Aérodrome d'Abbeville
L'aérodrome d'Abbeville (code OACI : LFOI) est un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[Note 1], situé sur le territoire de la commune de Buigny-Saint-Maclou, à 4 km au nord-nord-est d'Abbeville, dans la Somme (région Hauts-de-France, France).
Abbeville | ||||
Vue aérienne des installations (en ). | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
Département | Somme | |||
Ville | Buigny-Saint-Maclou | |||
Date d'ouverture | 1922 | |||
Coordonnées | 50° 08′ 32″ nord, 1° 49′ 52″ est | |||
Superficie | 62 ha | |||
Altitude | 67 m (220 ft) | |||
Informations aéronautiques | ||||
Code OACI | LFOI | |||
Nom cartographique | ABBEVILLE | |||
Type d'aéroport | Civil | |||
Gestionnaire | AE2AB (DSP de la CCPM) | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Somme
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Il est utilisé pour la pratique d'activités de loisirs et de tourisme (aviation légère), tandis qu'un site d'aéromodélisme est établi à proximité du terrain[Note 1].
Histoire
L'aérodrome est aménagé en 1922 à Drucat, en tant que terrain de secours sur la première ligne aérienne commerciale Paris – Londres (ouverte en 1919)[1] ; un radiophare est rapidement implanté à Buigny-Saint-Maclou. L'Aéro-club de la Somme[Note 2] est créé en 1930[2] par Michel Doré[1] (avec un avion Potez offert par Joseph Sadi-Lecointe)[3], tandis que le terrain est agrandi en 1936 pour des raisons stratégiques[2]. Cécile Doré, épouse de Michel, a d'ailleurs obtenu le brevet de pilote[1].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le site est d'abord utilisé par la Royal Air Force (RAF) en 1939, puis par l'occupant allemand. Ce dernier construit en 1941 trois grandes pistes en dur (chacune ayant pour dimensions 1 600 m × 50 m), équipées d'un système de drainage ; de nombreuses installations afférentes sont alors mises en place, telles que des hangars (dont certains sont dissimulés dans les bois près de Drucat et du Plessiel) et des casernements enterrés. L'aérodrome est bombardé à plusieurs reprises par les Alliés, notamment par la RAF dont les pilotes craignaient de devoir mener un combat aérien face aux Abbeville Boys[2].
Entre 1960 et 1964, le terrain est transféré à Buigny-Saint-Maclou, tandis qu'un motel avec restaurant s'installe à ses abords[2].
Après une décision prise en 2016, répondant à une directive européenne visant à réduire le nombre de points de passage frontaliers (PPF), l'État retire le statut de PPF à l'aérodrome. Ce statut permettait au site d'accueillir des pilotes — notamment de nombreux Anglais — issus d'un pays ne faisant pas partie de l'espace Schengen, grâce à la présence ponctuelle des douanes (dont le poste d'Abbeville est par ailleurs supprimé, pour des raisons budgétaires)[4].
En , la balise VOR d'Abbeville — implantée à l'est du terrain — devrait être retirée du service (puis démantelée). Cette suppression concerne également diverses autres balises de ce type, ainsi que l'ensemble des NDB (dans le cadre de la rationalisation des réseaux français de ces aides radio à la navigation)[5].
Situation
Desservi par l'ancienne route nationale 1, devenue route départementale 1001, l'aérodrome est installé au nord d'Abbeville[Note 1]. Il est bordé par une zone d'activité[6].
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Installations
L'aérodrome dispose de trois pistes[Note 1] :
- une piste bitumée orientée sud – nord (02/20), longue de 1 250 mètres et large de 23 ;
- une piste en herbe orientée sud – nord (02L/20R), longue de 900 mètres et large de 100 ;
- une piste en herbe orientée nord-ouest – sud-est (13/31), longue de 570 mètres et large de 80.
Cet aérodrome n'est pas contrôlé. Les communications s'effectuent en auto-information sur la fréquence 120,060 MHz[Note 1].
L'avitaillement en carburant (100LL et UL91) est possible[Note 1].
Structures et activités
Le terrain accueille plusieurs structures (associatives ou non) à vocation aéronautique :
- gestion de l'aérodrome (délégation de service public attribuée par la communauté de communes Ponthieu-Marquenterre) : Association d'Exploitation de l'Aérodrome d'Abbeville-Buigny (AE2AB)[Note 1] - [6] - [7] ;
- écoles de pilotage : Aéroclub d'Abbeville – Buigny – Baie de Somme (avion léger, ULM multiaxe et planeur[Note 1], ainsi que la préparation du BIA)[8], Les Aviateurs de la Baie de Somme (LABS ; avion léger dont voltige)[Note 1] - [9], Ludair (ULM pendulaire)[Note 1] - [10] et Aile & Lui (paramoteur)[11] ;
- autres organismes : Le Ciel Picard (ULM)[12] - [6], Hangar ULM Les Ailes Picardes[13], SoniAir Paramoteur[Note 1] - [14] et Air Landscape (autogire)[Note 1] - [6].
Par ailleurs, le site de modélisme aérien est utilisé par les Drucat Club Aéromodélisme et Model Club Abbevillois[15].
Notes et références
Notes
- N.B. : ces informations sont susceptibles d'être modifiées sans préavis par le Service de l'information aéronautique (SIA) — cf. la carte VAC et les NOTAM —, voire le gestionnaire de l'aérodrome.
- Il s'agit désormais de l'Aéroclub d'Abbeville – Buigny – Baie de Somme.
Références
- Dominique Delannoy (rédacteur en chef du Journal d'Abbeville), Abbeville : Mémoire en Images, Saint-Avertin, Éditions Alan Sutton, , 127 p. (ISBN 978-2-8138-0303-0), chap. 9 (« Sports, culture et divertissements »), p. 115-116.
- « Quelques éléments historiques. », sur ae2ab.assoc.pagespro-orange.fr (consulté le ).
- « Bessie Coleman en Picardie ! Quand le Présent rencontre le Passé pour préparer l’Avenir ! », sur aeroclub-abbeville.fr (consulté le ).
- « ABBEVILLE-BUIGNY-SAINT-MACLOU L’aérodrome ne pourra plus accueillir les Anglais », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
- « AIC FRANCE A 01/23 : PLAN DE RETRAIT DE SERVICE DE CERTAINES AIDES RADIO A LA NAVIGATION PENDANT LA PERIODE D’ICI AU 31 DECEMBRE 2024 » [PDF], sur sia.aviation-civile.gouv.fr, (consulté le ).
- « La zone d’activité de Buigny-Saint-Maclou », sur ponthieu-marquenterre.fr (consulté le ).
- « Association d'Exploitation Aérodrome d'Abbeville Buigny », sur ae2ab.assoc.pagespro-orange.fr (consulté le ).
- « Aéroclub d'Abbeville – Buigny – Baie de Somme », sur aeroclub-abbeville.fr (consulté le ).
- « LES AVIATEURS Baie de Somme », sur aeroclub-aviateursbaiedesomme.fr (consulté le ).
- « Découvrez la Baie de Somme en ULM », sur ludair.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- « Ecole de Pilotage », sur soniair-paramoteur.fr (consulté le ).
- « À Abbeville, les pilotes de l’association le Ciel picard reprennent de l’altitude » , sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
- « Résultats de recherche : HANGAR ULM LES AILES PICARDES », sur journal-officiel.gouv.fr (consulté le ).
- « SoniAir Paramoteur », sur soniair-paramoteur.fr (consulté le ).
- « Trouver un club : SOMME (80) », sur ffam.asso.fr (consulté le ).