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Casta Diva (cavatine)

Casta Diva (Chaste Déesse, en italien) est une aria-cavatine de 1831, premier air de l'acte 1 scÚne 1 du célÚbre opéra lyrique tragique bel canto romantique italien Norma, de Vincenzo Bellini (1801-1835), sur un livret de Felice Romani, d'aprÚs la tragédie Norma ou l'Infanticide d'Alexandre Soumet[1]. L'air suit le Sediziose voci et précÚde la cabalette Fine al rito ... Ah ! Bello a me ritorna, mais Casta Diva est souvent interprété tout seul en récital par une soprano dramatique.

Casta Diva
Norma (opéra)
Chaste DĂ©esse
Image illustrative de l’article Casta Diva (cavatine)
Norma (opéra), de Vincenzo Bellini

Genre Opéra, Aria, Cavatine, Musique romantique, Lyrisme, Bel canto
Nb. d'actes Acte I, scĂšne 1
Musique Vincenzo Bellini
Livret Felice Romani
Texte D'aprÚs la tragédie Norma ou l'Infanticide, d'Alexandre Soumet
Langue originale Italien
Durée approximative 9:24
Dates de composition 1831 en musique classique
Création
La Scala de Milan

Histoire

Ancien billet de 5000 lires italiennes de Vincenzo Bellini (Ă©mis de 1985 Ă  1996), et son air Casta Diva reprĂ©sentĂ© au verso, avec la druide prĂȘtresse Norma, dans un dĂ©cor de chĂȘne sacrĂ©, temple, et lune
Fichier audio
Casta Diva
Claudia Muzio interprétant Casta Diva dans Norma (opéra) de Vincenzo Bellini
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D'aprĂšs le film d’inspiration biographique Casta Diva de Carmine Gallone de 1935, le jeune compositeur prodige Vincenzo Bellini tombe Ă©perdument amoureux en 1819, durant ses Ă©tudes au conservatoire de musique de San Sebastiano de Naples, de Maddalena Foumaroli (son Ă©lĂšve au piano, fille du juge de la ville, fiancĂ©e avec le secrĂ©taire du roi de Naples Luigi Tosi). Il compose alors cette oeuvre magistrale pour elle (inspirĂ©e du mythe grecque de MĂ©dĂ©e) qu'il lui offre. Maddalena demande alors Ă  son fiancĂ© de commander officiellement cette Ɠuvre Ă  Vincenzo pour l’anniversaire du roi. Le concert est un triomphe, et Bellini demande Maddalena en mariage, mais ses parents s'opposent Ă  ce mariage avec un « joueur de clavecin ». Elle meurt alors prĂ©cocement de maladie aprĂšs avoir tentĂ© de reporter le plus longtemps possible son mariage avec son fiancĂ©.

Alors que le chef druide gaulois Oroveso rĂ©unit druides et guerriers gaulois dans un sanctuaire forestier sacrĂ©, pour prĂ©parer une guerre contre leurs envahisseurs de l'Empire romain, sa fille et grande prĂȘtresse druide Norma (secrĂštement amoureuse du proconsul romain commandant de l'armĂ©e romaine Pollione, pĂšre secret de ses deux fils) use de son rĂŽle de prĂȘtresse interprĂšte devin des signes des dieux de la mythologie gauloise, pour tenter d’empĂȘcher cette guerre, par cette priĂšre pacifiste et invocation mystique Ă  la paix Ă  la dĂ©esse de la lune argentĂ©e, Ă  qui elle coupe une branche de gui sacrĂ© Ă  titre d'offrande « Oh, pure dĂ©esse argentant, Ces arbres sacrĂ©s!, Donnez-nous un beau visage, sans nuages et sans voile!, TempĂ©rez les cƓurs ardents, et le zĂšle audacieux, RĂ©pandez sur la terre cette paix que vous faites rĂ©gner au ciel ! ». Pollione tombe alors amoureux de la jeune prĂȘtresse gauloise Adalgisa, et rejette Norma et leurs enfants. AprĂšs de vaines tentatives de reconquĂȘte de son amant infidĂšle, et avoir envisagĂ© un temps l'infanticide de leurs deux enfants, Norma accuse son amoureux de viol de sanctuaire sacrĂ©, appelle les Gaulois Ă  la guerre, et s'auto-dĂ©nonce de sa relation amoureuse interdite et de sa trahison avec l'ennemi, les condamnant tous les deux Ă  mourir sacrifiĂ©s aux dieux, rĂ©unis et brĂ»lĂ©s vifs sur un bĂ»cher.

Reprises

Bellini compose cet opĂ©ra spĂ©cialement pour Giuditta Pasta (une des plus cĂ©lĂšbres diva de son temps, dont il est amoureux). Elle l’interprĂšte triomphalement en premiĂšre mondiale le Ă  La Scala de Milan. Casta Diva est considĂ©rĂ© comme un des airs les plus cĂ©lĂšbres de l’opĂ©ra et du bel canto romantique italien, et un des rĂŽles les plus difficiles et exigeant de l’ensemble du rĂ©pertoire lyrique. Le rĂŽle nĂ©cessite une soprano dramatique agile aux graves et aux aigus prĂ©cis. DivisĂ© en deux parties : aria et cabalette (Ah ! Bello a me ritorna), qui exige longueur du souffle, prĂ©cision des vocalises jusqu'au contre-ut, par trois fois[2] de ses interprĂštes sopranos. Cet opĂ©ra a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© depuis par les plus importantes divas de l’histoire de la musique classique occidentale, en particulier par Maria Callas (qui s’identifiait Ă  Norma, et dont Casta Diva Ă©tait l'aria emblĂ©matique « Bellini a composĂ© Norma pour moi »), mais Ă©galement par Montserrat CaballĂ©, Giulia Grisi, Lilli Lehmann, Claudia Muzio, Rosa Ponselle, Gina Cigna, Zinka Milanov, Anita Cerquetti, Joan Sutherland, Renata Scotto, Toti Dal Monte, Beverly Sills, Galina VichnevskaĂŻa ou encore Cecilia Bartoli.

Paroles

Casta Diva che inargenti

Queste sacre antiche piante,

A noi volgi il bel sembiante

Senza nube e senza vel.

Tempra o Diva,

Tempra tu de' cori ardenti,

Tempra ancor lo zelo audace,

Spargi in terra quella pace

Che regnar tu fai nel ciel.

Adaptation

La chanson Mille colombes de 1977 (une des plus cĂ©lĂšbres succĂšs de la chanteuse Mireille Mathieu avec les Petits Chanteurs Ă  la croix de bois) est un arrangement de Casta Diva « Que la paix soit sur le monde, Pour les cent mille ans qui viennent... Â»[3].

Au cinéma

L'aria Casta Diva est reprise dans de nombreuses musiques de films au cinĂ©ma, dont : IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb. Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section proviennent du gĂ©nĂ©rique de fin de l'Ɠuvre audiovisuelle prĂ©sentĂ©e ici.

A la télévision

Notes et références

  1. [vidéo] Casta Diva - Maria Callas sur YouTube
  2. « Casta Diva [extr.] : "Occhi puri che incantate", de l'opéra La Norma (Bellini) Bellini, Vincenzo (1801-1835) », sur BibliothÚques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  3. [vidéo] Mireille Mathieu - Mille colombes (1981) sur YouTube
  4. « 2046 », sur hkcinemagic.com (consulté le ).
  5. Ludovic MARGET, « Nouveau logo Gaumont », (consulté le )
  6. « Maria Callas - Casta Diva, 1957. Live. »
  7. « Maria Callas "Casta diva" » [vidéo], sur Ina.fr (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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