Maurice SĂ©guin
Maurice Séguin ( - ) est un historien et un professeur québécois.
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Tatiana DĂ©midoff-SĂ©guin (d) |
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Tout au long de sa carriĂšre, il a insistĂ© sur le fait quâen 1763 un nouveau processus de colonisation a remplacĂ© celui de lâancienne mĂ©tropole française pour donner naissance Ă une nation nouvelle, le Canada. Pour ce faire, il a dâabord fallu, Ă compter de 1840, rĂ©duire les Canadiens (français) Ă lâĂ©tat de minoritĂ© politique artificielle puis, une fois quâils sont devenus rĂ©ellement une minoritĂ© dĂ©mographique, 1867 est venu complĂ©ter le processus par lequel ils constituent depuis une nation annexĂ©e et provincialisĂ©e Ă lâintĂ©rieur dâune fĂ©dĂ©ration.
Biographie
SĂ©guin est nĂ© le Ă Horse Creek, en Saskatchewan, oĂč ses parents, agriculteurs d'origine quĂ©bĂ©coise, sont venus s'Ă©tablir un an auparavant. Ceux-ci ont rĂ©pondu Ă l'appel de Wilfrid Laurier, qui invite les Canadiens français Ă venir fonder une communautĂ© dans le sud de la Saskatchewan. DĂšs 1922, déçus de leur expĂ©rience et voyant que Maurice, leur aĂźnĂ©, ne peut recevoir une instruction francophone puisque seules les Ă©coles anglophones y sont autorisĂ©es, ils dĂ©cident de revenir au QuĂ©bec, oĂč ils abandonnent l'agriculture en s'Ă©tablissant dans l'est de MontrĂ©al, dans la paroisse ouvriĂšre de Saint-Vincent-de-Paul[1].
Il entreprend ses Ă©tudes classiques chez les JĂ©suites en 1934 : d'abord au collĂšge Saint-Ignace (1934-1940)[2] puis au collĂšge Jean-de-BrĂ©beuf (1940-1942), oĂč il est reçu Bachelier Ăšs arts.
Il poursuit ensuite des Ă©tudes Ă l'Ăcole des hautes Ă©tudes commerciales puis Ă la FacultĂ© des lettres de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al. En 1944, il en sort licenciĂ© Ăšs lettres et enseigne l'histoire et la gĂ©ographie au collĂšge Sainte-Marie de MontrĂ©al au cours de l'annĂ©e 1944-1945. Câest Ă ce moment quâil mĂ»rit le projet de poursuivre une recherche doctorale en histoire du Canada qui s'intitulera La "nation canadienne" et l'agriculture (1760-1850). La soutenance aura lieu le 14 novembre 1947.
Lors de la crĂ©ation de lâInstitut dâhistoire de la FacultĂ© des lettres de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al, il en devient le secrĂ©taire-trĂ©sorier et, Ă lâinvitation de Guy FrĂ©gault, chargĂ© de cours en 1948. Il occupe ensuite le poste de Lionel Groulx lors de son dĂ©part de lâuniversitĂ©, en 1949. Il devient professeur agrĂ©gĂ© en 1950 puis professeur titulaire de la chaire Lionel-Groulx en 1959. Il enseignera l'histoire du Canada sous le rĂ©gime britannique.
Sa carriĂšre universitaire ne correspond pas au profil habituel. Il a peu publiĂ©, prĂ©fĂ©rant se consacrer Ă l'enseignement. Son Ćuvre, quoique peu abondante, demeure un modĂšle d'unitĂ© et de cohĂ©rence. Sa pensĂ©e qui a connu un retentissement important, sâinscrit au cĆur des dĂ©bats de son Ă©poque. Maurice SĂ©guin est dĂ©cĂ©dĂ© le , Ă lâĂąge de 65 ans.
Ăvolution de sa pensĂ©e historique
Ă lâĂ©poque oĂč SĂ©guin dĂ©cide de rĂ©diger sa thĂšse de doctorat sur La nation canadienne et l'agriculture (1760-1850), lâhistoire Ă©conomique est un champ de recherche Ă peu prĂšs inexistant. On vĂ©hiculait l'idĂ©e que lâhistoire nationale avait Ă©tĂ© Ă©crite et qu'elle Ă©tait dĂ©finitive. Par ailleurs, SĂ©guin sâintĂ©resse depuis longtemps aux questions Ă©conomiques et il cherche plus particuliĂšrement Ă comprendre les causes de lâinfĂ©rioritĂ© Ă©conomique des Canadiens (français). Il ne se satisfait pas de lâexplication, dominante voulant que cette infĂ©rioritĂ© soit le rĂ©sultat d'une carence de formation dans le domaine des affaires.
De mĂȘme, au cours des annĂ©es 1930 et 1940, la croyance en la vocation essentiellement agricole des Canadiens (français) est toujours, avec la langue et la religion, lâun des trois piliers de lâidentitĂ© nationale. En choisissant de sâattaquer au problĂšme de « la nation canadienne et l'agriculture » sous un angle Ă©conomique, SĂ©guin plonge au cĆur dâun des plus grands lieux communs de l'Ă©poque.
Pour mener cette recherche, il a dĂ» se tourner vers des sources intellectuelles extĂ©rieures au QuĂ©bec. Il a analysĂ© les traitĂ©s de sciences Ă©conomiques tant amĂ©ricaines, françaises quâanglaises. Il s'est Ă©galement inspirĂ© des tendances nouvelles qui Ă©mergent de lâhistoriographie canadienne-anglaise, de Harold Innis et de Donald Grant Creighton en particulier.
Des Ă©conomistes quâil a lus, il faut faire une place Ă part Ă Doreen Warriner, qui publie, en 1939, Economics of Peasant Farming[5]. SĂ©guin en retient que lâexode rural au QuĂ©bec ne relĂšve pas, comme on le croyait Ă lâĂ©poque, de la pĂ©nurie de terres agricoles ou dâun manque de vision des dirigeants politiques. Il rĂ©sulte de la diversification des modes dâactivitĂ©s Ă©conomiques qui dĂ©coule de la croissance Ă©conomique. Lâexode rural devient alors un simple indice quâune sociĂ©tĂ© est en train de passer dâun stade de dĂ©veloppement Ă©conomique Ă un autre. Câest une loi du marchĂ©, un phĂ©nomĂšne normal. On passe ainsi d'une explication par les individus Ă une explication qui repose sur l'interaction qui s'institue entre des facteurs.
Les nouvelles tendances issues de lâhistoriographie canadienne-anglaise des annĂ©es 1930[6] proposaient, pour leur part, un renversement des perspectives par rapport Ă la tradition reçue. Jusqu'alors, la crĂ©ation du Canada apparaissait comme le rĂ©sultat dâune Ă©volution politique graduelle, qui lâa fait passer du statut de colonie Ă celui de nation autonome. La nouvelle gĂ©nĂ©ration dâhistoriens canadiens-anglais, Harold Innis en tĂȘte, soutenait que ce sont les rĂ©alitĂ©s gĂ©ographiques et Ă©conomiques qui constituent les vrais fondements du Canada. Selon Innis, le dĂ©veloppement Ă©conomique dâune colonie est inextricablement liĂ© aux besoins des marchĂ©s mĂ©tropolitains. Lâorientation est-ouest du fleuve et de son bassin hydrographique a permis lâexploitation continue dâun produit principal dâexportation vers la mĂ©tropole française puis anglaise: morue, fourrure, bois, blĂ©. La construction des chemins de fer sâest inscrite ensuite dans le prolongement de cette orientation Est-Ouest. Le Canada devient ainsi la rĂ©sultante d'un processus de colonisation animĂ© par le grand commerce, ce que va illustrer Donald Creighton, dans The Commercial Empire of the St. Lawrence, 1760-1850 (1937), en prĂ©sentant le fleuve Saint-Laurent comme une «invitation permanente» Ă l'exploitation des ressources du continent nord-amĂ©ricain. Une fois encore, l'explication historique repose sur l'interaction entre des phĂ©nomĂšnes de structures plutĂŽt que des individus.
Autre apport significatif, lâhistorien français, Ămile Salone, dans La colonisation de la Nouvelle-France (1905)[7], allait mettre en relief l'importance du Saint-Laurent comme artĂšre commerciale au temps du rĂ©gime français, tout en portant Ă©galement attention aux contraintes climatiques et gĂ©ographiques ainsi quâau rĂŽle de la mĂ©tropole dans ce processus de colonisation oĂč le travail agricole apparaĂźt comme une activitĂ© parmi dâautres. Au moment de la ConquĂȘte, quel bilan Salone fait-il de cet effort de colonisation?
- «Toute colonisation qui réussit a pour derniÚre étape de son évolution, la création d'un peuple nouveau, qui, de jour en jour, devient plus capable de se passer du secours de la mÚre patrie, de subsister, de grandir par ses propres forces.»[8].
Ă n'en pas douter, Ămile Salone et les historiens canadiens-anglais savaient ce que signifiait coloniser un territoire. Toutefois, jusquâau tournant de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, les QuĂ©bĂ©cois avaient une conception «diminuĂ©e» de ce quâest la colonisation. Esdras Minville sâinterroge Ă ce sujet. Dans un article datant de 1943, il commence par dĂ©finir ce quâest la colonisation : «coloniser, au sens ordinaire du mot, c'est prendre possession d'un territoire, en mettre en valeur les ressources, en vue si possible d'y Ă©tablir une population[9].» C'est lĂ , rappelle Minville, l'esprit qui a guidĂ© les diverses mĂ©tropoles europĂ©ennes qui ont participĂ© aux entreprises de colonisation au cours des XVIe et XVIIe siĂšcles. Il observe quâau QuĂ©bec, « la colonisation apparaĂźt... essentiellement comme le dĂ©but de l'agriculture, et c'est comme tel qu'elle est conçue, organisĂ©e et traitĂ©e.... Une question se pose naturellement: pourquoi en sommes-nous venus Ă cette notion diminuĂ©e de la colonisation[10]?» La rĂ©ponse selon Minville tient du fait que du moment que s'impose la mĂ©tropole britannique en 1763, un nouveau processus de colonisation fait en sorte que les principaux leviers de la vie politique, Ă©conomique et culturelle Ă©chappent aux vaincus : «la population entiĂšre est donc refoulĂ©e vers la terre» et «c'est sur cette notion diminuĂ©e â mais diminuĂ©e pour cause â de la colonisation que nous vivons encore »[11]. Ici encore, c'est l'interaction qui prĂ©side Ă l'explication de Minville.
On ne saurait s'Ă©tonner que, pour Maurice SĂ©guin, le politique, lâĂ©conomique et le culturel nâexistent pas dans des sphĂšres sĂ©parĂ©es : «chaque aspect peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une FORCE Ă cĂŽtĂ© d'autres forces»[12]. Autrement dit, lâexplication historique ne relĂšve pas seulement de phĂ©nomĂšnes de structures mais, plus fondamentalement, de lâinteraction qui sâinstitue entre-elles.
Dans le cadre de son enseignement, il dĂ©veloppera un cours sur les «Normes» qui fait le point sur les postulats sur lesquels repose sa conception de lâhistoire.
Ătablissant un parallĂšle entre la vie individuelle et la vie collective, il y insistera sur lâimportance et la valeur intrinsĂšque que recĂšle le fait dâagir collectivement par soi-mĂȘme. Que ce soit dans les relations entre coloniaux et mĂ©tropolitains, entre Canadiens et Canadians, la volontĂ© d'agir collectivement par soi-mĂȘme est Ă l'origine de cette interaction qui sâinstitue entre les trois structures principales dâune sociĂ©tĂ©. Ce systĂšme de normes qu'il met en jeu dans son enseignement permet de donner de la profondeur Ă des concepts tels que ceux de colonisation, de nation, de nationalisme ou de fĂ©dĂ©ralisme, tout en Ă©tablissant un lien de cohĂ©rence entre ces rĂ©alitĂ©s et l'explication historique qu'il propose.
Les perspectives que Maurice SĂ©guin a dĂ©veloppĂ©es dans son Ćuvre alimenteront le mouvement nationaliste quĂ©bĂ©cois qui reprend vie au cours des annĂ©es soixante.
Publications
1946
- «La ConquĂȘte et la vie Ă©conomique des Canadiens», L'Action nationale, 28, 4 (), p. 308-326. (Ce texte a Ă©tĂ© revu par l'auteur et rĂ©Ă©ditĂ© dans Robert Comeau, dir., Ăconomie quĂ©bĂ©coise, MontrĂ©al, Les Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, 1969, p. 345-361. Cette derniĂšre version a aussi Ă©tĂ© reproduite dans R. Durocher et P.-A. Linteau, Ă©d., Le retard du QuĂ©bec et l'infĂ©rioritĂ© Ă©conomique des Canadiens français, Trois-RiviĂšres, BorĂ©al Express, 1971, p. 93-111. On la retrouve aussi dans Rodrigue Tremblay, Ă©d., L'Ă©conomie quĂ©bĂ©coise, MontrĂ©al, Les Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, 1976, p. 13-27. La premiĂšre version de ce texte a Ă©tĂ© traduite en anglais et a paru dans Dale Miquelon, Ă©d., Society and Conquest - The Debate on the Bourgeoisie and Social Change in French Canada, 1700-1850, Toronto, Copp Clark Publishing, 1977, p. 67-80.)
1948
- «Le Régime seigneurial au pays du Québec, 1760-1854», Revue d'histoire de l'Amérique française, 1, 3 (), p. 382-402; 1, 4 (), p. 519-532.
- Compte rendu du livre d'Edgar McInnis, Canada, A Political and Social History, (1947); Revue d'histoire de l'Amérique française, 2, 2 (), p. 296-299.
1949
- Compte rendu du livre de Léon Gérin, Le Type économique et social des Canadiens, (1948); Revue d'histoire de l'Amérique française, 3, 1 (), p. 127-129.
1953
- « Notre civilisation (I) - La dĂ©faite de 1760 a empĂȘchĂ© le Canada français de devenir une nation se suffisant Ă elle-mĂȘme », Le Devoir, , p. 8. Dans Les cours de la Chaire de civilisation canadienne-française. UniversitĂ© de MontrĂ©al. PrĂ©sentation http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/chaire-de-civilisation-canadienne-francaise-1953-1956-7/ Notre civilisation (I) http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/chaire-de-civilisation-canadienne-francaise-1953-1956/ Partie I (1er cours) http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/chaire-de-civilisation-canadienne-francaise-1953-1956-2/
- « Notre civilisation (II) - La lutte était inévitable entre les gouverneurs et les marchands anglais, au Canada, aprÚs 1760 », Le Devoir, , p. 5. Dans Les cours de la Chaire de civilisation canadienne-française. Université de Montréal. Présentation http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/chaire-de-civilisation-canadienne-francaise-1953-1956-7/ Notre civilisation (II) http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/chaire-de-civilisation-canadienne-francaise-1953-1956-4/ Partie II (2e cours) http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/chaire-de-civilisation-canadienne-francaise-1953-1956-3/ DerniÚre conférence http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/chaire-de-civilisation-canadienne-francaise-1953-1956-5/ Interruption des cours de Maurice Séguin http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/chaire-de-civilisation-canadienne-francaise-1953-1956-6/
1956
- « La notion d'indĂ©pendance dans l'histoire du Canada », La SociĂ©tĂ© historique du Canada, Rapport de l'AssemblĂ©e annuelle / Canadian Historical Association Report, Ottawa, 1956, p. 83-85. (RĂ©sumĂ© de communication). Ce rĂ©sumĂ© a aussi paru, avec de lĂ©gĂšres modifications, dans Maurice SĂ©guin, historien du pays quĂ©bĂ©cois vu par ses contemporains, p. 213-215. Un compte rendu de cette communication a Ă©tĂ© publiĂ© sous le titre de « Lâimpossible indĂ©pendance - Canada indĂ©pendant, Canada français annexĂ©, dĂ©montre le prof. M. SĂ©guin », La Presse, , p. 43.
1957
- En coll. avec Guy Frégault et Michel Brunet, « Lettre au Devoir - Les historiens ne prennent pas au sérieux la croisade anti-gauchiste », Le Devoir, , p. 4.
1962
- « GenÚse et historique de l'idée séparatiste au Canada français », Laurentie, 119, (), p. 964-996. (Texte retranscrit par Raymond Barbeau à partir d'une série de trois conférences télévisées présentées à Radio-Canada les 18, et . Ce texte a été réédité sous le titre L'idée d'indépendance au Québec - GenÚse et historique, Boréal Express, 1968, 1977, 66 p., avec des notes critiques établies par André Lefebvre et contrÎlées par Maurice Séguin. Ce texte a aussi été reproduit en partie dans J.-P. Bernard, éd., Les rébellions de 1837-1838, (1983), p. 173-189. Un court extrait a aussi paru dans Laurier L. LaPierre, dir., Québec: hier et aujour-d'hui, (1967), 226-229. Un autre court extrait a été traduit en anglais et a paru dans Elizabeth Nish, dir., Racism or Responsible Government: The French Canadian Dilemma of the 1840s, (1967), p. 178-184. Cet extrait a été reproduit dans R. Douglas Francis and Donald B. Smith, éd., Readings in Canadian History - Pre-Confederation, 1982, p. 334-341).
1965
- Les Normes, notes polycopiées pour le cours Histoire du Canada 480, 1965-1966, 58 p. (Ce texte a paru dans Robert Comeau, éd., Maurice Séguin, historien du pays québécois vu par ses contemporains, (1987), p. 81-197).
- L'explication historique: SynthÚse de l'évolution politique (et économique) des deux Canadas, deuxiÚme partie des <<Normes>>, notes polycopiées pour le cours Histoire du Canada 480, 1965-196?, ? p. (Ce texte a paru dans Robert Comeau, éd., Maurice Séguin, historien du pays québécois vu par ses contemporains, (1987), p. 199-212).
1966
- «Le dĂ©veloppement intĂ©gral», dans MinistĂšre de l'Ă©ducation, Direction gĂ©nĂ©rale des programmes et des examens, [1966], La civilisation française et catholique au Canada : cours gĂ©nĂ©ral et cours scientifique, 11e annĂ©e : guide Ă l'intention des maĂźtres pour l'annĂ©e 1966/67/, p. 93-98. On retrouve le mĂȘme texte dans «La ConquĂȘte et la vie Ă©conomique des Canadiens», L'Action nationale, 28, 4 (dĂ©cembre 1946), p. 315-317.; La Nation «canadienne» et l'agriculture (1760-1850), Trois-RiviĂšres, BorĂ©al Express, 1970, p. 231-235.
1967
- Le Rapport Durham, traduction des principaux passages du rapport, avec le texte original en regard, document polycopié, de 1967 à 1970.
1968
- L'idée d'indépendance au Québec, genÚse et historique. Les éditions Boréal Express, Trois-RiviÚres, collection 17/60, 68 pages. Avant-propos de Denis Vaugeois.
1970
- La Nation «canadienne» et l'agriculture (1760-1850), Trois-RiviÚres, Boréal Express, 1970, 284 p. (Ce livre constitue une version remaniée de sa thÚse de Ph.D. (Université de Montréal, 1947.)
- En coll.), «Les origines et le sens de 1837», Revue d'histoire de l'Amérique française, 24, 1 (), p. 81-84.
1973
- «Le QuĂ©bec», QuĂ©bec-Canada, Paris, Ăd. du Burin, Coll. «L'HumanitĂ© en marche», 1973, p. 41-165.
1997
- «Histoire de deux nationalismes au Canada», MontrĂ©al, GuĂ©rin Ăditeur, 1997, xxvii + 452 p. Texte Ă©tabli, prĂ©sentĂ© et annotĂ© par Bruno Deshaies. «Ćuvres complĂštes de Maurice SĂ©guin» dans la «BibliothĂšque dâhistoire sous la direction dâAndrĂ© Lefebvre». Bruno Deshaies a Ă©tĂ© un Ă©tudiant de Maurice SĂ©guin et il a soutenu, sous sa direction, une thĂšse pour le grade de Doctorat Ăšs Lettres de lâUniversitĂ© de MontrĂ©al, en 1973, sous le titre : «Ăvolution des Ătats du QuĂ©bec et de lâOntario entre 1867-1871.» xii+462 p. + tableaux et cartes hors-texte. Recension par Claude Couture, University of Alberta, dans Politique et SociĂ©tĂ©s, vol. 17, no 1-2, 1998, p. 308-310. http://id.erudit.org/iderudit/040120ar https://coursenligne.csj.ualberta.ca/profpage/professeurs_specifique.php?f=Claude&l=Couture
Autres
- (Sans titre), sĂ©rie de 17 cours tĂ©lĂ©visĂ©s (dactylographiĂ©s et manuscrits), produite en 1964 et portant sur le RĂ©gime anglais, 1760-1960. Fonds Maurice-SĂ©guin, P221, boĂźte 2455. Supra «Publications», voir Deshaies (1997). Ădition consolidĂ©e de ce manuscrit avec l'aide d'un enregistrement sonore des leçons professĂ©es par Maurice SĂ©guin sur le rĂ©seau des cours universitaires diffusĂ©s Ă la tĂ©lĂ©vision de la SociĂ©tĂ© Radio-Canada (cf. Deshaies dans la section «Sources bibliographiques»).
- « Histoire du Canada », cours donnĂ© par SĂ©guin aux Ă©lĂšves de syntaxe du CollĂšge Sainte-Marie au cours de l'annĂ©e 1944-1945. 28 p. manuscrites. Fonds Maurice-SĂ©guin, P221 boĂźte 2453. Voir le «Fac-similĂ© de la prĂ©paration de cours» qui se trouve dans le Fonds Maurice-SĂ©guin portant sur l'«Ăvolution de la colonisation française au Canada (1534-1760)» conçu Ă l'Ăąge de 26 ans. http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/courbe-de-levolution-de-la-colonisation-francaise/ PrĂ©sentation d'une version modernisĂ©e du graphique de 1944 accompagnĂ©e de «Remarques prĂ©liminaires». http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/courbe-de-levolution-de-la-colonisation-francaise-au-canada-vision-de-1944/
Articles connexes
Notes et références
- Jean Lamarre. Le devenir de la nation quĂ©bĂ©coise selon Maurice SĂ©guin, Guy FrĂ©gault et Michel Brunet 1944-1969, Sillery : Ăditions du Septentrion, 1993, 561 p.
- Ă cette Ă©poque, SĂ©guin avait le projet de devenir jĂ©suite. Lorsquâil se prĂ©senta au PĂšre Provincial, il lui aurait demandĂ© quel Ă©tait son idĂ©al de jĂ©suite ? Il rĂ©pondit : «Le PĂšre Rodolphe DubĂ© (François Hertel)». Le Provincial aurait rĂ©pliquĂ©: «Nous en avons dĂ©jĂ un de trop; il vous faudra l'oublier.» SĂ©guin a abandonnĂ© ensuite tout projet de vie religieuse. Voir Ă ce sujet : Charles A. Lussier. « Le collĂ©gien imperturbable », Robert Comeau, Ă©d., Maurice SĂ©guin, historien du pays quĂ©bĂ©cois vu par ses contemporains, MontrĂ©al et QuĂ©bec, VLB Ă©diteur, 1987.
- « Dame Tatiana Démidoff-Séguin », sur PlanÚte Québec, (consulté le )
- « Démidoff Séguin Tatiana », sur memoria.ca (consulté le )
- (en) Doreen Warriner, Economics of Peasant Farming, , 208 p. (lire en ligne).
- Voir au sujet de lâĂ©volution de lâhistoriographie canadienne-anglaise : Carl Berger, The Writing of CANADIAN HISTORY - Aspects of English-Canadian Historical Writing since 1900, Toronto, Buffalo et London, University of Toronto Press, (1976), 1986, XIV â 363 p.
- Ămile Salone, La colonisation de la nouvelle-France, , 504 p. (lire en ligne).
- Ămile-Auguste Salone, La colonisation de la Nouvelle-France - Ătudes sur les origines de la nation canadienne-française, (Paris, 1905), RĂ©Ă©dition BorĂ©al Express, 1970, p. 437.
- Esdras Minville, dir., « La colonisation», dans L'agriculture, Montréal, Fides, 1943, p. 275.
- Ibid., p. 276.
- Ibid., p. 277; 278.
- Maurice Séguin, «Les Normes», dans Robert Comeau éditeur, Maurice Séguin, historien du pays québécois vu par ses contemporains, VLB éditeur et Tatiana Démidoff-Séguin, 1987, p. 122.
Sources bibliographiques
- Berger, Carl, The Writing of CANADIAN HISTORY - Aspects of English-Canadian Historical Writing since 1900, Toronto, Buffalo et London, University of Toronto Press, (1976), 1986, XIV â 363 p.
- Blain, Jean, « Maurice Séguin ou la rationalisation de l'histoire nationale », dans Maurice Séguin, La Nation «canadienne» et l'agriculture (1760-1850), Trois-RiviÚres, Boréal Express, 1970, p. 17-40.
- Comeau, Robert, éd., Maurice Séguin, historien du pays québécois vu par ses contemporains, Montréal, VLB éditeur et Tatiana Démidoff-Séguin, 1987, 307 p.
- Comeau, Robert, « Lâangle mort de notre histoire » Le Devoir, .
- Couture, Claude, Séguin : « ...cette publication vient à point nommé pour comprendre la genÚse du mouvement nationaliste québécois contemporain. » http://www.rond-point.qc.ca/blog/media/pdf/040120ar.pdf
- Deshaies, Bruno, PrĂ©face, « L'actualitĂ© et la pertinence de la synthĂšse historique de Maurice SĂ©guin », dans Histoire de deux nationalismes au Canada, MontrĂ©al, GuĂ©rin Ăditeur, 1997, p. v-xxvii.
- Lamarre, Jean, Maurice Séguin, historien du Québec d'hier et d'aujourd'hui, Québec, Septentrion, 2018, 160 p.
- Lamarre. Jean, Le devenir de la nation quĂ©bĂ©coise selon Maurice SĂ©guin, Guy FrĂ©gault et Michel Brunet 1944-1969, Sillery : Ăditions du Septentrion, 1993, 561 p. (ISBN 978-2-89791-024-2)
- Lamarre, Jean, « Ă la jointure de la conscience et de la culture â LâĂcole historique de MontrĂ©al au tournant des annĂ©es 1950 », Simon Langlois et Yves Martin, dir., Lâhorizon de la culture â Hommage Ă Fernand Dumont, QuĂ©bec, Institut quĂ©bĂ©cois de recherche sur la culture â Les presses de lâUniversitĂ© Laval, 1995, p. 281-298.
- Lavallée, Josiane, L'influence de l'historien Maurice Séguin sur l'historiographie québécoise, 1950-1980, Mémoire de maßtrise (M.A. histoire), Université de Montréal, 2006.
- Tousignant, Pierre, Les Normes de Maurice Séguin, Montréal, Guérin, 1999.
- Ă la mĂ©moire de Maurice SĂ©guin. TrentiĂšme anniversaire ( â ). Bio-chronologie http://www.rond-point.qc.ca/blog/media/pdf/BIOCHRON.Seguin_H2nat-Ed-Guerin_rev-augm.pdf
RĂ©actions des contemporains
- ANGERS, François-Albert, « Ah! c'est ça l'histoire objective! », L'Action nationale, 50, 9 (mai 1961), p. 912-916.
- [Presse canadienne], « Les anglophones doivent vivre comme une minorité - Michel Brunet», La Presse, 23 février 1966, p. 35.
- ANONYME, « Le "canadianisme", une chimÚre, une réalité ou une grave équivoque? », La Presse, , p. 41; 68.
- ANONYME, « L'impossible indépendance », La Presse, , p. 43.
- ARAMIS, « Coups de marteau sur le visage des ancĂȘtres », Le Devoir, , p. 4.
- BARBEAU, Victor, « Mesure de l'homme », L'Action, .
- DESHAIES, Bruno, éd., « Résumé de la communication de Maurice Séguin qui a suscité un vif débat sur le "canadianism" ». Réunion annuelle de la Société historique du Canada/Canadian Historical Association tenue, le , à l'Université de Montréal. Compte rendu du débat dans La Presse, .http://www.rond-point.qc.ca/blog/media/pdf/Seguin.Symposium_sur_le_canadianisme_08-06-1956.pdf
- DESHAIES, Bruno, «Maurice SĂ©guin, la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise et lâavenir du QuĂ©bec», Institut dâhistoire de lâAmĂ©rique française, 51e CongrĂšs annuel (15-), QuĂ©bec, . Le Rond-Point des sciences humaines http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/maurice-seguin-la-societe-quebecoise-et-lavenir-du-quebec/
- DESHAIES, Bruno, « De Groulx Ă l'Ăcole de MontrĂ©al : une impasse », Bulletin d'histoire politique, 7 (automne 1998), 1:119-126. http://www.rond-point.qc.ca/revues/bhpq/ ExposĂ© dans le cadre d'un DĂ©bat Ă propos de Making History in Twentieth-Century Quebec. Historians and their Society de Ronald RUDIN (UniversitĂ© Concordia, MontrĂ©al). L'auteur dĂ©montre qu'il y a un tournant dans l'historiographie canadienne-française, en 1953, au moment de la cĂ©lĂšbre confĂ©rence de Michel Brunet Ă l'occasion du 50e CongrĂšs annuel de l'Association de la Jeunesse canadienne-française (A.J.C.). Le Devoir publie, les 6 et , le texte intĂ©gral de la confĂ©rence sous le titre : « Sur le destin des Canadiens français. « Canadian » ou Canadiens ? » La rupture avec le chanoine Lionel Groulx s'amplifie. Mais les successeurs de Groulx sont eux aussi des promoteurs d'action politique.
- DESHAIES, Bruno, «Les nations et le nationalisme dans l'histoire d'aprÚs l'historien Maurice Séguin». http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/conferences/les-nations-et-le-nationalisme-dans-lhistoire/ Communication présentée au colloque sur : «Nationalisme, citoyenneté et identité nationale (Nationalism, Citizenship, National Identity) ». Panel 5 : « Nation comme idéologie au Bas-Canada, dans le Canada français et au Québec» (« The Ideology of Nation in Lower Canada, French Canada, and Quebec »). Sackville, Mount Allison University, . Cet exposé porte sur deux points principaux : l'homme et la pensée de Maurice Séguin sur les nations et le nationalisme dans l'histoire; la compréhension de la situation actuelle de la nation québécoise en s'appuyant sur Les Normes de Maurice Séguin.
- DESHAIES, Bruno, «Maurice SĂ©guin. L'historien visionnaire du QuĂ©bec contemporain. » Chronique sur Vigile.net 29.09.2001. «LâinterprĂ©tation dite «pessimiste» ou «lâhistoire noire » (si tel est quâune telle histoire puisse exister) ne fait que rendre plus crue la rĂ©alitĂ© vivante du PrĂ©sent des QuĂ©bĂ©cois-Français. Il ne sâagit surtout pas dâune logique binaire, mais dâun conflit latent qui devra connaĂźtre un jour son dĂ©nouement.» http://www.vigile.net/archives/01-9/deshaies-63.html
- DESHAIES, Bruno, «Maurice SĂ©guin occupe-t-il une place unique dans lâhistoriographie ?» Colloque de la Chaire Hector-Fabre, Autour de la pensĂ©e de Maurice SĂ©guin, jeudi . http://www.rond-point.qc.ca/blog/media/pdf/colloque-chf-19-10-2006.pdf
- DION, LĂ©on, âLe nationalisme persimiste. Sa source, sa signification, sa validitĂ©.â in revue CITĂ LIBRE, no 18, novembre 1957, pp. 3-18. http://classiques.uqac.ca/contemporains/dion_leon/nationalisme_pessimiste/Nationalisme_pessimiste.pdf
- ROBICHAUD, François, «Lire SĂ©guin», tĂ©moignage inĂ©dit de 1996 publiĂ© sur Le Rond-Point des sciences humaines le . «La connaissance de lâĆuvre de SĂ©guin nous Ă©vite, pour comprendre notre histoire, de recourir Ă l'accusation d'autrui et Ă l'autoculpabilisation.» http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/lire-seguin-francois-robichaud/
Entrevue de Maurice SĂ©guin
- ANONYME, « Trois étapes dans la pensée politique de l'historien », La Presse, , p. 5. http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/le-chanoine-lionel-groulx-sa-pensee-2/
Fonds dâarchives Maurice SĂ©guin P 221 (UniversitĂ© de MontrĂ©al)
Nancy Galvin et Kamel Meziani, «Le thĂ©oricien mĂ©connu de lâindĂ©pendantisme quĂ©bĂ©cois. » http://www.archiv.umontreal.ca/pdf/M_Seguin.pdf Ce texte nous offre une premiĂšre analyse professionnelle du Fonds dâarchives Maurice SĂ©guin P 221(UniversitĂ© de MontrĂ©al Division de la gestion des documents et des archives) http://www.archiv.umontreal.ca/P0000/P0221.html
Nous vous signalons que le bon hyperlien Ă suivre pour la rĂ©fĂ©rence Ă la note 28 avec les Sources consultĂ©es par Galvin et Meziani au sujet de Deshaies, Bruno. «Maurice SĂ©guin. La sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise et lâavenir du QuĂ©bec» est http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/maurice-seguin-la-societe-quebecoise-et-lavenir-du-quebec Le Rond-Point des sciences humaines. INSTITUT DâHISTOIRE DE LâAMĂRIQUE FRANĂAISE Communication Ă lâoccasion du 51e CongrĂšs annuel - QuĂ©bec, le . Site consultĂ© le .