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Maurice SĂ©guin

Maurice Séguin ( - ) est un historien et un professeur québécois.

Maurice SĂ©guin
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  65 ans)
Nationalité
Activité
Conjoint
Tatiana DĂ©midoff-SĂ©guin (d)
Autres informations
A travaillé pour
signature de Maurice SĂ©guin
Signature

Tout au long de sa carriĂšre, il a insistĂ© sur le fait qu’en 1763 un nouveau processus de colonisation a remplacĂ© celui de l’ancienne mĂ©tropole française pour donner naissance Ă  une nation nouvelle, le Canada. Pour ce faire, il a d’abord fallu, Ă  compter de 1840, rĂ©duire les Canadiens (français) Ă  l’état de minoritĂ© politique artificielle puis, une fois qu’ils sont devenus rĂ©ellement une minoritĂ© dĂ©mographique, 1867 est venu complĂ©ter le processus par lequel ils constituent depuis une nation annexĂ©e et provincialisĂ©e Ă  l’intĂ©rieur d’une fĂ©dĂ©ration.

Biographie

SĂ©guin est nĂ© le Ă  Horse Creek, en Saskatchewan, oĂč ses parents, agriculteurs d'origine quĂ©bĂ©coise, sont venus s'Ă©tablir un an auparavant. Ceux-ci ont rĂ©pondu Ă  l'appel de Wilfrid Laurier, qui invite les Canadiens français Ă  venir fonder une communautĂ© dans le sud de la Saskatchewan. DĂšs 1922, déçus de leur expĂ©rience et voyant que Maurice, leur aĂźnĂ©, ne peut recevoir une instruction francophone puisque seules les Ă©coles anglophones y sont autorisĂ©es, ils dĂ©cident de revenir au QuĂ©bec, oĂč ils abandonnent l'agriculture en s'Ă©tablissant dans l'est de MontrĂ©al, dans la paroisse ouvriĂšre de Saint-Vincent-de-Paul[1].

Il entreprend ses Ă©tudes classiques chez les JĂ©suites en 1934 : d'abord au collĂšge Saint-Ignace (1934-1940)[2] puis au collĂšge Jean-de-BrĂ©beuf (1940-1942), oĂč il est reçu Bachelier Ăšs arts.

Il poursuit ensuite des Ă©tudes Ă  l'École des hautes Ă©tudes commerciales puis Ă  la FacultĂ© des lettres de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al. En 1944, il en sort licenciĂ© Ăšs lettres et enseigne l'histoire et la gĂ©ographie au collĂšge Sainte-Marie de MontrĂ©al au cours de l'annĂ©e 1944-1945. C’est Ă  ce moment qu’il mĂ»rit le projet de poursuivre une recherche doctorale en histoire du Canada qui s'intitulera La "nation canadienne" et l'agriculture (1760-1850). La soutenance aura lieu le 14 novembre 1947.

Lors de la crĂ©ation de l’Institut d’histoire de la FacultĂ© des lettres de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al, il en devient le secrĂ©taire-trĂ©sorier et, Ă  l’invitation de Guy FrĂ©gault, chargĂ© de cours en 1948. Il occupe ensuite le poste de Lionel Groulx lors de son dĂ©part de l’universitĂ©, en 1949. Il devient professeur agrĂ©gĂ© en 1950 puis professeur titulaire de la chaire Lionel-Groulx en 1959. Il enseignera l'histoire du Canada sous le rĂ©gime britannique.

Sa carriĂšre universitaire ne correspond pas au profil habituel. Il a peu publiĂ©, prĂ©fĂ©rant se consacrer Ă  l'enseignement. Son Ɠuvre, quoique peu abondante, demeure un modĂšle d'unitĂ© et de cohĂ©rence. Sa pensĂ©e qui a connu un retentissement important, s’inscrit au cƓur des dĂ©bats de son Ă©poque. Maurice SĂ©guin est dĂ©cĂ©dĂ© le , Ă  l’ñge de 65 ans.

Vie privée

Il a épousé l'artiste peintre et sculpteure Tatiana Démidoff (1935-2006)[3] - [4].

Évolution de sa pensĂ©e historique

À l’époque oĂč SĂ©guin dĂ©cide de rĂ©diger sa thĂšse de doctorat sur La nation canadienne et l'agriculture (1760-1850), l’histoire Ă©conomique est un champ de recherche Ă  peu prĂšs inexistant. On vĂ©hiculait l'idĂ©e que l’histoire nationale avait Ă©tĂ© Ă©crite et qu'elle Ă©tait dĂ©finitive. Par ailleurs, SĂ©guin s’intĂ©resse depuis longtemps aux questions Ă©conomiques et il cherche plus particuliĂšrement Ă  comprendre les causes de l’infĂ©rioritĂ© Ă©conomique des Canadiens (français). Il ne se satisfait pas de l’explication, dominante voulant que cette infĂ©rioritĂ© soit le rĂ©sultat d'une carence de formation dans le domaine des affaires.

De mĂȘme, au cours des annĂ©es 1930 et 1940, la croyance en la vocation essentiellement agricole des Canadiens (français) est toujours, avec la langue et la religion, l’un des trois piliers de l’identitĂ© nationale. En choisissant de s’attaquer au problĂšme de « la nation canadienne et l'agriculture » sous un angle Ă©conomique, SĂ©guin plonge au cƓur d’un des plus grands lieux communs de l'Ă©poque.

Pour mener cette recherche, il a dĂ» se tourner vers des sources intellectuelles extĂ©rieures au QuĂ©bec. Il a analysĂ© les traitĂ©s de sciences Ă©conomiques tant amĂ©ricaines, françaises qu’anglaises. Il s'est Ă©galement inspirĂ© des tendances nouvelles qui Ă©mergent de l’historiographie canadienne-anglaise, de Harold Innis et de Donald Grant Creighton en particulier.

Des Ă©conomistes qu’il a lus, il faut faire une place Ă  part Ă  Doreen Warriner, qui publie, en 1939, Economics of Peasant Farming[5]. SĂ©guin en retient que l’exode rural au QuĂ©bec ne relĂšve pas, comme on le croyait Ă  l’époque, de la pĂ©nurie de terres agricoles ou d’un manque de vision des dirigeants politiques. Il rĂ©sulte de la diversification des modes d’activitĂ©s Ă©conomiques qui dĂ©coule de la croissance Ă©conomique. L’exode rural devient alors un simple indice qu’une sociĂ©tĂ© est en train de passer d’un stade de dĂ©veloppement Ă©conomique Ă  un autre. C’est une loi du marchĂ©, un phĂ©nomĂšne normal. On passe ainsi d'une explication par les individus Ă  une explication qui repose sur l'interaction qui s'institue entre des facteurs.

Les nouvelles tendances issues de l’historiographie canadienne-anglaise des annĂ©es 1930[6] proposaient, pour leur part, un renversement des perspectives par rapport Ă  la tradition reçue. Jusqu'alors, la crĂ©ation du Canada apparaissait comme le rĂ©sultat d’une Ă©volution politique graduelle, qui l’a fait passer du statut de colonie Ă  celui de nation autonome. La nouvelle gĂ©nĂ©ration d’historiens canadiens-anglais, Harold Innis en tĂȘte, soutenait que ce sont les rĂ©alitĂ©s gĂ©ographiques et Ă©conomiques qui constituent les vrais fondements du Canada. Selon Innis, le dĂ©veloppement Ă©conomique d’une colonie est inextricablement liĂ© aux besoins des marchĂ©s mĂ©tropolitains. L’orientation est-ouest du fleuve et de son bassin hydrographique a permis l’exploitation continue d’un produit principal d’exportation vers la mĂ©tropole française puis anglaise: morue, fourrure, bois, blĂ©. La construction des chemins de fer s’est inscrite ensuite dans le prolongement de cette orientation Est-Ouest. Le Canada devient ainsi la rĂ©sultante d'un processus de colonisation animĂ© par le grand commerce, ce que va illustrer Donald Creighton, dans The Commercial Empire of the St. Lawrence, 1760-1850 (1937), en prĂ©sentant le fleuve Saint-Laurent comme une «invitation permanente» Ă  l'exploitation des ressources du continent nord-amĂ©ricain. Une fois encore, l'explication historique repose sur l'interaction entre des phĂ©nomĂšnes de structures plutĂŽt que des individus.

Autre apport significatif, l’historien français, Émile Salone, dans La colonisation de la Nouvelle-France (1905)[7], allait mettre en relief l'importance du Saint-Laurent comme artĂšre commerciale au temps du rĂ©gime français, tout en portant Ă©galement attention aux contraintes climatiques et gĂ©ographiques ainsi qu’au rĂŽle de la mĂ©tropole dans ce processus de colonisation oĂč le travail agricole apparaĂźt comme une activitĂ© parmi d’autres. Au moment de la ConquĂȘte, quel bilan Salone fait-il de cet effort de colonisation?

  • «Toute colonisation qui rĂ©ussit a pour derniĂšre Ă©tape de son Ă©volution, la crĂ©ation d'un peuple nouveau, qui, de jour en jour, devient plus capable de se passer du secours de la mĂšre patrie, de subsister, de grandir par ses propres forces.»[8].

À n'en pas douter, Émile Salone et les historiens canadiens-anglais savaient ce que signifiait coloniser un territoire. Toutefois, jusqu’au tournant de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, les QuĂ©bĂ©cois avaient une conception «diminuĂ©e» de ce qu’est la colonisation. Esdras Minville s’interroge Ă  ce sujet. Dans un article datant de 1943, il commence par dĂ©finir ce qu’est la colonisation : «coloniser, au sens ordinaire du mot, c'est prendre possession d'un territoire, en mettre en valeur les ressources, en vue si possible d'y Ă©tablir une population[9].» C'est lĂ , rappelle Minville, l'esprit qui a guidĂ© les diverses mĂ©tropoles europĂ©ennes qui ont participĂ© aux entreprises de colonisation au cours des XVIe et XVIIe siĂšcles. Il observe qu’au QuĂ©bec, « la colonisation apparaĂźt... essentiellement comme le dĂ©but de l'agriculture, et c'est comme tel qu'elle est conçue, organisĂ©e et traitĂ©e.... Une question se pose naturellement: pourquoi en sommes-nous venus Ă  cette notion diminuĂ©e de la colonisation[10]?» La rĂ©ponse selon Minville tient du fait que du moment que s'impose la mĂ©tropole britannique en 1763, un nouveau processus de colonisation fait en sorte que les principaux leviers de la vie politique, Ă©conomique et culturelle Ă©chappent aux vaincus : «la population entiĂšre est donc refoulĂ©e vers la terre» et «c'est sur cette notion diminuĂ©e – mais diminuĂ©e pour cause – de la colonisation que nous vivons encore »[11]. Ici encore, c'est l'interaction qui prĂ©side Ă  l'explication de Minville.

On ne saurait s'Ă©tonner que, pour Maurice SĂ©guin, le politique, l’économique et le culturel n’existent pas dans des sphĂšres sĂ©parĂ©es : «chaque aspect peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une FORCE Ă  cĂŽtĂ© d'autres forces»[12]. Autrement dit, l’explication historique ne relĂšve pas seulement de phĂ©nomĂšnes de structures mais, plus fondamentalement, de l’interaction qui s’institue entre-elles.

Dans le cadre de son enseignement, il dĂ©veloppera un cours sur les «Normes» qui fait le point sur les postulats sur lesquels repose sa conception de l’histoire.

Établissant un parallĂšle entre la vie individuelle et la vie collective, il y insistera sur l’importance et la valeur intrinsĂšque que recĂšle le fait d’agir collectivement par soi-mĂȘme. Que ce soit dans les relations entre coloniaux et mĂ©tropolitains, entre Canadiens et Canadians, la volontĂ© d'agir collectivement par soi-mĂȘme est Ă  l'origine de cette interaction qui s’institue entre les trois structures principales d’une sociĂ©tĂ©. Ce systĂšme de normes qu'il met en jeu dans son enseignement permet de donner de la profondeur Ă  des concepts tels que ceux de colonisation, de nation, de nationalisme ou de fĂ©dĂ©ralisme, tout en Ă©tablissant un lien de cohĂ©rence entre ces rĂ©alitĂ©s et l'explication historique qu'il propose.

Les perspectives que Maurice SĂ©guin a dĂ©veloppĂ©es dans son Ɠuvre alimenteront le mouvement nationaliste quĂ©bĂ©cois qui reprend vie au cours des annĂ©es soixante.

Publications

1946

  • «La ConquĂȘte et la vie Ă©conomique des Canadiens», L'Action nationale, 28, 4 (), p. 308-326. (Ce texte a Ă©tĂ© revu par l'auteur et rĂ©Ă©ditĂ© dans Robert Comeau, dir., Économie quĂ©bĂ©coise, MontrĂ©al, Les Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, 1969, p. 345-361. Cette derniĂšre version a aussi Ă©tĂ© reproduite dans R. Durocher et P.-A. Linteau, Ă©d., Le retard du QuĂ©bec et l'infĂ©rioritĂ© Ă©conomique des Canadiens français, Trois-RiviĂšres, BorĂ©al Express, 1971, p. 93-111. On la retrouve aussi dans Rodrigue Tremblay, Ă©d., L'Ă©conomie quĂ©bĂ©coise, MontrĂ©al, Les Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, 1976, p. 13-27. La premiĂšre version de ce texte a Ă©tĂ© traduite en anglais et a paru dans Dale Miquelon, Ă©d., Society and Conquest - The Debate on the Bourgeoisie and Social Change in French Canada, 1700-1850, Toronto, Copp Clark Publishing, 1977, p. 67-80.)

1948

  • «Le RĂ©gime seigneurial au pays du QuĂ©bec, 1760-1854», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, 1, 3 (), p. 382-402; 1, 4 (), p. 519-532.
  • Compte rendu du livre d'Edgar McInnis, Canada, A Political and Social History, (1947); Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, 2, 2 (), p. 296-299.

1949

  • Compte rendu du livre de LĂ©on GĂ©rin, Le Type Ă©conomique et social des Canadiens, (1948); Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, 3, 1 (), p. 127-129.

1953

1956

  • « La notion d'indĂ©pendance dans l'histoire du Canada », La SociĂ©tĂ© historique du Canada, Rapport de l'AssemblĂ©e annuelle / Canadian Historical Association Report, Ottawa, 1956, p. 83-85. (RĂ©sumĂ© de communication). Ce rĂ©sumĂ© a aussi paru, avec de lĂ©gĂšres modifications, dans Maurice SĂ©guin, historien du pays quĂ©bĂ©cois vu par ses contemporains, p. 213-215. Un compte rendu de cette communication a Ă©tĂ© publiĂ© sous le titre de « L’impossible indĂ©pendance - Canada indĂ©pendant, Canada français annexĂ©, dĂ©montre le prof. M. SĂ©guin », La Presse, , p. 43.

1957

  • En coll. avec Guy FrĂ©gault et Michel Brunet, « Lettre au Devoir - Les historiens ne prennent pas au sĂ©rieux la croisade anti-gauchiste », Le Devoir, , p. 4.

1962

  • « GenĂšse et historique de l'idĂ©e sĂ©paratiste au Canada français », Laurentie, 119, (), p. 964-996. (Texte retranscrit par Raymond Barbeau Ă  partir d'une sĂ©rie de trois confĂ©rences tĂ©lĂ©visĂ©es prĂ©sentĂ©es Ă  Radio-Canada les 18, et . Ce texte a Ă©tĂ© rĂ©Ă©ditĂ© sous le titre L'idĂ©e d'indĂ©pendance au QuĂ©bec - GenĂšse et historique, BorĂ©al Express, 1968, 1977, 66 p., avec des notes critiques Ă©tablies par AndrĂ© Lefebvre et contrĂŽlĂ©es par Maurice SĂ©guin. Ce texte a aussi Ă©tĂ© reproduit en partie dans J.-P. Bernard, Ă©d., Les rĂ©bellions de 1837-1838, (1983), p. 173-189. Un court extrait a aussi paru dans Laurier L. LaPierre, dir., QuĂ©bec: hier et aujour-d'hui, (1967), 226-229. Un autre court extrait a Ă©tĂ© traduit en anglais et a paru dans Elizabeth Nish, dir., Racism or Responsible Government: The French Canadian Dilemma of the 1840s, (1967), p. 178-184. Cet extrait a Ă©tĂ© reproduit dans R. Douglas Francis and Donald B. Smith, Ă©d., Readings in Canadian History - Pre-Confederation, 1982, p. 334-341).

1965

  • Les Normes, notes polycopiĂ©es pour le cours Histoire du Canada 480, 1965-1966, 58 p. (Ce texte a paru dans Robert Comeau, Ă©d., Maurice SĂ©guin, historien du pays quĂ©bĂ©cois vu par ses contemporains, (1987), p. 81-197).
  • L'explication historique: SynthĂšse de l'Ă©volution politique (et Ă©conomique) des deux Canadas, deuxiĂšme partie des <<Normes>>, notes polycopiĂ©es pour le cours Histoire du Canada 480, 1965-196?, ? p. (Ce texte a paru dans Robert Comeau, Ă©d., Maurice SĂ©guin, historien du pays quĂ©bĂ©cois vu par ses contemporains, (1987), p. 199-212).

1966

  • «Le dĂ©veloppement intĂ©gral», dans MinistĂšre de l'Ă©ducation, Direction gĂ©nĂ©rale des programmes et des examens, [1966], La civilisation française et catholique au Canada : cours gĂ©nĂ©ral et cours scientifique, 11e annĂ©e : guide Ă  l'intention des maĂźtres pour l'annĂ©e 1966/67/, p. 93-98. On retrouve le mĂȘme texte dans «La ConquĂȘte et la vie Ă©conomique des Canadiens», L'Action nationale, 28, 4 (dĂ©cembre 1946), p. 315-317.; La Nation «canadienne» et l'agriculture (1760-1850), Trois-RiviĂšres, BorĂ©al Express, 1970, p. 231-235.

1967

  • Le Rapport Durham, traduction des principaux passages du rapport, avec le texte original en regard, document polycopiĂ©, de 1967 Ă  1970.

1968

  • L'idĂ©e d'indĂ©pendance au QuĂ©bec, genĂšse et historique. Les Ă©ditions BorĂ©al Express, Trois-RiviĂšres, collection 17/60, 68 pages. Avant-propos de Denis Vaugeois.

1970

  • La Nation «canadienne» et l'agriculture (1760-1850), Trois-RiviĂšres, BorĂ©al Express, 1970, 284 p. (Ce livre constitue une version remaniĂ©e de sa thĂšse de Ph.D. (UniversitĂ© de MontrĂ©al, 1947.)
  • En coll.), «Les origines et le sens de 1837», Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, 24, 1 (), p. 81-84.

1973

  • «Le QuĂ©bec», QuĂ©bec-Canada, Paris, Éd. du Burin, Coll. «L'HumanitĂ© en marche», 1973, p. 41-165.

1997

  • «Histoire de deux nationalismes au Canada», MontrĂ©al, GuĂ©rin Éditeur, 1997, xxvii + 452 p. Texte Ă©tabli, prĂ©sentĂ© et annotĂ© par Bruno Deshaies. «ƒuvres complĂštes de Maurice SĂ©guin» dans la «BibliothĂšque d’histoire sous la direction d’AndrĂ© Lefebvre». Bruno Deshaies a Ă©tĂ© un Ă©tudiant de Maurice SĂ©guin et il a soutenu, sous sa direction, une thĂšse pour le grade de Doctorat Ăšs Lettres de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, en 1973, sous le titre : «Évolution des États du QuĂ©bec et de l’Ontario entre 1867-1871.»  xii+462 p. + tableaux et cartes hors-texte. Recension par Claude Couture, University of Alberta, dans Politique et SociĂ©tĂ©s, vol. 17, no 1-2, 1998, p. 308-310. http://id.erudit.org/iderudit/040120ar https://coursenligne.csj.ualberta.ca/profpage/professeurs_specifique.php?f=Claude&l=Couture

Autres

  • (Sans titre), sĂ©rie de 17 cours tĂ©lĂ©visĂ©s (dactylographiĂ©s et manuscrits), produite en 1964 et portant sur le RĂ©gime anglais, 1760-1960. Fonds Maurice-SĂ©guin, P221, boĂźte 2455. Supra «Publications», voir Deshaies (1997). Édition consolidĂ©e de ce manuscrit avec l'aide d'un enregistrement sonore des leçons professĂ©es par Maurice SĂ©guin sur le rĂ©seau des cours universitaires diffusĂ©s Ă  la tĂ©lĂ©vision de la SociĂ©tĂ© Radio-Canada (cf. Deshaies dans la section «Sources bibliographiques»).

Articles connexes

Notes et références

  1. Jean Lamarre. Le devenir de la nation quĂ©bĂ©coise selon Maurice SĂ©guin, Guy FrĂ©gault et Michel Brunet 1944-1969, Sillery : Éditions du Septentrion, 1993, 561 p.
  2. À cette Ă©poque, SĂ©guin avait le projet de devenir jĂ©suite. Lorsqu’il se prĂ©senta au PĂšre Provincial, il lui aurait demandĂ© quel Ă©tait son idĂ©al de jĂ©suite ? Il rĂ©pondit : «Le PĂšre Rodolphe DubĂ© (François Hertel)». Le Provincial aurait rĂ©pliquĂ©: «Nous en avons dĂ©jĂ  un de trop; il vous faudra l'oublier.» SĂ©guin a abandonnĂ© ensuite tout projet de vie religieuse. Voir Ă  ce sujet : Charles A. Lussier. « Le collĂ©gien imperturbable », Robert Comeau, Ă©d., Maurice SĂ©guin, historien du pays quĂ©bĂ©cois vu par ses contemporains, MontrĂ©al et QuĂ©bec, VLB Ă©diteur, 1987.
  3. « Dame Tatiana Démidoff-Séguin », sur PlanÚte Québec, (consulté le )
  4. « Démidoff Séguin Tatiana », sur memoria.ca (consulté le )
  5. (en) Doreen Warriner, Economics of Peasant Farming, , 208 p. (lire en ligne).
  6. Voir au sujet de l’évolution de l’historiographie canadienne-anglaise : Carl Berger, The Writing of CANADIAN HISTORY - Aspects of English-Canadian Historical Writing since 1900, Toronto, Buffalo et London, University of Toronto Press, (1976), 1986, XIV – 363 p.
  7. Émile Salone, La colonisation de la nouvelle-France, , 504 p. (lire en ligne).
  8. Émile-Auguste Salone, La colonisation de la Nouvelle-France - Études sur les origines de la nation canadienne-française, (Paris, 1905), RĂ©Ă©dition BorĂ©al Express, 1970, p. 437.
  9. Esdras Minville, dir., « La colonisation», dans L'agriculture, Montréal, Fides, 1943, p. 275.
  10. Ibid., p. 276.
  11. Ibid., p. 277; 278.
  12. Maurice Séguin, «Les Normes», dans Robert Comeau éditeur, Maurice Séguin, historien du pays québécois vu par ses contemporains, VLB éditeur et Tatiana Démidoff-Séguin, 1987, p. 122.

Sources bibliographiques

  • Berger, Carl, The Writing of CANADIAN HISTORY - Aspects of English-Canadian Historical Writing since 1900, Toronto, Buffalo et London, University of Toronto Press, (1976), 1986, XIV – 363 p.
  • Blain, Jean, « Maurice SĂ©guin ou la rationalisation de l'histoire nationale », dans Maurice SĂ©guin, La Nation «canadienne» et l'agriculture (1760-1850), Trois-RiviĂšres, BorĂ©al Express, 1970, p. 17-40.
  • Comeau, Robert, Ă©d., Maurice SĂ©guin, historien du pays quĂ©bĂ©cois vu par ses contemporains, MontrĂ©al, VLB Ă©diteur et Tatiana DĂ©midoff-SĂ©guin, 1987, 307 p.
  • Comeau, Robert, « L’angle mort de notre histoire » Le Devoir, .
  • Couture, Claude, SĂ©guin : « ...cette publication vient Ă  point nommĂ© pour comprendre la genĂšse du mouvement nationaliste quĂ©bĂ©cois contemporain. »  http://www.rond-point.qc.ca/blog/media/pdf/040120ar.pdf
  • Deshaies, Bruno,  PrĂ©face, « L'actualitĂ© et la pertinence de la synthĂšse historique de Maurice SĂ©guin », dans Histoire de deux nationalismes au Canada, MontrĂ©al, GuĂ©rin Éditeur, 1997, p. v-xxvii.
  • Lamarre, Jean, Maurice SĂ©guin, historien du QuĂ©bec d'hier et d'aujourd'hui, QuĂ©bec, Septentrion, 2018, 160 p.
  • Lamarre. Jean, Le devenir de la nation quĂ©bĂ©coise selon Maurice SĂ©guin, Guy FrĂ©gault et Michel Brunet 1944-1969, Sillery : Éditions du Septentrion, 1993, 561 p. (ISBN 978-2-89791-024-2)
  • Lamarre, Jean, « À la jointure de la conscience et de la culture – L’École historique de MontrĂ©al au tournant des annĂ©es 1950 », Simon Langlois et Yves Martin, dir., L’horizon de la culture – Hommage Ă  Fernand Dumont, QuĂ©bec, Institut quĂ©bĂ©cois de recherche sur la culture – Les presses de l’UniversitĂ© Laval, 1995, p. 281-298.
  • LavallĂ©e, Josiane, L'influence de l'historien Maurice SĂ©guin sur l'historiographie quĂ©bĂ©coise, 1950-1980, MĂ©moire de maĂźtrise (M.A. histoire), UniversitĂ© de MontrĂ©al, 2006.
  • Tousignant, Pierre, Les Normes de Maurice SĂ©guin, MontrĂ©al, GuĂ©rin, 1999.
  • À la mĂ©moire de Maurice SĂ©guin. TrentiĂšme anniversaire ( – ).  Bio-chronologie http://www.rond-point.qc.ca/blog/media/pdf/BIOCHRON.Seguin_H2nat-Ed-Guerin_rev-augm.pdf

RĂ©actions des contemporains

  • DESHAIES, Bruno, «Les nations et le nationalisme dans l'histoire d'aprĂšs l'historien Maurice SĂ©guin». http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/conferences/les-nations-et-le-nationalisme-dans-lhistoire/ Communication prĂ©sentĂ©e au colloque sur : «Nationalisme, citoyennetĂ© et identitĂ© nationale (Nationalism, Citizenship, National Identity) ». Panel 5 : « Nation comme idĂ©ologie au Bas-Canada, dans le Canada français et au QuĂ©bec» (« The Ideology of Nation in Lower Canada, French Canada, and Quebec »). Sackville, Mount Allison University, . Cet exposĂ© porte sur deux points principaux : l'homme et la pensĂ©e de Maurice SĂ©guin sur les nations et le nationalisme dans l'histoire; la comprĂ©hension de la situation actuelle de la nation quĂ©bĂ©coise en s'appuyant sur Les Normes de Maurice SĂ©guin.
  • DESHAIES, Bruno, «Maurice SĂ©guin. L'historien visionnaire du QuĂ©bec contemporain. »  Chronique sur Vigile.net 29.09.2001.  Â«L’interprĂ©tation dite «pessimiste» ou «l’histoire noire » (si tel est qu’une telle histoire puisse exister) ne fait que rendre plus crue la rĂ©alitĂ© vivante du PrĂ©sent des QuĂ©bĂ©cois-Français. Il ne s’agit surtout pas d’une logique binaire, mais d’un conflit latent qui devra connaĂźtre un jour son dĂ©nouement.» http://www.vigile.net/archives/01-9/deshaies-63.html

Entrevue de Maurice SĂ©guin

Fonds d’archives Maurice SĂ©guin P 221 (UniversitĂ© de MontrĂ©al)

Nancy Galvin et Kamel Meziani, «Le thĂ©oricien mĂ©connu de l’indĂ©pendantisme quĂ©bĂ©cois. » http://www.archiv.umontreal.ca/pdf/M_Seguin.pdf Ce texte nous offre une premiĂšre analyse professionnelle du Fonds d’archives Maurice SĂ©guin P 221(UniversitĂ© de MontrĂ©al Division de la gestion des documents et des archives) http://www.archiv.umontreal.ca/P0000/P0221.html

Nous vous signalons que le bon hyperlien Ă  suivre pour la rĂ©fĂ©rence Ă  la note 28 avec les Sources consultĂ©es par Galvin et Meziani au sujet de Deshaies, Bruno. «Maurice SĂ©guin. La sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise et l’avenir du QuĂ©bec» est http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/maurice-seguin-la-societe-quebecoise-et-lavenir-du-quebec Le Rond-Point des sciences humaines. INSTITUT D’HISTOIRE DE L’AMÉRIQUE FRANÇAISE Communication Ă  l’occasion du 51e CongrĂšs annuel - QuĂ©bec, le . Site consultĂ© le .

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