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Château du Plessis-Robinson

Le château seigneurial dit Hachette est l'un des éléments importants du patrimoine de la ville du Plessis-Robinson, commune des Hauts-de-Seine.

Château du Plessis-Robinson
Type Château
Début construction XVe siècle
Fin construction XIXe siècle
Propriétaire initial Jean de la Haye
Destination initiale Logis seigneurial
Propriétaire actuel Ville du Plessis-Robinson
Destination actuelle Mairie
CoordonnĂ©es 48° 46′ 56″ nord, 2° 15′ 44″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion historique ĂŽle-de-France
DĂ©partement Hauts-de-Seine
Commune Le Plessis-Robinson
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Château du Plessis-Robinson
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château du Plessis-Robinson

Aujourd'hui

Le château abrite la mairie depuis le XIXe siècle. Situé au cœur de la ville, rue de la Mairie et rue de la Résistance, les plus grandes parties de l'édifice sont du XVIIe siècle.

On remarque le passage couvert, au pied duquel une statue de pierre représente un garde casqué en faction, ainsi que la terrasse et l'escalier monumentale avec leur balcon de fer forgé, une façade comporte des bas-reliefs représentant des jeux d'enfants. Dans le petit jardin derrière la terrasse en haut de l'escalier trônait un majestueux séquoïa au milieu d'un parterre entouré de quatre statues représentant les Saisons. L'ancienne orangerie et transformée en salle de stockage, il y avait à côté vers 1960 un jardin d'enfants.

Les familles

Les Raoul

L'histoire généalogique de la Maison de France du Père Anselme dit que le seigneur Raoul, Radulphe ou Rodolphe qui possédaient les terres du Plessis 1185 dit Plessis-Raoul. Le cartulaire de Notre-Dame de Paris cite également son nom et celui de ses fils.

XVe siècle

Puis en 1407, sous Charles VI, le seigneur est Jean de la Haye dit Picquet qui épouse Jeanne Dupuis, veuve en premières noces de Nicolas Brûlart qui lui apporte en dot cette seigneurie. En 1412, il fait construire ou rénover le château, où il recevra la reine Isabeau de Bavière du au . Accusé de duplicité et de malversations en 1421, il prend la fuite à la Rochelle en terre anglaise. En 1423, le roi de France et d'Angleterre Henri VI, donne à son écuyer:

  • Guillaume de Dangueil les seigneuries de Plessis et de La Boursidière, il semble y avoir Ă  cette Ă©poque des co-seigneurs puisqu'il donne sur la mĂŞme seigneurie en 1430 un revenu de 4000 Livres Ă  :
  • Jean de Villiers Page d'aide sur l'homonymie, seigneur de l'Isle-Adam, MarĂ©chal de France, avant qu'il ne change de camp et Ă  :
  • Michel de la Tillaye, ainsi qu'Ă  :
  • Jacquin Langlois en 1433.

Les Charles

Le château devient la propriété des Charles, avec :

  • Simon Charles (v.1390-1462/70), Ă©poux d'Isabelle d'Orgemont (5e enfant de Guillaume d'Orgemont (13..-1421), trĂ©sorier des guerres du Roi et Marguerite de Saint-Maure)[1], qui eurent une descendance prolifique, et qui conservera la seigneurie du Plessis-Picquet tout au long de la fin du XVe siècle, tout au long du XVI, et une partie du XVIIe siècle[2].
  • Jean Charles, le est dit Ă©cuyer, seigneur du Plessis-Raoul, tuteur des enfants de Jean de Fontaines, seigneur de Bourrez et de Marie Charles[3].
  • Nicolas Charles, PrĂ©sident des comptes en 1462[Note 1] seigneur du Plessis-Piquet mariĂ© en 1534 en l'Ă©glise Saint-Jean-en-Grève Ă  Jeanne Bochart[4].

Ce couple a donnĂ© la reprĂ©sentation d'un mystère en 1541 en leur château du Plessis, intitulĂ© : Le jeu de la vengeance et destruction de JhĂ©rusalem [Note 2] - [5]aux termes d'un contrat signĂ© le entre Jean Brumereau, prĂŞtre Ă  Bièvres-le-Châtel, et Robert Landoys, laboureur Ă  Sceaux, metteurs en scène d'une part, et le peintre Christophe Loyson, habitant dans les faubourgs Saint-Marcel, près Paris, rue d'Ablon, pour une reprĂ©sentation d'un mystère du Jeu de la Vengeance Notre-Seigneur, et la destruction de Jherusalem au village du Plessis-Piquet Ă  la Toussaint prochaine. Loyson est payĂ© 25 livres tournois pour ses peintures et trucages Ă  raison de 40 sous tournois chaque semaine, et en plus de ce salaire, les metteurs en scène s'engagent Ă  le nourrir ainsi que ses ouvriers quand ils travailleront sur place Ă  fabriquer le Paradis et l'Enfer[6].

Ils furent tous deux inhumés en l'église Sainte-Marie-Magdeleine du Plessis-Piquet dont l'abbé Lebeuf nous a transmis le texte de leurs épitaphes gravées en petit gothique, malheureusement aujourd'hui disparues :

« Cy gist noble homme Nicolas Charles Escuyer Seigneur du Plessys, et de Grandfontaine, lequel trépassa l'an mil V.C.. (15..)Aussi gist Damoiselle Jehanne Bochar, en son vivant femme dudit Seigneur, laquelle trespassa le XXVII jour de Décembre l'an M.vc.Lvij (1557) ».

Les Potier, de 1609 Ă  1663

  • Louis Potier de Gesvres, (?-25 mars 1630), baron de Gesvres (fief maternel), secrĂ©taire d'État des rois Henri III et Henri IV, comte de Tresmes (1608) achète en 1609 la seigneurie du Plessis Ă  Claude Charles. Elle restera dans cette famille de 1609 Ă  1663.
  • Bernard Potier de Gesvres (158.-1662), seigneur de BlĂ©rancourt oĂą il fait construire un château en 1612, et Plessis-Raoul dit aussi Plessis-Piquet. Épouse en 1600 : Charlotte de Vieuxpont, dame d'Annebault. Conseiller d'État, marĂ©chal de camp en 1621. Il fonde en 1614 le couvent des Feuillants de BlĂ©rancourt et fait rĂ©aliser le Livre terrier de sa terre de Plessis-Piquet en 1649 dont les procès-verbaux de publication sont fait au son de trompette, et certificats de publications par les curĂ©s des actes du notaire Nicolas I Boindin[8]. Mort sans postĂ©ritĂ© c'est son frère aĂ®nĂ© qui hĂ©rite de ses biens en 1662.
  • RenĂ© Potier de Tresmes (v. 1579-1er fĂ©vrier 1670), Duc de Tresmes (1648), Pair de France, marquis de Gesvres, capitaine des Gardes du Corps du Roi, Lieutenant-GĂ©nĂ©ral au Gouvernement de Champagne, et Gouverneur de Châlons, Chambellan ordinaire (1608), Chancelier d'Henri IV, Chevalier des Ordres (1619), Conseiller d'État (1629), Ă©poux de Marguerite de Luxembourg, hĂ©rite en 1662 de son frère Bernard et vendit en 1663 Ă  :
  • Charles Levasseur, Conseiller du Roi, Correcteur Ă  la Cour des Comptes, ContrĂ´leur des Finances. DĂ©pensier, il fut contraint de vendre en 1682, il aura conservĂ© son domaine dix neuf ans[9].

L'acquéreur est Louis XIV, qui revend le domaine quatre jours plus tard, le à :

  • Colbert pour 68 000 livres. L'annĂ©e suivante, Colbert revend le Plessis Ă  :
  • SĂ©bastien François de La Planche, mariĂ© Ă  Marie de Vinx, auquel son père cède la direction des ateliers de tapisseries de la rue de la Chaise le . C'est non loin, parmi les demeures du noble faubourg, qu'il se fait construire un hĂ´tel particulier plus tard remplacĂ© par celui de Narbonne-Pelet (aujourd'hui lycĂ©e Paul-Claudel-d'Hulst), rue de Varenne. Ses ateliers sont liquidĂ©s dans la pĂ©riode 1667-1668. Il est notamment impliquĂ© en tant que trĂ©sorier-gĂ©nĂ©ral des Bâtiments dans une affaire de malversations pendant la construction de la Grande Écurie[10]. Il achète en 1683 la seigneurie du Plessis-Piquet, mais sa situation financière s'aggravant il doit abandonner tous ses biens Ă  ses crĂ©anciers le , ou 1699 et vendre le château du Plessis-Piquet Ă  Pierre de Montesquiou d'Artagnan, et meurt dans la misère[11].

Les d'Artagnan, de 1699 Ă  1755

L'acquéreur de 1699 est Pierre de Montesquiou, comte d'Artagnan, futur maréchal de France. Il est le cousin germain de Charles de Batz de Castelmore, dit le comte d'Artagnan, qui inspira le célèbre personnage de romans à Alexandre Dumas. Lui-même mousquetaire du Roi pendant vingt-trois ans, il avait été promu brigadier en 1688, maréchal de camp en 1691, lieutenant général en 1696, puis gouverneur de la ville et citadelle d'Arras et de la lieutenance générale de la province d'Artois.

Veuf, sans enfant, de Jeanne Pasdeloup, il épouse en secondes noces, le , Élisabeth l'Hermite d'Hieville. Il était en très bon termes avec Madame de Maintenon ; c'est sur l'intervention de celle-ci qu'en 1709 le roi lui remboursera ses dettes contractées pour les travaux d'aménagement de son château. Sa seconde épouse fut une familière de la cour de la duchesse du Maine. Elle avait l’habitude de se poster sur la terrasse du parc pour apercevoir, grâce à une longue vue, sa grande amie. Chevalière de son ordre de la Mouche à miel, invitée de son salon littéraire et des fêtes des Grandes Nuits de Sceaux, elle lui faisait envoyer, par Nicolas de Malézieu, des couplets admiratifs. Elle était elle-même surnommée par ces beaux esprits la « Belle Artagnan ».

Malgré les guerres régulières et les nominations lointaines, Pierre de Montesquiou consacre du temps et beaucoup d’argent à sa propriété. Dès 1700, sans doute inspiré par les réalisations d’André Le Nôtre au château royal de Saint-Germain-en-Laye, il dote son parc en 1705 d’une longue terrasse agrémentée d’une demi-lune centrale. Cette terrasse était ornée d'une échauguette ronde sur la demi-lune et comportait un cadran solaire. Il fit également creuser un étang, dont l'eau était si rare que les habitants lui donnèrent le nom de « L'Écoute s'il pleut » aujourd'hui comblé et construit du groupe scolaire Henri-Wallon. Il fait également réaliser une glacière. Endetté, c'est le roi qui rembourse ses créanciers en 1709, grâce à l'intervention de madame de Maintenon.

Il meurt le . Il est inhumé dans l'église paroissiale jouxtant son château (à l'époque, Sainte-Marie-Magdeleine, maintenant Saint Jean-Baptiste). Son épitaphe gravée dans le marbre noir était la suivante (citée par l'abbé Lebœuf dans Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris) :

« Cy gist très haut et très puissant Seigneur, Monseigneur Pierre de Montesquiou, comte d'Artagnan, Maréchal de France, Général des Armées du Roy, conseiller du Conseil de Régence, Gouverneur des Villes et Cité et Citadelle d'Arras, Chevalier Commandeur des Ordres de sa Majesté, décédé en son château du Plessis-Piquet le , à l'âge de 85 ans et 6 mois. Req. in pace »

Son tombeau semble avoir disparu Ă  la RĂ©volution française. Une plaque commĂ©morative est posĂ©e dans l'Ă©glise en 1933. Comme il n'avait pas de postĂ©ritĂ© directe, c'est son neveu, Paul d'Artagnan, qui hĂ©rite et conserve le Plessis jusqu'en 1751, puis le fils de celui-ci de 1751 Ă  1755. Ce dernier vend le domaine pour 56 000 livres Ă  Pierre Goblet.

Après les d'Artagnan

  • Pierre Goblet, conseiller du roi, avocat au grenier Ă  sel[11]. Pierre Goblet possĂ©dait dĂ©jĂ  une maison au Plessis-Piquet qu'il revendit Ă  : Jean-Jacques de Nully, inspecteur des vins (selon RenĂ© Pottier), auquel le vendeur aurait fait insĂ©rer dans l'acte de vente une clause autorisant contre une somme de 1 000 livres le droit sa vie durant d'avoir une porte ouvrant sur le parc de son château avec l'autorisation de s'y promener seul ou avec des gens l'accompagnant. C'est Pierre Goblet qui donna au château son aspect dĂ©finitif que nous lui connaissons aujourd'hui. Il fit dĂ©molir l'aile formant angle droit, ouvrit de nouvelles fenĂŞtres, et agrandissant celles existantes. Il le remeuble entièrement et fait rĂ©aliser une allĂ©e plantĂ©e de 47 ormes devant l'entrĂ©e de son château. En 1763, Ă  sa mort, ses hĂ©ritiers revendent la seigneurie pour 90 000 livres:
  • Nicolas Mathieu Dutrou, officier du roi qui fait construire un corps de logis reliant le vieux bâtiments en direction de l'Ă©glise. Il reste treize ans propriĂ©taire du Plessis, de 1763 Ă  1776.
  • JĂ©rĂ´me-FrĂ©dĂ©ric Bignon (Paris.11 janvier 1747- 1er avril 1784), signeur d'Hardricourt, et du Rozel Page d'aide sur l'homonymie. Avocat, conseiller au Parlement (2e chambre des enquĂŞtes). Il Ă©pouse le : Marie-Bernardine Hennot du Rozel (v.1747- Passy.8 juillet 1832), dame de Barneville Page d'aide sur l'homonymie, Ecausseville, et du Rozel. BibliothĂ©caire du roi en 1770 Ă  la suite de la dĂ©mission de son père, il fait terminer les travaux du salon oĂą sont exposĂ©s les deux globes de Vincenzo Coronelli. Il achète la seigneurie et le château du Plessis-Piquet en 1776. Il agrandit l'aile commencĂ©e par son prĂ©dĂ©cesseur jusqu'Ă  l'Ă©glise et fait rĂ©aliser le grand porche pour les commoditĂ©s d'accès. Il fait Ă©galement construire l'orangerie et l'amĂ©nagement d'une grotte en contrebas du château, avec un kiosque et un pavillon Ă  la chinoise. Membre de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1781, il meurt en 1784 Ă©galement endettĂ© comme ses prĂ©dĂ©cesseurs[12].
    • Antoine-Alexandre (1773-1866), dit le marquis Dugas ou du Gast mort Ă  Lyon le , âgĂ© de 93 ans.
    • Un garçon (1775-1790), qui mourut Ă  l'âge de 15 ans le [2].

Il réunissait dans son château du Plessis tout ce que la société de son temps comptait d'artistes et de personnalités. Il laissa des écrits sur les personnages de son temps qu'il a pu croiser dans le cadre de ses fonctions parus sous le titre de Versailles et les province au XVIIIe siècle. Anecdotes sur la vie privée de plusieurs ministres, évêques, magistrats célèbres, hommes de lettres et autres personnages connus sous le règne de Louis XV et Louis XVI, par un officier aux Gardes Françaises, Paris Le Normant, Lyon Yvernault et Cabin, 1809. Deux volumes in-8 et Paris H. Nicole, 1811 (volume I-II), Lyon Guyot, Paris Le Normant, Nicolle, Giguet et Michaud, 1817 (volume III)[14] Ainsi qu'un ouvrage sur Les Sires de Beaujeu, roman historique emprunté à l'Histoire de l'abbaye de l'Île-Barbe[15]. Il fut maire de la commune de Saint-Genis-Laval dans le département du Rhône où il meurt. Il avait émigré vers 1790 et à son retour ne fut pas en mesure de récupérer ses biens. Le château laissé à l'abandon fut la proie de vandalisme une fois vidé de son contenu par les révolutionnaires.

Période révolutionnaire

  • Le citoyen Gohin fait l'acquisition de ce bien national, puisque saisi Ă  un Ă©migrĂ©.

Après la Révolution

  • Louis Zenobio d'origine vĂ©nitienne achète pour 36 000 francs or le château au sieur Gohin. De son bref passage au château il fait combler les fossĂ©s et vend la parcelle de bois des Lunettes hors le mur d'enceinte. Il met la propriĂ©tĂ© en vente en , alors qu'il a dĂ©jĂ  quittĂ© la France.
  • Jacques du Breton, achète le domaine en 1803 pour la somme de 85 000 francs, qu'il conservera jusqu'en 1808. Il achète un potager Ă  proximitĂ© de la ferme, et y fait construire une vaste grange. Il parvient Ă  faire l'acquisition du cimetière enclavĂ© sur sa parcelle, mais n'a pas le temps de finaliser son projet qui le sera par son successeur. C'est un fonctionnaire militaire. Il devint ordonnateur en chef de la première division militaire de la garde des consuls.
  • Claude Ambroise RĂ©gnier (1746-1814), duc de Massa, propriĂ©taire de 1808 Ă  juin 1814, puis sa veuve: Charlotte Lejeune, ( nĂ©e Ă  LunĂ©ville le 27 juin 1748, est morte Ă  Paris le 25 janvier 1835), et son fils qui le revendit en 1817 Ă [16] :
  • Nicolas RĂ©gnier (1783-1851) Pair de France, duc de Massa, propriĂ©taire du Plessis de 1814 Ă  1817
  • Jean-Baptiste Henry Collin de Sussy, baron (1826), puis comte de Sussy, administrateur des Contributions Indirectes qui ne fit pas de transformation au château, qu'il acquiert en 1817, mais eut la sagesse de faire l'acquisition de la bande de terrain sĂ©parant le mur de la terrasse du parc, de la route situĂ©e en contrebas, prĂ©servant ainsi les lieux de toutes constructions et donnant ainsi Ă  ce site un des plus beaux panorama du dĂ©partement.
  • Jacques Antoine Odier (1766-1853), banquier et homme politique français d'origine suisse, conservera le château de 1827 Ă  sa mort survenue en 1853 comme son prĂ©dĂ©cesseur il sera maire de la commune de 1829 Ă  1831. Peintre Ă  ses heures de loisirs, il a peint le triptyque de l' Ă©glise Sainte-Marie-Magdeleine du Plessis-Piquet qui ornait le retable du maĂ®tre-autel: le panneau du cĂ´tĂ© de l'Ă©pĂ®tre[Note 4] reprĂ©sente les rois mages arrivant Ă  l'Ă©table; dans le panneau central, la Vierge tend l'Enfant Ă  ces Rois en adoration, tandis que dans le panneau du cĂ´tĂ© de l'Évangile[Note 5], des bergers Ă©coutent des anges leur annonçant la bonne nouvelle. Il a Ă©galement peint une effigie de sainte Marie-Magdeleine agenouillĂ©e devant le tombeau de Lazare ou dans la grotte de la Sainte-Baume qui Ă©tait placĂ©e au-dessus de l'autel qui lui Ă©tait dĂ©diĂ© dans une niche en plein cintre[2].
  • Louis Hachette (1800-1864), fait l'acquisition du château en 1853 oĂą il y venait frĂ©quemment se reposer avec son Ă©pouse Catherine Pauline Royer (1804-1872), et y recevait ses amis comme Edmond About, Jules Simon, Gustave DorĂ©, Henri Regnault. Il offre un grand nombre de livres Ă  la bibliothèque municipale dont il devient le maire en 1856 mais ne conserve son mandat qu'un an prĂ©fĂ©rant n'ĂŞtre que conseiller municipal, ses obligations professionnelles ne lui laissant pas assez de temps pour remplir la fonction de premier magistrat. Il fera restaurer le château et en changera la dĂ©coration. Il y mourut le . C'est son fils :
  • Georges Hachette(1838-1892) qui hĂ©rita du domaine, avec Marie Teyssier (1847-1922), qu'il a Ă©pousĂ© le . Le château resta dans la famille jusqu'en 1915.

La Guerre de 1870

C'est le que NapolĂ©on III dĂ©clare la guerre Ă  la Prusse. Deux mois plus tard il est fait prisonnier et capitule la RĂ©publique est proclamĂ©e. Après la dĂ©faite de Sedan le gouvernement rĂ©organise des corps d'infanterie de l'armĂ©e par suites de la dislocation de ceux ci. Le , le 15e rĂ©giment de marche du gĂ©nĂ©ral Auguste Alexandre Ducrot (1817-1882) met en place la ligne de dĂ©fense depuis Châtillon, Bagneux, Plessis-Piquet, Fontenay-aux-Roses, et le Petit-BicĂŞtre, on coupe des arbres, on barricade les rues avec meubles, charrettes et autres objets, mais le lendemain le 15e rĂ©giment d'infanterie bavarois, commandĂ© par Ludwig von Weltzien (1815-1870) est au Plessis-Piquet dont la plupart des 350 habitants ont trouvĂ©s refuge dans la capitale. Commence alors le siège de Paris avec la Bataille de Châtillon. Les positions lors de sanglants combats sont prises et reprises comme l'indique le gĂ©nĂ©ral Helmuth Karl Bernhard von Moltke (1800-1891), Chef d'État major, dans ses MĂ©moires sur la guerre de 1870, parus en 1891. Ă€ l'hiver 1870 particulièrement rude les bavarois occupent pendant quatre mois le château, brĂ»lant les meubles, les planchers et les arbres du parc pour ne pas mourir de froid. L'armistice signĂ© le les feront partir. Mais un autre malheur arrive le : l'instauration de la Commune de Paris et bientĂ´t les troupes versaillaises du gĂ©nĂ©ral Charles Nicolas Lacretelle (1822-1891) commandant la 6e division de l'armĂ©e versaillaise avec ses 5 000 hommes et 600 chevaux s'installent au Plessis-Piquet pour anĂ©antir les communards de Paris. Cette rĂ©volte s'achève le date Ă  laquelle les habitants du Plessis qui ne sont plus que 266 personnes peuvent rentrer chez elles. Tout n'est plus que dĂ©solation. Georges Hachette entreprend la rĂ©novation du château et modifie l'entrĂ©e principale en faisant construire le grand escalier donnant dans la cour, alors qu'avant l'entrĂ©e principale Ă©tait cĂ´tĂ© des jardins. Le parc est replantĂ©.

Fin du XIXe siècle et début du XXe siècle

  • Georges Hachette(1838-1892), et son Ă©pouse Marie Teyssier (1847-1922) retrouvent leur demeure dans un Ă©tat pitoyable, mais entreprennent sa restauration et le château retrouve rapidement toute sa splendeur permettant de recevoir Ă  nouveau tous les amis artistes, Ă©crivains, peintres, et hommes politiques.
  • Marie Teyssier, veuve de Georges Hachette vend en 1915 la propriĂ©tĂ© Ă  l'Office public dĂ©partemental des habitations Ă  bon marchĂ© (OPDHBM)
  • En 1931, la municipalitĂ©, devient locataire du château et y installe ses services.
  • La Ville du Plessis-Robinson se porte acquĂ©reur du château en 1990.

La seigneurie

En 1663, la seigneurie du Plessis-Piquet représente une superficie de 238 hectares, soit environ les trois quart de la commune en 2023.

Iconographie

Une gravure dans la Topographie du Roi de Claude Chastillon nous donne l'image du château de l'époque vers 1592 sous le nom de « maison de plaisir ».

Bibliographie

  • Père Anselme, GĂ©nĂ©alogie de la Maison de France, 4.vol., 1674.
  • Claude Chastillon, Topographie française, 1590.
  • D.P.Sainte, Histoire AntiquitĂ©s.
  • Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, 15.vol., 1754-1758.
  • Georges Teyssier, Le Plessis-Picquet, ancien Plessis-Raoul, 1112-1885, Paris, Hachette, 1885, in-4°, 123 p.
  • Fernand Burnon (Ă©diteur scientifique), Le Plessi-Picquet, Ă©tat des communes Ă  la fin du XIXe siècle, [notice historique et renseignements administratifs], MontĂ©vrain, 1898, 69 p, plans.
  • RenĂ© Pottier, Histoire d'un village : le Plessis-Robinson, Paris, Fernand Sorlot, 1941 ; rĂ©Ă©dition : NEL, 2008.
  • Alain Valtat, Histoire du Plessis-Robinson, Le Plessis-Robinson, Ă©dition Art-Photo (auto-Ă©dition), Imp. Marianne, 1972, 36 p.
  • Jules Claisse, Le Plessis-Robinson, Ă©dition de la mairie du Plessis-Robinson, 1984.
  • Le Plessis-Robinson, vingt siècles d'histoire en images, Plessis Communication, 2000.
  • du Plessis-Piquet... au Plessis-Robinson, dix siècles d'histoire en images, Maury imprimeur, 2001.
  • Jacques Ledeux, Le Plessis-Robinson, neuf siècles de vie au fil de l'Histoire, TerraMare, 2009.
  • Pierre PrĂ©vĂ´t-Leygonie, Le Plessis-Robinson, rues, sites et lieux-dits, TerraMare, 2009.

Notes et références

Sources utilisées pour l'article

  • Archives municipales du Plessis-Robinson, 5 H 14 ; 4 Fi HDV 2-3.
  • Maison de Châteaubriand, fonds Le Savoureux.

Notes

  1. René Pottier décrit dans son ouvrage (Pottier, 1941, p.57), qu'il était président des comptes en 1462.
  2. La Vengeance et destruction de Hierusalem par personnaiges, exécutée par Vaspasien et son filz Titus, contenant en soy plusieurs cronicques et hystoires romaines, tant du régne de Néron empereur que de plusieurs aultres, imprimée derniérement é Paris. On les vend é Paris, en la rue Neufve Nostre Dame, é l'enseigne de l'escu de France, par Alain Lotrian. [Au fol. CCIXr:] A l'honneur et é la louenge de Nostre Seigneur Jésuchrist et de la court de paradis a esté imprimé ce présent livre intitulé la Vengeance, le XXVII. jour du moys d'octobre, l'an mil cinq cens trente neuf, par Alain Lotrian, imprimeur et libraire, demourant é Paris en la rue Neufve Nostre Dame, é l'enseigne de l'escu de France. In-4é. 209 f. c. et 1 f. n. c. 2 col. Car. goth. [Paris BnF RES 8- Z DON- 594 (372) (Incomplet) rue Neuve-Notre-Dame à l'enseigne de l'Écu de France
  3. Selon son jardinier Jean-Baptiste Fremin, neveu du curé du Plessis qui dit ne plus avoir de nouvelles de son oncle, il aurait déjà émigré le (premier frimaire an II de la République).
  4. Côté droit en regardant l'autel
  5. Côté gauche en regardant l'autel

Références

  1. Généalogie de la Branche d'Orgemont
  2. René Pottier, op. cit.
  3. Archives nationales de France, Ă©tude de Pierre Chevalier notaire date du 21 juin 1499. Quittance
  4. Jean Lebeuf, op. cit.
  5. Andrée Kail, « Note sur un passage de La Vengeance Jhesucrist d'Eustache Marcadé », Revue des études juives, vol. 121, no 3,‎ , p. 399–407 (lire en ligne, consulté le )
  6. Archives nationales de France, minutes de Yves Bourgeois Ă©tude XXXIII cote MC/ET/XXXIII/18
  7. Archives nationales de France Notice 984, fol.398 V°, Châtelet de Paris.Y//156-Y//163.
  8. Archives nationales de France, Ă©tude de Nicolas I Boindin (1638-1662) LXX, cote document MC/ET/LXX/177
  9. Potier, op. cit., p. 67
  10. Patricia Bouchenot-Déchin, André Le Nôtre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 2013 (ISBN 978-2-213-67622-7)
  11. « Les châtelains Robinsonnais - Ville de Plessis Robinson », sur www.plessis-robinson.com (consulté le )
  12. Généalogie des Bignon. Racines histoire, p. 7
  13. Louis Morel de Voleine, Familles lyonnaises, Dugas de Bois-Saint-Just, Lyon, 1866, 10 p.
  14. « DU GAST DE BOIS DE SAINT-JUST (Marquis J.-Louis Marie). Paris, Versailles et les provinces au 18e siècle. | Le blog » (consulté le )
  15. « Jean Louis Marie Dugast de Bois Saint Just (17..-1820) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  16. René Pottier, op. cit., p. 162

Annexes

Article connexe

Lien externe

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