Breguet s'installent de 1905 à 1987, date de son déménagement à Noisy-le-Grand. La villa Gabriel qui débute à ce niveau-là a été percée en 1865 ; elle fait partie de l'ensemble lié à l'ancienne Cité du Maine, actuelle rue Antoine-Bourdelle où se trouve aujourd'hui le musée Bourdelle
- No 10 : ancienne imprimerie René Picard, construite en 1935 par les architectes Émile Molinié et Charles Nicod[10].
- No 12 : siège de l'Espace Associatif Falguière, lieu de rencontres et d'échanges entre des personnes du quartier[11].
- No 15 : siège du journal Le Monde de 1989 à 1996. Le bâtiment est construit par les architectes Pierre du Besset et Dominique Lyon, à partir d'un bâtiment existant : un ancien garage automobile. À présent, le bâtiment est le siège de l'IAURIF, l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France. Extérieurement, l’enveloppe courbe donne au bâtiment une présence forte et contemporaine, en rupture avec le bâti du quartier Falguière.
- No 20 : école élémentaire Falguière.
- No 30 : adresse parisienne de l'artiste peintre Yvonne Jean-Haffen et de son époux.
- No 36 : Galerie Esther Woerdehoff, galerie consacrée à la photographie depuis 1966[12].
- Nos 40-42 : lycée technique Saint-Nicolas (annexe de la rue de Vaugirard). Le no 42, qui fait l'objet d'une protection patrimoniale, est une ancienne maison de deux étages carrés sur rez-de-chaussée de caractère villageois où étaient installés les ateliers de l'opticien Louis-Joseph Deleuil[13].
- No 43 : institut médico-éducatif destiné aux jeunes autistes et géré par AFG autisme.
- No 45 : Mathurin Méheut, artiste peintre, jeune marié, vient avec son épouse s'installer dans cette adresse en 1905.
- No 49 : Edmond Labbé, enseignant, y a vécu.
- No 62 : Pierre de Lagarde y vécut.
- No 66 : immeuble de rapport construit en 1913-1914 par l'architecte Ernest Billecocq, préfigurant le style paquebot des années 1920-1930. Il fait l'objet d'une protection patrimoniale.
- Nos 68-70 : une des deux entrées de l'église Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle.
- No 72 : accès à la cité Falguière, ancienne cité d'artistes. Amadeo Modigliani, Chaïm Soutine, Léonard Foujita et Constantin Brancusi y ont travaillé. La cité Falguière s'appelait initialement impasse Frémin, à sa création, en 1861. Sur les ruines d'une ancienne briqueterie, trente ateliers sont construits puis loués à des artistes désargentés, surtout des sculpteurs dont beaucoup sont les assistants de Falguière. Celui-ci habite "la villa rose" tout au bout de l'impasse au numéro 14, l'atelier le plus prestigieux.
- No 78-96 : arrière de l'Institut Pasteur.
- No 91 : Fraternité Des Religieuses Fidèles Compagnes De Jésus qui accueille des étudiantes de classes préparatoires.
- No 95 : campus parisien d'Audencia destiné aux formations exécutives.
- No 106 : logements sociaux impressionnants, présentant un hommage au style paquebot de Pierre Patout, architecte de style Art déco.
- No 126 : jardin Bargue - Platon.
- No 127 : emplacement de l'ancien « passage Falguière », précédemment « passage des Fourneaux » de la commune de Vaugirard, disparue après 1963.
- École au no 20.
- Lycée aux nos 40-42, anciens ateliers de Louis-Joseph Deleuil.
- Immeuble du no 66.
- Nos 68-70 : entrée (côté rue Falguière) de l'église Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle.
Notes et références
- Brigitte Hermann, Sophie-Marguerite, Paris 15e. Balades et bonnes adresses, Paris, Christine Bonneton, , 224 p. (ISBN 9782862534923), p. 131.
- Mairie de Paris, « Rue Falguière », sur paris.fr, (consulté le ).
- Le moulin de la Pointe était situé à l'emplacement du no 133 de la rue de Vaugirard. Ce moulin marquait la limite ouest de la censive de l'abbaye de Sainte-Geneviève.
- Gravure du moulin de la Pointe sur le chemin de Vaugirard.
- Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 7.djvu/29.
- On trouve également ce moulin à vent, bâti en pierre, sous le nom de « moulin de la Tour-Bertache ».
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- La barrière des Fourneaux était également appelée « barrière de la Voirie ».
- Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- « Ancienne imprimerie René Picard », sur pss-archi.eu (consulté le ).
- « Espace Associatif Falguière », sur www.espace-falguiere.fr (consulté le ).
- « Galerie Esther Woerdehoff », sur ewgalerie.com (consulté le ).
- Union photographique française, « Entrée, 42 rue des Fourneaux », sur musee-carnavalet (consulté le ).