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Abbaye Saint-Magloire de LĂ©hon

L'abbaye Saint-Magloire est un ancien monastère bénédictin situé dans l'ancienne commune de Léhon dans les Côtes-d'Armor en France.

Abbaye Saint-Magloire
L'abbaye de LĂ©hon, vue du jardin est.
L'abbaye de LĂ©hon, vue du jardin est.
Présentation
Culte catholique romain
Type abbaye puis prieuré royal
Rattachement Société de Bretagne puis congrégation de Saint-Maur en 1628
Fin des travaux XVIIe siècle
Style dominant gothique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1875)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement CĂ´tes-d'Armor
Ville LĂ©hon
CoordonnĂ©es 48° 26′ 32″ nord, 2° 02′ 18″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´tes-d'Armor
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Abbaye Saint-Magloire
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Abbaye Saint-Magloire
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Abbaye Saint-Magloire

Historique

L'église, la sacristie et la porte de l'ancienne église située dans le cimetière ; le bâtiment à l'ouest affecté à l’école des filles ; le réfectoire et le bâtiment à l'est du cloître font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1]. Ils étaient classés par liste de 1875.

L'abbaye, dédiée à saint Magloire[2], est un ancien monastère de moines bénédictins dont la fondation remonterait au IXe siècle et serait due à Nominoë. Dans les Miracles de Saint Magloire publié par Duchesne en 1641 et Mabillon en 1706, il est écrit que saint Sulin, Sulian ou Suliau, dit aujourd'hui saint Suliac, était disciple de saint Samson, évêque de Dol-de-Bretagne, tout comme le cousin de celui-ci : saint Magloire. Suliac avait un domaine dans l'île de Sercq sur laquelle saint Magloire avait construit un monastère. Saint Magloire de son côté avait une propriété sur le continent à proximité du monastère de Saint-Suliac. Ces deux saints firent un échange de terrains, avec une condition fixée par Magloire, stipulant que : « si après sa mort son corps était transporté sur le continent, chacun reprendrait son bien ». C'est ainsi que le monastère de Léhon revint aux moines de la communauté de Saint-Magloire. Dans ce texte, il est dit que les reliques de Magloire furent déplacées de Sercq à Léhon sous le règne de Nominoë, roi de Bretagne mort en 851. De cette période ne subsiste aucun vestige, le premier monastère ayant été construit en bois, dans le creux d'un vallon, avec au nord-ouest et au sud les collines de Lanvallay et la Rance reprenant vers le nord, et sous la protection du château à l'est, du côté de l'entrée du village.

Vers 910, les Vikings font leur apparition et les moines fuient à Paris en emportant les reliques de saint Magloire pour fonder une nouvelle abbaye Saint-Magloire dans la capitale, qui deviendra la maison mère après le retour de moines à Léhon. L'abbaye est pillée et détruite. De retour vers 1008, les moines vont reconstruire l'abbaye. Ils dépendent désormais de la maison mère de Paris et le monastère prend le titre de prieuré royal à son rattachement à Marmoutier. Des bâtiments de cette époque, rien ne subsiste.

La légende

Elle dit que « six moines venus du Pays de Galles, s'installèrent sur les bords de la Rance, priant Dieu qu'un seigneur leur donne des terres pour pouvoir édifier un monastère. Nominoë venant à chasser dans les parages et dit aux moines qu'il consentait à leur donner les terres si ces derniers trouvent les reliques d'un Saint Breton. L'un d'eux Condan eut l'idée de dérober les reliques de saint Magloire enterré sur l'île de Sercq. Ils volèrent la dépouille du saint homme à la faveur de la nuit, avec la complicité du Ciel qui permit l'ouverture de la dalle recouvrant le tombeau. Sur le chemin du retour, fatigués ils s'arrêtent sous un pommier stérile à Pleudihen-sur-Rance. Saint Magloire fit son premier miracle ; au petit matin l'arbre donnait de beaux fruits rouges qu'avait bénits saint Magloire. Nominoë donna les terres et de l'argent et vint se recueillir sur les reliques du Saint. »

À partir du XIIe siècle

Voûtes hybrides, demi gothique angevin, demi gothique primitif

L'abbaye fut reconstruite au cours de la fin du XIIe et au XIIIe siècle, par Pierre Mauclerc.

L'abbaye dépendait du diocèse de Saint-Malo et la paroisse était du ressort et de la subdélégation de Dinan. Les différentes appellations relevées sont : Leonensis en 870 dans le Cartulaire de Redon, Monachus Lehonensis en 895-924, Leun en 1079, Lehum en 1148, Beatæ Mariæ de Lehon en 1182, Lehonensis au XIIe siècle, Lehun en 1184 et Lehun apud Lehon en 1204, Lehon en 1223 et 1230, apud Lehonum en 1229, Lehonio en 1260, 1281, Prior de Lehonio en 1330.

Le roi des Francs: Philippe Ier, signe en 1093, une charte prononçant la soumission de l'abbaye Saint-Magloire à celle de l'abbaye de Marmoutier[3].

En 1168, Henri II, roi d'Angleterre assiège le château, brûle le cimetière le , mais épargne l'église et le prieuré, qui sera rasé en 1169 et reconstruit en 1170. En 1181, l'abbaye se place sous la tutelle de l'abbaye de Marmoutier, les titres sont conservés aux Archives départementales des Côtes-d'Armor[4]. Le jeune duc Geoffroy II de Bretagne donne en 1181, confirmation de l'accord conclu entre l'abbaye Saint-Magloire de Paris et le prieuré royal Saint-Magloire de Léhon[5].

En 1182, Albert, évêque de Saint-Malo, confirme les moines dans la possession de la chapelle de la Mare (capella de Mara), et la même année il ratifie la cession du monastère de Léhon à Marmoutier par l'abbé de Saint-Magloire de Paris. Alain de Bréhant, vicomte de Poudouvre, fait don, en 1184, de certaines dîmes à Saint-Magloire de Léhon. Les moines vendent leur droit de marché aux seigneurs de Dinan-Bécherel sans l'autorisation de l'évêque de Saint-Malo ; Pierre Giraud, évêque de Saint-Malo leur fait immédiatement un procès en 1187.

Alain de Dinan autorise les moines à prélever du bois dans sa forêt de Dinan, ce qui sera confirmé en 1209 par Juhel de Mayenne, époux de Gervaise de Dinan. Leur fille, Élisabeth (Isabeau), épousa avant 1218 Dreu de Mello dit le Jeune (croisé mort à Chypre le )[6] qui fit une aumône à l'abbaye en tant que seigneur de Dinan[7]. L'abbaye augmente considérablement ses revenus au cours du XIIe et du XIIIe siècle, avec des possessions dans les diocèses de Saint-Malo, Dol, Saint-Brieuc, Tréguier, Saint-Pol, Avranches et même en Angleterre. En 1238, le prieur de Léhon signe un compromis avec Barthélemy Le Corbe, concernant les dommages que ce dernier a causés aux moines du prieuré[8]

L'abbaye possède le droit de justice qu'elle ne se prive pas d'exercer. Devenu veuf, Henri II d'Avaugour se fait moine à l'abbaye de Léhon en 1278, lui faisant de nombreuses donations, parmi lesquelles l'île de la Comtesse sur la commune de Saint-Quay-Portrieux, ce qui ne l'empêche pas de gérer le Goëlo. Il meurt le et est inhumé à la chapelle des Cordeliers de Dinan.

Les premiers titres généraux qui nous sont parvenus datent de 1330-1369[9]. Le duc de Lancastre, qui commande les troupes anglaises, assiège le château de Léhon et la ville de Dinan en 1359. De 1404 à 1408 le registre de transcription de contrats et de rentier concernant la paroisse de Plouër, ne comporte pas de date. En 1495, la Cour de Rennes rend un jugement en faveur des habitants de la paroisse de Léhon contre les prétentions du capitaine du château qui voulait les assujettir aux servitudes de guet.

En 1550, il est procédé à une réforme de l'abbaye[10]. Les comptes du prieuré sont consignés pour la période de 1599 à 1600[11].

En , six religieux de Marmoutiers protestent contre le relâchement de la règle de Saint-Benoît. Quatre de ceux-ci obtiennent la permission de leur supérieur de s'installer à Léhon, que les anciens moines sont priés de quitter. En 1604, ils prennent possession des lieux et le père Noël Mars, vient les rejoindre. Dom Noël Mars est établi vicaire général pour la province de Bretagne. C'est la naissance de la Société de Bretagne dont les statuts sont homologués en 1605, et la réforme fait son chemin dans les monastères bretons. Dom Noël Mars meurt à 35 ans, le et dom Pierre Meneust lui succède comme vicaire-général de la Société de Bretagne. Son confesseur, dom François Stample, devient prieur claustral jusqu'en 1614, puis en 1615, prieur claustral de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet.

L'abbaye continue à prospérer, recevant de nombreux novices, qui respectent les vœux de pauvreté et vivent dans l'austérité la plus complète, dépassant celles des autres communautés religieuses de l'époque, suivant la règle de saint Benoît. En 1622, les religieux tentent de faire reconnaître leur société comme une congrégation. Le roi Louis XIII donne son accord en 1625, mais le pape Urbain VIII oppose une fin de non recevoir. De 1621 à 1720 sont dressés et conservés les fermes des différentes parcelles, du pressoir du prieuré, des dîmes du blé, du lin, du chanvre, et des pois[10]. Une série d'actes concernant les fermes du four banal et son déplacement en raison des risques d'incendie qu'il fait courir et des nuisances qu'il provoque et de sa réfection (1627-1786)[12]. En 1628, l'abbaye et la Société de Bretagne sont rattachées à la congrégation de Saint-Maur.

Le château de Léhon est vendu aux moines de l'abbaye en 1642, moyennant une redevance annuelle et seigneuriale de 10 livres tournois : « de ce qu'il pouvait y avoir de terres vagues et incultes au-dedans et au-dehors du vieil chastel de Léhon, contenant trois journaux seize cordes, à charge de conserver les murs et de ne pouvoir démolir les tours. »

Le roi Louis XIII donne en 1644 Ă  Charles Bruslart, son conseiller ordinaire et seigneur de LĂ©hon, les ruines du vieux château « consistant en huit tours sur l'enceinte, le donjon Ă©tant au milieu d'icelui… ». Ce dernier fait acte de donation des ruines du château au prieur et aux religieux du prieurĂ© de LĂ©hon par acte notariĂ© au Chastenet de Paris la mĂŞme annĂ©e 1644 : « Par devant les notaires gardenottes du roi nostre sire en son chastenet de Paris soussignez fut prĂ©sent messire Charles Bruslart, conseiller ordinaire du Roy en ses conseils, seigneur de LĂ©hon, demeurant Ă  Paris en son hostel seiz rue Dauphine, parroisse de Saint AndrĂ© des Artz, lequel volontairement a recogneu et confessĂ© avoir donnĂ© et transportĂ© aux prieur et religieux du prieurĂ© de LĂ©hon ce acceptant pour eux par Mre Charles Bruslart, abbĂ© de l'abbaye de Lehon, conseiller et aumĂ´nier ordinaire du Roy, demeurant Ă  Paris Ă  Saint-Germain des Prez, rue du Colombier, pour ce prĂ©sent, touttes et chacunes les dĂ©molitions qui proviendront du vieil chasteau de LĂ©hon consistant en huit tours etc. desquelles dĂ©molitions don a estĂ© faict par sa MajestĂ© audit sieur de LĂ©hon par brevet du 24 juillet dernier passĂ©, signĂ© Louis et plus bas LomĂ©nie et lettres patentes donnĂ©es Ă  Paris au mois de dĂ©cembre 1643 etc. Cette prĂ©sente donation faicte Ă  la charge de par lesdits prieur et religieux dudit prieurĂ© de LĂ©hon employer les matĂ©riaux de ladite dĂ©molition aux rĂ©parations nĂ©cessaires et plus utilles qui sont Ă  faire au bastiment dudict prieuré… Faict et passĂ© Ă  Paris en l'hostel dudit seigneur de LĂ©hon l'an 1644 le 14e jour de janvier et ont signĂ© la minute des prĂ©sentes avec les notaires »[13]. Une partie des matĂ©riaux serviront Ă  la rĂ©fection de l'abbaye. De 1654 Ă  1770 sont dressĂ©s une sĂ©rie d'actes et procès-verbaux sur l'Ă©tat des moulins du prieurĂ©, prisĂ©es et estimations des « tournants et ustancils », notes et Ă©lĂ©ments de procĂ©dure et marchĂ© pour la rĂ©fection de la chaussĂ©e de Broussac, convocations aux corvĂ©es de curage des biefs et aux charrois de « plastre, moulage nĂ©cessaire pour la confection des meules »[14], et en 1673 sont rĂ©pertoriĂ©s et classĂ©s les aveux, qui en droit fĂ©odal Ă©taient des actes qu’un vassal Ă©tait obligĂ© de donner Ă  son seigneur et par lequel il « avouait Â», c'est-Ă -dire reconnaissait tenir de lui un hĂ©ritage.

Louis XV donne l'ordre de supprimer la mense prieurale en 1720. De 1703 à 1738 sont dressés le rentier du prieuré, que précède un catalogue des paroisses dans lesquelles s'étendent ses revenus, d'une liste de recteurs ou vicaires auxquels on paye la portion congrue, d'un état des charges ordinaires du prieur, d'une table alphabétique de tous les biens et revenus du prieuré. Deux plans non datés (XVIIIe siècle « de la rivière de Rance qui passe sous le pont de Léhon… pour faire moudre (les) moulins » du prieuré[15]. Le sieur Lemoine, procureur au présidial de Rennes, ainsi que procureur fiscal des bénédictins de Léhon va garder entre ses mains différentes pièces de procédures, aveux et autres documents aujourd'hui conservés aux archives départementales d'Indre-et-Loire[16]

Le prieurĂ© est supprimĂ© en 1767 et les six religieux restants doivent quitter les lieux. De 1772 Ă  1773, les procès-verbaux des rĂ©parations Ă  effectuer au prieurĂ© ainsi qu'Ă  ses dĂ©pendances mentionnent des chapelles, clĂ´tures, biefs et colombier. De 1781 Ă  1786, Rimmonneau qui est receveur et rĂ©gisseur du prieurĂ© de LĂ©hon, Ă©crit rĂ©gulièrement Ă  dom Marie, cellĂ©rier de l'abbaye de Marmoutier, sous les abbatiats d'Antoine Quinquet de 1778-1783 , et celui d' Anne-Joseph GĂ©ffroy de Villebranche, de 1783-1788, concernant notamment les prĂ©tentions du recteur d'Évron-Beaumanoir, sur les dĂ®mes novales « pour lesquelles il reçoit 200 livres de celui de Brusvily, qui vieux et goutteux, veut qu'on lui paye un curĂ© quoiqu'il jouisse par transaction de toute sa dĂ®me lui rapportant 1 500 livres; du meunier du moulin de la Madeleine, dont toutes les ruses pour ne pas payer, sont accrues par le dĂ©sir d'abandonner ledit moulin »

Il est vendu en 1792 pendant la Révolution comme bien national à un particulier du nom de Joseph Bullourde qui va habiter le monastère pendant trente ans, avant de le revendre à une famille anglaise. Il sera ensuite transformé en brasserie, puis en manufacture de toiles à voiles et en filature en 1854, qui fermera ses portes en 1886. Le est bénie la première pierre des travaux de restauration de l'abbaye de Léhon. L'ancienne hôtellerie est transformée en salle de classe pour les jeunes filles jusqu'en 1959. Les héritiers de la famille de Joseph Bullourde acceptent d'offrir l'édifice à la mairie de Léhon qui fait restaurer l'ancienne abbatiale pour en faire la nouvelle église paroissiale de Léhon. Les bâtiments conventuels ne seront restaurés qu'à partir de 1956. Les monuments historiques interviendront sur les bâtiments entre 1987 et 1991.

L'Ă©glise abbatiale

La façade occidentale de l'abbatiale.

L'église, ancienne abbatiale, est située au sud du cloître. Sa construction remonte autour de 1190-1210, peut-être sur les ruines de l'ancienne église. Elle présente une grande nef à vaisseau unique de plan rectangulaire, couverte de voûtes d'ogives bombées, datant du XIIIe siècle (voûtes refaites au XIXe siècle), elle se termine par le chevet.

L'église fut entièrement restaurée sous le ministère de l'abbé Fouéré-Macé, avec le concours des frères de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu. La première pierre de restauration a été bénite le , et l'église abbatiale est consacrée église paroissiale le . Pour le centenaire de cet événement, une cérémonie religieuse fut célébrée par Mgr Lucien Fruchaud, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier avec célébration de l'Eucharistie avec l'abbé Tronel, recteur de Léhon, avec la bénédiction de l'orgue[17].

La façade occidentale et la nef

La façade extérieure est épaulée par deux contreforts corniers massifs couronnés de pinacles posés au XIXe siècle. Amortie en pignon triangulaire, elle possède deux registres superposés formés en triplets. Elle est flanquée au sud de deux contreforts recevant deux arcs surbaissés, accolés au mur qui se trouve ainsi doublé. La nef est épaulée par deux contreforts et arcs boutants appareillés situés dans le cloître au nord.

Le portail

Sculptures du portail de l'abbatiale.

Il est orné de chapiteaux[18] et cul-de-lampe sculptés. Un arc plein-cintre comportant de nombreuses voussures, reposant sur des piédroits formés de faisceaux à colonnettes, est percé en son centre, datant de la fin du XIIe siècle. Il s'ouvre à l'ouest dans un massif formant saillie sur le mur de façade que surmonte une corniche soutenue par huit modillons sculptés[19]. Il est flanqué de chaque côté de deux arcatures géminées aveugles. De profil brisé, ces arcatures reposent au centre sur une colonne monolithe, qui est couronnée d'un chapiteau à motifs de végétaux. Le registre supérieur est composé d'une baie géminée qu'encadrent deux arcatures aveugles et brisées. On ignore le plan et l'aspect du chœur primitif. Un chapiteau sculpté de très grande dimension, pouvant être du XIIe siècle, est pris dans la maçonnerie du mur. Il est visible de l'extérieur sur le mur pignon.

Un escalier permet de descendre dans l'église dont le sol est situé en contrebas du parvis.

Le chevet

Celui-ci est plat, il fut restauré au XIVe ou XVe siècle. Ce mur pignon du chevet a été percé d'une grande baie en 1490. Ce mur droit du chevet possède deux contreforts corniers et un départ de contrefort au centre, amorti en larmier sous une moulure horizontale.

Dimensions

  • Longueur : 38 mètres.
  • Largeur : 10 mètres.
  • Hauteur sous clĂ© de voĂ»te : 28 mètres.

La nef

L'intérieur de l'abbatiale.

La nef est divisée en quatre travées de plan carré, dont des colonnes engagées dans les murs gouttereaux délimitent l'espace. Elle est couverte de voûtes bombées, André Mussat les assimile à des imitations de voûtes angevines dont la renommée s'étendait, aux XIIe et XIIIe siècles, jusque dans les marges armoricaines de l'espace Plantagenêt[20].

Deux baies vitrées en lancettes très hautes éclairent au nord et au sud, chaque travée[21].

Le chœur

Il est formé à l'est par la quatrième travée comportant des supports différents. Une porte permet d'accéder à la sacristie qui était auparavant la chapelle des Beaumanoir et qui date du XIVe ou XVe siècle. Il est orné de chapiteaux uniques, élancés et fins couronnant de fines colonnettes. Ces chapiteaux sont couverts de végétaux divers aux feuillages variés et donnent un aspect très naturel. Les culs-de-lampe sont sculptés. Des culots formés d'un dosseret où s'inscrit un visage grotesque sculpté supportent les colonnettes du chœur. L'un d'eux représente un visage joufflu, aux traits épais avec des mains ouvertes, les doigts fourchus semblant vouloir attraper une proie ou faire peur. Un autre plus fin est pourvu de grandes oreilles. Inclus dans le mur sud près de la sacristie se trouve un fragment de la pierre tombale de Noël Mars.

Les stalles

Les stalles longeant le mur nord du chœur sont en bois taillé et peint au nombre de huit, elles datent du XVIe siècle (classées aux monuments historiques)[22]. Elles sont décorées de panneaux peints représentant des portraits de prélats fondateurs de communautés religieuses[23]. Les stalles du mur sud du chœur datent du XIXe siècle[23].

La cuve baptismale

La cuve baptismale monolithe à l'entrée de l'église.

Au pied de l'escalier d'entrĂ©e est posĂ©e l'ancienne cuve baptismale monolithe de forme circulaire (XIIIe siècle) qui provient de l'ancienne Ă©glise Notre-Dame de LĂ©hon. Elle est ornĂ©e d'un dĂ©cor d'arcatures sous lesquelles sont alternativement dĂ©coupĂ©es une palme et une feuille de chĂŞne. Une rangĂ©e de mascarons est situĂ©e sous la frise, ils sont sĂ©parĂ©s par des feuilles de chĂŞne ou de vigne. La profondeur de la cuve est de 80 cm et son diamètre de 110 cm, les bords Ă©tant très usĂ©s par le frottement des mains, mais aussi par les outils affĂ»tĂ©s sur les bords pour les bĂ©nir. ClassĂ© aux monuments historiques, il sert aujourd'hui de bĂ©nitier.

Les gisants

Huit gisants sont conservés à l'intérieur de la nef. Quatre proviennent de la chapelle funéraire des Beaumanoir, transformée en sacristie à la fin du XIXe siècle.

  • Gisant de femme (dernier quart du XIIIe siècle). RetrouvĂ© brisĂ© en plusieurs morceaux lors des travaux de restauration de la fin du XIXe siècle, ce beau gisant de femme, qui comprend des Ă©lĂ©ments inspirĂ©s du gisant d'Isabelle d’AngoulĂŞme Ă  l'abbaye de Fontevraud, tĂ©moigne de l'influence anglaise sur les bords de Rance. Dalle en pierre de Caen Ă  effigie, 215 Ă— 57 cm[24].
  • Gisant de femme (dĂ©but du XVe siècle). Longtemps dĂ©signĂ© comme l'image funĂ©raire de Gervaise de Dinan (morte en 1238), ce gisant reprĂ©sente en rĂ©alitĂ© une femme non identifiĂ©e. Bien que mutilĂ©e et très mal restaurĂ©e Ă  la fin du XIXe siècle, cette Ĺ“uvre tĂ©moigne d'une grande finesse dans le traitement des drapĂ©s ainsi que dans la reprĂ©sentation des anges. Dalle en calcaire Ă  effigie, 172 Ă— 60 cm[25] ;
DĂ©tail du gisant de Jean IV de Beaumanoir Ă  l'abbaye de LĂ©hon.
  • Jean IV de Beaumanoir (seconde moitiĂ© du XIVe siècle). Mort en 1366, Jean IV de Beaumanoir s'illustre surtout Ă  l'occasion du combat des Trente. TaillĂ© « Ă  la cuvette Â», cette sculpture funĂ©raire de qualitĂ© mĂ©diocre atteste d'une rĂ©gression artistique qui s'explique par les difficultĂ©s financières que rencontre alors l'aristocratie bretonne, fragilisĂ©e par la guerre de Succession de Bretagne. Dalle en granit, 200 Ă— 85 cm[26] ;
  • Jean V de Beaumanoir (dernier tiers du XIVe siècle). Mort assassinĂ© en 1385, Jean V de Beaumanoir est reprĂ©sentĂ© au travers d'un gisant très fortement influencĂ© par la statuaire anglaise de l'Ă©poque. Cette forme d'anglophilie est par ailleurs surprenante pour une famille qui est toujours restĂ©e très attachĂ©e au parti français. Dalle en granit Ă  effigie, 258 Ă— 84 cm[27].
  • Robert de Beaumanoir (seconde moitiĂ© du XIVe siècle). Robert de Beaumanoir s'illustre aux cĂ´tĂ©s de Charles de Blois durant la guerre de Succession de Bretagne. NommĂ© MarĂ©chal de Bretagne, il est fait prisonnier en 1347 lors de la bataille de la Roche-Derrien. Dalle en granit, 258 Ă— 84 cm[28].
  • Robert II de Beaumanoir (dĂ©but du XVe siècle). Mort sans postĂ©ritĂ© en 1407, Robert II de Beaumanoir, marĂ©chal de Bretagne, est reprĂ©sentĂ© en armes. Depuis la fin du XIXe siècle, les fleurs qui ornent la ceinture ainsi que les courbes de la silhouette ont laissĂ© penser qu'il s'agissait d'une femme — en l’occurrence Typhaine du Guesclin — mais des textes du XVIIe siècle ainsi qu'un examen attentif du visage, infirment cette hypothèse[29].
  • Gisant de Raoullin Pollo (dĂ©but du XVe siècle). Mort en 1416, Raoullin Pollo est issu d'une famille noble des environs de Redon. Personnage mal connu, il semble toutefois avoir frĂ©quentĂ© la cour des ducs Jean IV et de Jean V de Bretagne. En bordure du gisant, on peut lire cette inscription « CI GIST RAOULLIN POLLO DE REDON PERE DU PRIEUR DE CEANS QUI TRESPASSA LE XVIII JOUR DE NOVEMBRE LAN MIL IIII ET XVI DIEU LUI PARDONT AMEN ». Dalle en granit, 202 Ă— 76 cm[30].
  • Plate-tombe d'un prieur de LĂ©hon (fin du XIIIe siècle). Le masque de plomb qui reprĂ©sentait initialement le visage ayant disparu, il est remplacĂ© en 1898 par une tĂŞte de pierre assez grossièrement restituĂ©e. Dalle en granit, 219 Ă— 86 cm[31].

Ces huit gisants ont été classés au titre des monuments historiques par arrêté en date du .

Les vitraux

La verrière a été réalisée entre 1260 et 1270, certainement dans l'atelier de Richard, verrier de Tours. Elle est composée de cinq panneaux en verre transparent représentant : la crucifixion, des angelots, saint Pierre, saint Paul, la Vierge avec l'Enfant et le donateur. Ces vitraux sont situés dans la sacristie (chapelle Beaumanoir), une partie d'entre eux a été restaurée en 2016 par l'entreprise Lumi-vitrail de Pontivy[32] - [33] - [34].

Historique

Cet orgue est connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale car il fut d'abord installé dans un château de l’Ardèche, près d'Annonay. N'ayant pas l'utilité de cet instrument, la famille Luquet de Saint-Germain, les propriétaires l'offre à leur diocèse qui le fait installer au séminaire d'Aubenas. Il comporte alors un clavier et un pédalier. En 1952-1953, Athanase Dunand (1909-1998), facteur d'orgues de Villeurbanne — ancien ouvrier de l'usine Merklin & Cie —, ajoute un clavier, portant ainsi l'instrument à dix jeux sur deux claviers et pédalier pour le foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure.

En 1983, le facteur d'orgue belge Thomas est amené à donner son avis sur l'état de l'instrument pour sa remise en état. L'électropneumatique étant irréparable, la maison Thomas utilise une partie des tuyaux pour construire un orgue à transmission mécanique. Les sommiers et tuyaux restants sont donnés à la manufacture Laval et Thivolle à La Motte-de-Galaure, le premier associé est un ancien de chez Dunand. En 1986-1987, l'orgue est installé dans la chapelle de Saint-Jean-de-Dieu du Croisic, les facteurs d'orgues Laval et Thivolle ayant réalisé la façade et le buffet. L'orgue à cette époque n'est pas complet et sert d'instrument pour accompagner les chants des pensionnaires.

À la fin de l'année 1996, l'orgue est installé dans l'abbaye Saint-Magloire de Léhon par les facteurs d'orgues Laval et Lemercier qui le complète en rajoutant des jeux, permettant de donner des concerts et d'accompagner la liturgie. Ces deux facteurs d'orgues ont rajouté des tuyaux fabriqués par Dunand et également par Merklin[35].

Composition
Grand Orgue (facteur d'orgues Dunand)
  • Sommiers mĂ©caniques Ă  registres de 54 notes
  • Moteur de notes Ă©lectro-pneumatique
  • RĂ©servoirs Ă  plis
  • Tirage des jeux Ă©lectro-pneumatique :
  1. Principal 8P
  2. Prestant 4P 8P
  3. Doublette 2P jeu nouveau Merklin
  4. Nazard 2 2/3P
  5. Tierce 1 3/5 jeu nouveau Dunand
  6. Larigot 1 1/3P jeu nouveau Merklin
RĂ©cit expressif (facteur A. Dunand, provenance d'Aubenas)
  • Sommiers Ă©lectro-pneumatique de 58 notes
  • RĂ©servoirs avec plis
  • Tirage des jeux Ă©lectro-pneumatique :
  1. Flûte 8P
  2. Gambe 8P
  3. Voix céleste8P
  4. Flûte 4P
  5. Quarte 2P jeu nouveau Merklin
  6. Trompette jeu nouveau Dunand
PĂ©dale (facteur Dunand, provenance d'Aubenas)
  • Sommiers Ă©lectro-direct par extension
  1. Soubasse 16P
  2. Bourdon 8P
  3. Flûte 4P
Console (fabrication Dunand)
  • Deux claviers de 58 notes
  • Un pĂ©dalier de 32 notes
  • Tirasse grand-orgue
  • Tirasse rĂ©cit en 8
  • Tirasse rĂ©cit en 4
  • Accouplement rĂ©cit au grand-orgue en 16
  • RĂ©cit sur grand-oOrgue en 4
  • RĂ©cit sur rĂ©cit en 16
  • RĂ©cit sur rĂ©cit en 8
  • RĂ©cit sur rĂ©cit en 4
  • Double registration, pĂ©dale d'expression, pĂ©dale de crescendo

Cloître et bâtiments conventuels

Le cloître de l'abbaye de Léhon.

Le cloître

Autour du cloître, entièrement refait au XVIIe siècle par les mauristes, se trouvent les bâtiments conventuels : à l'est, les anciennes salles du chapitres et dortoirs aux étages, refaits eux aussi au XVIIe siècle. Ils abritent aujourd'hui l'accueil au rez-de-chaussée de l'abbaye, ainsi qu'un musée où sont notamment conservés les chapiteaux doubles du cloître primitif du XIIe siècle. À l'étage, une cellule de moine a été reconstituée et les grandes salles abritent régulièrement des expositions d'artistes. Au dernier niveau se trouvent les combles du XVIIe siècle conservant une exceptionnelle charpente en forme de carène de bateau.

Le cloĂ®tre se trouve Ă  l'emplacement de l'ancien d'Ă©poque romane. Il mesure 26,20 Ă— 20,40 mètres. Les piliers sont carrĂ©s et reliĂ©s entre eux par des murets au niveau des soubassements moulurĂ©s. Les bâtiments d'anciennes dĂ©pendances du monastère disposĂ©s autour d'une première cour existent encore de nos jours. CĂ´tĂ© est, les bâtiments rĂ©guliers sont disposĂ©s autour du cloĂ®tre et les jardins s'Ă©tendent Ă  l'est et au nord de ces bâtiments aux bords de la Rance. Le grand bâtiment conventuel est situĂ© le long du cloĂ®tre du cĂ´tĂ© de l'est. Ă€ son extrĂ©mitĂ© sud se trouve un escalier de pierre permettant de passer du chĹ“ur aux deux Ă©tages des dortoirs. Les salles du chapitre Ă©taient situĂ©es au rez-de-chaussĂ©e de ce bâtiment, avec les salles de travail, la sacristie et un Ă©troit couloir menant du cloĂ®tre aux jardins.

À l'ouest se trouvent l'ancienne hôtellerie, l'infirmerie et la porterie. Plus loin sont situées les diverses dépendances : logis du meunier et pressoir du XVIIe siècle qui sont aujourd'hui des résidences privées, une partie étant occupée par la mairie.

Le réfectoire

Avec celui de l'abbaye de Beauport à Paimpol, ce sont les deux seuls réfectoires conservés en Bretagne de cette importance.

Au nord, l'abbaye conserve son réfectoire du premier quart du XIIIe siècle, dont ne reste de cette époque que les façades nord et sud. Il est entièrement ouvert sur son côté nord par cinq grandes arcades brisées, formées de baies jumelées à remplage trilobé, donnant sur les jardins en bord de Rance. Cette suite d'arcades est interrompue par la chaire du lecteur, constituée d'une claire-voie en avancée sur l'extérieur, entièrement ajourée, avec un escalier accédant à une tribune carrée, recouverte d'ogives dont les nervures retombent sur les fines colonnettes à chapiteaux. Cet ensemble devant dater du XIVe siècle. Le mur comporte des petits contreforts en glacis, délimitant les travées correspondant à la division de l'espace intérieur. Elles sont matérialisées par deux grandes arcades.

C'est une grande salle rectangulaire, spacieuse dont les dimensions originelles du XIIIe siècle, sont d'une longueur de 24 mètres sur une largeur de 8 mètres. Cette longueur se trouva rĂ©duite par la construction d'un mur de refend, les baies Ă©clairant dĂ©sormais la cage de l'escalier dont le mur de soutien conserve des traces de peintures murales très dĂ©tĂ©riorĂ©es et datant probablement du XIIIe siècle. La pièce est couverte d'une voĂ»te lambrissĂ©e que soutiennent des poutres massives. Le mur nord est Ă©paulĂ© de contreforts extĂ©rieurs amortis en glacis placĂ©s sous les entraits qui retenaient les sablières sur lesquelles reposaient les fermes de la charpente. Le sol fut rehaussĂ© Ă  son niveau actuel par les mauristes au XVIIe siècle pour Ă©viter les inondations dues aux dĂ©bordements de la Rance, ce qui fait que la porte d'entrĂ©e d'origine se trouve enterrĂ©e des deux tiers ; on peut en voir le linteau supĂ©rieur Ă  l'ouest du mur sud dans le cloĂ®tre. les portes d'entrĂ©e sont aujourd'hui situĂ©es Ă  l'est et Ă  l'ouest de la salle communiquant avec les autres parties des bâtiments conventuels[36].

La façade opposée au sud du cloître est faite d'un mur qui dans sa partie haute comporte huit baies de petites dimensions. Elles sont disposées par paire entre les poutres. Ce mur donnant sur le cloître pourrait remonter à la période romane.

Le réfectoire fut également modifié au cours du XVIIe siècle et a été l'objet de restaurations des monuments historiques entre 1987 et 1991. Il est un des rares témoins des réfectoires de cette période encore aussi bien conservé (grandes baies gothiques à remplages trilobés, chapiteaux aux motifs de feuilles du XIIIe siècle, peintures murales, aux tons ocre et des fleurs dans les embrasures des baies. Des éléments de pavage de l'ancien réfectoire furent retrouvés et ont servi dans une citerne du XVIIe siècle. La verrière du réfectoire est l'œuvre du maître verrier Gérard Lardeur en 1991.

Les cuisines

Les anciennes cuisines ont été construites au XVIIe siècle) côté ouest de la salle, en rehaussant le sol de quelques marches, avec l'installation d'une cheminée et d'un potager. C'est de cette époque que date la condamnation de la porte d'entrée d'origine. Les moines réalisèrent un plancher sous la voûte du réfectoire afin de réaliser des dortoirs pour les novices. En dessous existaient les celliers, aujourd'hui comblés de terre, mais un accès a été mis au jour à partir des jardins, on y découvre des vestiges de la période romane et à l'ouest des traces des anciennes cuisines de l'époque médiévale.

Les combles

Les combles au-dessus des dortoirs des moines servaient de réserves à la communauté. Ils sont éclairées par des lucarnes alternant des frontons cintrés et triangulaires de chaque côté des façades. La charpente est en bois en forme de carène de bateau renversée. Des séparations en bois délimitent en une suite de cellules, reproduisant celles des moines.

Le trésor

Le reliquaire de saint Magloire.

Le trĂ©sor de l'abbaye est composĂ© d'un reliquaire contenant des ossements de saint Magloire[37], une statue en bois de Saint Magloire XIVe siècle (musĂ©e de l'abbaye), une chasuble en soie damassĂ©e Ă  dĂ©cor floral, ainsi qu'une Ă©tole, des manipules et le voile du calice assortis (XVIIIe siècle) ; hauteur 105 cm sur 63 cm de large, l'ensemble Ă©tant classĂ© aux monuments historiques.

Le presbytère

Il est abrité dans un bâtiment situé en retrait de l'ancienne église paroissiale (démolie en 1897), dont le portail d'entrée du XIe ou XIIe siècle sert pour pénétrer dans le jardin menant au presbytère (portail classé aux monuments historiques). Une entrée de remise est orné d'un blason très effacé non attribuable au-dessus du porche. À côté de ce bâtiment se trouve une cour avec les traces d'une cheminée. Les lieux furent transformés en auberge au XIXe siècle, puis en crêperie et restaurant gastronomique. Cet établissement existe toujours sous l'enseigne de La Marmite de l'Abbaye.

Fondations

Propriétés et revenus

L'état des revenus et charges du monastère de Léhon dont les moines jouissaient suivant le traité du , fait entre eux et les religieux de l'abbaye de Marmoutiers, à laquelle la manse prieurale du dit Léhon a été unie par décret du seigneur évêque de Saint-Malo le et dont les religieux de Marmoutiers jouissent provisoirement en conséquence des délibérations de deux derniers chapitres généraux, présente en 1777 l'état qui suit.

  • Fermes des dĂ®mes de Calorguen, Evran, Pleurtuit, PlĂ©venon, Plouer, Quessoy, Le Quiou, Saint-Enogat, Saint-Judoce, Saint-PĂ´tan, TrĂ©fumel, Saint-Juvat, TrĂ©verien, TrĂ©vron, Yvignac, Corseul, TrĂ©livan[38]
  • La maison conventuelle, bâtiments, jardin ne donnent pas de revenu, ils servent Ă  loger le receveur qui jouit du jardin, les moulins de LĂ©hon avec les prĂ©s pourris affermĂ©s Ă  Jullien Carillet, 850 livres.
  • Les traits de la Gaudière, Perthou, Tegrit et TrĂ©fumel, affermĂ©s au sieur Reslou, 1 550 livres.
  • Le trait de Caharel, affermĂ© Ă  Jean Biffard, 500 livres.
  • En 1181, l'ancienne Ă©glise Notre-Dame de LĂ©hon, dĂ©truite en 1897, fait partie des biens de l'abbaye.
  • Alain II de Dinan autorise les moines Ă  prendre du bois dans sa forĂŞt de Dinan, ce qui sera confirmĂ© par Juhel de Mayenne, Ă©poux de Gervaise de Dinan en 1209.
  • Droit du marchĂ© de LĂ©hon, que les moines vendront en 1187 aux seigneurs de Dinan-BĂ©cherel sans l'accord de l'Ă©vĂŞque de Saint-Malo qui leur fera un procès.
  • L'Ile de la Comtesse Ă  Saint-Quay-Portrieux, offert par Henri II d'Avaugour lorsqu'il entre au monastère en 1278, le dĂ©nombrement de 1679 prĂ©cise : « En la paroisse de St QuĂ© Ă©veschĂ© de Dol, ledit prieur commendataire possède son rocher situĂ© sur le bord de la mer appelĂ© vulgairement l'Isle de la Comtesse contenant deux Ă  trois journaux de terre labourable ou environ, sur le haut du quel rocher y a quelques vestiges de batiements ruines, et au pied une pescherie et est deub audit prieur des rentes foncières Ă  devoir de portage au grenier par luy assignĂ© ou ses fermiers, par les cy après nommĂ©s…[39] »
  • L'ancien prieurĂ© Saint-David la Mare de Saint-Père-Marc-en-Poulet ou de la Mare-Normand, ou encore Mare-Normant, Mare-CoĂ«tquen (dĂ©truit), qui relevait du prieurĂ© de LĂ©hon. En 1182, Albert, Ă©vĂŞque de Saint-Malo confirme les moines de LĂ©hon dans la possession de la Chapelle de La Mare. Sa chapelle sous le vocable de Saint-David-de-la-Mare est situĂ©e Ă  la Motte conserve les armes de François PĂ©pin, prieur de 1706 Ă  1727[40]. Cette construction du XVIIe siècle abritait en 1727 une statue du roi David tenant sa harpe[41]. Il semble avoir Ă©tĂ© par la suite sous la dĂ©pendance de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet[42].
  • La mĂ©tairie de Saint-Nicolas-des-Champs Ă  Lanvallay, ferme et arpentage, acte du droit de dĂ®me[43].
  • Quessoy, liste des terres et des vassaux dĂ©pendant de la seigneurie de Saint-Queneuc (1730).
  • TrĂ©livan, fermes de la mĂ©tairie de Quameur (1557-1739).
  • Le trait de Fougeray, affermĂ© au sieur Michel, 230 livres.
  • Le trait de LĂ©hon en Plesder, affermĂ© au recteur de Plesder, 100 livres.
  • Bailliage et dĂ®me d'Equivy, au sieur de la Chapelle Gorju, 400 livres.
  • La chapelle Trevinale en TrĂ©vĂ©rien, affermĂ© au sieur recteur de TrĂ©vĂ©rien, 100 livres.
  • Le trait des Bois en TrĂ©vĂ©rien, affermĂ© Ă  la Dame de Saint-Gille, 300 livres.
  • Les dĂ®mes de Saint-QuĂ©, (Saint-Quay-Portrieux) et Plourhan, affermĂ©es au sieur Corbel de Vlnoro, 100 livres.
  • Le moulin du pont au Mans, affermĂ© Ă  Louis Salmon : 26 boisseaux de froment Ă  6 livres le boisseau, 156 livres.
  • BĂ©nĂ©fices de la cure de Saint-Judoce, dans le doyennĂ© de Dol au prieur (Ă  l'Ă©vĂŞque en 1789).
  • BĂ©nĂ©fices de la cure de Saint-Quay-Portrieux, dans le doyennĂ© de Lanvollon, au prieur (Ă  l'Ă©vĂŞque en 1789).
  • BĂ©nĂ©fices du prieurĂ© de BĂ©gard Ă  Saint-Rion, dans le doyennĂ© de Lanvollon, au prieur (Ă  l'Ă©vĂŞque en 1789).
  • DĂ®mes de TrĂ©vron, affermĂ©es Ă  BarthĂ©lĂ©my Renault, 710 livres.
  • Le trait des Vaux-en-TrĂ©vron affermĂ© Ă  Yves Auviel, 725 livres.
  • Le trait de Bonabanlt affermĂ© au sieur Solin de la Pirie, 480 livres.
  • La dĂ®me de LĂ©hon Ă  la Dame de Gennes, 550 livres.
  • Bailliage et dĂ®me de Saint Queneuc, affermĂ© Ă  RenĂ© Gilbert, 250 livres.
  • DĂ®me de Caragat, affermĂ©e au sieur Ozou des Verries, 450 livres.
  • DĂ®me de Calorguen, affermĂ©e Ă  Antoine Rose, 1 000 livres.
  • DĂ®me d'Yvignac,(Evignac) affermĂ©e Ă  Julien Picaulty, 320 livres.
  • DĂ®me de Pleugneuc, affermĂ©e Ă  RenĂ© MĂ©nard, 250 livres.
  • La mĂ©tairie de Saint-Nicolas et dĂ®me de Lanvallay, affermĂ©e Ă  François Rouxel, 1 500 livres.
  • Le four banal affermĂ© Ă  François Beslay, 200 livres.
  • Le vieux château de LĂ©hon, affermĂ© Ă  Julien Carillet, 21 livres.
  • La mĂ©tairie de Cloamur et la dĂ®me de TrĂ©livan, affermĂ©e Ă  la veuve Laurent Pigeay, 800 livres.
  • Le trait du bourg d'Evran, affermĂ© au recteur pour lui tenir lieu de son gros cy pour mĂ©moire le greffe a moitiĂ© cy devant affermĂ©, 60 livres.
  • Les prĂ©s rĂ©servĂ©s estimĂ©s, 120 livres.
  • Le grand bailliage de LĂ©hon, montant Ă  140 boisseaux de froment Ă  6 livres, 846 livres.
  • Le bailliage de TrĂ©vron, montant Ă  83 bosseaux ; estimĂ© Ă  498 livres.
  • Le bailliage de Coamur montant Ă  22 boisseaux, 9 godets, estimĂ© Ă  136 livres 10 sols.
  • Le bailliage de La Ville Gromil, de 3 bosseaux 9 godets, estimĂ© Ă  22 livres 10 sols.
  • Les affĂ©agements et rentes montant Ă  54 boisseaux de froment, estimĂ©s Ă  324 livres.
  • Le bailliage de Saint-Juvat, montant Ă  22 boisseaux et demi, estimĂ©s Ă  177 livres.
  • Sur la dĂ®me de Brusvily est dĂ» par le recteur, 22 bosseaux de seigle et 12 boisseaux de grosse avoine et un bosseau par Mlle Chevalier, le tout estimĂ© Ă  85 livres 10 sols.
  • Il est dĂ» au monastère de LĂ©hon par les sieurs Tregouet et Jean DĂ©rieux 47 livres 6 sols 8 deniers de rente constituĂ©e.
  • Les indemnitĂ© et petites rentes en argent montent Ă  105 livres 10 sols 9 deniers.
  • Un petit jardin abandonnĂ© par le recteur de LĂ©hon lors de son option de la nouvelle portion congrue et Ă  lui laissĂ© pour 6 livres.
  • La dĂ®me et fief de Dinard, affermĂ©s Ă  LĂ©on Girard, 160 livres.
  • La dĂ®me de Saint-Enogat aux sieurs Lechatet Duruble pour ce qui concerne LĂ©hon, 5 livres.
  • Bailliage et dĂ®me de Saint-Gerand au sieur La Chapelle Gorju, 370 livres.
  • La dĂ®me de Plouer, affermĂ©e Ă  Nicolas MacĂ©, 300 livres.
  • Le casuel en lots, ventes et aubaines de fief est estimĂ© en annĂ©e commune Ă  500 livres.

D'après le TraitĂ© 1744, dont les religieux de Marmoutiers jouissent provisoirement, le total de tout le revenu dont jouissent les religieux de LĂ©hon est de 16 305 livres 5 sols et 5 deniers.

  • PrieurĂ© Saint-ValĂ©rien de Châteaudun : prise de possessions le par Christophe de Radin, religieux de l'abbaye Saint-Magloire[44].

Charges

Les décimes tant pour la manse prieurale que pour la manse conventuelle : 2887 livres 10 sols

  • Portion congrue au recteur de LĂ©hon : 500 livres
  • On lui paie en outre pour l'acquit du service divin du prieurĂ© : 300 livres
  • Aux sieurs recteurs et curĂ© de Lanvallay pour leurs portions congrues : 700 livres
  • Aux sieurs recteurs et curĂ© de TrĂ©vron pour leurs portions congrues : 700 livres
  • Aux sieurs recteurs et curĂ© de Calorguen pour leurs portions congrues : 700 livres
  • Au sieurs recteurs et curĂ© de Quiou pour supplĂ©ment : 80 livres
  • Aux sieurs recteurs et curĂ© de Plouer pour contribution Ă  leurs portions congrues : 83 livres 6 sols 6 deniers
  • Au Domaine pour le vieux château de LĂ©hon : 5 livres
  • Pour le luminaire de Calorguen : 8 livres
  • Pour les rĂ©parations annĂ©e commune : 800 livres
  • Au sieur Deponhaie pour une rente constituĂ©e : 500 livres
  • Ă€ la Demoiselle Mitrie, pour une rente : 300 livres
  • Au receveur pour le sol pour livre de la recette de 16305livres : 815 livres 5 sols

Total des charges : 8379 livres 1 sol 6 deniers. Il suit que le revenu excéde la charge de 7926 livres 3 sols 11 deniers[45].

Les prieurs

Prieurs conventuels

Prieurs commendataires

Personnalités liées à l'abbaye

  • Dom NoĂ«l Mars (1576-1610), religieux bĂ©atifiĂ©, inhumĂ© Ă  l'abbaye.
  • Salvator, Ă©vĂŞque d'Aleth (945-950) qui y trouve refuge au Xe siècle.

Le musée de l'abbaye

Le musée a été entièrement refait en 2009. Le faux plafond a été enlevé, permettant ainsi la mise au jour de poutres. De même, la cheminée qui chauffait cette ancienne salle d'étude a été mise à jour. Les murs ont été recouverts d'un enduit à la chaux et au sable, pratique courante au XVIIe siècle.

Il a été choisi de redonner à la salle du musée son atmosphère d'antan et une place importante a été donnée aux livres. Parmi ceux-ci se trouvent quelques volumes anciens de la bibliothèque du monastère datant de 1713, et une somme théologique de 1607. L'ensemble des autres livres datent du XIXe siècle et sont des dons, notamment des frères de l'ordre de Saint Jean de Dieu. Sont également conservés une collection d'anciens chapiteaux romans provenant du cloître de l'abbaye primitive. Y figure aussi une statue de saint Magloire (XIVe siècle). Sur les murs, une série de lithographies XIXe permettant de voir la situation de Léhon et du monastère.

L'abbaye dans la culture

  • Raoul de Navery, Le TrĂ©sor de l'Abbaye, 1876.
  • Tess, 1979, de Roman Polanski, d’après le roman Tess d'Urberville de Thomas Hardy (1891) dans lequel l'hĂ©roĂŻne lamenta le dĂ©clin inexorable de sa famille depuis des siècles en regardant les tombeaux de ses ancĂŞtres, en effet, dans le film, les tombeaux de la famille de Beaumanoir.
  • Les compagnons du Nouveau Monde, 1984, d'après le roman de Bernard Clavel.
  • Le Gerfaut, 1987, d'après le roman de Juliette Benzoni aux Éditions de TrĂ©vise, sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e de Marion Sarraut, diffusĂ©e sur TF1 en 30 Ă©pisodes.
  • L'Épervier, 2009, tĂ©lĂ©film diffusĂ© en 2011 sur France TĂ©lĂ©visions, adaptation de la bande dessinĂ©e de Patrice Pellerin.
  • Une femme dans la RĂ©volution, tĂ©lĂ©film rĂ©alisĂ© par Jean-Daniel Verhaeghe, produit par Septembre production, 2013, diffusĂ© sur FR3.

Iconographie

  • LĂ©on Gaucherel (1816-1886), Abbaye Saint-Magloire de LĂ©hon, 1843, dessin Ă  la mine de plomb et lavis Ă  l'encre brune, 34,5 Ă— 23,8 cm, Paris, Bibliothèque nationale de France[53] ;
  • Charles-Henri Michel (1817-1905), Abbaye Saint-Magloire, dessin, PĂ©ronne, musĂ©e Alfred-Danicourt. Dessin du peintre rĂ©fugiĂ© Ă  Dinan pendant la pĂ©riode de 1870-1871 avec ses trois enfants. Au dos, l'esquisse du village de LĂ©hon ;
  • Yvonne Jean-Haffen, Paysage de l'Abbaye de LĂ©hon, dessin, crayon gras sur papier, 32 Ă— 25 cm, Dinan, Maison de la Grande Vigne[54] ;
  • Th. Busnel, La rencontre du roi NominoĂ« et les ermites au IXe siècle[55] ;
  • Anonyme, Ruines de l'Abbaye de LĂ©hon, carte postale de 1917, Paris, musĂ©e national des Arts et Traditions populaires[56] ;
  • Anonyme : L'ancienne Ă©glise paroissiale et l'abbatiale en ruines, vers 1860, lithographie[57].
  • Plans des bâtiments de l'abbaye conservĂ©s aux Archives dĂ©partementales d'Indre-et-Loire : Archives ecclĂ©siastiques antĂ©rieures Ă  1790: H.208 (liasse) 8 plans

Notes et références

  1. « Ruines de l'ancien prieuré royal de Saint-Magloire », notice no PA00089303, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Info bretagne.
  3. Charte dont les trois quarts en trois fragments sont conservĂ©s aux archives dĂ©partementales d'Indre-et-Loire, no H.364 liasse de 3 parchemins
  4. « Fonds des prieurés (H417-H424) Archives départementales des Côtes-d'Armor ».
  5. Archives départementales d'Indre-et-Loire, série H 988-1175, Supplément du répertoire des abbayes, prieurés et couvents, commanderies, hospices et maladreries. Pièce : H 1027.
  6. Étienne Pattou, Généalogie de la Maison de Mello.
  7. Alphonse Angot, Généalogies féodales mayennaises du XIe au XIIIe siècle, Laval, édité par E. Laurain, 1942.
  8. Archives départementales d'Indre-et-Loire, no H.280
  9. AD, H419
  10. AD, H418
  11. Archives départementales des Côtes-d'Armor, Fonds des Prieurés, H418.
  12. Archives départementales, H418.
  13. Suit le visa de la Chambre des Comptes ordonnant l'enregistrement : , Livre des Mandements, XXIX F°203, Archives de la Loire-Inférieure.
  14. Conservés aux archives départementales des Côtes-d'Armor, cote H418.
  15. Archives départementales des Côtes-d'Armor, cote H418.
  16. AD d'Indre-et-Loire, no H.280
  17. Livret édité pour l'événement par la paroisse pour suivre l'office, sans non d'éditeur, 15 p.
  18. « Les chapiteaux de l'église Saint-Magloire »
  19. « Portail et modillons »
  20. André Mussat (Actes du Colloque d'Histoire Médiévale. Fontevraud, 26-28 avril 1984.), « L'espace et le temps Plantagenêt : les problèmes d'une architecture », Cahiers de civilisation médiévale, nos 113-114,‎ , p. 125 (DOI 10.3406/ccmed.1986.2322, lire en ligne).
  21. « Baies en lancettes »
  22. Notice no PM22000513, base Palissy, ministère français de la Culture.
  23. Panneau de présentation à l'intérieur de l'église.
  24. Notice no PM22000505, base Palissy, ministère français de la Culture
  25. Notice no PM22000506, base Palissy, ministère français de la Culture
  26. Notice no PM22000508, base Palissy, ministère français de la Culture
  27. Notice no PM22000510, base Palissy, ministère français de la Culture
  28. Notice no PM22000509, base Palissy, ministère français de la Culture
  29. Notice no PM22000504, base Palissy, ministère français de la Culture
  30. Notice no PM22000503, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. Notice no PM22000507, base Palissy, ministère français de la Culture
  32. « Léhon, abbatiale, les vitraux restaurés », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  33. « Le vitrail de la chapelle des Beaumanoir de retour », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  34. (en) Meredith P. Lillich, The Armor of Light: Stained Glass in Western France, 1250-1325, vol. 23, University of California Press, coll. « California studies in the history of art », , 420 p. (ISSN 0068-5909), p. 157-161.
  35. Léhon Abbatiale… dimanche , célébration du centenaire de sa consécration, brochure locale, pp. 4-5.
  36. « Réfectoire de l'Abbaye de Léhon »
  37. Volé en 2004.
  38. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, H 420.
  39. « L'Ile de la Comtesse »
  40. « D'azur au chevron componné de sept pièces d'argent et de sable, accompagné de trois pommes de pin versées d'argent » dans un cartouche avec un bourdon prioral posé derrière.
  41. « Histoire de Saint-Père-Marc-en-Poulet ».
  42. Archives départementales de la Loire-Inférieure, B.841 Liasse, 15 pièces, parchemin (1470-1687).
  43. Archives départementales de la Loire-Inférieure, H419.
  44. Archives départementales d'Eure-et-Loir, étude du notaire Michel Mauduit et Jacques Lecoq son substitut, E.3477, liasse de 94 pièces ([PDF] texte en ligne).
  45. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine.
  46. Archives départementales de la Loire-Inférieure, B aveux des biens de mainmorte liasse de Marmoutier.
  47. « Généalogie de Philippe de La Chambre »
  48. « Inventaire général de Bretagne »
  49. « Les deux Noël Mars »
  50. Archives dĂ©partementales d'Indre-et-Loire, archives ecclĂ©siastiques antĂ©rieures Ă  1790, no H.366. registre in-folio, 522 feuillets papier, de 1719 Ă  1767
  51. Liste dressée par Mathurin Émile Fouéré-Macé.
  52. Archives départementales d'Indre-et-Loire: archives ecclésiastiques antérieures à 1790, no H.280,(Liasse)
  53. « Abbaye de Léhon par Léon Gaucherel ».
  54. « Prieuré Saint-Magloire par Yvonne Jean-Haffen ».
  55. « Visite de l'Abbaye Saint Magloire de Léhon ».
  56. « Ruines de l'Abbaye de Léhon en 1917 Ministère de la Culture, base Joconde ».
  57. Françoise Picarda, Léhon entre rêve et Rance, Manchecourt, Imprimerie Maury, 1997, ill. de couverture.

Voir aussi

Bibliographie

  • Duchesne, « Tranlatio sancti Magloirii », Ă©dition de 1641 in Fragmentum historioe francicoe a Ludovico pio imperatore usque ad regem Robertum, Hugonis Capeti filium.
  • Mabillon, Translatio sancti Maglorii, Ă©dition 1706.
  • Dom Guy Alexis Lobineau, Vies des Saints de Bretagne, in-folio, pp. 104-117.
  • Jules Henri Geslin de Bourgogne, Anatole de BarthĂ©lemy, Anciens Ă©vĂŞchĂ©s de Bretagne. Histoire et documents, 1864, Saint-Brieuc, Librairie Guyon Frères imprimeurs, tome 4, chapitre VII, PrieurĂ© de Saint-Magloire de LĂ©hon, p. 341-385 (en ligne) .
  • Lucien Merlet, Translatio S. Maglorii, publiĂ©s en 1896.
  • Mathurin Émile FouĂ©rĂ©-MacĂ©, Le PrieurĂ© Royal de Saint-Magloire de LĂ©hon, introduction du chanoine Daniel, frontispice de P. Chardin, in-4°, XIII, parution en 1892, 417 p..
  • Mathurin Émile FouĂ©rĂ©-MacĂ©, Église abbatiale de LĂ©hon, Paris, Piquoin, 1888.
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Documents d'archive

  • Paris, Bibliothèque nationale de France : ms, lat.6003, f.73v°, Chronique de Saint-Brieuc, fondation de l'abbaye de LĂ©hon.
  • Paris, bibliothèque de l'Arsenal : Ms latin 1032, Vitae de Saint Maglorii.
  • Archives dĂ©partementales des CĂ´tes-d'Armor :
    • Cahier no 61. SĂ©rie A. Page 15, DĂ©claration de 1679 fournie aux commissaires de la rĂ©formation par Gabriel Joseph d'Estrades, prieur du prieurĂ© de Saint-Magloire de LĂ©hon ;
    • Cahier no 62. SĂ©rie A. Page 32. DĂ©claration de 1682, fournie aux commissaires de la rĂ©formation par Gabriel Joseph d'Estrades, prieur de Saint-Magloire de LĂ©hon ;
    • Cahier no 63. SĂ©rie A. Page 7. DĂ©claration de 1673, fournie aux commissaires de la rĂ©formation par Jean d'Estrades prieur du PrieurĂ© Saint-Magloire de LĂ©hon.
    • ÉvĂŞchĂ© de Saint-Brieuc sous-sĂ©rie 1 G, B.684.
    • Sources externes H.418-420;
  • Tours, Archives dĂ©partementales d'Indre-et-Loire: archives ecclĂ©siastiques antĂ©rieures Ă  1790 : H.280. - H.412.

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