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Paul GĂ©rin-Lajoie

Paul Gérin-Lajoie est un avocat, homme politique, fonctionnaire, gestionnaire et philanthrope québécois, né le à Montréal et mort le dans la même ville[1].

Paul GĂ©rin-Lajoie
Illustration.
Paul Gérin-Lajoie au Forum mondial de la langue française en 2012.
Fonctions
Député à l'Assemblée législative du Québec
–
(8 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 22 juin 1960
RĂ©Ă©lection 14 novembre 1962
5 juin 1966
Circonscription Vaudreuil-Soulanges
LĂ©gislature 26e, 27e et 28e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Loyola Schmidt
Successeur François-Édouard Belliveau
Vice-premier ministre du Québec
–
(2 ans)
Prédécesseur Georges-Émile Lapalme
Successeur Jean-Jacques Bertrand
Ministre de l'Éducation du Québec
–
(2 ans, 1 mois et 3 jours)
Premier ministre Jean Lesage
Gouvernement Lesage
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Jean-Jacques Bertrand
Ministre de la Jeunesse
–
(3 ans, 10 mois et 8 jours)
Premier ministre Jean Lesage
Gouvernement Lesage
Prédécesseur Jean-Jacques Bertrand
Successeur Fonction abolie
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montréal (Canada)
Date de dĂ©cès (Ă  98 ans)
Lieu de décès Montréal (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Québec
Famille Famille GĂ©rin-Lajoie
Entourage Marie Lacoste GĂ©rin-Lajoie
(grand-mère)
Diplômé de Université de Montréal
Université d'Oxford
Profession Avocat

Il est le député libéral de Vaudreuil-Soulanges à l'Assemblée législative du Québec de 1960 à 1969 et ministre dans le gouvernement Lesage de 1960 à 1966. Il est le premier titulaire du ministère de l'Éducation du Québec. Il est le père de la doctrine Gérin-Lajoie.

Biographie

Famille

Paul Gérin-Lajoie est membre de la famille Gérin-Lajoie dont sont issues plusieurs personnalités. Il est le fils d'Henri Gérin-Lajoie et de Pauline Dorion[2]. Il est également le neveu de la travailleuse sociale et religieuse Marie Gérin-Lajoie, le petit-fils de la pionnière féministe Marie Lacoste-Gérin-Lajoie et l'arrière-petit-fils de l'écrivain et avocat Antoine Gérin-Lajoie et de l'avocat et homme politique Alexandre Lacoste.

Il épouse Andrée Papineau avec qui il fait des études à Oxford. Ils sont mariés pendant plus de quatre-vingt ans jusqu'à la mort de celle-ci en 2018. Ils habitent la majeure partie de leur vie à Dorion en Vaudreuil-Soulanges. Ils ont quatre enfants, treize petits-enfants et onze arrière-petits-enfants[3].

Jeunesse

Paul Gérin-Lajoie (à droite sur la photo) participe à une inauguration dans un collège à Montréal en 1962, en compagnie de Paul-Émile Léger.

Paul Gérin-Lajoie étudie le droit à l'Université de Montréal. Il est admis au Barreau du Québec en 1943[2]. Boursier Rhodes en 1945, il étudie à l'université d'Oxford, où il reçoit son doctorat en droit constitutionnel[4] en 1948[2].

En 1957, il fonde l'hebdomadaire L'Écho de Vaudreuil-Soulanges et Jacques-Cartier[2], en réaction aux positions du journal La Presqu'île qu'il juge trop nationaliste[5]. Sa femme Andrée y tient une chronique destinée aux femmes[3].

Carrière politique

À l'élection québécoise de 1956 et à l'élection partielle de 1957, Paul Gérin-Lajoie se présente sans succès dans la circonscription de Vaudreuil-Soulanges en tant que candidat du Parti libéral du Québec[2] - [6]. En , il échoue dans sa tentative à devenir chef de ce parti[2] - [7] - [8].

Il est élu député de la circonscription de Vaudreuil-Soulanges lors de l'élection générale de 1960, puis réélu lors de celles de 1962 et de 1966[2] - [6]. Du au , il est ministre de la Jeunesse, (ancien ministère du Bien-être social et de la Jeunesse), dans le gouvernement Lesage[2], puis du au , il est ministre de l'Éducation[2] et joue un rôle clé dans la grande réforme du système éducatif québécois. Il démissionne comme député en 1969[2].

En 1965, dans un discours prononcé devant le corps consulaire à Montréal, il formule les principes de la doctrine Gérin-Lajoie, une position qui guide la politique internationale du Québec depuis cette époque et qui est souvent résumée par la formule « le prolongement international des compétences internes du Québec ».

Après la politique

Paul Gérin-Lajoie est président de l'Agence canadienne de développement international de 1970 à 1977[2] - [9]. En 1969 et 1970, il est professeur invité à l'Université d'Ottawa et, de 1970 à 1975, à l'Université de Montréal[2].

De 1981 à 1985, il est directeur général de la Société du Vieux-Port de Montréal[2].

En 2007, il critique l'assouplissement de l'enseignement du français, la réforme du système scolaire de la fin des années 1990, la proposition d'abolir les commissions scolaires et un certain excès d'égalitarisme en pédagogie[10].

Au mois de , il intervient publiquement en accord avec la hausse des frais de scolarité défendue par le gouvernement libéral de Jean Charest, plaidant toutefois en faveur d'une réforme du système des prêts et bourses[11].

Fondation

En 1977, la Fondation Paul Gérin-Lajoie est créée.

Cette organisation qui a contribuĂ© Ă  l'Ă©ducation de base des enfants dans les pays les plus pauvres et qui a aussi Ă©veillĂ© les sensibilitĂ©s des Canadiens au sort de ces Ă©coliers[12]. Un des volets les plus connus de la fondation est sa dictĂ©e annuelle, la DictĂ©e PGL. En 2005-2006, près de 170 000 Ă©coliers canadiens de niveau primaire y ont participĂ©[13]. Les Ă©lèves de 5e et 6e annĂ©e ont accès au volet compĂ©titif et international de la dictĂ©e. Depuis 2015, les Ă©lèves de 1re et 2e secondaire ont accès Ă  un volet compĂ©titif et national de la dictĂ©e. La dictĂ©e a gĂ©nĂ©rĂ© 9 millions de dollars canadiens qui ont servi Ă  crĂ©er des Ă©coles, financer des programmes scolaires, etc.

Honneurs[4]

Notes et références

Notes

    Références

    1. « L'ancien ministre Paul Gérin-Lajoie est décédé », sur La Presse, (consulté le )
    2. Paul-Gérin Lajoie — Assemblée nationale du Québec
    3. Stéphane Lacroix, « Décès d'Andrée Gérin-Lajoie : Hommage à une pionnière de Vaudreuil-Soulanges (Hommage à une figure régionale) », L'Étoile, Viva Média, vol. 51, no 7,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
    4. Paul Gérin Lajoie, Notice biographique abrégée, sur le site Fondation Paul Gérin-Lajoie.
    5. Luke De Stéphano, Vaudreuil-Soulanges, un lieu de convergence, Québec, Éditions GID, coll. « 100 ans, noir sur blanc », , 205 p. (ISBN 978-2-922668-69-8), p. 155.
    6. Les résultats électoraux depuis 1867, Vaudreuil-Soulanges, sur le site de l'Assemblée nationale du Québec
    7. Georges-Émile Lapalme, Le vent de l'oubli (Mémoires, tome II), Leméac, 1970, 295 pages, aux pages 231 et 232.
    8. Jean Lesage obtient 630 votes, Paul Gérin-Lajoie 145 votes et René Hamel 97 votes. Réf. : Lapalme, op. cit.
    9. « Le fondateur, Paul Gérin-Lajoie », Fondation Paul Gérin-Lajoie
    10. Le père de l'éducation moderne au Québec n'est plus, Le Devoir, Lisa-Marie Gervais et Marie-Lise Rousseau 26 juin 2018
    11. Michel Corbeil, « Hausse des droits de scolarité: Paul Gérin-Lajoie d'accord », Le Soleil, Québec,‎ (lire en ligne)
    12. « L'histoire », Fondation Paul Gérin-Lajoie
    13. Fondation Paul GĂ©rin-Lajoie
    14. « Paul Gérin-Lajoie », Ordre national du Québec

    Annexes

    Bibliographie

    • Paul GĂ©rin-Lajoie, Constitutional Amendment in Canada, Toronto, University of Toronto Press, 1950, 340 p.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie, RĂ©flexions sur la constitution canadienne, MontrĂ©al, Éditions Bellarmin, 1952, 32 p.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie, L'État de la question : confĂ©rence sur la Commission Tremblay, MontrĂ©al, Chambre du district de MontrĂ©al, 28 septembre 1953, 10 p.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie (et collab.), L'Organisation et les besoins de l'enseignement classique dans le QuĂ©bec, MontrĂ©al, Fides, 1954.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie (et collab.), La Signification et les besoins de l'enseignement classique pour jeunes filles, MontrĂ©al, Fides, 1954.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie, Pourquoi le Bill 60, MontrĂ©al, Éditions du Jour, 1963, 142 p.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie, Allocution de monsieur Paul GĂ©rin-Lajoie, vice-prĂ©sident du Conseil et ministre de l'Ă©ducation du QuĂ©bec, Ă  un dĂ©jeuner de l'Institut France-Canada, Ă  Paris, Ministère de l'Éducation, Service d'information, 2 mars 1965, 7 p.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie, Roger Gaudry, Gabrielle Roy et Jean Lapointe (collab.), Canada, Paris, Éditions du Burin, distribution Éditions Martinsart, 1967, 257 p.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie, Une politique Ă©conomique pour le QuĂ©bec, Dossier politique, Dorion, Éditions de l'Écho, 1968.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie, RĂ©flexions sur le dĂ©veloppement international, Collection de 12 brochures, Ottawa, Agence canadienne de dĂ©veloppement international, 1971 Ă  1976.
    • Paul GĂ©rin-Lajoie, Combats d’un rĂ©volutionnaire tranquille, MontrĂ©al, Éditions CEC, 1989, 378 p.
    • Mario Cardinal, Paul GĂ©rin-Lajoie : L’homme qui veut changer le monde, Éditions Libre Expression, , 488 p.
    • Nelson Michaud et Jean-François Simard, Le dĂ©fi de changer les choses. Anthologie commentĂ©e des discours de Paul GĂ©rin-Lajoie, QuĂ©bec, Presses de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec, 2018, 507 p.

    Documentaire

    Article connexe

    Liens externes

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