Acide cyclamique
L’acide cyclamique est un édulcorant artificiel découvert en 1937 à l'Université de l'Illinois. Cet acide est aussi connu sous le numéro E952(i), cependant ses sels (cyclamate de sodium et cyclamate de calcium) sont plus utilisés car plus solubles.
Acide cyclamique | ||
Identification | ||
---|---|---|
Nom UICPA | acide cyclohexanesulfamique | |
Synonymes |
|
|
No CAS | ||
No ECHA | 100.002.635 | |
No CE | 202-898-1 | |
PubChem | 7533 | |
No E | E952(i) | |
Apparence | Poudre cristalline blanche ayant une saveur aigre-douce[1] | |
Propriétés chimiques | ||
Formule | C6H13NO3S [Isomères] |
|
Masse molaire[2] | 179,237 ± 0,012 g/mol C 40,21 %, H 7,31 %, N 7,81 %, O 26,78 %, S 17,89 %, |
|
Propriétés physiques | ||
T° fusion | 169,5 °C[3] | |
Solubilité | Soluble dans l'eau et dans l'éthanol[1]. | |
Écotoxicologie | ||
DL50 | 12 g·kg-1 (rats, oral) [3] 4 g·kg-1 (rats, i.v.)[3] 0,68 g·kg-1 (souris, oral)[3] 0,18 g·kg-1 (souris, i.v.)[3] |
|
Composés apparentés | ||
Autres composés |
Cyclamate de calcium, Cyclamate de sodium |
|
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | ||
Le cyclamate de sodium est 40 fois plus sucrant que le sucre[1].
Utilisation
En Europe, son utilisation est limitée aux boissons non alcoolisées (0,25 g·l-1 maximum), aux desserts et produits similaires (0,25 g·kg-1 maximum) et aux confiseries (de 0,25 à 1,6 g·kg-1)[4]. Pour l'acide cyclamique et ses sels de sodium (cyclamate de sodium E952(iv)) et de calcium (cyclamate de calcium E952(ii)), les doses maximales d'emploi sont exprimées en acide libre.
Le codex alimentarius classe l'acide cyclamique comme Ă©dulcorant[5] et son utilisation est Ă©largie Ă un plus grand nombre de produits alimentaires dont les sucres de tables[6].
Bien que le cyclamate soit approuvé comme édulcorant dans plus de 130 pays dont le Canada, il est interdit aux États-Unis.
Santé
En 1982, le comité international mixte FAO/OMS d'experts sur les additifs alimentaires (JECFA) a établi une dose journalière admissible (DJA) de 11 mg·kg-1 de masse corporelle pour l'acide cyclamique et ses sels de sodium et de calcium, dose exprimée en acide libre[7].
En 2000, le comité scientifique de l'alimentation humaine de l'Union européenne a établi une DJA de 7 mg·kg-1 de masse corporelle, valeur inférieure à celle du JECFA. Cette nouvelle valeur, exprimée en cyclamique acide, est basée sur la dose sans effet (NOAEL) de 100 mg·kg-1 de masse corporelle de la cyclohexylamine, suivie d'une conversion de 85 % et la division par un facteur de sécurité de 32[8].
Notes et références
- Parlement européen et Conseil de l'europe, « Directive 2008/60/CE établissant des critères de pureté spécifiques pour les édulcorants pouvant être utilisés dans les denrées alimentaires. », Journal officiel de l’Union européenne, no L 158,‎ , p. 17-40 (résumé, lire en ligne)
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) ChemIDplus, « Cyclamic acid - RN: 100-88-9 », sur chem.sis.nlm.nih.gov, U.S. National Library of Medicine (consulté le )
- Parlement européen et Conseil de l'europe, « Directive 94/35/CE concernant les édulcorants destinés à être employés dans les denrées alimentaires. », Journal Officiel, no L 237,‎ , p. 1-19 (résumé, lire en ligne) [PDF] Texte à jour
- (en) Codex Alimentarius Commission, « Updated up to the 31st Session of the Codex Alimentarius Commission for Cyclamic acid (952(i)) », GSFA Online, sur http://www.codexalimentarius.net, Codex Alimentarius, (consulté le ).
- (en) Codex Alimentarius Commission, « Updated up to the 31st Session of the Codex Alimentarius Commission for Cyclamates », GSFA Online, sur http://www.codexalimentarius.net, Codex Alimentarius, (consulté le ).
- (en) JECFA, « Monograph Cyclohexylsulfamic acid - INS N° 952 », Food additive Monograph, sur http://www.fao.org, FAO, (consulté le ), p. 1-2 [PDF]
- (en) Scientific Committee for Food, « Revised opinion on cyclamique acid and its sodium and calcium salts - SCF/CS/EDUL/192 final », Reports of the Scientific Committee for Food, sur ec.europa.eu, Commission européenne, (consulté le ), p. 1-7 [PDF]