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Armée d'Espagne (Premier Empire)

L’armĂ©e d’Espagne est le nom de l'armĂ©e que NapolĂ©on avait envoyĂ©e en Espagne, Ă  l'origine pour envahir le Portugal, en 1807, et qui envahit en fait l'Espagne et mit sur le trĂŽne ibĂ©rique Joseph Bonaparte, frĂšre de NapolĂ©on.

Armée d'Espagne
Image illustrative de l’article ArmĂ©e d'Espagne (Premier Empire)
Soldat du régiment du Prince-Primat luttant contre la guérilla en Espagne. Peinture d'Anton Hoffmann, 1914.

Création 1807
Dissolution 1814
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Type Armée
Fait partie de Armée napoléonienne
Guerres Guerre d'indépendance espagnole

Raison de l’intervention dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique

L'Espagne était, aprÚs le traité de San Ildefonso signé par le prince Manuel Godoy en 1795, une fidÚle alliée de la France, et c'est avec elle qu'elle subit la défaite de Trafalgar, en 1805. La perte de toutes communications avec ses colonies d'outre-mer lui fit rechercher des compensations territoriales sur le royaume voisin du Portugal, dont la monarchie était favorable au Royaume-Uni : ce fut la guerre dite des Oranges, qui se conclut le par le traité de Fontainebleau.

De son cĂŽtĂ©, NapolĂ©on dĂ©sirait envoyer ses troupes dans la pĂ©ninsule, officiellement pour envahir le Portugal, qui constituait une faille notable dans son dispositif de Blocus continental. Le faible et impopulaire roi d’Espagne Charles IV accepta que le gĂ©nĂ©ral français Junot traversĂąt son royaume pour chĂątier les Portugais. NapolĂ©on commença alors Ă  se mĂȘler des affaires espagnoles. Sous prĂ©texte d’envoyer des renforts Ă  Junot, il fit entrer en Espagne une armĂ©e commandĂ©e par le marĂ©chal Murat.

Au mĂȘme moment, un coup d'État, dirigĂ© en sous-main par l'infant Ferdinand, renversa le roi Charles IV. Ferdinand, devenu Ferdinand VII, prit le pouvoir. Le roi dĂ©chu en appela Ă  l'arbitrage de NapolĂ©on. Celui-ci convoqua le pĂšre et le fils Ă  la confĂ©rence de Bayonne (avril-mai 1808).

Voyant l'Ă©tat de dĂ©crĂ©pitude de la monarchie espagnole, l’empereur tenta de profiter de la situation pour mettre la main sur l’Espagne. Ses conseillers le poussaient : le ministre Champagny Ă©crivait par exemple : « il est nĂ©cessaire qu’une main ferme vienne rĂ©tablir l’ordre dans son administration [celle de l’Espagne] et prĂ©vienne la ruine vers laquelle elle [l’Espagne] marche Ă  grands pas »[1]. Selon Charles MulliĂ©, NapolĂ©on, habituĂ© Ă  sa popularitĂ© et Ă  la docilitĂ© de l’Italie et des Polonais, croyait que les afrancesados (les partisans des Français) constituaient la majoritĂ© des Espagnols, ce en quoi il se trompait[2].

Ce qui fut appelĂ© la guerre d'indĂ©pendance espagnole et les trois invasions françaises au Portugal furent des conflits d'une extrĂȘme violence qui vit apparaĂźtre le terme de guĂ©rilla.

Les forces françaises comptĂšrent jusqu’à 300 000 soldats.

Composition

  • 1er corps sous le commandement du marĂ©chal Victor qui deviendra l'armĂ©e de Madrid puis l'armĂ©e du Centre[3] ;

Notes et références

  1. « Il faut qu’un prince ami de la France rĂšgne en Espagne ; c’est l’ouvrage de Louis XIV qu‘il faut recommencer. Ce que la politique conseille, la justice l’autorise ! »
  2. MulliĂ© affirme : « cette nation fiĂšre, qui Ă©tait comme assoupie depuis assez longtemps, indignĂ©e de ce que des Ă©trangers se permettaient de rĂ©gler ses destinĂ©es, de changer la dynastie de ses rois sans la consulter, oubliant l’extrĂȘme faiblesse de ses moyens, jura l’extermination de tous les Français ; toutes les classes, tous les sexes, les prĂȘtres, les moines, les religieuses, les mendiants feront tout ce qui dĂ©pendra d’eux pour repousser les armĂ©es du conquĂ©rant usurpateur de leurs droits. Les Espagnols se battent rarement en bataille rangĂ©e, mais ils parviendront Ă  lasser, Ă  dĂ©truire leurs ennemis par une guerre d’embuscade, de partisans, d’assassins. Pour atteindre ce but, le poignard, le poison, tous les genres de destruction, de vengeance, leur sembleront lĂ©gitimes ; le sol de la pĂ©ninsule deviendra pour les Français un vĂ©ritable cimetiĂšre, oĂč ils trouveront la mort sans profit et sans gloire. ».
  3. Le 1er corps vient de l'armée du Rhin
  4. French Army of Spain September 1810
  5. French III Corps, April 1810
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