Trévron
TrĂ©vron [tÊevÊÉÌ] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement des CĂŽtes-d'Armor en rĂ©gion Bretagne.
Trévron | |||||
L'Ă©glise paroissiale Saint-Laurent. | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | CĂŽtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Dinan | ||||
Intercommunalité | Dinan Agglomération | ||||
Maire Mandat |
CĂ©cile MĂ©taye-Brunet 2020-2026 |
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Code postal | 22100 | ||||
Code commune | 22380 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Trévronnais | ||||
Population municipale |
685 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 71 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 23âČ 31âł nord, 2° 03âČ 41âł ouest | ||||
Altitude | 60 m Min. 25 m Max. 112 m |
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Superficie | 9,6 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dinan (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Lanvallay | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂŽtes-d'Armor
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | https://www.trevron.bzh/ | ||||
Ses habitants se nomment les Trévronnais et les Trévronnaises.
GĂ©ographie
Située à 45 km au nord de Rennes et à 35 km de la mer, Trévron est une commune à vocation rurale mais aussi une commune « verte » avec ses randonnées, ses gßtes d'étapes et sa riviÚre premiÚre catégorie.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Le Quiou », sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[7] et qui se trouve Ă 6 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 714,9 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et Ă 21 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 11,9 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Trévron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (94,9 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (95,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (62,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (25,4 %), prairies (7,2 %), zones urbanisĂ©es (3,5 %), forĂȘts (1,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Sancti Laurentii de Treveron au milieu du XIIe siÚcle, Treveron en 1156, 1181, 1253, 1277 et au XVe siÚcle[21].
Trévron vient du breton treb (village) et, semble-t-il, de saint Gouron ou Méron ou de Sainte-Marie[21].
Histoire
Le Moyen Ăge
Ătablie au bord de la voie romaine conduisant d'Alet Ă Nantes par Dinan, le territoire de TrĂ©vron est initialement une dĂ©pendance de la paroisse de Plumaudan. La premiĂšre mention de TrĂ©vron en tant que paroisse du diocĂšse de St-Malo date de 1254, mais elle se nommait dĂ©jĂ en l'an mil "Ecclesia Sancti Laurenti de Trevron". Elle dĂ©pend de l'abbaye royale Saint-Magloire de LĂ©hon.
La Révolution française
Le chùteau du Chalonge est attaqué en 1791 par un millier de paysans qui brûlent les titres de redevance.
Trévron élit sa premiÚre commune en 1790, mais est rattachée au Hinglé en 1792. Elle retrouve néanmoins son autonomie en 1847.
Le XIXe siĂšcle
Au milieu du XIXe siÚcle, Trévron dont la principale vocation économique est la polyculture, accuse une forte baisse de la population.
Les guerres du XXe siĂšcle
Le monument aux morts porte les noms des 56 soldats morts pour la Patrie[22] :
- 47 sont morts durant la PremiĂšre Guerre mondiale ;
- 8 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale ;
- 1 est mort durant la guerre d'Indochine.
Né à Trévron, Charles Maillard était gardien de la paix en poste à la prison de Dinan. Pour autant - et contrairement à beaucoup de ses collÚgues de l'époque -, il ne choisit pas le camp de la collaboration mais celui de la résistance.
C'est ainsi qu'il se retrouva au sein du groupe FTP en charge de mener des actions clandestines dans la région de Dinan. Il participa notamment à l'exfiltration de deux chefs de la Résistance en Ille-et-Vilaine incarcérés à la prison de Dinan qu'il connaissait bien. L'opération, trÚs risquée, fut couronnée de succÚs.
Le 5 mai 1944, Charles Maillard se rendit au CafĂ© Roussel du HinglĂ© en compagnie d'un de ses camarades, Louis Hesry. Dans la soirĂ©e, les gendarmes de Dinan investirent les lieux et les dĂ©sarmĂšrent. Ils furent conduits Ă la prison de Dinan oĂč ils subirent d'atroces tortures. Une fois de plus, c'est sur dĂ©nonciation que cette arrestation eut lieu.
JugĂ© et condamnĂ© le 30 mai 1944 Ă la peine de mort[23], il fut fusillĂ© Ă 6 h 35 le lendemain au camp de la MaltiĂšre, en mĂȘme temps que ses 9 autres camarades du rĂ©seau. Il avait 31 ans.
HĂ©raldique
Blason | Taillé ondé : au premier d'azur à la croix celtique au pied élargi en tau d'or, au second de sinople à une grappe de gueules tigée, feuillée et vrillée d'argent ; à la cotice en barre ondée d'argent brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef d'hermine plain. |
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DĂ©tails | Le « blasonnement » officiel est peu orthodoxe, pour ne pas dire fautif : Ecu barrĂ© dâune onde dâargent, au chef dâhermine sans nombre, en dextre dâazur timbrĂ© Ă la croix nimbĂ©e dâor, en sĂ©nestre de sinople Ă la grappe dâargent engrainĂ©e de gueules. ModĂšle acceptĂ© par le conseil municipal de TrĂ©vron en 1995 |
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[26].
En 2020, la commune comptait 685 habitants[Note 8], en diminution de 2,28 % par rapport Ă 2014 (CĂŽtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Le bourg et ses alentours sont parsemés de petites croix et de sites intéressants :
- le chĂąteau de Chalonge (XVeâââXVIe siĂšcle). Il arbore une souche de cheminĂ©e et corniche Ă double rang en calcaire des Faluns[29] ;
- la croix Celtique (XIIeâââXIVe siĂšcle - en granite, place de l'Ăglise) ;
- la croix de la Huballerie (XVe siĂšcle) ;
- le manoir de Pestivien (XVIIe siĂšcle) ;
- l'Ă©glise Saint-Laurent (XVeâââXIXe siĂšcle) - Mobilier ;
- la statue de Saint-Laurent (XVIIIe siĂšcle - bois polychrome) ;
- les fontaines ;
- les Villages anciens ;
- chĂąteau, fontaines, villages anciens, bois ;
- Tennis, football, randonnée, pétanque, cours de danses, spectacle avec des associations ;
- VTT et randonnée pédestre - 1 parcours : « Circuit du Guinefort ». - Carte IGN 1117 Ouest - 12 km - 3 h.
Lieux-dits
- Cardevily
- Maumusson
- La Guérinais
- Pennet
- La Haute Landerie
- La Basse Landerie
- Le Pommeret
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Le Quiou - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Trévron et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Le Quiou - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Trévron et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- infobretagne.com, « Ătymologie et Histoire de TrĂ©vron ».
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités aprÚs jugement d'un tribunal militaire allemand (CÎtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011.
- « Municipales Ă TrĂ©von. CĂ©cile MĂ©taye-Brunet Ă©lue maire de la commune », Ouest-France,â (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Chùteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 109.
Liens externes
- Site officiel
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- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
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