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Andrée Ferretti

AndrĂ©e Ferretti, nĂ©e Bertrand le Ă  MontrĂ©al et morte le dans la mĂȘme ville[1], est une militante indĂ©pendantiste et Ă©crivaine quĂ©bĂ©coise.

Andrée Ferretti
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  87 ans)
Montréal
Nom de naissance
Andrée Bertrand
Nationalité
Activités
Enfant
Autres informations
Parti politique

Elle est l'une des premiĂšres femmes Ă  adhĂ©rer au mouvement indĂ©pendantiste lorsqu'elle entre au dĂ©but des annĂ©es 1960 dans le Rassemblement pour l'indĂ©pendance nationale (RIN). Visage radical de l'indĂ©pendantisme quĂ©bĂ©cois, elle est une figure de proue de ce combat pendant plus d'une trentaine d'annĂ©es, tout en Ă©laborant Ă  partir du milieu des annĂ©es 1980 une abondante Ɠuvre littĂ©raire. Elle n'a jamais adhĂ©rĂ© Ă  une institution fermement Ă©tablie par souci de conserver son entiĂšre libertĂ© de pensĂ©e, d'expression et d'action. Par ailleurs, elle s'est toujours attachĂ©e Ă  mettre en valeur les militants indĂ©pendantistes, de mĂȘme que les Ă©crivaines et Ă©crivains quĂ©bĂ©cois.

Biographie

Une jeune autodidacte

AndrĂ©e Bertrand nait dans le quartier Villeray de MontrĂ©al le dans une famille modeste[2] - [3]. Dans Mon dĂ©sir de rĂ©volution[4], elle explique que, dĂ©jĂ  toute jeune, ce qu'elle perçoit ĂȘtre la domination nationale et sociale que subissent les Canadiens français la rĂ©volte. Elle prend conscience de cet Ă©tat d'assujettissement d'abord dans ses cours d'histoire du Canada Ă  l'Ă©cole primaire publique de son quartier, ce qui l'incite Ă  lire dĂšs l'Ăąge de onze ans les historiens François-Xavier Garneau et Lionel Groulx ; puis en Ă©coutant les conversations familiales sur la grĂšve d'Asbestos en 1949 et la grĂšve de Louiseville en 1952 car des membres de sa parentĂ© comptent parmi les grĂ©vistes ; et, plus tard, en assistant au cours public de Maurice SĂ©guin Ă  l'UniversitĂ© de MontrĂ©al (1956) et en s'intĂ©ressant par elle-mĂȘme Ă  la grĂšve de Murdochville (1957). Comme elle l'Ă©crit : « Je suis devenue indĂ©pendantiste un samedi matin du printemps 1956 alors que j'assistais Ă  un cours de l'historien Maurice SĂ©guin ». D'emblĂ©e lui apparaissent reliĂ©s l'infĂ©rioritĂ© Ă©conomique des Canadiens français, le mĂ©pris de leurs employeurs anglophones qui leur rĂ©pĂštent souvent « Speak White », ce qu'elle juge ĂȘtre les insuffisances de la langue française que parlent les classes urbaines prolĂ©tarisĂ©es, et le statut du QuĂ©bec comme colonie conquise puis annexĂ©e et finalement province de plus en plus dĂ©pouillĂ©e par le centralisme fĂ©dĂ©ral. Elle quitte l'Ă©cole au milieu de l'adolescence aprĂšs une annĂ©e du cours Lettres-Sciences. En 1957, son premier patron, Ă  la librairie Beauchemin, est Gaston Miron, en qui elle reconnaĂźt un compatriote aussi angoissĂ© qu'elle-mĂȘme devant le destin des leurs. Chez Beauchemin, elle rencontre des poĂštes, des artistes et des syndicalistes auprĂšs de qui s'affine sa pensĂ©e politique. Avant son mariage en 1958, elle part plusieurs mois en Europe. Ayant dĂ©couvert Albert Memmi et Franz Fanon au tournant des annĂ©es 1960, elle fait sien le concept de "colonisĂ©", qui lui paraĂźt une explication de ce qu'elle interprĂšte comme la soumission et la rĂ©signation du peuple canadien-français. Mais la RĂ©volution tranquille est en gestation : "Notre destin national prend un autre relief, et mon inquiĂ©tude, la couleur de l'espoir".

Une indépendantiste de gauche au Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN)

Jean Lesage gagne les Ă©lections de 1960 avec le slogan "Il faut que ça change". Sur le plan politique, son programme est autonomiste, mĂȘme s'il rĂ©cuse ce vieux mot accolĂ© au rĂ©gime de Maurice Duplessis. Il sait toutefois ĂȘtre Ă  l'Ă©coute de ses ministres les plus audacieux, tels Paul GĂ©rin-Lajoie et RenĂ© LĂ©vesque, et de ses conseillers en matiĂšre Ă©conomique et financiĂšre, notamment Jacques Parizeau. Les rĂ©formes se succĂšdent, l'État quĂ©bĂ©cois se dĂ©veloppe et entreprend de modeler l'Ă©conomie, la sociĂ©tĂ©, la nation[5]. ParallĂšlement, depuis la fin des annĂ©es 1950, se dĂ©veloppe toute une mouvance carrĂ©ment indĂ©pendantiste, faite de groupes politiques et de revues, tant de droite que de gauche. La parole indĂ©pendantiste devient de plus en plus audible, obligeant tous les partis politiques Ă  devenir davantage nationalistes[6].

En avril 1963, aprÚs l'explosion d'une bombe posée par le Front de libération du Québec, explosion qui cause la mort d'un homme, Andrée Ferretti entre activement dans la vie politique. Tout en partageant globalement l'analyse que font les jeunes du FLQ de la situation, elle juge que la clandestinité et la violence ne sont pas des modes d'action efficaces dans le contexte québécois : dans l'histoire, leur rare usage de la violence s'est en effet toujours retourné contre les Canadiens français. La lutte démocratique pour l'indépendance lui paraßt plus porteuse. Elle s'inscrit au Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) et commence à y militer[7].

OpposĂ©e Ă  la dĂ©cision prise par le RIN le mois prĂ©cĂ©dent (mars 1963) de se transformer en parti politique, ce qu'elle estime Ă  la fois prĂ©maturĂ© et conformiste, elle se reconnaĂźt quand mĂȘme dans ce parti Ă  cause du trĂšs grand travail d'Ă©ducation politique que celui-ci accomplit auprĂšs de centaines et de centaines d'individus et de familles, partout au QuĂ©bec, jusqu'Ă  son sabordement en 1968. Diffusions de tracts, cours d'histoire politique, multiplication des assemblĂ©es de cuisine et organisation de manifestations contre des entreprises anglophones ou pour McGill français : le RIN est en ces annĂ©es un vĂ©ritable mouvement social et un outil important de conscientisation nationale et sociale[8]. À la demande des militants de la rĂ©gion de MontrĂ©al, AndrĂ©e Ferretti accepte mĂȘme de se porter candidate pour le parti aux Ă©lections de 1966, au cours desquelles elle affronte RenĂ© LĂ©vesque dans la circonscription de Laurier, dont il est le dĂ©putĂ© ; ce n'est pas l'homme lui-mĂȘme que les rinistes combattent, plutĂŽt le Parti libĂ©ral fĂ©dĂ©raliste de Lesage, auquel LĂ©vesque appartient encore. Puis, en 1967, elle gagne haut-la-main la vice-prĂ©sidence du parti contre l'exĂ©cutif et contre Pierre Bourgault, qui la jugent trop radicale. Devant son impuissance Ă  empĂȘcher la fusion du parti avec le Mouvement SouverainetĂ©-Association (MSA) de RenĂ© LĂ©vesque fondĂ© en novembre 1967, elle dĂ©missionne de son poste et quitte le RIN en mars 1968[9]. Pour elle, l'accession du QuĂ©bec Ă  l'indĂ©pendance repose beaucoup plus sur la formation d'un vaste mouvement social que sur la voie Ă©lectorale[10]. Elle fonde alors le Front de libĂ©ration populaire, mais le laisse rapidement aux activistes[11].

En octobre 1970, dans la foulée de l'adoption de la Loi sur les mesures de guerre par le Parlement canadien à l'instigation du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, Andrée Ferretti est emprisonnée pendant cinquante-et-un jours, jusqu'au 10 décembre, d'abord au centre de détention de la rue Parthenais puis à la prison Tanguay, qui était la prison des femmes. Elle a raconté son séjour en prison dans "Octobre de LumiÚre", une des nouvelles de son recueil La Vie partisane.

Une militante pour l'indépendance au Parti québécois et en dehors de celui-ci

Pour Andrée Ferretti, "René Lévesque n'était pas indépendantiste. Autrement, il aurait rejoint les rangs du RIN, dont les membres l'auraient accueilli les bras ouverts"[12]. Pour elle, troquer le projet de "liberté" qu'est l'indépendance contre le projet d'"égalité" du MSA est dÚs le départ voué à l'échec et correspond à un détournement de l'objectif d'indépendance nationale. Mais si elle se méfie de Lévesque et du MSA, en retour Lévesque se méfie du RIN, avec lequel il ne souhaite aucune fusion. Le RIN lui parait en effet trop radical, y compris ses militants plus modérés. Le RIN se saborde en 1968 sans avoir rien obtenu. Ses membres doivent se contenter d'entrer un par un dans le Parti québécois[13].

Pendant les années 1970, plusieurs sociétés nationales et organisations syndicales se déclarent indépendantistes. Le mouvement social prend de l'ampleur, il mÚne une lutte vigoureuse pour obtenir que le français soit déclaré seule langue officielle du Québec. Tout cela conduit à l'élection de 6 députés du Parti québécois aux élections générales de 1973. AprÚs la Crise d'octobre, Andrée Ferretti a un emploi au Conseil central de Montréal de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Devant le résultat décevant de 1973, elle décide de joindre les rangs du Parti québécois, alors la seule organisation qui fédÚre les indépendantistes. Elle ne s'intÚgre pas dans ses structures, mais y continue son militantisme en faveur de l'indépendance. Elle publie plusieurs textes dans les journaux pour défendre cette option et continue de prononcer des conférences. Le 15 novembre 1976, le parti remporte les élections. ParallÚlement, elle obtient un baccalauréat en philosophie de l'UQAM (1972-1975).

En 1979, pour l'ensemble de sa contribution Ă  l'avancement du projet indĂ©pendantiste, la SociĂ©tĂ© Saint-Jean-Baptiste de MontrĂ©al dĂ©signe AndrĂ©e Ferretti patriote de l'annĂ©e. Elle est prĂ©sentĂ©e par Camille Laurin, laurĂ©at du prix l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente et pĂšre de la Charte de la langue française (loi 101). Durant toute l'annĂ©e 1979, dans le cadre de la SociĂ©tĂ© Saint-Jean-Baptiste de MontrĂ©al, elle milite en faveur du oui au rĂ©fĂ©rendum annoncĂ© pour mai 1980 mĂȘme si elle dĂ©plore que la question ne porte pas sur l'indĂ©pendance mais sur un simple mandat de nĂ©gocier avec Ottawa. Elle fait alors la tournĂ©e de tous les cĂ©geps du QuĂ©bec et des centres d'hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es[14].

Pour elle, le rĂ©sultat de ce rĂ©fĂ©rendum est une "dĂ©faite capitale"[15]. Celle-ci ouvre tout grand la porte au rapatriement unilatĂ©ral de la constitution canadienne en 1982, et Ă  l'affaiblissement des pouvoirs de l'État provincial quĂ©bĂ©cois. Elle conduit aussi Ă  la dĂ©sorientation et Ă  des dĂ©chirements internes trĂšs graves au Parti quĂ©bĂ©cois, notamment en 1984, aprĂšs que RenĂ© LĂ©vesque ait imposĂ© l'acceptation du "beau risque" proposĂ© par le premier ministre fĂ©dĂ©ral Brian Mulroney que le QuĂ©bec adhĂšre Ă  la constitution canadienne "dans l'honneur et l'enthousiasme". AndrĂ©e Ferretti quitte alors le parti.

Il faut attendre les jugements de la Cour suprĂȘme contre la loi 101 et l'Ă©chec de l'Accord du lac Meech, en 1990, pour que les forces indĂ©pendantistes sortent de leur torpeur. AndrĂ©e Ferretti reprend alors la lutte, par du militantisme, mais aussi sur un autre terrain. En 1992, en effet, avec Gaston Miron, elle publie ce qui sera finalement le premier de deux tomes d'une anthologie des grands textes indĂ©pendantistes. En 1994, alors que les forces indĂ©pendantistes se mobilisent en vue du second rĂ©fĂ©rendum sur la souverainetĂ© du QuĂ©bec, elle fait partie du comitĂ© pour le oui de l'Union des Ă©crivaines et des Ă©crivains quĂ©bĂ©cois (UNEQ) et reçoit la responsabilitĂ© d'Ă©crire le mĂ©moire de cet organisme. Elle l'intitule Le monde ou la province. AprĂšs la dĂ©faite du oui, AndrĂ©e Ferretti continue le combat indĂ©pendantiste surtout par l'Ă©criture. Pour elle, « qui ne fait pas l'indĂ©pendance, la combat »[16]. "L'accession du QuĂ©bec Ă  l'indĂ©pendance politique et du peuple Ă  la souverainetĂ© nationale : il n'y a pas d'autre moyen d'assurer notre existence sur notre territoire et notre prĂ©sence originale sur la scĂšne mondiale"[17].

La littérature : un autre engagement vital

AndrĂ©e Ferretti fait partie des Ă©crivains quĂ©bĂ©cois qui, comme Gaston Miron ou Hubert Aquin, ont Ă©tĂ© des militants indĂ©pendantistes trĂšs engagĂ©s. Mais dans son cas, malgrĂ© la qualitĂ© reconnue de son Ɠuvre littĂ©raire, la personnalitĂ© politique a souvent Ă©clipsĂ© l'Ă©crivaine. Dans son Ɠuvre, les femmes dĂ©terminĂ©es constituent la plus importante cohorte de ses personnages, mais ses figures masculines (souvent des Ă©trangers) ne sont pas moins complexes et intĂ©ressantes. Tous les critiques parlent en outre du « style » de Ferretti, ciselĂ©, court, moderne.

Sa premiĂšre Ɠuvre est Renaissance en Paganie, parue en 1987. Ce « rĂ©cit » fait s’entrecroiser, Ă  quinze cents ans de distance, les esprits d’Hypathie d’Alexandrie et d’Hubert Aquin. On y trouve dĂ©jĂ  les principaux thĂšmes des Ă©crits ultĂ©rieurs : le dĂ©sir de libertĂ© des individus et des peuples ; et particuliĂšrement le dĂ©sir de libertĂ© des femmes, leur volontĂ© de s’approprier le savoir et d’établir un rapport nouveau Ă  la philosophie ; le rapport enfin des individus Ă  la violence, celle Ă  laquelle ils sont confrontĂ©s comme celle Ă  laquelle ils sont tentĂ©s de recourir. Dans Lettres quĂ©bĂ©coises, Jean-Roch Boivin accueille ainsi ce premier roman : « Il faut beaucoup plus que du talent pour Ă©crire un livre si mince et si important. ChargĂ© d'Ă©rudition, et pourtant Ă©crit dans une langue simple, dans un style presque laconique, sobrement lyrique lorsque se prĂ©sente la beautĂ© qui a les contours de la vĂ©ritĂ©. Cela provoque l'Ă©blouissement, l'adhĂ©sion et le goĂ»t du vrai courage[18]. »

Les autres Ɠuvres de fiction comprennent trois recueils de nouvelles – La vie partisane, Mon chien, le soleil et moi et Pures et dures – et trois romans – L’étĂ© de la compassion, BĂ©nĂ©dicte sous enquĂȘte et Roman non autorisĂ©.

Les nouvelles et rĂ©cits de La Vie partisane illustrent que la vie marque le destin de chaque ĂȘtre humain en le faisant naĂźtre et exister dans des conditions plus ou moins favorables Ă  son Ă©panouissement. Les trois premiers rĂ©cits relatent chacun la rĂ©bellion d'une femme contre la domination et l'oppression du pouvoir colonial tel qu'exercĂ© au QuĂ©bec en 1810, 1837 et 1970. Les autres mettent en scĂšne la conscience qu'ont les hĂ©roĂŻnes de la prĂ©caritĂ© et de la fĂ©conditĂ© de toute vie[19]. Chaque nouvelle de Mon chien, le soleil et moi plonge les lecteurs dans la complexitĂ© et la diversitĂ© de la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise contemporaine. Celles-ci se prĂ©sentent aussi bien sous les figures dĂ©bonnaires de notables de village que sous celles de rĂ©volutionnaires qui veulent changer le monde[20]. Pures et dures, enfin, est un recueil de vingt-six nouvelles, chacune ayant pour titre un prĂ©nom fĂ©minin commençant par une des vingt-six lettres de l'alphabet. Il raconte briĂšvement l'histoire de vingt-six femmes de divers Ăąges et origines. Elles ont en commun d'ĂȘtre toutes engagĂ©es, et de refuser de tenir autrui responsable de leur destin. Toutes rĂ©flĂ©chissent sur leurs conditions d'existence ; quelques-unes s'inquiĂštent de l'Ă©tat du monde[21].

L’étĂ© de la compassion. Ce roman est le rĂ©cit de l'amitiĂ© nouĂ©e en 1948 entre une fillette canadienne-française de douze ans et un jeune juif victime du nazisme et qui vit dĂ©sormais au QuĂ©bec. Cette amitiĂ© permet au jeune homme d’affronter le traumatisme dont il croyait devoir garder le secret Ă  jamais et qu’il voudra surmonter de façon radicale. Dans Le Devoir, Suzanne GiguĂšre loue Ă  la fois la « construction narrative habile » et le « caractĂšre profondĂ©ment humain » de ce roman qui pose « la question du sort de tout individu tributaire d'un destin collectif »[22].

BĂ©nĂ©dicte sous enquĂȘte fait alterner le rĂ©cit de l’enquĂȘte menĂ©e de nos jours par Sophie sur une philosophe du xviie siĂšcle qui vĂ©cut cachĂ©e sous des habits d’homme et les fragments retrouvĂ©s de cette philosophe qui Ă©voque son existence, ses malheurs et ses joies. Quelle est donc la vĂ©ritable identitĂ© de BĂ©nĂ©dicte? Pour Bruno Roy[23]:

« ll y a chez AndrĂ©e Ferretti un univers romanesque qui lui est unique. Le lecteur est Ă©galement en prĂ©sence d'un imaginaire qui n'a rien Ă  voir avec le mliieu clos. Ses romans prĂ©cĂ©dents, par exemple, s'inscrivent dans une dynamique d'Ă©changes et d'ouverture Ă  l'autre : Hubert Aquin/Hypatie (Renaissance en Paganie), BĂ©atrice/David (L'ÉtĂ© de la compassion). Par extension, le nationalisme de Ferretti, bien qu'implantĂ© dans une terre prĂ©cise, la terre quĂ©bĂ©coise, veut s'ouvrir au monde. La rĂ©alitĂ© quĂ©bĂ©coise est en contact avec ses racines qui s'Ă©tendent jusqu'Ă  l'universel et qui touchent, d'une certaine façon, Ă  l'unicitĂ© du monde. Son Ɠuvre romanesque s'attache une mĂ©moire universlle qui s'approche d'une vision globale de l'existence humaine et qui Ă©chappe Ă  l'enfermement des ĂȘtres dans leurs rapports Ă  leurs semblables. Le QuĂ©bec en sort grandi et plus vrai, diffĂ©rent et Ă©gal par la pensĂ©e, puisque l'Ă©crivaine lie indĂ©fectiblement son pays au savoir, d'oĂč la spĂ©cificitĂ© et l'originalitĂ© de son Ɠuvre littĂ©raire, car Ɠuvre littĂ©raire il y a vraiment. »

Dans Roman non autorisĂ©, enfin, Fleur DesprĂ©s, l'hĂ©roĂŻne, raconte son histoire telle qu'elle la perçoit, en la narrant Ă  la premiĂšre personne, celle d'une femme qui a parcouru le monde comme photojournaliste, fille attentionnĂ©e, mĂšre aimante et amoureuse passionnĂ©e qui n'a jamais mis de frein Ă  ses dĂ©sirs et a toujours voulu conserver jalousement sa libertĂ©. C'est un roman sur la joie de la libertĂ©, et sur la joie de la fidĂ©litĂ© Ă  soi-mĂȘme[24].

Chronologie

Militantisme politique

Quelques dates marquantes d'un militantisme politique qui a été constant de 1963 à 1995 et s'est poursuivi occasionnellement aprÚs le second référendum. Elle a parlé de son expérience au Rassemblement pour l'indépendance nationale dans le film de Jean-Claude Labrecque, Le RIN (2002)[25] :

  • 1966 : Candidate du Rassemblement pour l’indĂ©pendance nationale (RIN) dans la circonscription Ă©lectorale de Laurier.
  • 1967-1968 : Vice-prĂ©sidente du RIN.
  • 1968 : Membre fondatrice du Front de libĂ©ration populaire, groupe indĂ©pendantiste fondĂ© par des membres du RIN opposĂ©s Ă  la dissolution de ce parti dans le naissant Parti quĂ©bĂ©cois.
  • 1970, octobre Ă  dĂ©cembre : prisonniĂšre politique pendant la Crise d'Octobre.
  • 1979-1980 : En prĂ©paration du rĂ©fĂ©rendum de 1980, parcours du QuĂ©bec pendant un an pour donner des cours de formation politique aux militants du OUI et pour enrichir leur argumentaire en faveur de cette option.
  • 1995 : PrĂ©sidente du comitĂ© pour le OUI de la circonscription de Brome-Missiquoi durant la campagne du rĂ©fĂ©rendum de 1995. Nombreuses actions aussi au niveau national.
  • 1999-2000 : Militante pour l’organisation Eau-Secours.

Animation de la vie littéraire

  • 1980-1982 : Collaboratrice occasionnelle Ă  La Presse pour des recensions et analyses d’essais français.
  • 1980-1984 : Collaboratrice rĂ©guliĂšre Ă  Le Devoir pour la critique de fiction quĂ©bĂ©coise et d’essais quĂ©bĂ©cois.
  • 1995 : Membre du comitĂ© politique de l’Union des Ă©crivains et Ă©crivaines du QuĂ©bec.
  • 2009-2014 : Collaboratrice assez rĂ©guliĂšre Ă  Nuit blanche.
  • 2012 : Directrice du numĂ©ro spĂ©cial de mai-juin 2012 de la revue L’Action nationale consacrĂ© Ă  « Louky Bersianik, l’Ɠuvre souveraine ». Ce numĂ©ro compte 35 articles et 216 pages. Il comprend quatre parties : « L’Ɠuvre sous toutes ses formes », « Des apports crĂ©ateurs » et « TĂ©moignages » et « Bibliographie ».

Prix littéraires et distinctions

ƒuvres

Essais et textes politiques

  • 1994 : Les Grands Textes indĂ©pendantistes : 1774 Ă  1992, en collaboration avec Gaston Miron, L'Hexagone. Anthologie
  • 1996 : Le Parti quĂ©bĂ©cois : pour ou contre l'indĂ©pendance?, LanctĂŽt Ă©diteur. Pamphlet
  • 2002 : La Passion de l'engagement. Discours et textes (1964-2001). ColligĂ©s et prĂ©sentĂ©s par Michel Martin, LanctĂŽt Ă©diteur
  • 2004 : RĂ©Ă©dition dans Typo de Les Grands textes indĂ©pendantistes, tome 1, 1774-1992, en collaboration avec Gaston Miron
  • 2004 : Les Grands Textes indĂ©pendantistes, tome 2, 1992-2003, Typo
  • 2005 : Écrire pour qu'arrive le Grand Soir, Ă©ditions Trois-Pistoles
  • 2015 : Mon dĂ©sir de rĂ©volution, Ă©ditions XYZ. Essai
  • 2016 : Fulgurance. Textes choisis, Presses de l'UniversitĂ© Laval

Autres textes politiques

  • 1966 : « La QuĂ©bĂ©coise veut dĂ©sormais ĂȘtre l’égale d'un homme libre », discours prononcĂ© le 1er juin 1966 devant 10 000 personnes Ă  l’arĂ©na de MontrĂ©al-Nord, dans Paul Terrien, Les grands discours de l’histoire du QuĂ©bec, QuĂ©bec, PUL, 2010, p. 308-309. (Dans la 2e Ă©dition, 2018, le texte est aux p. 457-459).
  • 1980 : « AliĂ©nation et dĂ©politisation », dans Nicole Laurin et Jean-François LĂ©onard, dir., L’impasse. Enjeux et perspectives de l’aprĂšs-rĂ©fĂ©rendum, MontrĂ©al, Nouvelle Optique, p. 145-162.
  • 1984 : « Le plus complexe Ă  venir », dans Louise Blanchard, dir., Douze essais sur l’avenir du français au QuĂ©bec, QuĂ©bec, Conseil de la langue française.
  • 1992 : Avec Gaston Miron, « Pour la pleine humanisation de notre humanitĂ© », QuĂ©bec français, 87, automne 1992, p. 11. https://id.erudit.org/iderudit/44785ac
  • 2001 : «Le pouvoir dĂ©tonnant de la pensĂ©e et de l'action d'AndrĂ© D'Allemagne », L'Action nationale, mars 2001.
  • 2014 : « Les consĂ©quences du sabordement du RIN », Bulletin d'histoire politique, 22, 3, printemps-Ă©tĂ© 2014, p. 17-22. https://doi.org/10.7202/1024141ar

Romans, récits et nouvelles

  • 1987 : Renaissance en Paganie, L'Hexagone. Roman
  • 1990 : La Vie partisane, L'Hexagone. RĂ©cits
  • 2003 : L'ÉtĂ© de la compassion, VLB Ă©diteur. Roman
  • 2005 : RĂ©Ă©dition dans Typo de Renaissance en Paganie suivie de La Vie partisane
  • 2006 : Mon chien, le soleil et moi, Ă©ditions Trois-Pistoles, Recueil de nouvelles
  • 2008 : BĂ©nĂ©dicte sous enquĂȘte, VLB Ă©diteur. Roman
  • 2011 : Roman non autorisĂ©, L'Hexagone. Roman
  • 2015 : Pures et dures, Ă©ditions XYZ. Nouvelles

Autres textes littéraires ou sur la littérature

  • 1988 : « Une idĂ©e de la vie », XYZ. La revue de la nouvelle, 16, 1988, p. 43-43. Nouvelle. https://id.erudit.org/iderudit/3116ac
  • 1996 : « À mĂȘme l’oubli », Moebius, n° 69-70, automne 1996, p. 181-186. Nouvelle.
  • 2001 : « Le-plus-que-parfait du subjonctif », L’Action nationale, juin 2001, p. 93-100. Nouvelle
  • 2002 : « Le mĂ©pris de soi ou le retour du colonisĂ© », dans le dossier « La littĂ©rature quĂ©bĂ©coise : au fondement ou Ă  la marge ? », L’Action nationale, avril 2002, p. 82-85.
  • 2012 : AndrĂ©e Ferretti, dir., Louky Bersianik. Lƒuvre souveraine, numĂ©ro spĂ©cial de L’Action nationale, mai-juin 2012, 216 p. (35 textes)
  • 2012 : « Louky Bersianik, l’Ɠuvre souveraine. PrĂ©sentation », L'Action nationale, mai-juin 2012, p. 6-16.
  • 2013 : « Dany LaferriĂšre : le modĂšle parfait de l’anti QuĂ©bĂ©cois », 13 dĂ©cembre 2013.
  • 2015 : « Le beau jeune homme », L’EmbarcadĂšre, revue de la SociĂ©tĂ© littĂ©raire de Charlevoix, 18, aoĂ»t 2015. Nouvelle

Dans le magazine littéraire Nuit blanche

  • 2009 : « À raison et Ă  tort / Jules Fournier, Mon encrier », Nuit blanche, Ă©tĂ© 2009, p. 54-56 (Article). https://id.erudit.org/iderudit/19275ac
  • 2009 : « Sollers. Brillante expression de la jouissance intellectuelle et sensuelle d’ĂȘtre / Philippe Sollers, Grand beau temps, Le cherche midi, Paris, 2008 / Philippe Sollers, Un vrai roman, MĂ©moires, Pion, Paris, 2007 / Philippe Sollers, Les voyageurs du temps, Gallimard, Paris, 2009 », Nuit blanche, automne 2009, p. 32-35 (Article). https://id.erudit.org/iderudit/19033ac
  • 2010 : « HĂ©lĂšne Pedneault : Le dĂ©sir crĂ©ateur », Nuit blanche, hiver 2010, p. 31-33 (Article dans le dossier : FĂ©minisme au XXIe siĂšcle. TĂ©moignages et essais).
  • 2010 : « Hommage Ă  Bruno Roy. Je n’oublierai pas », Nuit blanche, printemps 2010, p. 9 (Document).https://id-erudit-
  • 2010 : « Le projet de Victor-LĂ©vy Beaulieu : ambitieux, risquĂ©, terrible », Nuit blanche, printemps 2010, p. 40-43 (Article). https://id-erudit-
  • 2010 : « AndrĂ© Brassard : La nĂ©cessitĂ© de laisser des traces », Nuit blanche, Ă©tĂ© 2010, p. 8-9 (Article).
  • 2010 : « Et pourtant
, triomphe la littĂ©rature / Exit le fantĂŽme de Philip Roth », Nuit blanche, Ă©tĂ© 2010, p. 46-47 (Article).
  • 2010 : « Gaston Miron : ‘BatĂšche de batĂšche’ », Nuit blanche, automne 2010, p. 10-12 (Article dans le dossier : Sur et autour Jorge Luis Borges).
  • 2010 : « Hommage Ă  Gaston Miron : Le marcheur », Nuit blanche, automne 2010, p. 13-14 (Document dans le dossier : Sur et autour Jorge Luis Borges).
  • 2011 : « L’Ɠuvre de Louky Bersianik : un secret bien gardĂ© », Nuit blanche, printemps 2011, p. 44-46 (Article).
  • 2011 : « Ducharme, beaucoup de mots, peu d’entrailles », Nuit blanche, automne 2011, p. 56-57 (Article dans le dossier : RĂ©jean Ducharme).
  • 2013 : « Une singuliĂšre singularitĂ©, telle est l’Ɠuvre de Marie-Claire Blais », Nuit blanche, hiver 2012–2013, p. 38-39 (Article).
  • 2013 : « DĂ©liquescence et capitalisme. Paul Chamberland, Les Pantins de la destruction, MontrĂ©al, PoĂštes de Brousse, 2012 », Nuit blanche, printemps 2013, p. 50 (Compte rendu).
  • 2013 : « Jean Garon ou l’incarnation de l’authenticitĂ© », Nuit blanche, Ă©tĂ© 2013, p. 50-51 (Compte rendu).
  • 2013 : « Incandescente Marguerite Duras », Nuit blanche, Ă©tĂ© 2013, p. 12-13 (Article).
  • 2013 : « La Petite Poule d’Eau : Heureux les cƓurs purs », Nuit blanche, automne 2013, p. 47-49 (Article dans le dossier : Gabrielle Roy).
  • 2013 : « L’aventure ferronnienne. Jean Marcel, Jacques Ferron malgrĂ© lui, QuĂ©bec, PUL, 2013 », Nuit blanche, hiver 2013–2014, p. 33 (Compte rendu).
  • 2014 : « AndrĂ©e Yanacopoulo, Prendre acte, MontrĂ©al, BorĂ©al, 2013 », Nuit blanche, hiver 2013-2014, p. 35 (Compte rendu).
  • 2014 : « Pierre Vadeboncoeur, En quelques traits, Lux, MontrĂ©al, 2014 », Nuit blanche, Ă©tĂ© 2014, p. 34-35 (Compte rendu).
  • 2017 : « Yvan Lamonde et al., Dictionnaire des intellectuel.les au QuĂ©bec », Nuit blanche, Ă©tĂ© 2017, p. 57-58 (Compte rendu)

RĂ©ception de ses Ɠuvres

André Baril, « Ode à la joie d'exister », Le Devoir, 15 janvier 2022, https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/660708/devoir-de-philo-ode-a-la-joie-d-exister

AndrĂ© Laplante, « AndrĂ©e Ferretti. Une voix dĂ©rangeante et nĂ©cessaire ». À propos de Mon dĂ©sir de rĂ©volution, Nuit blanche, fĂ©vrier 2016, no 141, p, 36-38.

Louis Cornellier, « Ferretti sans compromis ». À propos de Mon dĂ©sir de rĂ©volution, Le Devoir, 21 novembre 2015

Guillaume Tremblay-Boily, « AndrĂ©e Ferretti, Mon dĂ©sir de rĂ©volution. Éditions XYZ, 2015 », Nouveaux Cahiers du socialisme, 16, 2016, p. 241-243.

GeneviĂšve Tremblay, « Ce que peuvent les femmes ». À propos de Pures et dures, Le Devoir, 11 avril 2015

Valérie Lessard, « Pures et dures », Le Droit, 9 mars 2015

Caroline Rodgers, « AndrĂ©e Ferretti : abĂ©cĂ©daire de la libertĂ© ». À propos de Pures et dures, Entrevue publiĂ© dans La Presse, 17 mars 2015

Yvon ParĂ©, « Pas facile de demeurer fidĂšle Ă  ses convictions ». À propos de Pures et dures, 13 avril 2015 : https://yvonpare.blogspot.com/

JosĂ©e Lapointe, « AndrĂ©e Ferretti : le roman d'une femme libre ». À propos de Roman non autorisĂ©, La Presse, 17 dĂ©cembre 2011.

Danielle Laurin, « AndrĂ©e Ferretti, le roman d'une vie ». À propos de Roman non autorisĂ©, Le Devoir, 10 dĂ©cembre 2011.

AndrĂ© Brochu, « Autobiographie fictive », À propos de Roman non autorisĂ©, Lettres quĂ©bĂ©coises, no 148, hiver 2012, p. 18-19.https://id.erudit.org/iderudit/68032ac

Laurent Laplante, « Les 20 ans de Typo. Les Grands Textes indépendantistes. Une mémoire indispensable », Nuit blanche, Hiver 2004-2005.

André Gaulin, « Deux siÚcles de discours indépendantiste. Interview avec Andrée Ferretti et Gaston Miron », Québec français, 87, automne 1992, 84-86. https://id.erudit.org/iderudit/44801ac

Louise Brouillet, « Andrée Ferretti et Gaston Miron, Les Grands Textes indépendantistes, Montréal, L'Hexagone, 1992, 497 p. », Bulletin d'histoire politique, 1, 2-3, printemps 1993, 71-72.

Diane Lamoureux, « Andrée Ferretti, La Vie partisane », Recherches sociographiques, 34, 3, 1993, p. 559-561.https://www.erudit.org/en/journals/rs/1993-v34-n3-rs1589/056821ar/

Jean-Roch Boivin, « Sur la portĂ©e du temps, de bien diffĂ©rentes musiques ». À propos entre autres de Renaissance en Paganie, Lettres quĂ©bĂ©coises, Hiver 1987-1988, 24. https://id.erudit.org/iderudit/39178ac

Jean Basile, «Ferretti, l'auteure fait revivre Aquin ». À propos de Renaissance en Paganie, La Presse, 27 juin 1987, p. E3.

Suzanne GiguĂšre, «Une nuit dans la nuit ». À propos de L'ÉtĂ© de la compassion, Le Devoir , 25 octobre 2003, p. F3 https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2811953

Jean-François CrĂ©peau, « À la recherche du tant perdu ...», Lettres quĂ©bĂ©coises, no 114, Ă©tĂ© 2004, p. 20-21.

Michel Lord, « Un esprit de rĂ©volte contre la mĂ©diocritĂ© ». À propos de Mon chien, le soleil et moi. Lettres quĂ©bĂ©coises, no 126, Ă©tĂ© 2007, p. 34-35. https://id.erudit.org/iderudit/36728ac

Bruno Roy, « AndrĂ©e Ferretti et l'unicitĂ© du monde ». À propos de BĂ©nĂ©dicte sous enquĂȘte. Lettres quĂ©bĂ©coises, no 133, printemps 2009. https://id.erudit.org/iderudit/36684ac

Citation

Dans l'entrevue qu'André Gaulin réalise en 1992 avec Gaston Miron et Andrée Ferretti à propos de leur anthologie des grands textes indépendantistes, celle-ci déclare[26]:

« Je suis une indépendantiste inconditionnelle qui n'ai jamais reculé devant l'option fondamentale de l'indépendance. Je ne fais aucune concession, aucun compromis, parce que je crois que la seule solution, c'est de proposer au peuple l'indépendance. Lorsque Gaston Miron, qui a eu l'idée de faire ce livre, m'a proposé de travailler avec lui, je trouvais que c'était la maniÚre la plus efficace de militer pour l'indépendance. Je trouvais significatif qu'en 1991 nous soyons une femme et un homme à entreprendre le projet, et que tous les deux, nous soyons des indépendantistes de la premiÚre heure. Nous avons toujours milité dans les mouvements de libération nationale et, quand nous sommes allés faire des incursions dans les partis politiques, c'était parce qu'à ce moment-là nous pouvions y faire avancer notre projet d'indépendance. »

Notes et références

  1. « Avis de décÚs », sur memoria.ca (consulté le )
  2. StĂ©phane Baillargeon, « La militante indĂ©pendantiste AndrĂ©e Ferretti s’est Ă©teinte », sur Le Devoir, (consultĂ© le )
  3. « Andrée Ferretti », sur IMDb (consulté le )
  4. AndrĂ©e Ferretti, Mon dĂ©sir de rĂ©volution, MontrĂ©al, XYZ Ă©diteur, , p. 29-45 pour ce paragraphe. Les deux citations sont Ă  la p.29 et Ă  la p. 45. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  5. Guy Berthiaume et Claude Corbo, La Révolution tranquille en héritage, Montréal, Boréal, , 304 p.
  6. André D'Allemagne et Michel Martin, Une idée qui somnolait : écrits sur la souveraineté du Québec depuis les origines du RIN, 1958-2000, Montréal, Comeau et Nadeau,
  7. Andrée Ferretti, Mon désir de révolution, op. cit., p. 52-55
  8. Assemblée nationale du Québec, « Rassemblement pour l'indépendance nationale, 1960-1968 »
  9. Radio-Canada. Crise interne au RIN. 29 mars 1968. Page consultée le 23 juillet 2007.
  10. Nadeau, Jean-François (2007). Bourgault. Lux Éditeur. QuĂ©bec. 609 p.
  11. Andrée Ferretti, Mon désir de révolution, op. cit., p. 66
  12. Andrée Ferretti, Mon désir de révolution, op. cit., p. 77
  13. AndrĂ©e Ferretti, « Les consĂ©quences du sabordement du RIN », Bulletin d'histoire politique, 22, 3,‎ printemps-Ă©tĂ© 2014, p. 17-22 (lire en ligne)
  14. Michel Martin, « En guise de conclusion », La Passion de l'engagement (AndrĂ©e Ferretti),‎ , p. 192
  15. Andrée Ferretti, Mon désir de révolution, op. cit., p. 75-95
  16. Ferretti, AndrĂ©e (1996). Le Parti quĂ©bĂ©cois : pour ou contre l'indĂ©pendance. LanctĂŽt Éditeur. MontrĂ©al. 109 p.
  17. Andrée Ferretti, Mon désir de révolution, op. cit., p. 28
  18. Jean-Roch Boivin, « Sur la portĂ©e du temps, de bien diffĂ©rentes musiques », Lettres quĂ©bĂ©coises, 48,‎ hiver 1987-1988, p. 25 (lire en ligne)
  19. Diane Lamoureux, « AndrĂ©e Ferretti. La Vie partisane », Recherches sociographiques, 34, 3,‎ , p. 559-561 (lire en ligne)
  20. Michel Lord, « Un esprit de rĂ©volte contre la mĂ©diocritĂ© », Lettres quĂ©bĂ©coises,‎ , p. 33 (lire en ligne)
  21. Caroline Rodgers, « AbĂ©cĂ©daire de la libertĂ© », La Presse,‎
  22. Suzanne GiguĂšre, « Une nuit dans la nuit », Le Devoir,‎ , F3 (lire en ligne)
  23. Bruno Roy, « AndrĂ©e Ferretti ou l'unicitĂ© du monde », Lettres quĂ©bĂ©coises,‎ , p. 30-31 (lire en ligne)
  24. AndrĂ© Brochu, « Autobiographie fictive », Lettres quĂ©bĂ©coises,‎ , p. 18-19 (lire en ligne)
  25. https://www.youtube.com/watch?v=GBcFA3zfdbQ
  26. AndrĂ© Gaulin, « Deux siĂšcles de discours indĂ©pendantiste: interview avec AndrĂ©e Ferretti et Gaston Miron », QuĂ©bec français, 87,‎ , p. 84-86 (lire en ligne)

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