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Barles

Barles est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Barles
Barles
Entrée du village de Barles.
Blason de Barles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Intercommunalité Provence-Alpes Agglomération
Maire
Mandat
Patrick Gaethofs[1]
2020-2026
Code postal 04140
Code commune 04020
DĂ©mographie
Gentilé Barlatans
Population
municipale
132 hab. (2020 en diminution de 7,04 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 2,2 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 15′ 52″ nord, 6° 16′ 08″ est
Altitude Min. 912 m
Max. 2 186 m
Superficie 59,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Digne-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Seyne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Barles
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Barles
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Barles
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Barles

    Le nom de ses habitants est Barlatans[2] - [3].

    GĂ©ographie

    Le village est situĂ© Ă  987 m d’altitude[4], dans la vallĂ©e du Bès.

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Barles et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Les communes limitrophes de Barles sont Selonnet, Auzet, Verdaches, La Javie, La Robine-sur-Galabre, Authon et Bayons.

    Relief

    Le territoire de Barles est très compartimenté, divisé en vallées séparées par des montagnes hautes et des barres abruptes. La vallée du Bès réunit ces vallées, mais coupée par des cluses, elle n’est un trait d’union que depuis quelques décennies, l’essentiel des déplacements se faisant auparavant à pied et à mule, par des chemins muletiers empruntant les hauteurs.

    Entre Barles et Verdaches, se trouvent le sommet du Marzenc, Ă  1 934 m, et plus au nord, les Tomples (1 955 m). Cette crĂŞte est franchissable au col des Tomples (Ă  1 893 m)[4].

    Dans la partie ouest de la commune, se trouvent la crĂŞte de Val-Haut, entre Barles et Bayons, marquĂ©e par les sommets de la Chanau (1 885 m) et de l’Oratoire (2 072 m), tous deux situĂ©s en dehors de la commune[4] ; plus au sud, se trouvent le sommet de Clot Ginoux ou les Cimettes (2 112 m) et le Sommet de la Laupie ou Tourtoureau (2 025 m)[4]. Un peu plus au sud, se trouve le col de la Clapouse (1 692 m), au fond de la vallĂ©e du torrent de Descoure, et qui donne accès Ă  la vallĂ©e d’Esparron-la-Bâtie (commune de Bayons)[4]. Au sud des Monges (2 115 m, commune d’Authon) se trouve le sommet de Chine, ou Rabanu, Ă  1 952 m. Il donne lieu Ă  de nombreux toponymes : bergerie de Chine, vieille cabane de Chine, Collet de Chine, barre de Chine qui sĂ©pare[4]

    Plus au sud, sur la limite entre Barles et La Robine-sur-Galabre, les principaux sommets sont le Sommet de Nibles, ou Petite Cloche, Ă  1 909 m, et la Grande Cloche, ou Cloche de Barles, moins haute, Ă  1 885 m, au dĂ©but d’une longue barre orientĂ©e est-ouest franchie seulement par le Pas de Pierre (1 407 m) et se finit Ă  la clue de Barles. Cette barre reprend de l’autre cĂ´tĂ© du Bès, sous le nom du Serre de la Croix, franchi près du Bès par le Pas du Château. La vallĂ©e de Saint-ClĂ©ment est fermĂ©e au sud par cette barre, et au nord par les Barres de Proussier. Le Dou (1 971 m) est un promontoire avancĂ© du Blayeul (2 189 m), aussi appelĂ© les Quatre Termes, car situĂ© entre les communes de Barles, Verdaches, Esclangon (rattachĂ©e Ă  La Javie) et Beaujeu.

    Hydrographie

    La commune est traversée par le Bès[4].

    Les principaux affluents rive droite sont[4] :

    • le ravin de Charrui, qui passe au pied du hameau du mĂŞme nom ;
    • le torrent de Val-Haut, formĂ© du torrent des Cabanes et de l’EmbourniĂ©, et qui reçoit les eaux de très nombreux ravins intermittents, dont ceux de Paravoux et du Villard ;
    • la Descoure, formĂ©e du ravin des Gardettes et du Collet de Chine : elle tire son nom, qui signifie « qui sort de son lit », de son rĂ©gime torrentiel[5]. Elle recueille elle aussi les eaux de nombreux ravins intermittents ;
    • puis le Gros Vallon et le ravin des Graves, dont le nom tĂ©moigne de sa capacitĂ© Ă  arracher des graviers Ă  la montagne et Ă  les transporter dans la vallĂ©e[5].

    Rive gauche, le Bès reçoit[4] :

    • les ravins de la Cadenière, de la Boulette, intermittents ;
    • au nord et au sud de Saint-ClĂ©ment, les ravins des Fraches et des Eyssarts, ce dernier Ă©tant rĂ©putĂ© pour son franchissement difficile[6].

    Le ravin de Blayeul coule depuis ce sommet, mais se jette dans le Bès en amont de Barles[4].

    Le Bès entre dans Barles par les clues de Verdaches et en sort par les clues de Barles.

    • VallĂ©e du Bès, vue sud du village, prise du hameau du Château.
      Vallée du Bès, vue sud du village, prise du hameau du Château.
    • Vieux pont sur le Bès et tunnel Ă  Barles.
      Vieux pont sur le Bès et tunnel à Barles.
    • Cascade du Saut de la Pie, entre Barles et Verdaches.
      Cascade du Saut de la Pie, entre Barles et Verdaches.

    Environnement

    La commune compte 862 ha de bois et forĂŞts[3].

    Hameaux et lieux-dits

    Rive droite du Bès[4] :

    • Le Seignas
    • Vaux
    • le Forest (nom signifiant hameau[7])
    • le Château
    • Chine
    • Saint-Pierre
    • le Bourguet
    • le Villard
    • Val-Haut
    • Le Moulin
    • le PrieurĂ©
    • l'Adroit
    • la Sorbière
    • Charrui
    • les Vignes
    • le Jasset
    • PrĂ©oura
    • la Lâme
    • Basse-Bloude
    • Haute-Bloude
    • le Mas
    • Paravoux
    • la Gorge

    Rive gauche du Bès :

    • La Barricade
    • le Laus
    • les PinĂ©es
    • la Bâtie
    • le Fanget
    • Sigons ou Sigonce
    • Proussier
    • Saint-ClĂ©ment
    • le Lauset
    • les Eyssarts

    Transports

    La commune est desservie par la départementale RD 900A, ancienne route nationale 100A[4].

    La route de Chine permet d’atteindre la bergerie de Chine à partir du Forest[4].

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Seyne auquel appartient Barles est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[8], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[9]. La commune de Barles est également exposée à quatre autres risques naturels[9] :

    • avalanche,
    • feu de forĂŞt,
    • inondation,
    • mouvement de terrain.

    La commune de Barles n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[10].

    Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[10] et le Dicrim n’existe pas non plus[11].

    Parmi les principales inondations, celle causée par l’orage du 18 août 1739 provoque une crue du Bès, qui emporte les digues et une partie des terres cultivables, et inonde les maisons basses[5]. En 1917, de fortes pluies provoquent un glissement de terrain qui barre le lit du Bès. Le barrage naturel ne peut être dégagé par les travaux, et c’est une crue qui dégage le passage à l’automne[5].

    Urbanisme

    Typologie

    Barles est une commune rurale[Note 1] - [12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13] - [14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[15] - [16].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (46,5 %), forêts (26,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (20,1 %), prairies (6,5 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Économie

    Aperçu général

    La commune vit de l’exploitation forestière, de l'agriculture, de l'élevage ovin, et du tourisme.

    En 2009, la population active s'élevait à 67 personnes, dont 16 chômeurs[19] (11 fin 2011[20]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (40 sur 51)[21] et travaillent majoritairement hors de la commune (36 travailleurs sur 51)[21]. L'essentiel des établissements de la commune relèvent du secteur primaire (15 sur 27 en 2010)[22]. L'industrie et la construction représentent trois établissements, et les services et l'administration, neuf[22].

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait quinze établissements, employant en outre un salarié[22].

    Le nombre d’exploitations, selon l’enquĂŞte Agreste du ministère de l’Agriculture, est en baisse dans les annĂ©es 2000, passant de sept Ă  six, dont trois Ă©levages ovins[23]. La surface agricole utile (SAU), qui a fortement augmentĂ© de 1988 Ă  2000, passant de 1047 Ă  1 832 ha[24], est descendue dans les annĂ©es 2000 Ă  moins de 850 ha, baisse Ă  lier Ă  la disparition de deux Ă©levages ovins dans les annĂ©es 2000 (650 des 1 000 ha perdus Ă©taient des pâturages pour moutons)[23].

    La commune est incluse dans le périmètre du label pommes des Alpes de Haute-Durance.

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 3 établissements, n’employant aucun salarié[22].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait trois établissements (sans emploi salarié), auxquels s'ajoutent les six établissements administratifs (salariant quatre personnes)[22].

    D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et 5 touristes accueillis pour un habitant[25], l'essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[26]. Plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

    • 1 camping classĂ© une Ă©toile[27], avec une capacitĂ© de 25 emplacements[28] - [29] ;
    • des meublĂ©s[30] ;
    • le secteur de l’hĂ©bergement collectif est reprĂ©sentĂ© par un refuge[31].

    Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d'accueil[32] (43 % des logements sont des résidences secondaires[28]).

    Toponymie

    La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1193 (de Barlis)[33].

    Le nom de la localité provient, selon Charles Rostaing, de la racine oronymique (désignant une montagne) *BAR. Selon Ernest Nègre, qui adopte une explication proche, le nom est formé du gaulois barro, qui désigne un sommet, et du diminutif -ulus, ce qui lui donne comme sens la petite montagne[34] - [35]. Selon Rostaing, le toponyme serait antérieur aux Gaulois[36].

    Ce nom semblerait provenir ou être lié au provençal barla signifiant « bourbier, point de franchissement usuel d'un cours d'eau, plus profond qu'un gué », du verbe barlacar, « tremper, se mouiller ». Ce toponyme pourrait alors désigner un passage où se mouiller est obligatoire[37].

    Histoire

    Antiquité

    Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune de Barles. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création[38].

    Moyen Ă‚ge

    Son château fort existe en 1206[39]. En 1300, une petite communauté juive était établie à Barles[40]. Un hôpital accueillant les malades et les voyageurs était implanté à Barles en 1351[39].

    Au Moyen Âge, certains impôts étaient payés collectivement par la communauté. La répartition par tête était de sa responsabilité et l’autorité n’intervenait pas dans cette répartition. Pour certains impôts, la communauté de Barles était imposée avec celle de Feissal. Aux XIIIe et XIVe siècles, Barles dépend de la viguerie de Digne[41].

    La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession Ă  la tĂŞte du comtĂ© de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. La communautĂ© de Barles soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux nĂ©gociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis Ier et rĂ©gente de leur fils Louis II[42]. Ă€ la fin de la guerre, Marie de Blois rattache Barles Ă  la baillie de Seyne[41] - [39]. Ă€ cette Ă©poque, les seuls itinĂ©raires vers le sud, utilisables uniquement par les piĂ©tons, passent par le Pas de Saint-Pierre (1 407 m) et Tanaron, Ă  l’ouest, et par Saint-ClĂ©ment, le Pas-du-CastĂ©ou et Esclangon, Ă  l’Est. Cependant, les itinĂ©raires les plus utilisĂ©s sont tournĂ©s vers l’ouest et passent par Esparron-la-Bâtie ou par Feissal et Authon : l’essentiel des Ă©changes culturels et Ă©conomiques se font d’ailleurs avec Sisteron[43] et l’habitude de se marier dans le massif des Monges perdure jusqu’aux annĂ©es 1900[44].

    Temps modernes

    En 1602, une mine de plomb est brièvemement exploitée (ou simplement explorée) à Barles[45], au lieu-dit Les Cluses, le minerai contenant également de l’argent et du cuivre[46]. En 1614, la même mine est à nouveau concédée[47].

    La déforestation excessive aggrave les phénomènes climatiques naturels, comme inondations et glissements ou éboulements de terrain. Les éboulements de 1746 et 1755 causent la destruction de 20 bastides[39]. À la veille de la Révolution française, il existait deux fiefs sur le territoire de Barles : le fief de Barles proprement dit et celui d’Auzet (d’après l’état d’afflorinement de 1783[48]). Des troubles liés à la crise frumentaire et au nouveau système d’imposition ont lieu à l’été 1790[49].

    Époque contemporaine

    En 1820, un mineur italien exploite pendant quelques jours une mine de cuivre gris[50] : c’est la dernière tentative d’une exploitation du minerai dans la commune, et finalement aucune n’a été rentable.

    Jusqu’au XIXe siècle, aucune route ne passe par Barles. La route la plus proche est la route nationale 100, de Digne à Coni par le col du Labouret et Verdaches, construite en 1854[51]. Un chemin muletier, le chemin d'intérêt commun no 7, est construit à la même époque et progressivement amélioré dans les années 1860 : c’est la seule construction routière à desservir Barles au XIXe siècle[51]. Ce chemin est d’un usage souvent difficile dès que le temps est mauvais, comme au passage du ravin des Eyssarts après les orages[6] (vers Saint-Clément) et parfois coupé par des éboulements (comme en 1890 à Tanaron). Les clues de Saint-Clément sont franchies par des tunnels de la largeur de la mule[52].

    Comme de nombreuses communes du département, Barles se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au chef-lieu et dans un hameau, qui dispensent une instruction primaire aux garçons[53]. Bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, la commune instruit ses filles dès 1863[54]. Ce manque de routes entraîne la multiplication des écoles : d’une en 1863, destinée aux garçons[53], la commune en crée cinq : au chef-lieu (104 habitants, 170 avec les hameaux dépendants en 1881), à Vaux (49 habitants en 1881), au Forest (108 habitants), aux Sauvans (82 habitants avec les Bloudes et le Mas en 1881) et à Saint-Clément (87 habitants avec le Lauzet à la même date)[44] - [55]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve aux Sauvans et rénover les autres[56].

    Le tunnel de Barles, construit dans les années 1900.

    La construction de la route passant par les clues de Barles est entamée en 1882[51] : reliant Digne à Verdaches, puis Coni, elle est inaugurée en juillet 1913[57] - [58]. Le chantier fut long et difficile : commencé en 1891[59], il n’aborde les clues de Saint-Clément (actuellement dites clues de Barles) qu’en 1908[52] qu’il franchit grâce au percement de nouveaux tunnels[41]. L’ouverture de la route permet la création d’un service de diligence par un aubergiste de Barles, remplacé par un autocar au XXe siècle[60].

    Le cheptel de la fin XIXe siècle témoigne de la dureté des cultures et de la subsistance : peu de chevaux et de bœufs sont utilisés pour travailler les terres (19 chevaux et 14 bœufs), et on leur préfère les mules et mulets, plus aptes à travailler les terres en pente et les sols légers. Quelques années plus tard, la foire qui avait lieu à Barles le lundi suivant le 16 mai disparaît : les Barlatans fréquentent préférentiellement les foires d’Authon, les habitants de Saint-Clément celles de Digne[61].

    Dans les années 1950, des routes sont construites pour desservir les hameaux, qui ont conservé l’usage de la mule, du bât et du traineau jusqu’à ce moment[62].

    HĂ©raldique

    Blason de Barles Blason
    De gueules à un pal d'or, accosté de deux bars adossés du même[63].
    DĂ©tails
    Armes parlantes. (mot valise, contraction du nom des deux figures de l'Ă©cu : bars + pal)
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Municipalité

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945 Maurice Davin[65]
    1971 1983 Aimé Nicolas
    mars 1983 mai 2020 Claude Payan PCF Retraité de l'enseignement
    mai 2020 En cours Patrick Gaethofs
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Barles fait partie :

    Enseignement

    La commune est dotée d’une école primaire[66].

    DĂ©mographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[68].

    En 2020, la commune comptait 132 habitants[Note 3], en diminution de 7,04 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    420575565514526448552546547
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    513524594537529518502457463
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    449475464450330277267283236
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
    2061231008185104114144152
    2013 2018 2020 - - - - - -
    143132132------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[69] puis Insee Ă  partir de 2006[70].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique avant 1765
    1315 1471
    133 feux44 feux

    L’histoire démographique de Barles, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période, particulièrement longue à Barles, dure de 1811 à 1872. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1926, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1861[71]. Le mouvement de recul se poursuit jusqu’aux années 1970. Depuis, la population s’est remise à croître.

    Lieux et monuments

    La première clue de Barles au printemps.

    Barles est surtout connue pour les cluses de Barles, deux courtes gorges très resserrées situées sur la route en aval du village. Il existe une formation analogue en amont, les clues de Verdaches.

    Le pont sur le Bès, composée d’une seule arche, date de 1740. Il est construit sur l’ancien chemin muletier de Digne à Barles par Tanaron. Les trous de boulins ayant servi à fixer le cintre lors de la construction sont encore visibles[72].

    L’église Notre-Dame est construite en 1853 sur l’emplacement de la chapelle Saint-Roch, détruite à cette occasion, pour remplacer l’église Saint-Pierre. Elle possède une abside à chaque bout de la nef[73]. Elle reprend la titulature de l’église castrale Notre-Dame, qui fut église paroissiale de façon concomitante avec l’église Saint-Pierre du cimetière[39] Au cimetière, la chapelle Saint-Pierre, ancienne église paroissiale, en appareil régulier de pierres grises et jaunes, a été restaurée au début des années 1980[74] - [39].

    La chapelle du prieuré Saint-André, au Forest, fait encore l’objet d’un pèlerinage annuel. Il existe encore une église priorale Saint-Clément[39].

    La chapelle Saint-Joseph du hameau de Vaux, datant du VIIIe siècle. Longtemps abandonnée, elle est restaurée par une association créée en 2016[75].

    La commune se situe sur le parcours des Refuges d'art. Un des cairns réalisés par Andy Goldsworthy est visible dans la vallée du Bès.

    Barles dans les arts et la culture

    Littérature

    L'intrigue du roman policier Les Courriers de la mort[76] (1986) de Pierre Magnan se déroule en partie à Barles.

    Télévision

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. En 1988, Patrick Gaethofs est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature d’Arlette Laguiller (LO) à l’élection présidentielle de 1988, cf. Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1988, page 4801, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010.
    2. « Gentilés de Barles » (consulté le )
    3. Roger Brunet, « Canton de Seyne », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013.
    4. « IGN, Carte topographique de Barles » sur Géoportail (consulté le 11 janvier 2014)..
    5. Jean-Christophe Labadie, Irène Magnaudeix, La route de Barles : le centenaire : 1913-2013, Digne-les-Bains, Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN 978-2-86-004-017-4), p. 30.
    6. Labadie, Magnaudeix, op. cit., p. 10.
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