Chadenac
Chadenac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Chadenac | |||||
L'Ă©glise Saint-Martin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Jonzac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Saintonge | ||||
Maire Mandat |
Patrick Chatelain 2020-2026 |
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Code postal | 17800 | ||||
Code commune | 17078 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Chadenacais | ||||
Population municipale |
514 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 36 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 32′ 32″ nord, 0° 26′ 27″ ouest | ||||
Altitude | Min. 32 m Max. 112 m |
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Superficie | 14,11 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Pons | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente-Maritime
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Chadenacais et les Chadenacaises[1].
GĂ©ographie
La commune de Chadenac se situe dans le sud du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest.
Communes limitrophes
GĂ©ologie et relief
La commune de Chadenac est très légèrement vallonnée, ce qui est propice à la culture de la vigne (destinée au cognac) dont les plantations représentent une importante surface de la commune.
Urbanisme
Typologie
Chadenac est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (40,7 %), terres arables (35,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,3 %), zones urbanisées (1,8 %), forêts (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Chadenac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[11] - [9].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[12].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 90,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 240 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 202 sont en en aléa moyen ou fort, soit 84 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1983, 1999 et 2010[9].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
Toponymie
Le nom de la commune est issu d'un nom de propriétaire gallo-romain Catinius ou Catinus, auquel est apposé le suffixe -acum.
Histoire
Jacques Poussard, chevalier et seigneur de Payré, conseiller et chambellan du Roi, maire de La Rochelle en 1378, 1383 et 1391, acquit le , la forteresse et tour de Chadenac. Il était l'époux de Catherine de Vivonne.
Administration
Liste des maires
Canton et intercommunalité
La commune de Chadenac appartient au canton de Pons dont elle constitue l'une des 19 communes, mais elle adhère à la Communauté de communes de la Haute-Saintonge dont le siège administratif est situé à Jonzac.
Par contre, elle rejoint son chef-lieu de canton dans le cadre de l'adhésion au Pays de Haute-Saintonge où le siège administratif demeure fixé à Jonzac.
DĂ©mographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2020, la commune comptait 514 habitants[Note 2], en augmentation de 8,44 % par rapport Ă 2014 (Charente-Maritime : +2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,1 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 255 hommes pour 249 femmes, soit un taux de 50,6 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,85 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Agriculture
La viticulture est une ressource économique importante. La commune est située en Petite Champagne, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[22].
Lieux et monuments
Église Saint-Martin
Cette église romane bâtie aux XIIe et XIVe siècles était à l'origine une dépendance de l'abbaye Saint-Sauveur de Charroux.
Elle est constituée d’un chœur rectangulaire voûté d’ogives, de transepts et d’une nef unique à six travées étroites dont la voute fut détruite pendant les guerres de religion. Le bras de transept sud et la chapelle sont aussi voûtés d’ogives. La coupole est octogonale. La façade remarquable notamment autour du portail central, montre diverses figures et personnages. Elle est appelée « Marquise de Saintonge ».
L'église Saint-Martin est classée au titre des monuments historiques, par arrêté du [23].
Borne milliaire
Une borne romaine[24] est visible sous un abri, avec d'autres vestiges, auprès de l'église Saint-Martin de Chadenac.
Cette pierre calcaire dont l'inscription est datée des années 45-46 ap. J.-C. (sous l'empereur Claude) a été remployée en cuve de sarcophage dès l'Antiquité tardive ou au haut Moyen Âge, après avoir été retaillée, ce qui a amputé les premières lignes écrites ainsi que l’unité de longueur. Au vu de la distance de 24 milles partiellement indiquée dans le texte[25], que comme les éditeurs du CIL Louis Maurin (auteur de la Carte archéologique de la Gaule du département) envisage depuis Mediolanum (Saintes) en direction de Guimps[26], et bien que le nom du chef-lieu reste discuté, il est probable que la borne a été déplacée d'environ 4 km depuis son emplacement premier[27], sur la voie antique dans l'axe de la frontière sud de la commune[28].
Mis au jour en 1863 lors des premières fouilles du cimetière gallo-romain du « Terrier de la Chapelle » (une chapelle détruite au XVIIIe siècle et dédiée à sainte Sône), à environ 600 m à l’est-sud-est du bourg[29], le milliaire est d’abord déplacé au bord de la route près du lieu de découverte. Au XXe siècle, il est installé à son emplacement actuel, auprès de l'église Saint-Martin.
- Borne milliaire.
- DĂ©tail de l'inscription.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Chadenac », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Chadenac », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Chadenac (17078) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
- [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
- « Église Saint-Martin », notice no PA00104638, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Voir plus de détails sur la base petrae (Louis Maurin, 2014), une vue géolocalisée (45° 32′ 31″ N, 0° 26′ 38″ O) sur Street View, et aussi d'autres bornes dans la liste des bornes milliaires de France protégées aux monuments historiques (le monument en question étant propriété de la commune et dans le périmètre de protection de l'église Saint-Martin).
Bibliogr. :
* Louis Maurin, CAG-17-1. Charente-Maritime, 2000, p. 125 et à propos du cimetière p. 126-129 (partiellement en ligne).
* Gerold Walser, CIL XVII-2, 1986, inscr. 428 (CIL 17-02, 00428).
* Theodor Mommsen, et al., CIL XIII, 1907, inscr. 8900 p. 655 (en ligne). - [Ti(berius) Claudius] /
[Drusi f(ilius) Caes(ar) Aug(ustus)] /
[Germanicus, pont(ifex) max(imus)], /
áąáą›á»‹á¸…ụṇ[ic(ia) potest(ate) ---], /
imperatọṛ XI, [p(ater) p(atriae)], /
co(n)s(ul) IĚ…IĚ…IĚ… design(atus) [IIII], /
(milia passuum) XĚ…XĚ…IĚ…VĚ… áą‚[ed(iolano)]
Traduction de Louis Maurin (2014) : Tibère Claude César Auguste Germanicus, fils de Drusus, souverain pontife, en sa 5e (?) puissance tribunicienne, acclamé imperator 11 (?) fois, père de la patrie, consul 3 fois, désigné pour la 4e. 24e mille depuis Mediolanum. - Peut-être jusque Périgueux, comme cela est parfois envisagé.
- Qui, très hypothétiquement, serait alors aux environs de 45° 30′ 19″ N, 0° 23′ 06″ O, dans la commune de Neuillac.
- Une autre hypothèse non communément admise propose que l’unité de mesure soit une lieue gauloise de 2 416 m et que la borne ait indiqué la distance depuis Aubeterre-sur-Dronne. Cf. Jacques Dassié, « Archéologie aérienne, la grande lieue gauloise », (consulté le ). Il faut souligner que ces hypothèses publiées depuis 1999 ne sont pas reprises dans les publications archéologiques récentes, comme celles de Louis Maurin.
- Aux environs de 45° 32′ 17″ N, 0° 25′ 58″ O.