Accueil🇫🇷Chercher

Abbaye de BĂ©gard

L'abbaye Notre-Dame de Bégard, dans l'actuelle commune de Bégard (Côtes-d'Armor) est la première fondation cistercienne en Bretagne, établie le ou le par quatre moines de l'abbaye de l'Aumône près de Chartres en un lieu appelé Pluscoat ou Purcoat ou Pura Silva, et renommé Bégar car ce lieu avait été antérieurement habité par un ermite portant ce nom[3].

Abbaye de BĂ©gard
image de l'abbaye
L'abbatiale.

Diocèse Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) XXXIX (39)[1]
Fondation 1130
Dissolution 1790
Abbaye-mère Abbaye de l'Aumône
Lignée de Abbaye de Cîteaux
Abbayes-filles 057 - Le Relec (1132-1791)
116 - Boquen (1137-1790 et 1937-1973)
121 - Saint-Aubin des Bois (1138-1790)
129 - Lanvaux (1138-1790)
171 - Coatmalouen (1142-1791)
Congrégation Ordre cistercien (1130-1790)
PĂ©riode ou style

CoordonnĂ©es 48° 37′ 49″ nord, 3° 17′ 47″ ouest[2]
Pays Drapeau de la France France
Région historique Duché de Bretagne
DĂ©partement CĂ´tes-d'Armor
Commune BĂ©gard
Site abbaye de BĂ©gard
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de BĂ©gard
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Abbaye de BĂ©gard
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´tes-d'Armor
(Voir situation sur carte : CĂ´tes-d'Armor)
Abbaye de BĂ©gard

Historique

La fondation

Les quatre moines fondateurs nommés Jean, futur premier abbé, Guillaume, Abraham et Jacques s'adressent en premier lieu à Geoffroi Botherel II, comte de Lamballe, qui les accueille avec des honneurs avant de les éconduire et de les envoyer à son père le comte Étienne à Guingamp. C'est ce dernier qui leur accorde sur ses terres un terrain pour s'établir. Raoul évêque de Tréguier engage ses ouailles à aider l'implantation des religieux. Conan III de Bretagne sous l'influence de sa mère Ermengarde d'Anjou, favorise également l'établissement de l'abbaye[4].

Moyen Ă‚ge

Au XIIe siècle, Bégard, fille de l'Aumône, et petite-fille ou « fillette » de Cîteaux est surnommée « le petit Cîteaux de l'Armorique » et est à l'origine de la fondation de plusieurs abbayes en Bretagne : Le Relecq (1132), Boquen et Saint-Aubin-des-Bois (1137), Lanvaux (1138) et Coatmalouen (en 1142). Le comte Étienne Ier de Penthièvre († vers 1137), son épouse Havoise, son fils Alain le Noir († 1146) et son petit-fils Conan IV de Bretagne († 1171) obtiennent le droit de sépulture du fait de leurs bienfaits considérables en faveur de l'abbaye[5].

Époque moderne

« Les moines de BĂ©gard dominaient plus du tiers des paroisses du TrĂ©gor surtout dans le secteur de PĂ©dernec (...). De 1660 Ă  1774, pour mesurer le grain que leur doivent les paysans [la dĂ®me], ils utilisent des rĂ©cipients agrandis de 10 %. Quand s'annonce l'enquĂŞte qui rĂ©vĂ©lera la fraude, ils dĂ©cident d'en faire d'autres le plus secrètement possible et de leur donner l'aspect du vieux »[6].

Devenu un prieuré, les bénéfices de Saint-Rion du prieuré de Bégard, au doyenné de Lanvollon étaient pour le prieur de l'Abbaye Saint-Magloire de Léhon, puis en 1789 pour l'évêque.

La RĂ©volution

Le les « municipaux » de GuĂ©nĂ©zan saisissent officiellement l'abbaye. L'inventaire est effectuĂ© entre le et le suivant. Les bâtiments jardins et vergers, bois et la mĂ©tairie sont vendus le Ă  un nĂ©gociant parisien Étienne-Marie Le Bouteux du Mousseau pour la somme de 165 300 livres.

Sept des huit moines qui se trouvaient encore à l'abbaye en 1790 profitèrent de la Révolution pour abandonner la vie religieuse ; le prieur se déclara athée et il épousa une ci-devant religieuse[6].

Le XIXe siècle

L'église abbatiale fut détruite par un incendie vers 1900.

Le XXe siècle

Depuis 1927, des religieuses occupent Ă  nouveau les lieux, mais il ne reste pratiquement plus de vestiges de l'ancienne abbaye[7].

Architecture

Église abbatiale

L'abbatiale a été totalement détruite par un incendie en 1896.

Bâtiments conventuels

Le logis abbatial de 1748, restauré en 1943 après un incendie avait été transformé en hôpital par la congrégation du Bon-Sauveur de Caen en 1857.

Filiations, terrier, revenus et propriétés

L'abbaye de Bégard est fille de celle de l'Aumône et mères de celles de du Relec, de Boquen, de Saint-Aubin des Bois, de Lanvaux et de Coatmalouen.

Liste des abbés

Notes et références

  1. Leopold Janauschek 1877, p. 111.
  2. « Bégard », sur http://www.cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. « Abbaye Notre-Dame de Bégard », sur infobretagne.com
  4. Daniel Andrejewski 1983, p. 342.
  5. Daniel Andrejewski 1983, p. 343.
  6. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", Ă©ditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1)
  7. Erwan Chartier-Le Floch, "Histoire de la Bretagne en 100 dates", Coop Breizh, 2015, (ISBN 978-2-84346-667-0)

Voir aussi

Bibliographie

  • (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Puthod, , 491 p. (lire en ligne)
  • Daniel Andrejewski (dir.), Les Abbayes bretonnes, Rennes ; Paris, Biennale des abbayes bretonnes ; Fayard, (BNF 36144106)
  • Claude Evans, L'abbaye cistercienne de BĂ©gard des origines a 1476 : histoire et chartes, Turnhout, Brepols, (BNF 43520498)
  • HervĂ© Le Goff, Begard le petit CĂ®teaux de l'Armorique, Guipavas, Kelenn,

Articles connexes

Filiation de l'abbaye :

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.