Armand François Hennequin d'Ecquevilly
Armand François Hennequin, comte, puis marquis d'Ecquevilly (Paris[1], â Paris[2], ), est un militaire et personnalitĂ© politique française des XVIIIe et XIXe siĂšcles.
Armand François Hennequin d'Ecquevilly | |
Armand-Francois Hennequin, marquis d'Ecquevilly | |
Titre | Marquis d'Ecquevilly |
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Arme | Cavalerie |
Grade militaire | Lieutenant-général des armées du roi |
Années de service | 1761 - 1819 |
Commandement | Royal-Cavalerie « Escadron de Royal » DépÎt de la Guerre |
Conflits | Guerres révolutionnaires |
Faits d'armes | Bataille de Berstheim |
Distinctions | Chevalier du Saint-Esprit Grand'croix de Saint-Louis Officier de la LĂ©gion d'honneur |
Autres fonctions | Membre de la Chambre des pairs |
Biographie | |
Dynastie | Famille Hennequin d'Ecquevilly |
Naissance | Paris[1] |
DĂ©cĂšs | Paris[2] |
PĂšre | Auguste Louis Hennequin d'Ecquevilly |
Biographie
Armand François Hennequin entra au service au mois de dans les mousquetaires, d'oĂč il passa, avec le grade de capitaine-commandant, dans le rĂ©giment Royal cavalerie en 1765.
Il fut créé successivement mestre de camp de cavalerie le , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le [3], brigadier d'infanterie le et maréchal de camp le [3].
à la mort du marquis d'Ecquevilly, son pÚre, il lui succÚde dans la charge de capitaine du vautrait[3] qui, à cette époque, n'était plus qu'honorifique, la Révolution française « ayant commencé dans la réforme et le nivellement par les emplois de la cour[3] ».
Le comte d'Ecquevilly, « fidĂšle Ă ses serments et aux exemples que lui avaient laissĂ©s ses pĂšres[3] », fut du nombre des gentilshommes qui se ralliĂšrent autour de Louis XVI dans les jours de pĂ©rils. Il ne quitta le roi, le , qu'aprĂšs avoir pris ses ordres, et lorsque les choses furent au point qu'il ne pouvait plus ĂȘtre utile Ă sa cause en France[3].
Ămigration
ĂmigrĂ© Ă Bruxelles, il sĂ©journe dans cette ville jusqu'au mois de . Ă cette Ă©poque, le comte d'Ecquevilly se rend Ă Coblence et, de lĂ , Ă Bingen, quartier gĂ©nĂ©ral du prince de CondĂ© qui, en diffĂ©rentes occasions, donna au comte d'Ecquevilly d'honorables tĂ©moignages de confiance et d'amitiĂ©[3].
Ce prince le pourvut du commandement de l'« escadron de Royal », formĂ© des officiers et sous-officiers du rĂ©giment du mĂȘme nom, qu'il avait commandĂ© pendant dix-sept ans[3]. AprĂšs avoir fait Ă la tĂȘte de cet escadron la campagne de 1792, il fut chargĂ© par le prince de CondĂ© de se rendre Ă Francfort, prĂšs du roi de Prusse, pour faire appuyer par ce souverain, Ă la cour de Vienne (Autriche), la rĂ©vocation du licenciement de l'armĂ©e de CondĂ© ; mais, au milieu de sa route, le comte d'Ecquevilly apprit que sa mission devenait sans objet, l'ordre du licenciement ayant Ă©tĂ© rĂ©voquĂ©[3].
Il est alors employé comme capitaine en premier dans la cavalerie noble de la 1re division « colonelle » et se trouva, pendant la campagne de 1793, aux affaires de Bad Bergzabern, de Wissembourg et de Berstheim. Il y eut deux actions sanglantes dans cette derniÚre position, les et [3]. Dans la premiÚre, le comte d'Ecquevilly culbuta un escadron républicain qui s'avançait pour le charger, et lui enleva deux piÚces de canon; dans la seconde, il eut deux chevaux tués sous lui[3].
Le prince de CondĂ© le nomma, le , marĂ©chal gĂ©nĂ©ral des logis de la cavalerie, sur la dĂ©mission du baron de Fumel[3]. Le comte d'Ecquevilly en remplit les fonctions dans toutes les campagnes jusqu'au licenciement dĂ©finitif effectuĂ© en 1801, et se trouva Ă toutes les actions de cette guerre oĂč le corps de CondĂ© prit une part active[4].
Il fit sa demande pour ĂȘtre admis au sein de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem comme chevalier le [5] - [6] mais en cette pĂ©riode troublĂ©e, il ne put faire ses caravanes et se fit, peut-ĂȘtre, confirmer aprĂšs 1797 par le tsar Paul Ier.
Il suivit ce corps en Russie, en 1797 ; et, lorsque Paul Ier l'eut pris à sa solde, il y resta attaché comme adjudant-général de la cavalerie[4]. AprÚs le licenciement des corps français servant à l'étranger, il se retira en Hongrie[2] et ne revint en France qu'avec les Bourbons, en 1814[2].
Restauration française
Louis XVIII le nomme lieutenant-général de ses armées, et le fait officier de la Légion d'honneur le [4].
Lors du retour de l'Ăźle d'Elbe, d'Ecquevilly accompagne le roi en Belgique (Gand), et revint avec S. M. aprĂšs Waterloo.
Il ett créé pair de France le . à la chambre haute, il vote pour la mort dans le procÚs du maréchal Ney. Il préside la commission militaire chargée de juger le général Gilly (1816)[2], puis exerce quelque temps les fonctions de directeur général du dépÎt de la Guerre ([4]).
Dans la session de 1817[7], il prend, comme directeur général du dépÎt de la Guerre, la défense du ministÚre, « obligé de concilier avec les mesures de la plus stricte économie et respect pour les droits acquis sur les champs de bataille[7] ». Quelques mois aprÚs, la direction générale du dépÎt de la Guerre ayant été supprimée, il est nommé président du comité qui la remplaçait et inspecteur général du corps des ingénieurs géographes ().
Il était en outre président du comité de la guerre quand il fut admis à la retraite pour cause d'ùge, le [2].
Commandeur, puis grand-croix de l'ordre de Saint-Louis les et [4], il est autorisé par le Roi, le , à reprendre le titre de marquis, qu'avait porté son pÚre : mais le seul titre de comte était transmissible avec sa pairie[4].
En 1818, il publie, en trois volumes, le récit de son service au sein du régiment de Condé.
Ecrit
- Campagne du corps sous les ordres de son altesse sérénissime Mgr le prince de Condé, par M. le marquis d'Ecquevilly, 1818, Paris, Le Normant, 3 vol. in-8°, tome premier (1789-1795), XVI-416 pages ; tome second (1796-1800), 420 pages ; tome troisiÚme (1800-1801), 247 pages.
RĂ©capitulatif
Titres
- Avant la RĂ©volution
- Comte d'Ecquevilly ;
- Sgr du marquisat de Ville-sur-Tourbe[8] - [9] ;
- Restauration française
- Marquis d'Ecquevilly (),
- Chambre des pairs :
- - ,
- Comte et pair héréditaire (lettres patentes du , sans majorat)[10].
DĂ©corations
- Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit (sixiĂšme et derniĂšre promotion : palais des Tuileries, le , Jour de la PentecĂŽte) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- LĂ©gion d'honneur : officier ([4]) ;
Ascendance et postérité
Armand François Hennequin était le fils aßné d'Auguste Louis Hennequin d'Ecquevilly (1717-1794), capitaine général du vautrait, lieutenant général des armées du Roi, et d' d'Honorée de Joyeuse (27 mai 1719-1809), héritiÚre de Grandpré, fille de Jean Gédéon de Joyeuse, comte de Granpré (1691-1774), lieutenant général des provinces de Brie et de Champagne et de Marie Honorée de Villers de Rousseville.
Il avait pour frĂšres et sĆurs :
- AdĂ©laĂŻde HonorĂ©e Hennequin d'Ecquevilly (vers 1743 - aprĂšs 1789), dame pour accompagner (1773-1789), Marie ThĂ©rĂšse de Savoie, comtesse d'Artois, mariĂ©e, le Ă Versailles, avec Philippe Antoine Joseph RĂ©gis, marquis d'Esterno (â aprĂšs 1778), dont postĂ©ritĂ© ;
- AglaĂ© Marie Hennequin d'Ecquevilly (entre 1751 et 1753 - aprĂšs le ), dame pour accompagner (1775-1782) Madame Sophie, mariĂ©e en 1772 avec François Emmanuel, marquis de Capendu (â aprĂšs 1795), dont postĂ©ritĂ© ;
- Aimable-Charles Hennequin d'Ecquevilly (1752-1806), colonel du régiment de Jarnac, capitaine général du Vautrait, marié, le , avec Marie-Joséphine, comtesse d'Eyck (1765-1810), dont postérité.
- Le marquis d'Ecquevilly se maria, mais il eut aussi un enfant naturel :
(1°) â (1775[15]) Amable CĂ©cile de Durfort Civrac (vers 1755 - 1830[9]), fille de François Aimery de Durfort, marquis de Civrac (1727-1773), marĂ©chal des camps et armĂ©es du roi, l'un des menins de feu le dauphin, et de Marie Françoise de Pardaillan de Gondrin d'Antin (1728-1764).
(2°) Duchesse d'U[9]
Il eut :- (1°) Amable Hennequin, comte d'Ecquevilly, chef d'escadron, capitaine-commandant aux lanciers de la garde royale, lieutenant-colonel de cavalerie pendant la campagne d'Espagne (1823), chevalier () puis officier de la Légion d'honneur (), chevalier de Saint-Louis, chevalier de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (1823), marié (par contrat signé par le roi et la famille royale) le , mademoiselle le Forestier, niÚce du maréchal de Lauriston.
- (2°) AimĂ©e Blanche de ChavignĂ© Hennequin d'Ecquevilly (â ).
Notes et références
- Courcelles 1826, p. 132.
- Robert & Cougny 1890, p. 550.
- Courcelles 1826, p. 133.
- Courcelles 1826, p. 134.
- Saint-Allais (1839) p. 203
- de La Roque (1891) col. 118
- Encyclopédie catholique 1846, p. 725.
- Detorcy-de Torcy 1832, p. 450.
- Pierfit 2012.
- Velde 2005, p. Lay peers.
- Rietstap 1884.
- Popoff 1996, p. 113.
- Courcelles 1826, p. 135.
- Courcelles 1821, p. 285.
- Roglo 2012.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Ecquevilly (Armand François Hennequin, marquis d') », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. II, Edgar Bourloton, , 640 p. [dĂ©tail de lâĂ©dition] (lire en ligne), p. 601-602 ;
- Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France, Au Bureau général de la noblesse de France, (lire en ligne), p. 284-285 ;
- « Hennequin, comte, puis marquis D'Ecquevilly (Armand-François) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire gĂ©nĂ©alogique et hĂ©raldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princiĂšres de l'Europe, prĂ©cĂ©dĂ©e de la gĂ©nĂ©alogie de la maison de France, vol. VII, , 288 p. [dĂ©tail de lâĂ©dition] (lire en ligne), p. 132-135 ;
- Michel Popoff (prĂ©f. HervĂ© Pinoteau), Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'aprĂšs l'Ćuvre du pĂšre Anselme et ses continuateurs, Paris, Le LĂ©opard d'or, , 204 p. (ISBN 978-2-86377-140-2, BNF 35843169) ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
- Glaire, Encyclopédie catholique : répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothÚque universelle, Parent-Desbarres, , 848 p. (lire en ligne), p. 725 ;
- Charles-Maxime Detorcy-de Torcy, Recherches chronologiques, historiques et politiques sur la Champagne, Laloy, , 490 p. (lire en ligne), p. 450 ;