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400 mètres haies aux Jeux olympiques

Le 400 mètres haies masculin figure au programme des Jeux olympiques depuis la deuxième édition, en 1900 à Paris, hormis en 1912. Les femmes participent à cette épreuve depuis les Jeux de 1984, à Los Angeles.

400 m haies aux Jeux olympiques
Description de cette image, également commentée ci-après
Finale du 400 m haies féminin lors des Jeux olympiques de 2016.
Généralités
Sport Athlétisme
400 mètres haies
Organisateur(s) CIO
Éditions 28e en 2021
Catégorie Jeux olympiques
Palmarès
Tenant du titre Karsten Warholm (2021)
Sydney McLaughlin (2021)
Plus titré(s) Glenn Davis, Edwin Moses, Angelo Taylor et Félix Sánchez (2)
Records Karsten Warholm (45 s 94, 2021)
Sydney McLaughlin (51 s 46, 2021)

Avec deux médailles d'or remportées, les athlètes les plus titrés dans cette épreuve sont les Américains Glenn Davis, Edwin Moses et Angelo Taylor, et le Dominicain Félix Sánchez.

Le record olympique masculin est actuellement détenu par le Norvégien Karsten Warholm, qui établit le temps de 45 s 94 en finale des Jeux olympiques de 2020, à Tokyo, performance constituant l'actuel record du monde[1]. L'Américaine Sydney McLaughlin détient le record olympique féminin avec le temps de 51 s 46, établi également en finale des Jeux olympiques de 2020[2].

Éditions

Années9600040812202428323648525660646872768084889296000408121620Total
Hommes X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 27
Femmes X X X X X X X X X X 10

Hommes

1900-1912

Charles Bacon, champion olympique du 400 m haies en 1908.

Le 400 mètres haies fait sa première apparition olympique lors des Jeux olympiques de 1900, à Paris. La finale est remportée par l'Américain Walter Tewksbury qui s'impose dans le temps de 57 s 6 alors qu'il n'avait aucune expérience dans cette épreuve peu courue aux États-Unis à cette époque[3]. Il devance le Français Henri Tauzin, l'un des meilleurs spécialistes européens de la discipline dès la fin du XIXe siècle, deuxième en 58 s 1, et le Canadien George Orton, troisième en 58 s 9[4].

Quatre ans plus tard, en 1904 lors des Jeux olympiques de Saint-Louis oĂą l'Europe n'est pas reprĂ©sentĂ©e et qui met aux prises seulement quatre concurrents amĂ©ricains, la victoire revient Ă  Harry Hillman, titrĂ© par ailleurs sur 400 m et 200 m haies, qui s'impose en 53 s 00, devant ses compatriotes Frank Waller et George Poage[5]. La course se dispute sur des haies basses d'une hauteur de 76 cm[3], le temps de Harry Hillman ne constitue pas par consĂ©quent un record olympique.

Lors des Jeux olympiques de 1908, Ă  Londres, oĂą l'on revient aux haies intermĂ©diaires de 91 cm, l'AmĂ©ricain Charles Bacon remporte le titre en 55 s 0, temps constituant officiellement le premier record du monde de la discipline. Il devance le champion olympique en titre Harry Hillman, deuxième de la course en 55 s 3, et le Britannique Leonard Tremeer, troisième en 57 s 0[6].

Le 400 m haies ne figure pas au programme des Jeux olympiques de 1912, Ă  Stockholm.

1920-1936

Frank Loomis, champion olympique en 1920.

L'Américain Frank Loomis s'adjuge le titre des Jeux olympiques de 1920, à Anvers, en établissant en finale un nouveau record du monde en 54 s 0. Il devance ses deux compatriotes John Norton et August Desch et le Français Géo André[7].

Lors des Jeux olympiques de 1924, à Paris, la victoire revient à l'Américain Morgan Taylor qui s'impose en 52 s 6, mais ce temps n'est pas homologué comme un nouveau record du monde car Taylor a fait tomber une haie, ce qui est interdit par le règlement[8]. L'Américain devance le Finlandais Erik Wilén, son compatriote Ivan Riley et Géo André qui termine une nouvelle fois quatrième d'une finale olympique[9]>.

En 1928, aux Jeux olympiques d'Amsterdam, sur une piste molle et friable[8], le Britannique David Burghley s'impose en établissant un nouveau record olympique en 53 s 4, devant les Américains Frank Cuhel et Morgan Taylor, champion olympique en titre et détenteur du record du monde[10].

L'Irlandais Bob Tisdall remporte le 400 m haies des Jeux olympiques de 1932, Ă  Los Angeles, dans le temps de 51 s 7, performance non reconnue comme un nouveau record du monde car une haie a Ă©tĂ© heurtĂ©e. Il prĂ©cède deux AmĂ©ricains : Glenn Hardin, alors dĂ©tenteur du record mondial, qui termine deuxième en 51 s 9, et Morgan Taylor (52 s 0) qui se classe de nouveau troisième de la finale olympique[11].

Glenn Hardin, qui a amélioré à deux nouvelles reprises le record du monde en 1934, s'adjuge le titre des Jeux olympiques de 1936, à Berlin, en parcourant la distance en 52 s 4, loin de son record du monde. Le Canadien John Loaring (52 s 7) et le Philippin Miguel White (52 s 8) complètent le podium[12].

1948-1964

Charles Moore lors de sa victoire aux Jeux olympiques de 1952, Ă  Helsinki.

Lors des Jeux olympiques de 1948, Ă  Londres, le Britannique Roy Cochran remporte le titre du 400 m haies en Ă©tablissant un nouveau record olympique en finale en 51 s 1 après l'avoir portĂ© Ă  51 s 9 la veille en demi-finales, tout comme le SuĂ©dois Rune Larsson. Le Ceylannais Duncan White est mĂ©daillĂ© d'argent en 51 s 8 et Rune Larsson est mĂ©daillĂ© de bronze en 52 s 2[13].

Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1952, à Helsinki, l'Américain Charles Moore devient champion olympique en 50 s 8, nouveau record olympique, devant le Soviétique Yuriy Lituyev (51 s 3) et le Néo-zélandais John Holland (52 s 2)[14].

L'Américain Glenn Davis, premier athlète à descendre sous la barrière des 50 secondes sur 400 m haies et détenteur du record du monde en 49 s 5, remporte le titre des Jeux olympiques de 1956, à Melbourne. Auteur d'un nouveau record olympique en finale en 50 s 1, il devance son compatriote Edward Southern, distancé après la huitième haies[15], qui s'adjuge la médaille d'argent en 50 s 8, quelques heures après avoir porté lui aussi le record olympique à 50 s 1, lors des demi-finales. Joshua Culbreath, le troisième américain, complète le podium[16].

En 1960, aux Jeux olympiques de Rome, Glenn Davis devient le premier athlète Ă  conserver son titre olympique sur 400 m haies. Il rĂ©alise le temps de 49 s 3 et amĂ©liore de 8/10e de seconde son propre record olympique Ă©tabli quatre ans plus tĂ´t, Ă©chouant Ă  1/10e de seconde seulement de son record du monde Ă©tabli en 1958. Comme Ă  Melbourne, il devance deux de ses compatriotes, Clifton Cushman (49 s 6) et Richard Howard (49 s 7)[17].

Aux Jeux olympiques de 1964, à Tokyo, l'Américain Rex Cawley, qui a porté le record mondial à 49 s 1 quelques semaines avant le début de la compétition, s'adjuge le titre olympique en 49 s 6, devançant le Britannique John Cooper (50 s 1) et l'Italien Salvatore Morale (50 s 1 également)[18].

1968-1984

Edwin Moses, champion olympique en 1976 et 1984.

Lors des Jeux olympiques de 1968, à Mexico, le Britannique David Hemery remporte le titre olympique en établissant un nouveau record du monde en 48 s 1, devançant l'Allemand Gerhard Hennige (49 s 0) et le Britannique John Sherwood (49 s 0 également)[19]. Les sept premiers concurrents de la finale réalisent un temps inférieur à 50 secondes[20].

Quatre ans plus tard, en finale des Jeux olympiques de 1972 Ă  Munich, l'Ougandais John Akii-Bua remporte le titre olympique et devient le premier athlète Ă  descendre sous les 48 s 0 en s'imposant dans le temps de 47 s 82, nouveau record du monde, devenant officiellement le dĂ©tenteur du premier record mondial du 400 m haies mesurĂ© au centième de seconde.[21]. Il devance l'AmĂ©ricain Ralph Mann, mĂ©daillĂ© d'argent en 48 s 51 et le tenant du titre David Hemery, mĂ©daillĂ© de bronze en 48 s 52[22].

L'AmĂ©ricain Edwin Moses, âgĂ© de 20 ans seulement, remporte la finale des Jeux olympiques de 1976, Ă  MontrĂ©al, dans le temps de 47 s 63, amĂ©liorant de 19/100e de seconde le record du monde de John Akii-Bua qui ne participe pas Ă  la compĂ©tition en raison du boycott de nombreuses nations africaines[23]. PlacĂ© au couloir 4, il est Ă  la lutte avec le Britannique Alan Pascoe jusqu'au cinquième obstacle et accroit son avance dans les 100 m derniers mètres, devançant finalement de plus d'une seconde son compatriote Mike Shine, mĂ©daillĂ© d'argent en 48 s 69 et le SoviĂ©tique Yevgeniy Gavrilenko, mĂ©daillĂ© de bronze en 49 s 45. Pour la troisième fois consĂ©cutive, le record du monde du 400 m haies est battu en finale des Jeux olympiques.

Les Jeux olympiques de 1980 sont marqués par le boycott d'une cinquantaine de nations. Edwin Moses, qui domine la discipline sur le plan mondial, ne peut donc défendre son titre olympique tout comme détenteur du record d'Europe allemand Harald Schmid. À Moscou, la victoire revient à l'est-allemand Volker Beck en 48 s 70, devant le Soviétique Vasyl Arkhypenko (48 s 86) et le Britannique Gary Oakes (49 s 11)[24].

Edwin Moses, champion du monde en 1983, remporte son second titre olympique lors des Jeux olympiques de Los Angeles, en 1984, huit ans après son dernier sacre obtenu à Montréal. En finale, après avoir pris un départ rapide, il parvient à contenir tous ses adversaires malgré une concurrence plus importante que lors de sa première participation olympique en 1976[25], et s'impose en 47 s 75, devant son compatriote Danny Harris, médaillé d'argent en 48 s 13 et Harald Schmid, médaillé de bronze en 48 s 19[26].

1988-2004

Kevin Young, champion olympique en 1992 Ă  Barcelone oĂą il Ă©tablit l'actuel record du monde du 400 m haies.

Lors des Jeux olympiques de 1988, à Séoul, l'Américain André Phillips devient champion olympique en 47 s 19, signant la deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps ainsi qu'un nouveau record olympique. Le Sénégalais Amadou Dia Ba, champion d'Afrique quelques jours plus tôt, s'adjuge la médaille d'argent en 47 s 23, devant le tenant du titre et détenteur du record du monde Edwin Moses, qui se classe troisième de la course en 47 s 56 et obtient sa troisième médaille olympique en trois participations[27].

Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1992, Ă  Barcelone, l'AmĂ©ricain Kevin Young remporte l'Ă©preuve en Ă©tablissant un nouveau record du monde en 46 s 78, amĂ©liorant de 85/100e son meilleur temps personnel accompli lors des demi-finales et devenant le premier athlète Ă  courir en moins de 47 secondes un 400 m haies. Winthrop Graham termine deuxième en 47 s 66, record de JamaĂŻque, Kriss Akabusi troisième en 47 s 82, record du Royaume-Uni, StĂ©phane Diagana quatrième en 48 s 13, record de France[28]. Le Zambien Samuel Matete, champion du monde du 400 m haies en 1991, est disqualifiĂ© en demi-finales pour passage de haies irrĂ©gulier[29].

Aux Jeux olympiques de 1996, à Atlanta, la victoire revient à l'Américain Derrick Adkins, champion du monde en 1995, qui s'impose en finale dans le temps de 47 s 54, devant Samuel Matete (47 s 78) et l'autre américain Calvin Davis (47 s 96)[30].

L'Américain Angelo Taylor remporte le titre des Jeux olympiques de 2000, à Sydney en battant son record personnel en finale en 47 s 50. Il devance le Saoudien Hadi Souan Somalyi qui établit un nouveau record d'Asie en 47 s 53, et le Sud-africain Llewellyn Herbert qui améliore le record d'Afrique du Sud en 47 s 81[31].

Lors des Jeux olympiques de 2004, le Dominicain Félix Sánchez s'adjuge le titre olympique après avoir remporté le titre mondial en 2001 et 2003. À Athènes, il s'impose dans le temps de 47 s 63, son meilleur temps de l'année, devant le Jamaïcain Danny McFarlane (48 s 11) et le Français Naman Keïta (48 s 26) qui décroche la première médaille française dans cette épreuve depuis 1900[32]. Pour la première fois depuis 1968, hormis les Jeux de 1980 pour cause de boycott, aucun américain ne figure sur le podium. Quatrième à Sydney, James Carter termine une nouvelle fois au pied du podium.

Depuis 2008

Félix Sánchez, champion olympique en 2004 et 2012.

Angelo Taylor remporte son deuxième titre olympique lors des Jeux olympiques de 2008, à Pékin, huit ans après son premier sacre à Sydney. Auteur du meilleur temps des demi-finales, il remporte la finale en établissant un nouveau record personnel en 47 s 25. Il devance deux autres américains : Kerron Clement, champion du monde l'année passée, qui s'adjuge la médaille d'argent en 47 s 98 et Bershawn Jackson, troisième de la course en 48 s 06. Le tenant du titre Félix Sánchez est éliminé dès les séries sur blessure[33].

En 2012, lors des Jeux olympiques de Londres, Félix Sánchez remporte son second titre olympique en réalisant exactement le même temps que lors de son premier sacre à Athènes en 2004 (47 s 63), signant la meilleure performance mondiale de l'année. Le Dominicain devance l'Américain Michael Tinsley qui remporte la médaille d'argent en battant son record personnel (47 s 91), et le Portoricain Javier Culson, médaillé de bronze en 48 s 10. Le Britannique David Greene, champion du monde en 2011, termine au pied du podium, devant le tenant du titre olympique Angelo Taylor[34].

Lors des Jeux olympiques de 2016, à Rio de Janeiro, la victoire revient à Kerron Clement, deuxième à Pékin, qui s'impose en 47 s 73, son meilleur temps de l'année, en parvenant à résister au retour du champion d'Afrique kényan Boniface Tumuti, deuxième en 47 s 78 (record du Kenya). Le Turc Yasmani Copello, champion d'Europe en titre, termine troisième de la course en 47 s 92 (record de Turquie)[35]. Deux autres records nationaux sont battus en finale : par l'Irlandais Thomas Barr (4e en 47 s 97) et par l'Estonien Rasmus Mägi (6e en 48 s 40). Médaillé de bronze à Londres, Javier Culson est disqualifié de la finale pour faux départ[36].

Aux Jeux de Tokyo en 2021, Karsten Warholm s'adjuge la médaille d'or au terme d'une course historique, la plus rapide de tous les temps[37]. Le Norvégien, double champion du monde en 2017 et 2019, pulvérise de 76 centièmes son propre record du monde (46 s 70, établi le 1er juillet 2021) pour le porter à 45 s 94, devenant le premier homme à descendre sous la barrière des 46 secondes sur 400 m haies. Derrière lui, l'Américain Rai Benjamin doit se contenter de l'argent avec pourtant un chrono exceptionnel en 46 s 17 (record d'Amérique du Nord), largement en deçà de l'ancien record du monde. Le Brésilien Alison Dos Santos s'empare quant à lui du bronze avec un nouveau record d'Amérique du Sud en 46 s 72[38]. Plusieurs records sont donc améliorés lors de cette course : un record du monde (et d'Europe), deux records continentaux, mais aussi trois records nationaux : Kyron McMaster pour les Iles Vierges britanniques avec 47 s 08, Yasmani Copello pour la Turquie avec 47 s 81 et Rasmus Mägi pour l'Estonie avec 48 s 11.

Palmarès

Édition Or Argent Bronze
1900 Drapeau des États-Unis Walter Tewksbury (USA)
57 s 6
Drapeau de la France Henri Tauzin (FRA)
58 s 1
Drapeau du Canada George Orton (CAN)
58 s 9
1904 Drapeau des États-Unis Harry Hillman (USA)
53 s 0
Drapeau des États-Unis Frank Waller (USA)
53 s 2
Drapeau des États-Unis George Poage (USA)
58 s 4
1908 Drapeau des États-Unis Charles Bacon (USA)
55 s 0
Drapeau des États-Unis Harry Hillman (USA)
55 s 3
Drapeau de la Grande-Bretagne Leonard Tremeer (GBR)
57 s 0
1912 Non disputé
1920 Drapeau des États-Unis Frank Loomis (USA)
54 s 0
Drapeau des États-Unis John Norton (USA)
54 s 6
Drapeau des États-Unis August Desch (USA)
54 s 7
1924 Drapeau des États-Unis Morgan Taylor (USA)
52 s 6
Drapeau de la Finlande Erik Wilén (FIN)
53 s 8
Drapeau des États-Unis Ivan Riley (USA)
54 s 1
1928 Drapeau de la Grande-Bretagne David Burghley (GBR)
53 s 4
Drapeau des États-Unis Frank Cuhel (USA)
53 s 6
Drapeau des États-Unis Morgan Taylor (USA)
53 s 6
1932 Drapeau de l'Irlande Bob Tisdall (IRL)
51 s 7
Drapeau des États-Unis Glenn Hardin (USA)
51 s 9
Drapeau des États-Unis Morgan Taylor (USA)
52 s 0
1936 Drapeau des États-Unis Glenn Hardin (USA)
52 s 4
Drapeau du Canada John Loaring (CAN)
52 s 7
Drapeau des Philippines Miguel White (PHI)
52 s 8
1948 Drapeau des États-Unis Roy Cochran (USA)
51 s 1
Drapeau de Ceylan Duncan White (CEY)
51 s 8
Drapeau de la Suède Rune Larsson (SWE)
52 s 2
1952 Drapeau des États-Unis Charles Moore (USA)
50 s 8
Drapeau de l'Union soviétique Yuriy Lituyev (URS)
51 s 3
Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande John Holland (NZL)
52 s 2
1956 Drapeau des États-Unis Glenn Davis (USA)
50 s 1
Drapeau des États-Unis Edward Southern (USA)
50 s 8
Drapeau des États-Unis Joshua Culbreath (USA)
51 s 6
1960 Drapeau des États-Unis Glenn Davis (USA)
49 s 3
Drapeau des États-Unis Clifton Cushman (USA)
49 s 6
Drapeau des États-Unis Richard Howard (USA)
49 s 7
1964 Drapeau des États-Unis Rex Cawley (USA)
49 s 6
Drapeau de la Grande-Bretagne John Cooper (GBR)
50 s 1
Drapeau de l'Italie Salvatore Morale (ITA)
50 s 1
1968 Drapeau de la Grande-Bretagne David Hemery (GBR)
48 s 1
Drapeau de l'Allemagne de l'Ouest Gerhard Hennige (FRG)
49 s 0
Drapeau de la Grande-Bretagne John Sherwood (GBR)
49 s 0
1972 Drapeau de l'Ouganda John Akii-Bua (UGA)
47 s 82
Drapeau des États-Unis Ralph Mann (USA)
48 s 51
Drapeau de la Grande-Bretagne David Hemery (GBR)
48 s 52
1976 Drapeau des États-Unis Edwin Moses (USA)
47 s 64
Drapeau des États-Unis Mike Shine (USA)
48 s 69
Drapeau de l'Union soviétique Yauhen Hauvrylenka (URS)
49 s 45
1980 Drapeau de l'Allemagne de l'Est Volker Beck (GDR)
48 s 70
Drapeau de l'Union soviétique Vasili Arkhipenko (URS)
48 s 86
Drapeau de la Grande-Bretagne Gary Oakes (GBR)
49 s 11
1984 Drapeau des États-Unis Edwin Moses (USA)
47 s 75
Drapeau des États-Unis Danny Harris (USA)
48 s 13
Drapeau de l'Allemagne de l'Ouest Harald Schmid (FRG)
48 s 19
1988 Drapeau des États-Unis André Phillips (USA)
47 s 19
Drapeau du Sénégal Amadou Dia Ba (SEN)
47 s 23
Drapeau des États-Unis Edwin Moses (USA)
47 s 56
1992 Drapeau des États-Unis Kevin Young (USA)
46 s 78
Drapeau de la JamaĂŻque Winthrop Graham (JAM)
47 s 66
Drapeau de la Grande-Bretagne Kriss Akabusi (GBR)
47 s 82
1996 Drapeau des États-Unis Derrick Adkins (USA)
47 s 54
Drapeau de la Zambie Samuel Matete (ZAM)
47 s 78
Drapeau des États-Unis Calvin Davis (USA)
47 s 96
2000 Drapeau des États-Unis Angelo Taylor (USA)
47 s 50
Drapeau de l'Arabie saoudite Hadi Souan Somalyi (KSA)
47 s 53
Drapeau de l'Afrique du Sud Llewellyn Herbert (RSA)
47 s 81
2004 Drapeau de la République dominicaine Félix Sánchez (DOM)
47 s 63
Drapeau de la JamaĂŻque Danny McFarlane (JAM)
48 s 11
Drapeau de la France Naman KeĂŻta (FRA)
48 s 26
2008 Drapeau des États-Unis Angelo Taylor (USA)
47 s 25
Drapeau des États-Unis Kerron Clement (USA)
47 s 98
Drapeau des États-Unis Bershawn Jackson (USA)
48 s 06
2012 Drapeau de la République dominicaine Félix Sánchez (DOM)
47 s 63
Drapeau des États-Unis Michael Tinsley (USA)
47 s 91
Drapeau de Porto Rico Javier Culson (PUR)
48 s 10
2016 Drapeau des États-Unis Kerron Clement (USA)
47 s 73
Drapeau du Kenya Boniface Tumuti (KEN)
47 s 78
Drapeau de la Turquie Yasmani Copello (TUR)
47 s 92
2020 Drapeau de la Norvège Karsten Warholm (NOR)
45 s 94
Drapeau des États-Unis Rai Benjamin (USA)
46 s 17
Drapeau du Brésil Alison dos Santos (BRA)
46 s 72

Multiples médaillés

Hommes
Rang Athlète Pays Période Or Argent Bronze Total
1Moses, EdwinEdwin MosesDrapeau des États-Unis États-Unis1976–19882013
2=Davis, GlennGlenn DavisDrapeau des États-Unis États-Unis1956–19602002
2=Taylor, AngeloAngelo TaylorDrapeau des États-Unis États-Unis2000–20082002
2=Sánchez, FélixFélix SánchezDrapeau de la République dominicaine République dominicaine2004–20122002
5=Hillman, HarryHarry HillmanDrapeau des États-Unis États-Unis1904–19081102
5=Hardin, GlennGlenn HardinDrapeau des États-Unis États-Unis1932–19361102
5=Clement, KerronKerron ClementDrapeau des États-Unis États-Unis2008–20161102
8Taylor, MorganMorgan TaylorDrapeau des États-Unis États-Unis1924–19321023
9Hemery, DavidDavid HemeryDrapeau de la Grande-Bretagne Grande-Bretagne1968–19721012

Record olympique

Évolution du record olympique[39] - [40]
Temps Athlète Lieu Date Record
Chronométrage manuel
1 min 1 s 0 Walter TewksburyParis
1 min 0 s 2 Henri TauzinParis
1 min 0 s 2 George OrtonParis
57 s 6 Walter TewksburyParis
57 s 0 Charles BaconLondres
56 s 4 Harry HillmanLondres
55 s 0 Charles BaconLondresWR
54 s 0 Frank LoomisAnversWR
53 s 8 Erik WilénParis
53 s 4 Morgan TaylorAmsterdam
53 s 4 David BurghleyAmsterdam
52 s 8 Glenn HardinLos Angeles
52 s 8 Bob TisdallLos Angeles
52 s 0 Morgan TaylorLos Angeles
51 s 9 Rune LarssonLondres
51 s 9 Roy CochranLondres
51 s 1 Roy CochranLondres
50 s 8 Charles MooreHelsinki
50 s 8 Charles MooreHelsinki
50 s 1 Edward SouthernMelbourne
50 s 1 Glenn DavisMelbourne
49 s 3 Glenn DavisRome
Chronométrage électronique
49 s 06 A[41] Ron WhitneyMexico
48 s 12 A[41] David HemeryMexicoWR
47 s 82 John Akii-BuaMunichWR
47 s 64 Edwin MosesMontréalWR
47 s 19 André PhillipsSéoul
46 s 78 Kevin YoungBarceloneWR
45 s 94 Karsten WarholmTokyoWR

Femmes

1984-2004

Nawal El Moutawakel, première championne olympique du 400 m haies, en 1984 Ă  Los Angeles.

Le 400 mètres haies féminin fait sa première apparition olympique à l'occasion des Jeux olympiques de 1984, à Los Angeles. L'épreuve se dispute déjà lors des championnats d'Europe depuis 1978 et lors des championnats du monde depuis 1983. En l'absence des meilleures spécialistes de la discipline issues en majeure partie de pays du bloc soviétique qui boycottent ces Jeux de 1984, dont figurent notamment les Soviétiques Margarita Ponomaryova, détentrice du record du monde et Yekaterina Fesenko, championne du monde en titre, la victoire revient à la Marocaine Nawal El Moutawakel qui s'impose dans le temps de 54 s 61, devant l'Américaine Judi Brown (55 s 20) et la Roumaine Cristeana Cojocaru (55 s 41)[42].

En 1988, lors des Jeux olympiques de Séoul, le record olympique est améliorée dès les séries par l'Est-allemande Ellen Fiedler (54 s 58), puis lors des demi-finales par l'Australienne Debbie Flintoff-King (54 s 00). En finale, Debbie Flintoff-King remonte sur ses principales adversaires dans la deuxième partie de course et s'impose en 53 s 17, améliorant son propre record olympique. Elle devance la Soviétique Tatyana Ledovskaya, deuxième en 53 s 18 et Ellen Fiedler, troisième en 53 s 63, sa compatriote Sabine Busch, championne du monde en 1987 à Rome, échouant au pied du podium en 53 s 69. La Soviétique Marina Stepanova, détentrice du record du monde depuis 1986, ne participe pas à l'épreuve pour cause de blessure[43].

Quatre ans plus tard, en finale des Jeux olympiques de 1992, à Barcelone, l'Américaine Sandra Farmer-Patrick qui était en tête de la course après la neuvième haie, est finalement dépassée dans les derniers mètres par la Britannique Sally Gunnell qui s'impose en 53 s 23, devant Farmer-Patrick (53 s 69) et l'autre américaine Janeene Vickers (54 s 31), cette dernière devançant Tatyana Ledovskaya au millième de seconde[44].

L'Américaine Kim Batten, championne du monde en 1995 à Göteborg où elle était devenue par ailleurs la nouvelle détentrice du record du monde en 52 s 61, est la grande favorite des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta. Mais, la Jamaïcaine Deon Hemmings, qui s'est distinguée deux jours plus tôt lors des demi-finales en établissant un nouveau record olympique en 52 s 99, remporte la médaille d'or dans le temps de 52 s 82, améliorant son propre record olympique. Kim Batten se classe deuxième en 53 s 08, devant sa compatriote Tonja Buford-Bailey, troisième en 53 s 22. Sally Gunnell, championne olympique en titre, se blesse lors des demi-finales[45].

Aux Jeux olympiques de 2000, Ă  Sydney, la Russe Irina Privalova remporte le titre olympique dans le temps de 53 s 02, devant la championne en titre Deon Hemmings, deuxième en 53 s 45, la Marocaine Nezha Bidouane, championne du monde en 1997, troisième en 53 s 57, et la Cubaine DaimĂ­ PernĂ­a, championne du monde en 1999, quatrième en 53 s 68[46]. Irina Privalova, spĂ©cialiste des Ă©preuves de sprint et multiple mĂ©daillĂ©e au niveau international sur 100 m et 200 m, dĂ©cide de se reconvertir sur 400 m haies quelques mois seulement avant les Jeux de Sydney. Au moment d'aborder les sĂ©ries, elle dispute seulement la sixième course de sa carrière dans cette discipline[47].

En 2004, aux Jeux olympiques d'Athènes, la Grecque FanĂ­ Halkiá crĂ©Ă©e la surprise en devenant championne olympique du 400 m haies. Après avoir Ă©tabli un nouveau record olympique lors des demi-finales en 52 s 77, elle s'impose en finale dans le temps de 52 s 82 et devance la Roumaine Ionela Târlea, mĂ©daillĂ©e d'argent en 53 s 38 et l'Ukrainienne Tetyana Tereshchuk-Antypova, mĂ©daillĂ©e de bronze en 53 s 44[48]. L'Australienne Jana Pittman, championne du monde en 2003, se classe 5e alors que la Russe Yuliya Pechenkina, dĂ©tentrice du record du monde depuis 2003, termine 8e et dernière de la finale.

Depuis 2008

Dalilah Muhammad, championne olympique en 2016 et médaillée d'argent en 2021.

Lors des Jeux olympiques de 2008, à Pékin, la Jamaïcaine Melaine Walker remporte le titre dans le temps de 52 s 64, améliorant le record olympique et établissant la meilleure performance mondiale de l'année. Elle devance de plus d'une seconde l'Américaine Sheena Tosta, deuxième en 53 s 70, et la Britannique Tasha Danvers, qui bat son record personnel en 53 s 84[49]. Jana Pittman, championne du monde l'année précédente à Osaka, ne participe pas à ces Jeux pour cause de blessure[50].

En 2012, lors des Jeux olympiques de Londres, la championne olympique en titre Melaine Walker et la championne d'Europe en titre russe Irina Davydova sont éliminées au stade des demi-finales. En finale, L'Américaine Lashinda Demus, championne du monde en 2011 et détentrice de la meilleure performeuse mondiale de l'année en 2010, prend un mauvais départ en accrochant les cinq premières haies. Elle parvient à combler son retard dans la deuxième partie de course mais termine néanmoins derrière la Russe Natalya Antyukh qui s'impose dans le temps de 52 s 70, signant un nouveau record personnel ainsi que la meilleure performance mondiale de l'année[51]. Demus se clase deuxième en 52 s 77, devant la Tchèque Zuzana Hejnová, troisième en 53 s 38. Néanmoins, le 24 octobre 2022, l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU) décide d'annuler tous les résultats de Natalya Antyukh de juillet 2012 à juin 2013, dont son titre olympique, pour "usage d'une substance ou d'une méthode interdite". La médaille d'or olympique revient donc à Lashinda Demus, la médaille d'argent à Zuzana Hejnova et la médaille de bronze à la Jamaïcaine Kaliese Spencer[52] - [53].

Aux Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro, la victoire revient à l'Américaine Dalilah Muhammad, détentrice de la meilleure performance mondiale de l'année, qui s'impose dans le temps de 53 s 13 après avoir été en tête dans la quasi-totalité de la course. La Danoise Sara Slott Petersen établit un nouveau record national en 53 s 55 et s'adjuge la médaille d'argent, devançant l'autre Américaine Ashley Spencer, troisième en 53 s 72. Zuzana Hejnová, qui faisait partie des favorites de l'épreuve après ses deux titres consécutifs de championne du monde remportés en 2013 et 2015, termine au pied du podium[54]. Dalilah Muhammad est la première athlète américaine à remporter une médaille d'or dans cette discipline.

Comme chez les hommes, la finale du 400 m haies féminin des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 est historique : l'Américaine Sydney McLaughlin, qui était déjà devenue en juin la première femme au monde à descendre sous la barre des 52 secondes lors des sélections américaines (51 s 90), porte son propre record du monde à 51 s 46 pour s'imposer juste devant Dalilah Muhammad. Cette dernière bat également l'ancien record du monde en 51 s 58 et décroche la deuxième médaille olympique de sa carrière. Derrière les deux Américaines, la Néerlandaise Femke Bol prend la troisième place en 52 s 03, nouveau record d'Europe, pour ce qui constitue la course la plus rapide de tous les temps[55].

Palmarès

Multiples médaillées

Femmes
Rang Athlète Pays Période Or Argent Bronze Total
1=Hemmings, DeonDeon HemmingsDrapeau de la Jamaïque Jamaïque1996–20001102
1=Muhammad, DalilahDalilah MuhammadDrapeau des États-Unis États-Unis2016–20211102

Record olympique

Évolution du record olympique[56] - [57]
Temps Athlète Lieu Date Record
Chronométrage électronique
55 s 97 Judi BrownLos Angeles
55 s 75 Ann-Louise SkoglundLos Angeles
55 s 17 Ann-Louise SkoglundLos Angeles
54 s 61 Nawal El MoutawakelLos Angeles
54 s 58 Ellen FiedlerSĂ©oul
54 s 00 Debbie Flintoff-KingSĂ©oul
53 s 17 Debbie Flintoff-KingSĂ©oul
52 s 99 Deon HemmingsAtlanta
52 s 82 Deon HemmingsAtlanta
52 s 77 Faní HalkiáAthènes
52 s 64 Melaine WalkerPĂ©kin
51 s 46 Sydney McLaughlinTokyoWR

Notes et références

Notes

  1. La Russe Natalya Antyukh, initialement vainqueur de l'épreuve, est déchue de sa médaille d'or pour dopage en 2022 par l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (UIA). Le titre revient donc à l'Américaine Lashinda Demus, la médaille d'argent à la Tchèque Zuzana Hejnova et la médaille de bronze à la Jamaïcaine Kaliese Spencer.

Références

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Voir aussi

Bibliographie

  • Robert ParientĂ© et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlĂ©tisme, Minerva, , 1021 p. (ISBN 978-2-8307-0727-4)

Articles connexes

Liens externes

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