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Aferim!

Aferim! est un film roumain dramatique et historique, coproduction roumano-bulgaro-franco-tchĂšque, sorti en 2015, rĂ©alisĂ© par Radu Jude. Son scĂ©nario est le rĂ©sultat d’une collaboration entre le rĂ©alisateur et le prosateur Florin Lăzărescu, qui ont introduit dans les dialogues des fragments de nombreuses Ɠuvres littĂ©raires. Le tournage a eu lieu en Roumanie, en Bulgarie et en TchĂ©quie. Les rĂŽles principaux ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s par les acteurs Teodor Corban, Mihai Comănoiu et Cuzin Toma.

Aferim!

RĂ©alisation Radu Jude
Scénario Radu Jude
Florin Lăzărescu
Acteurs principaux

Teodor Corban
Mihai Comănoiu
Cuzin Toma

Sociétés de production Ada Solomon
Pays de production Drapeau de la Roumanie Roumanie
Genre dramatique
historique
Durée 108 minutes
Sortie 2015

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

L’action du film a lieu en Valachie, dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle. Ayant les caractĂ©ristiques d’un road movie et utilisant des Ă©lĂ©ments du western classique, il met en scĂšne un zapciu « policier »[1] et son fils. Ceux-ci cherchent un esclave rom Ă©vadĂ©, le trouvent et le ramĂšnent Ă  son maĂźtre, qui le punit avec cruautĂ©.

Le film est considĂ©rĂ© comme important dans le cinĂ©ma roumain[2], parce qu’il aborde la question de l’esclavage des Roms et attire l’attention sur des problĂšmes sociaux et des mentalitĂ©s avec lesquels la sociĂ©tĂ© roumaine continue de se confronter, telle l’attitude anti-Roms entre autres[3]. GrĂące Ă  son sujet, le film a Ă©tĂ© promu au Parlement europĂ©en en avril 2015, en prĂ©sence d’un nombreux public et de plusieurs officiels, Ă  l’occasion de la JournĂ©e internationale des Roms[4].

La rĂ©ception critique du film a Ă©tĂ© bonne en gĂ©nĂ©ral, aussi bien en Roumanie, que dans d’autres pays. Il a obtenu plusieurs prix, dont le plus prestigieux est l’Ours d'argent du meilleur rĂ©alisateur Ă  la Berlinale 2015. Il a Ă©galement Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© comme entrĂ©e roumaine pour l’Oscar du meilleur film en langue Ă©trangĂšre 2016.

Résumé détaillé

L’action du film a lieu en 1835[5]. Il commence par l’image du zapciu Costandin et de son fils, le jeune Ioniță, qui chevauchent dans un paysage de collines. Le pĂšre raconte au fils les horreurs d’une Ă©pidĂ©mie de peste de son passĂ©.

Les deux hommes rencontrent une vieille paysanne qui conduit une carriole dĂ©labrĂ©e tirĂ©e par un Ăąne fatiguĂ©. Costandin lui demande qui elle est, si elle a payĂ© son tribut et oĂč elle va. La vieille est en train d’emmener son mari trĂšs malade Ă  un monastĂšre. Costandin s’effraye, en pensant que le vieillard a peut-ĂȘtre la peste ou le cholĂ©ra, et menace la vieille de la battre, parce qu’elle ne le lui a pas dit dĂšs le dĂ©but.

Le pĂšre et le fils arrivent Ă  un monastĂšre. Dans la cour il y a quelques dizaines d’esclaves roms d’aspect misĂ©rable qui sont en train de travailler. Les deux hommes entrent dans l’église et allument des cierges, puis, dehors, l’abbĂ© rassemble les esclaves et leur annonce que les deux hommes cherchent un esclave s’appelant Carfin qui s’est Ă©vadĂ© du domaine du boyard Iordache CĂąndescu. La sƓur de Carfin est lĂ , Ă  qui le policier demande oĂč est son frĂšre, mais la femme ne le sait pas, ne l’ayant pas vu depuis trois ans. Le policier la tire par les cheveux mais en vain, puis il promet de l’argent Ă  celui qui le lui dira. Un esclave dit que Carfin est allĂ© dans la forĂȘt, chez des Roms orpailleurs, puis il rĂ©clame son argent mais ne le reçoit pas.

Costandin et Ioniță font une halte dans la forĂȘt, au bord d’une riviĂšre. Le pĂšre prend un goĂ»ter et le fils s’exerce Ă  des coups de sabre que le policier ne trouve pas assez virils.

En reprenant leur chemin, ils arrivent au groupe d’orpailleurs. Un jeune homme prend la fuite et Ioniță le poursuit Ă  cheval. Le premier traverse la riviĂšre Ă  la nage mais Ă  son bord il glisse dans l’eau et on l’attrape. Ce n’est pas Carfin, il fait partie du groupe. On ne sait pas pourquoi il a voulu s’enfuir. Ioniță lit avec difficultĂ© aux Roms un mandat de la part du boyard, oĂč il est Ă©crit que le policier est chargĂ© de chercher un esclave Ă©vadĂ© qui a aussi volĂ© 40 florins en or. Le chef du groupe questionne ses gens, puis dit que Carfin est passĂ© par lĂ  mais il est parti. Le policier et Ioniță reprennent leur chemin aprĂšs que le chef leur a donnĂ© un peu d’or. Pendant qu’ils chevauchent, le pĂšre apprend Ă  son fils qu’il faut procĂ©der avec les Tsiganes comme ils viennent de le faire.

En continuant leur chemin, ils aperçoivent un prĂȘtre assis prĂšs d’une carriole. Costandin fait un geste censĂ© chasser les dĂ©mons, car, comme il dit, il y a beaucoup de diables auprĂšs des popes. En arrivant Ă  celui-ci, ils remarquent que l’une des roues de la carriole est tombĂ©e de son axe et, respectueux, ils offrent leur aide. Pendant qu’ils travaillent, ils causent sur les Tsiganes, qui sont devenus insolents, et sur ce que deviendra le pays. En repartant tous les trois, ils discutent sur l’importance de la foi et des bonnes actions. À un moment, le policier pose la question si les Tsiganes sont des humains. Le pope commence un petit exposĂ©. Selon lui, les Tsiganes sont des humains, Ă©tant chrĂ©tiens, mais les Juifs ne le sont pas. Il dĂ©bite une sĂ©rie de stĂ©rĂ©otypes antisĂ©mites et manifeste sa haine des Juifs, puis il Ă©grĂšne d’autres stĂ©rĂ©otypes sur les coutumes de plusieurs peuples.

Le soir, le pĂšre et le fils arrivent dans une forĂȘt et se prĂ©parent Ă  passer la nuit. Assis prĂšs d’un feu, Ioniță Ă©met des rĂ©flexions sur ce que le pope de leur village a dit Ă  l’église, que la Terre a une fin, que tout a une fin, sauf Dieu, qui n’a ni dĂ©but ni fin. Le policier dit qu’il y a autre chose qui pĂšse sur son cƓur, Ă  savoir que l’homme n’est rien, seulement une Ă©tincelle s’envolant d’un brasier par rapport au monde, puis il chante une brĂšve chanson triste et il larmoie un peu.

Le lendemain matin, en continuant de chevaucher, le pĂšre demande au fils si une fille du leur voisinage, Aspra, lui plaĂźt, Ă  quoi le garçon dit que non, mais il hĂ©site plutĂŽt. À cela, le policier lui demande s’il n’est pas sodomite par hasard. Ioniță ne connaĂźt pas le mot, et son pĂšre le lui explique, en ajoutant qu’il le tuerait lui-mĂȘme s’il l’était.

Dans la forĂȘt, ils tombent sur une calĂšche dĂ©truite et des cadavres dĂ©shabillĂ©s. Costandin suppose qu’il s’agit d’un mĂ©fait de haĂŻdouks et ils quittent rapidement l’endroit, bien que Ioniță dit avoir vu bouger l’un des corps.

Sur le chemin Ă©troit de la forĂȘt, une calĂšche vient du sens opposĂ© au leur Ă  une vitesse telle, qu’ils rĂ©ussissent Ă  peine Ă  l’éviter. La calĂšche arrĂȘte et son cocher et le policier s’injurient copieusement. En reprenant leur chemin, le policier dit que le passager doit ĂȘtre un Grec riche[6] et il manifeste sa haine contre lui.

Ils arrivent sur les bords inondĂ©s d’une riviĂšre et tombent sur un paysan qui attrape des poissons Ă  la main. Ils le questionnent sur le fugitif, mais il ne sait rien. Ils lui achĂštent quelques poissons mais payent trĂšs peu, au mĂ©contentement de l’homme.

Ils passent Ă  travers une roseliĂšre dense, pendant que le policier se plaint de leur vie difficile. Il regrette d’ĂȘtre dĂ©jĂ  trop vieux pour ĂȘtre recrutĂ© dans la nouvelle armĂ©e organisĂ©e par les Russes[7], mais le garçon pourra y ĂȘtre acceptĂ©, dit-il, s’il en est digne, et devenir mĂȘme colonel.

Un autre zapciu avec ses hommes les rattrape, leur demande leur mandat et leur dit que celui-ci n’est pas valable Ă  cet endroit-lĂ , parce que c’est un autre canton, et leur enjoint de retourner dans le leur. Alors Costandin lui offre de l’argent, ils marchandent et finalement ils s’entendent pour quatre thalers. Le policier local lui dit mĂȘme oĂč et chez qui est l’esclave Ă©vadĂ©, en lui expliquant aussi par oĂč y aller.

Les deux hommes arrivent chez l’homme indiquĂ© par le policier local, un vannier. Celui-ci nie que l’esclave est chez lui, mais le policier trouve un enfant rom cachĂ© sous un bac, puis, en bousculant violemment ceux de la maison, qui protestent, les deux se mettent Ă  fouiller. Ioniță monte au grenier oĂč Carfin se jette sur lui mais au cours de la bousculade, il tombe du grenier, est attrapĂ© et ligotĂ©. Les deux hommes l’emmĂšnent, ainsi que l’enfant. Carfin, les jambes prises dans une entrave en bois, est portĂ© couchĂ© sur le ventre devant le policier Ă  cheval, et l’enfant assis devant Ioniță, sur le cheval de celui-ci. L’enfant dit qu’il s’est enfui de chez un marchand qui le battait et qui avait tuĂ© son frĂšre. Costandin dĂ©cide de faire un dĂ©tour pour le ramener chez son maĂźtre, bien que l’enfant le supplie de ne pas le faire.

En chemin, Carfin dit pourquoi il s’est enfui. Il n’a pas volĂ©, mais dame Elenca, la femme du boyard, avait depuis quelque temps jetĂ© son dĂ©volu sur lui et, une fois, elle l’a suivi dans l’écurie, s’est jetĂ©e sur lui, et il ne s’est pas opposĂ©. Un valet les a vus et les a dĂ©noncĂ©s au boyard, qui a voulu le tuer. Ioniță met en doute ce qu’il dit mais son pĂšre pense que c’est possible, car Ă  sa connaissance, la femme a dĂ©jĂ  eu des liaisons adultĂšres.

Une calĂšche vient Ă  leur rencontre et s’arrĂȘte. Son passager est un marchand turc. Un dialogue en turc a lieu entre lui et le policier. Avant de repartir, le Turc sert du halva Ă  Ioniță. Ensuite, Costandin dit que le Turc a demandĂ© son chemin vers une certaine localitĂ© et que lui, il lui a indiquĂ© une fausse direction. Il espĂšre que les haĂŻdouks vont le tuer, car il hait les Turcs.

En sortant de la forĂȘt, ils s’arrĂȘtent pour cueillir des framboises. Ils en donnent Ă  l’enfant aussi. En mĂȘme temps, Costandin se ravise. Il dĂ©cide de ne plus faire le dĂ©tour dĂ©cidĂ© avant, mais de vendre l’enfant dans une foire qui est en train de se tenir Ă  proximitĂ©. L’enfant l’implore de le prendre plutĂŽt chez lui.

En chemin, Carfin raconte qu’il a menĂ© la belle vie autrefois. Il Ă©tait l’esclave d’un boyard Ă  Bucarest, il s’occupait des chevaux de celui-ci et il a parcouru avec lui l’Europe occidentale, en passant par Vienne, Leipzig et Paris, mais plus tard il a Ă©tĂ© offert et vendu plusieurs fois, pour ĂȘtre finalement achetĂ© par le boyard CĂąndescu. Ioniță et son pĂšre se renseignent sur le monde et les villes qu’il a vues. Aux yeux de Carfin, le monde est grand et beau, et il parle de la grandeur, des palais, des foules et des beautĂ©s des villes, en contraste avec ce qu’il y a en Valachie. Ensuite Carfin demande qu’on le laisse libre, Ă  quoi le policier dit qu’il ne peut pas, mais qu’il dira au boyard que ce n’est pas Carfin le coupable, et alors le boyard fera enfermer sa femme dans un couvent et lui, il ne le tuera pas, mais seulement le fera battre un peu.

À la foire, ils s’arrĂȘtent d’abord devant un thĂ©Ăątre de marionnettes oĂč les spectateurs s’amusent Ă  la vue de scĂšnes violentes. Une famille de Roms libres s’offre elle-mĂȘme Ă  ĂȘtre achetĂ©e, parce qu’elle a faim. Le policier les pousse au second plan et met l’enfant en vente. Celui-ci doit se faire de la publicitĂ© lui-mĂȘme, en criant qu’il est travailleur et obĂ©issant. Un marchand vient, qui examine ses dents, le met sur une balance pour le peser et marchande longuement avant de l’acheter. Le policier doit se contenter du prix que l’autre lui propose, parce qu’il n’a pas de document pour l’enfant. Avant qu’ils repartent, Ioniță monte sur ce qui Ă©tait Ă  l’époque le prĂ©curseur de grande roue, pour s’amuser un peu.

Le soir, ils arrivent Ă  une auberge misĂ©rable. Ils mangent et boivent. Ils donnent quelques morceaux et un peu de vin Ă  Carfin aussi. Il y a des musiciens qui jouent et beaucoup de clients qui s’amusent. Le policier tousse et Ioniță constate qu’il est malade. Le policier se montre rĂ©signĂ©, en disant que son temps est passĂ©, puis il se rappelle avec nostalgie sa jeunesse, quand il a participĂ© Ă  la rĂ©volte de 1821, et lui et ses camarades prenaient des vaches aux paysans, les rĂŽtissaient, faisaient la fĂȘte, tuaient des richards et toutes les femmes tombaient sous son charme. Ensuite il chante un peu sur le caractĂšre passager et la vanitĂ© de la vie.

Il y a aussi Ă  l’auberge un homme habillĂ© Ă  l’occidentale, avec qui des clients s’engagent dans une querelle, en disant de lui que c’est un voyageur anglais. Un marchand fait une prĂ©vision sur ce que deviendra le pays quand les va-nus-pieds, les lettrĂ©s et les nouveaux riches s’uniront pour s’enrichir sur le dos de ceux comme lui.

Le policier demande une prostituĂ©e Ă  l’aubergiste, Ă  laquelle il confie son fils pour qu’elle le dĂ©pucelle. Ensuite il cause avec Carfin au sujet de Ioniță et lui demande s’il a lui aussi des enfants, Ă  quoi celui-ci exprime son espoir d’en avoir un jour. Quand son fils revient, il va lui aussi avec la prostituĂ©e mais ne fait que commencer le contact avec elle, parce qu’il a une quinte de toux.

Le pĂšre, le fils et Carfin se couchent par terre dans la grande piĂšce de l’auberge, oĂč d’autres clients aussi dorment. Ils sont dĂ©rangĂ©s par des rats et des poux. Avant qu’ils s’endorment, Ioniță demande au policier s’ils ne pourraient pas laisser Carfin libre, puisqu’il n’est pas coupable. Le pĂšre rĂ©pond que ce n’est pas leur affaire. Lui, dit-il, est un homme honnĂȘte, qui respecte les lois, Ă  l’opposĂ© d’autres policiers qui sont des complices des voleurs. Il affirme aussi ĂȘtre un policier humain, qui ne bat personne sans raison. Si eux, ils ne sont pas justes, alors le peuple roumain va Ă  sa perte. Mais il ne peut pas laisser Carfin libre et dire qu’ils ne l’ont pas trouvĂ©, parce qu’ils deviendraient ridicules et ne recevraient pas d’argent, alors que leur bourse est vide.

Le matin, Ioniță a mal Ă  la tĂȘte. Carfin s’offre Ă  dire une formule pour chasser le mal. On le lui permet, aprĂšs quoi ils reprennent leur chemin. Ils passent par un bois dĂ©vastĂ© par les coupes et le feu. À propos de ce dĂ©sastre provoquĂ© par les hommes, le policier se demande si ceux qui vivront 100-200 ans plus tard se souviendront d’eux comme de gens qui ont rendu plus facile la vie de leurs descendants, ou ceux-ci parleront d’eux en les injuriant.

Carfin demande au policier de parler au boyard en sa faveur. Costandin jure sur l’ñme de Ioniță qu’il le fera et que Carfin en sera quitte pour une raclĂ©e. Il ajoute que les Tsiganes vivent bien maintenant par rapport au passĂ©, quand il arrivait que le prince rĂ©gnant en fasse monter dans un arbre pour les chasser comme des corneilles[8].

En arrivant aux environs de la bourgade de destination, on descend Carfin du cheval et le policier restĂ© Ă  cheval le tire par une corde qui relie ses poignets. Ils entrent dans la cour de la demeure du boyard oĂč des paysans attendent celui-ci, qui n’est pas chez lui. Les valets injurient Carfin, l’un le frappe aussi, parce que le boyard leur a menĂ© la vie dure aprĂšs l’évasion de l’esclave.

Costandin monte Ă  l’étage de la maison ou la femme du boyard se tient couchĂ©e sur son lit. Il essaye de lui parler en faveur de Carfin, mais elle Ă©vite le sujet, en disant que le boyard l’a battue trĂšs violemment et qu’elle veut s’en plaindre au mĂ©tropolite, mais elle ne peut pas, parce que son mari la tient enfermĂ©e. Le policier lui rĂ©plique que c’est la loi depuis toujours, que le mari batte sa femme, avec mesure, il est vrai. Ensuite il revient au sujet de Carfin, en disant que le mĂ©tropolite ne lui donnera pas raison Ă  elle, qui est coupable d’adultĂšre. De cela, la femme ne veut parler qu’à son procĂšs. Selon le policier, jusqu’au procĂšs, le boyard risque de tuer Carfin et ce serait un grave pĂ©chĂ© qui reviendrait Ă  dame Elenca. Alors celle-ci se dit d’accord pour que le policier l’accuse devant le boyard, pour dĂ©fendre Carfin, et Costandin promet de parler au boyard en faveur de la femme aussi.

Le boyard rentre, il paye le policier pour le service d’avoir ramenĂ© le fugitif, et lui donne un papier qui atteste qu’il a repris l’esclave. Costandin lui dit quelque chose en faveur de celui-ci mais le boyard ne veut pas en entendre parler. Il fait rassembler ses valets et ses esclaves dans la cour, en envoyant chercher sa femme aussi. La femme de Carfin l’implore de pardonner Ă  son mari. Les valets immobilisent Carfin qui crie dĂ©sespĂ©rĂ© son innocence. Dame Elenca essaye de le dĂ©fendre en se disant coupable. Le policier aussi fait une tentative de plus pour le dĂ©fendre, mais le boyard le frappe. Il veut castrer lui-mĂȘme Carfin avec son couteau. Un paysan lui tend avec sollicitude des ciseaux Ă  tondre les moutons, et le boyard emploie ceux-ci. Pendant que Carfin se tord de douleur en hurlant, le boyard jette ses testicules vers sa femme. Il dit aux esclaves que la punition de Carfin leur servira d’exemple. Il ordonne au chef des valets de porter Carfin par la bourgade, pour que tous ses habitants voient comment il l’a puni, et d’emmener la femme de celui-ci Ă  Bucarest pour l’échanger contre une autre esclave.

Costandin et Ioniță s’en vont abattus. Le garçon est trĂšs troublĂ© et son pĂšre cherche Ă  le calmer, en lui disant d’ĂȘtre un homme, de ne pas avoir pitiĂ© d’un Tsigane, car le monde est ainsi et ils n’y peuvent rien. Il ajoute que le garçon aura une bonne vie dans l’armĂ©e. AprĂšs une ou deux guerres contre les Turcs ou les Russes, il sera un vrai homme, il Ă©pousera une belle fille, il fera avec elle trois fils et deux filles, car on ne sait pas combien en survivront. L’un des fils devra absolument ĂȘtre baptisĂ© Costandin. Ioniță sera colonel. La vie sera beaucoup meilleure et eux, ils se reposeront.

Fiche technique

  • Titre original : Aferim!
  • RĂ©alisation : Radu Jude
  • ScĂ©nario : Radu Jude, Florin Lăzărescu
  • Photographie : Marius Panduru
  • Montage : Cătălin Cristuțiu
  • Musique : Dana Bunescu
  • Productrice : Ada Solomon
  • SociĂ©tĂ©s de production : HI Film Productions, Klas Film, Endorfilm et EZ Films
  • SociĂ©tĂ© de distribution : Parada Film
  • Budget : 1 250 000 millions €
  • Pays d’origine : Roumanie
  • Langue originale : roumain
  • Format : noir et blanc
  • Genre : drame, film historique
  • DurĂ©e : 108 minutes
  • Dates de sortie :

Distribution

  • Teodor Corban : Costandin, policier
  • Mihai Comănoiu : Ioniță, fils de Costandin
  • Cuzin Toma : Carfin, esclave rom
  • Alberto Dinache : Țintiric, enfant esclave
  • Alexandru Dabija : le boyard Iordache CĂąndescu
  • Mihaela SĂźrbu : dame Elenca, Ă©pouse du boyard
  • Alexandru Bindea : prĂȘtre
  • Victor Rebengiuc : Stan, vannier
  • Luminița Gheorghiu : femme de Stan
  • Adina Cristescu : Zambila, prostituĂ©e
  • Șerban Pavlu : voyageur Ă  l’auberge
  • Gabriel Spahiu : Vasile, valet du boyard
  • Puiu Mircea Lăscuș : aubergiste
  • Mihaela Drăgan : la femme de Carfin
  • Daniel Vișan : Caldașin, jeune Rom orpailleur

Analyse et critique

L’un des messages du film et que les mentalitĂ©s du prĂ©sent ont leurs racines dans le passĂ© et sont transmises de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration[9] - [10]. On voit ces mentalitĂ©s dans tous les Ă©vĂ©nements du film, ainsi que dans les dires de certains personnages. Costandin se demande si les Roms sont des humains ou une espĂšce de singes. Selon le prĂȘtre que les personnages principaux rencontrent, les Roms doivent ĂȘtre esclaves, parce qu’ils sont venus d’Égypte oĂč ils avaient construits les pyramides en tant qu’esclaves. Ils doivent aussi ĂȘtre esclaves parce qu’ils ne peuvent pas penser par eux-mĂȘmes, c’est pourquoi il faut leur tenir la bride courte. Aux yeux du mĂȘme prĂȘtre, seuls les Juifs ne sont pas des humains. Ils boivent du sang d’enfants chrĂ©tiens, parce que Dieu, avant de crĂ©er l’homme, a crĂ©Ă© des Juifs gĂ©ants, ensuite, en voyant qu’Il avait eu tort, Il les a tuĂ©s, mais quelques-uns ont Ă©chappĂ©, sont devenus de plus en plus petits et se sont multipliĂ©s. C’est pourquoi ils ne peuvent pas supporter les humains, les chrĂ©tiens, c’est pour cela qu’ils ont tuĂ© JĂ©sus-Christ, et c’est pour cela que lui, le prĂȘtre, ne les supporte pas. Il soutient aussi que chaque peuple Ă  une certaine vocation dans le monde : les Juifs – la tromperie, les Turcs – l’infamie, les Roumains – le travail, l’amour et la souffrance chrĂ©tiens. Il rĂ©duit aussi quelques peuples Ă  une spĂ©cificitĂ© quantitative chacun : les Juifs lisent beaucoup, les Grecs parlent beaucoup, les Turcs ont beaucoup d’épouses, les Arabes ont beaucoup de dents, les Allemands fument beaucoup, les Magyars mangent beaucoup, les Russes chantent et boivent beaucoup, les Anglais pensent beaucoup, les Français inventent beaucoup de modes, les ArmĂ©niens paressent beaucoup, les Circassiens portent beaucoup de lacets, les Italiens mentent beaucoup, les Serbes moulent beaucoup de blĂ©.

La corruption aussi est une vieille tradition[11]. Costandin n’a pas le droit de chercher des esclaves Ă©vadĂ©s dans d’autres cantons que le sien, mais s’il soudoie le policier local, il peut le faire.

Le mĂ©pris pour les femmes comme pour des ĂȘtres au cerveau plus petit que celui des hommes subsiste au XXIe siĂšcle[11], mais il y a du progrĂšs, Ă  l’époque du film la loi prĂ©voyait de les battre dans certains cas.

L’homophobie Ă©galement est prĂ©sente dans le film, ressortissant de l’activitĂ© Ă©ducative du pĂšre[12].

Le film met un accent particulier sur la prĂ©sentation des relations de pouvoir qui dominaient la sociĂ©tĂ© de l’époque[13]. Le boyard est maĂźtre absolu sur son domaine, ses faits sont illĂ©gaux mais il ne tient pas compte des lois. Le destin du policier aussi dĂ©pend de lui. Il peut terroriser les paysans, trĂšs pauvres dans leur grande majoritĂ©. Au niveau le plus bas de l’échelle sociale se trouvent les esclaves. MĂȘme les paysans serfs les mĂ©prisent. Cette sociĂ©tĂ© est dominĂ©e par la violence et l’acceptation de celle-ci[12]. Le policier tuerait son propre fils si celui-ci Ă©tait homosexuel, l’aubergiste couperait les jambes de l’esclave Ă©vadĂ©, le spectacle de marionnettes est plein de scĂšnes violentes qui amusent ses spectateurs, le boyard bat cruellement sa femme, un paysan contribue avec des ciseaux Ă  la punition de Carfin, et celle-ci est d’une cruautĂ© extrĂȘme.

Le film a reçu Ă©galement des critiques nĂ©gatives Ă  cause de la maniĂšre dont sont prĂ©sentĂ©s les aspects ci-dessus. Par exemple Dinu Pop (Adevărul) considĂšre qu’à cĂŽtĂ© des vertus artistiques du film, son erreur est d’englober de l’idĂ©ologie d’une façon forcĂ©e, comme le fait la propagande, d’exprimer schĂ©matiquement son message sur la situation des Roms et des femmes. De plus, selon lui, la prĂ©sentation du prĂȘtre antisĂ©mite est une caricature invraisemblable. Il critique aussi le film pour le fait de ne prĂ©senter qu’une image nĂ©gative, de ne pas y faire apparaĂźtre les aspirations progressistes des lettrĂ©s de l’époque ni les dĂ©buts de la modernisation[14].

La critique a relevĂ© entre autres le caractĂšre de road movie du film, liĂ© Ă  l’un de ses thĂšmes, le processus d’apprentissage que traverse le jeune Ioniță. Il est formĂ© aussi bien par la rĂ©alitĂ© qu’il perçoit que par les enseignements de son pĂšre qui veut faire de lui un homme dur, dans l’esprit de l’époque, mais qui lui transmet ses prĂ©jugĂ©s, ses contradictions et ses compromissions aussi[15]. Le garçon a encore de l’humanitĂ©. Il parle Ă  son pĂšre en faveur de Carfin et de l’enfant, mais sans aucune chance.

On a aussi comparĂ© le film aux westerns classiques, notamment Ă  ceux de chasse aux Ă©vadĂ©s[16]. Selon Cristian Tudor Popescu (GĂąndul), bien qu’il contienne de tels Ă©lĂ©ments, il n’est tout de mĂȘme pas du type westen, car il n’a aucun personnage hĂ©roĂŻque[17].

Le mĂȘme critique remarque qu’il se dĂ©gage du film une morale sociale identifiable comme Ă©ternellement roumaine. Costandin a une certaine dose d’humanitĂ©, cherchant Ă  sauver Carfin mais, en dĂ©pit de sa qualitĂ© d’homme de la loi, il ment, il trompe, il soudoie, il injurie, il bat des gens pauvres, il enfreint la loi, il baise la main du boyard et, dans le mĂȘme temps, il s’affirme honnĂȘte, un exemple digne d’ĂȘtre suivi par son fils[17]. Il est superstitieux concernant les prĂȘtres mais il les respecte aussi. Il est violent envers ceux qui se situent sous lui sur l’échelle sociale, mais rappelle que la Bible demande d’ĂȘtre doux comme les colombes. PĂ©ter DemĂ©ny (KellĂ©k) ajoute Ă  ces constatations l’explication de l’historien Lucian Boia concernant ce genre de complexitĂ© : dans l’histoire roumaine, les rĂšgnes changeaient d’une façon tellement imprĂ©visible, que l’individu devait ĂȘtre souple quant Ă  sa moralitĂ© pour assurer sa survie[18].

D’aprĂšs plusieurs critiques, Aferim! est, jusqu’à sa crĂ©ation, le seul bon film historique roumain, Ă©tant donnĂ© qu’il n’embellit pas l’histoire, comme le faisaient les films de Sergiu Nicolaescu, par exemple, au temps du national-communisme[19]. La prĂ©sentation de l’époque et de la rĂ©gion peut ĂȘtre perçue comme authentique grĂące aux dĂ©cors et aux costumes, basĂ©s sur l’étude minutieuse de nombreux documents historiques, ainsi qu’à la conseillĂšre historique Constanța Vintilă-Ghițulescu, bien que cette prĂ©sentation soit forcĂ©ment artificielle[20] - [10]. On y entend le plurilinguisme de la rĂ©gion : les dialectes locaux roumain et romani, le turc. NĂ©anmoins, le film est en noir et blanc, d’une part pour souligner le caractĂšre artificiel de la reconstitution de l’époque, d’autre part pour Ă©viter tout pittoresque[21]. Le sentiment de l’authentique est renforcĂ© par le langage des personnages. Pour le rĂ©aliser, les scĂ©naristes ont utilisĂ© des Ɠuvres littĂ©raires du XIXe siĂšcle, dont ils ont repris des proverbes, des dictons et d’autres phrases complĂštes[10]. Le spectateur actuel ne comprend pas certains mots mais peut percevoir leur musicalitĂ©, et ces mots n’empĂȘchent pas la comprĂ©hension globale. Les archaĂŻsmes se mĂ©langent aux vocables, insultes et jurons les plus vulgaires vivants au XXIe siĂšcle aussi. Ce langage rappelle Ă  Angelo Mitchievici (RomĂąnia literară) le DĂ©camĂ©ron de Boccace et les Ɠuvres de François Rabelais. Le film est dramatique mais son langage inclut des Ă©lĂ©ments d’humour[12].

À cĂŽtĂ© du scĂ©nario et de la rĂ©alisation, la critique apprĂ©cie en gĂ©nĂ©ral le jeu des acteurs qui interprĂštent les rĂŽles principaux et certains secondaires, le travail du directeur d’image, ainsi que les costumes et les dĂ©cors[22].

Curiosités

Aferim est la variante employée en Valachie, dans la premiÚre moitié du XIXe siÚcle, du mot turc aferin « bravo »[23].

Dans le film il y a aussi des personnages qui ne sont pas jouĂ©s par des acteurs professionnels, et la critique a apprĂ©ciĂ© leur performance aussi. Tel est le boyard, magistralement jouĂ© selon PĂ©ter DemĂ©ny par le metteur en scĂšne Alexandru Dabija[24]. L’enfant Țintiric est interprĂ©tĂ© par Alberto Dinache, un garçonnet rom dĂ©couvert par Radu Jude dans une Ă©cole de Bucarest[25].

Teodor Corban, qui est Moldave, avouait dans une interview qu’il ne lui a pas Ă©tĂ© facile de jouer le policier en parlant comme en MuntĂ©nie[26].

Le scĂ©nario comprend des fragments non seulement d’Ɠuvres littĂ©raires de l’époque. Par exemple, la derniĂšre phrase prononcĂ©e dans le film est « et on se reposera nous aussi », d’aprĂšs la derniĂšre (« Nous nous reposerons ! »[27]) de la piĂšce Oncle Vania d’Anton Tchekhov[10].

La musique du film n’est pas une de fond mais constituĂ©e de chansons notĂ©es Ă  l’époque par Anton Pann et jouĂ©es au tournage par le groupe de musique traditionnelle Trei parale[21].

RĂ©compenses

  • 2015
  • 2016 – Prix Gopo – pour[31] :
    • le meilleur film
    • le meilleur rĂ©alisateur
    • le meilleur scĂ©nario
    • le meilleur acteur dans un rĂŽle principal (Teodor Corban)
    • le meilleur acteur dans un rĂŽle secondaire (Alexandru Dabija)
    • la meilleure actrice dans un rĂŽle secondaire (Mihaela SĂźrbu)
    • la meilleure image
    • le meilleur montage
    • le meilleur son
    • les meilleurs dĂ©cors
    • les meilleurs costumes

Notes et références

  1. Personne qui ramassait les tributs et avait aussi des fonctions de police dans une petite division territoriale comparable à un canton français.
  2. Lazăr et Gorzo 2015.
  3. Onisei 2015.
  4. Costache 2015.
  5. Section d’aprùs le contenu d’image et textuel du film.
  6. Quelque temps auparavant, les princes rĂ©gnants de Valachie, pays vassal de l’Empire ottoman, Ă©taient choisis par le sultan parmi des Grecs d’Istanbul, qui Ă©taient suivis par nombre de leurs compatriotes.
  7. À l’époque de l’action du film, la Valachie et la Moldavie Ă©taient officiellement sous domination turque, mais Ă  la suite de la guerre russo-turque de 1828-1829 terminĂ©e avec la victoire des Russes, ceux-ci ont rĂ©ussi Ă  faire accepter aux Turcs des lois organiques pour les deux principautĂ©s. Ces lois prĂ©voyaient entre autres la crĂ©ation de leurs propres armĂ©es, qui ont Ă©tĂ© organisĂ©es par les Russes.
  8. Cioară « corneille » Ă©tait l’appellation mĂ©prisante et courante des Roms.
  9. Iulia Blaga (Suplimentul de cultură), Adina Baya (Orizont, Marele Ecran), citĂ©es par Mareș 1915.
  10. Fulger 2015.
  11. Adina Baya (Orizont, Marele Ecran), citĂ©e par Mareș 1915.
  12. Mitchievici 2015.
  13. Lucian Maier (FilmSense, Tribuna), citĂ© par Mareș 1915.
  14. Pop 2015.
  15. Magda Mihăilescu, Istoria, ca ucenicie: “Aferim” – cronică de film (L’histoire en tant qu’apprentissage : « Aferim » – chronique de film), All about Romanian Cinema (AaRC) (consultĂ© le 29 juillet 2021).
  16. Weissberg 2015.
  17. Popescu 2015.
  18. Demény 2016, p. 171.
  19. Mihai Fulger (Observator cultural, FILM), Adina Baya (Orizont, Marele Ecran), Alexandru Vizitiu (FilmMenu, Acoperișul de Sticlă), Doinel Tronaru (Adevărul), Ion Indolean (FilmSense, Liternet), citĂ©s par Mareș 2015.
  20. Demény 2016, p. 169.
  21. Zaharia 2015.
  22. Weissberg 2015, Kohn 2015, Hoffman 2015, Demény 2016.
  23. dict.com, article aferin (consulté le 29 juillet 2021).
  24. Demény 2015, p. 172.
  25. Vizionare de presă "Aferim" (video), Aferim! (2014) (PrĂ©sentation d’Aferim Ă  la presse (vidĂ©o)), AaRC (consultĂ© le 29 juillet 2021).
  26. Blaga 2015.
  27. Anton Tchekhov (trad. Denis Roche), Oncle Vania, La BibliothÚque électronique du Québec, coll. « Classiques du 20e siÚcle » (no 165 : version 1.0) (lire en ligne [PDF]), p. 121.
  28. 65TH BERLIN INTERNATIONAL FILM FESTIVAL FEBRUARY 05 - 15, 2015 (consulté le 29 juillet 2021).
  29. Aferim! (2014). AaRC (consulté le 29 juillet 2021).
  30. IndieLisboa 2015 (consulté le 29 juillet 2021).
  31. Premiile Gopo 2016 (consulté le 29 juillet 2021).

Voir aussi

Sources

  • (ro) Blaga, Iulia, « "Aferim!", un western valah despre intoleranță și multe altele » [« "Aferim!", un western valaque sur l’intolĂ©rance et beaucoup d’autres choses »], sur HotNews.ro, (consultĂ© le )
  • (ro) Costache, Alina, « Filmul „Aferim”, promovat Ăźn Parlamentul European » [« Le film “Aferim” promu au Parlement europĂ©en »], sur Romania TV.net, (consultĂ© le )
  • (hu) DemĂ©ny, PĂ©ter, « A semmibƑl a semmibe. Radu Jude Aferim! cĂ­mƱ filmjĂ©rƑl » [« Du rien au rien. Sur le film Aferim! de Radu Jude »], KellĂ©k, no 56,‎ , p. 169-172 (lire en ligne [PDF] 29 juillet 2021)
  • (ro) Fulger, Mihai, « Cinema și istorie » [« CinĂ©ma et histoire »], Observator cultural, no 764,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • (en) Hoffman, Jordan, « Aferim! review: a brutal manhunt loaded with laughs » [« Chronique d’Aferim! : une chasse Ă  l’homme brutale avec des rires »], The Guardian,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • (en) Kohn, Eric, « Berlin Review: You’ve Never Seen a Period Movie Quite Like ‘Aferim!’ » [« Chronique de Berlin : Vous n’avez jamais vu un film historique tout Ă  fait comme “Aferim!” »], sur IndieWire, (consultĂ© le )
  • (ro) Lazăr, Veronica et Gorzo, Andrei, « Aferim! – ceva nou Ăźn cinema-ul romĂąnesc » [« Aferim! – quelque chose de nouveau dans la cinĂ©ma roumain »], Dilema Veche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • (ro) Mareș, Ionuț, « Anchetă Ziarul Metropolis: De ce este „Aferim!” un film important] » [« EnquĂȘte de Ziarul Metropolis : Pourquoi “Aferim!” est un film important »], Ziarul Metropolis,‎
  • (ro) Mitchievici, Angelo, « Povestea vorbei sau odiseea valahă » [« Histoire de la parole ou l’odyssĂ©e valaque »], RomĂąnia literară, no 12,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • (ro) Onisei, Ana-Maria, « Regizorul Radu Jude: „Aferim” este despre sclavia romilor, dar și despre rasism » [« “Aferim!” est sur l’esclavage des Roms mais aussi sur le racisme »], Adevărul,‎ (lire en ligne [PDF], consultĂ© le )
  • (ro) Pop, Doru, « Excesul de ideologie dăunează grav cinemaului » [« L’excĂšs d’idĂ©ologie nuit gravement au cinĂ©ma »], Adevărul, (consultĂ© le )
  • (ro) Popescu, Cristian Tudor, « Valahia live – odiseea amărĂątă » [« La Valachie en direct – l’odyssĂ©e amĂšre »], GĂąndul, (consultĂ© le )
  • (en) Weissberg, Jay, « Film Review: ‘Aferim!’ » [« Chronique de film : “Aferim!” »], Variety, (consultĂ© le )
  • (ro) Zaharia, Cristina, « Haida, bre » [« Allez, toi »], sur port.ro, (consultĂ© le )

Liens externes

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