Le Quiou
Le Quiou [lə kju] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Le Quiou | |||||
Mairie du Quiou. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Dinan | ||||
Intercommunalité | Dinan Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Arnaud Carré 2020-2026 |
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Code postal | 22630 | ||||
Code commune | 22263 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Quiousien, Quiousienne | ||||
Population municipale |
347 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 69 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 21′ 07″ nord, 2° 00′ 17″ ouest | ||||
Altitude | 49 m Min. 13 m Max. 77 m |
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Superficie | 5,06 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dinan (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lanvallay | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Géographie
La commune a donné son nom au dépôt calcaire au centre duquel elle le situe : le calcaire du Quiou. Il a été extrait par plusieurs carrières dans cette commune, ainsi que par les Fours à chaux Bougeard de 1892 à 1975[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1985 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,7 | 2,5 | 4 | 5 | 8,3 | 10,7 | 12,6 | 12,6 | 10,2 | 8,5 | 5,1 | 3 | 7,1 |
Température moyenne (°C) | 5,8 | 6,1 | 8,4 | 10,1 | 13,6 | 16,4 | 18,4 | 18,4 | 15,9 | 12,8 | 8,7 | 6,2 | 11,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,9 | 9,8 | 12,8 | 15,1 | 19 | 22 | 24,2 | 24,1 | 21,5 | 17,2 | 12,3 | 9,3 | 16,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−12 02.01.1997 |
−14,5 25.02.1986 |
−7,2 01.03.05 |
−4,8 11.04.03 |
−1,6 13.05.10 |
0 06.06.17 |
0,2 21.07.17 |
0 31.08.19 |
0 19.09.17 |
−5,5 30.10.1997 |
−6,6 29.11.10 |
−8,5 31.12.1996 |
−14,5 1986 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 27.01.03 |
22,1 27.02.19 |
24,3 30.03.17 |
28,8 15.04.15 |
32 24.05.10 |
37 28.06.19 |
39,7 23.07.19 |
40,4 05.08.03 |
34,1 14.09.20 |
30,8 02.10.11 |
21,6 01.11.15 |
17 19.12.15 |
40,4 2003 |
Précipitations (mm) | 70,4 | 55 | 50,2 | 54,6 | 63,7 | 48,7 | 49,3 | 46 | 57,4 | 70,3 | 77,7 | 71,6 | 714,9 |
Urbanisme
Typologie
Le Quiou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [9] - [10] - [11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12] - [13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,6 %), zones agricoles hétérogènes (31,4 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes De Caihou vers 1140[16], Capella de Chaio en 1187, Ecclesia Parrochia de Gueou au XVe siècle, Queou en 1472, Le Queo en 1480[17], Le Queou en 1630[16], Le Quiou en 1631[17], Le Quejou en 1731 et en 1779[16].
Son nom vient du breton keou qui veut dire retranchements. En breton moderne, le mot kaeoù est le pluriel de kae, « retranchement, espace clos ». La lettre K mute en C'h après l'article défini ar, ce qui donne la forme bretonne actuelle Ar C'haeoù (Caihou en 1149)[18].
Ce nom provient de celui du pagus Orcheus [« des Retranchements »], un pays historique qui était un pagus, c'est-à -dire une subdivision administrative de la Domnonée, correspondant à la région de Bécherel - Le Quiou[19].
Histoire
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms des 30 soldats morts pour la Patrie[20] :
- 26 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 4 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
Héraldique
Blason | D'azur à la barre d'or chargée de mouchetures d'hermine de sable posées dans le sens de la barre et rangées en nombre, accompagnée en pointe d'une scutelle [oursin fossile] d'or et au franc-canton cousu de gueules chargé d'une fasce d'or accompagnée de six billettes du même trois rangées en chef et trois rangées en pointe. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2020, la commune comptait 347 habitants[Note 6], en augmentation de 7,76 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Château de Hac[26], édifié au XIVe, XVe-XVIe siècle, presque en totalité en calcaire local[1]. Résidence de chasse des ducs de Bretagne. Il appartint à Arthur de Richemont, compagnon de Jeanne d'Arc. Il est classé au titre des monuments historiques depuis 1993[27].
- Église paroissiale Notre-Dame, du XIXe siècle.
- Chapelle de Tréveleuc, XVIe siècle, en moellons calcaires[1].
- Villa gallo-romaine située près de l'ancienne gare.
- Le château du Hac.
- L'église paroissiale Notre-Dame.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Louis Chauris, Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou « pierre de jauge », dans Le Pays de Dinan, 2006, p. 319-339.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 22263001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Le Quiou ».
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 101.
- Philippe Jouët et Kilian Delorme, "Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne", Skol Vreizh, 2007, (ISBN 978-2-915623-28-4).
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- « Résultats des élections législatives 2022 à Le Quiou 22630 », sur lemonde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Un des grands manoirs bretons : le château de Hac au Quiou, dans Le Pays de Dinan, 1990, p. 171-207.
- Notice no PA00089567, base Mérimée, ministère français de la Culture.