Arcy-Sainte-Restitue
Arcy-Sainte-Restitue est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Arcy-Sainte-Restitue | |||||
Panorama sur la commune. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Soissons | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton d'Oulchy-le-Château | ||||
Maire Mandat |
Patrick Bourel 2020-2026 |
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Code postal | 02130 | ||||
Code commune | 02022 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Arcéens | ||||
Population municipale |
401 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 15′ 13″ nord, 3° 27′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 79 m Max. 197 m |
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Superficie | 26,43 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villers-Cotterêts | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oulchy-le-Château », sur la commune d'Oulchy-le-Château, mise en service en 1964[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 712,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 64 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Arcy-Sainte-Restitue est une commune rurale[Note 6] - [14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,7 %), forêts (20 %), prairies (2,3 %), zones urbanisées (1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Les mentions les plus anciennes d'Arcy-Sainte-Restitue sont : – Arceius, 1110[21]; - Arciacus, 1125[21] ; - Arseius en 1139[22] ; - Harceius en 1173[22] ; - Arci, 1191[21] (cartulaire de Saint-Jean des-Vignes, B.N.) ; - Arseius en 1218[22] ; - Arceium, 1225[21] (suppl. de D. Grenier, 296). – Territorium domini de Arseyo-Sainte-Restitue[21], 1247 (Cart. de Saint-Médard, fo 33, B.N.). – Arcy-sainte-Restitue, - 1306[21] (arch. De l’Emp.L 1002). – Arcy Sainte-Retieule, 1315[21] (suppl. De D. Grenier, 297 fo 196). – Ville d’Arsy, 1383 (arch. dépt. Transcrits de Vermandois, P. 136). – Arcy Saint-Rethieule, 1399[21] (compte de la seigneurie de Buzancy). – Arcy-Sainte-Restitude, 1562[21] (comptes de la ville de Chauny, fo 62, arch. de la ville de Chauny). – Arceium-sainte-Restitute, 1573[21] (pouillé du dioc. de Soissons, fo 22). – Arcy-Saincte-Restitude, 1657[21] baill. De Villers-Cotterêts, B 187) ; - Arcy Sainte Restitute en 1757 (carte de Cassini).
Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Arcy[23].
Histoire
En 1813, au lieu-dit Entre le Mont Beton, des fouilles dans un tertre sablonneux ont mis au jour une nécropole mérovingienne, avec, selon l'auteur du compte-rendu, près de 25 000 tombes[22] - [24]. La Carte archéologique de la Gaule pour le département de l'Aisne montre que seules une trentaine de tombes ont été fouillées, qualifiant le chiffre avancé de 25 000 de « farfelu »[25]. Une épée d'apparat y a été mise en évidence. Elle a été réanalysée en 1988. Il s'agirait d'un chef mérovingien contemporain de Clovis. Ce serait la traduction archéologique de la progression des armées franques de Tournai à Paris après 486 et l'implantation du nouveau pouvoir mérovingien. Arcy était non loin de Soissons où résidait Syagrius, commandant la dernière armée romaine de Gaule[26].
- objets
- et fibules
- et épée.
Période contemporaine
La commune de Arcy-Sainte-Restitue absorbe en 1972 celle de Branges[27].
En 2006, l'ADSL arrive à Arcy-Sainte-Restitue.
Le , Arcy-Sainte-Restitue fut la première ville de l'Aisne à accueillir la brigade pyrotechnique de Reims pour réaliser une performance artistique dans le cadre du Festival Kropalm.
Avant la guerre, le petit hameau de Servenay, avait l'honneur de posséder une petite chapelle, qui se trouvait au centre du village, à quelques mètres de la place. La seule preuve de son existence se trouve enregistrée dans les archives du village.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune d'Arcy-Sainte-Restitue est membre de la communauté de communes du Canton d'Oulchy-le-Château, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Oulchy-le-Château. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[28].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[29]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villers-Cotterêts pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[29], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[30].
Liste des maires
Sont également rattachés administrativement à la commune d'Arcy-Sainte-Restitue les hameaux de Branges, de Rugny et de Servenay.
Démographie
Avant 1973, les communes de Arcy-Sainte-Restitue et de Branges (02113) étant distinctes, leur population était dénombrée séparément.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2020, la commune comptait 401 habitants[Note 7], en diminution de 0,5 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin d'Arcy-Sainte-Restitue des XIIe-XIIIe siècles, classée aux monuments historiques depuis le 10 janvier 1920[40].
- Église Saint-Martin de Branges, de style roman et remaniée au XVIe siècle[41].
- Dolmen de la Butte de Housse : le dolmen est situé en face de l'entrée du cimetière, il a été découvert lors des fouilles du cimetière gallo-romain.
- Au château du hameau de Branges, les parties du XVIe siècle comprenant la tourelle, la porte charretière et la petite porte armoriée sont classées également depuis le 8 février 1928.
- Lavoirs, l'un à Arcy, l'autre au hameau de Branges, et un autre au hameau de Servenay[42].
Personnalités liées à la commune
Vers 852, le comte de Moreuil, seigneur de Picardie, part pour Rome pour défendre le pape Léon IV contre les menaces d'invasion des Sarrasins. En remerciement de ses services, le pape accède aux désirs du comte de ramener en France les restes de sainte Restitute. Pour rejoindre la seigneurie du comte, le convoi passe par Arcy. Là , les soldats déposent la châsse renfermant les restes de la sainte. Au moment du départ, la châsse est devenue très lourde et les soldats ne peuvent la remettre sur le chariot. Se produisent alors deux miracles : une fontaine jaillit et une mère, passant près de la châsse, portant son enfant mort-né dans ses bras, le voit ressuscité et dit « Reste ici, reste ici ». Le comte laisse la châsse dans la chapelle Saint-Martin.
En 863, le roi de France Louis II de France ordonne que les saintes reliques soient déplacées pour échapper aux ravages des Vikings. Les restes de sainte Restitute sont ainsi dispersés.
Une châsse dédiée à la sainte est visible dans l'église. Elle est en bois d'ébène taillé avec des ornements en cuivre repoussé doré (XVIIe siècle) et contient un fémur de la sainte renfermé dans un coffret placé à l'intérieur et accessible par une petite porte dissimulée dans la sculpture en colonnes.
La châsse est fixée sur un brancard. L'ensemble châsse plus brancard pèse entre 130 et 150 kg et est porté par quatre hommes de même taille lors des processions.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
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- « Station Météo-France Oulchy-le-Château - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Arcy-Sainte-Restitue et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
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- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique du Département de l’Aisne. (1871), p. 8.
- Maximilien Melleville, Dictionnaire historique du département de l'Aisne (1865), t. 1, p. 33.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Antiquités », Journal de Rouen, 5 avril 1813, p. 4.
- Blaise Pichon, Carte archéologique de la Gaule, 02, L'Aisne, Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 2002, p. 95.
- Françoise Vallet, « A propos des tombes à épées d'apparat de La Rue-Saint-Pierre (Oise) et d'Arcy-Sainte-Restitue (Aisne) », Revue archéologique de Picardie (198), p. 45-55.
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- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Dictionnaire National des Communes de France - Dictionnaire Meyrat, 17e édition, éd. Albin Michel, Paris (1959), 1350 pages.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Branges », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- https://monumentum.fr/eglise-pa00115505.html
- https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/arcy-sainte-restitue-eglise-saint-martin-de-branges/
- Site répertoriant les lavoirs