2e régiment de chasseurs d'Afrique
Le 2e régiment de chasseurs d'Afrique (ou 2e RCA) est un régiment de cavalerie de l'armée française créé en et dissous à l'issue de la Guerre d'Algérie en 1964.
2e régiment de chasseurs d'Afrique | |
Insigne régimentaire du 2e RCA | |
Création | 1831 |
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Dissolution | 1964 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment de chasseurs à cheval, puis de blindés |
RĂ´le | Cavalerie |
Devise | En avant tout est votre |
Inscriptions sur l’emblème |
La Sickack 1836 Isly 1844 Sebastopol 1855 Solférino 1859 Puebla 1863 Maroc 1907-1913 L'Ourcq 1914 Thierache 1918 Mulhouse 1944 Bade 1945 AFN 1952-1962 |
Anniversaire | 6 juillet (La Sickack, 1836). |
Décorations | Croix de Guerre 1939-1945 une palme Mérite Militaire Chérifien Médaille d'or de la ville de Milan |
Création et différentes dénominations
Le 2e régiment de chasseurs d'Afrique est créé à Oran par l'ordonnance royale du . Tout comme pour le 1er RCA créé simultanément à Alger, chaque escadron comporte 130 chevaux de troupe et 10 hommes à pied[1]. Son premier casernement est la mosquée du bey Mohamed el-Kébir, fortifiée pour l'occasion[2]. Après avoir participé à la conquête de l'Algérie, puis à la plupart des conflits majeurs du pays, le régiment est dissout en 1964 à l'issue de la Guerre d'Algérie.
Historique des garnisons, campagnes et batailles
PĂ©riode 1832 Ă 1871
- Armée d'Afrique-Algérie 1832-1854
- 1832-1833 : constitution progressive à Oran du régiment en hommes et en chevaux, avec un escadron turc[3].
- 1833-1834 : deux émeutes au seing des rangs du régiment, se concluant pour la seconde par la traduction des émeutiers devant un conseil de guerre et l’exécution de l'un d'eux devant toutes les troupes[4].
- 26- : Bataille du Sig, où le régiment perd son chef, le colonel Auguste Oudinot. A cette date certains escadrons ne sont pas encore armés de façon réglementaire, étant parfois encore équipés de mousquetons et de lances au lieu de fusils de dragon[5].
- : Bataille de la Sikkak
- À partir de 1838, dirigés par le colonel Randon, les chasseurs exécutent des travaux agricoles du plus haut intérêt pour la colonisation, conduisant à la renommée de la ferme-modèle dont le régiment a la concession[6].
- 8- : Enlèvement des matamores de Bou-Chouicha
- : Bataille de Sidi Youssef
-" Morris se conduisit en Achille puisqu'il a combattu pendant plus d'une demi-heure six mille cavaliers avec moins de cinq cents chevaux." Maréchal Bugeaud, 1844. - : combat de l'oued El Malah où le brigadier Gérard du 2e RCA tue le kalifat[7] Mohammed Ben Allel dit Sidi-Embarek, conseiller et véritable homme de guerre d'Abd-el-Kader.
- : Bataille d'Isly
- : Siège de Laghouat[8]
- Armée d'Orient 1854-1856
- 1855 : Siège de Sébastopol
- Algérie 1857-1858
- 1859 : Italie
- 1860 : Chine
- Combat de Chang Kia Woo
- 1863-1867 : Mexique
- 1870 : Algérie[9]
- 1870-1871 : France[10] - [11]
- : Bataille de Sedan[12] - [13]
- : Bataille de Mars-la-Tour[14] - [15]. 12 officiers, 125 cavaliers et 150 chevaux périssent au cours de la charge[16]
- : Bataille de Saint-Privat[17]
PĂ©riode 1871 Ă 1914
Première Guerre mondiale
- Grande Guerre 1914-1918.
- " Régiment d'élite vous êtes, régiment d'élite vous devez rester." Colonel Chalanqui-Beuret, 1918.
L'entre deux guerres
- Après l'Armistice du , le 2e RCA est affecté à la zone d'occupation en Allemagne de Langen et de Weiterstadt.
- Transféré au Maroc en 1919 à Oujda. Les 5e, 6e et 7e escadrons (à pied) participent aux opérations de maintien de l'ordre dans la région de Taza.
- Le , le 2e RCA est stationné en Algérie, à Mascara. Un escadron est détaché à Tlemcen.
Seconde Guerre mondiale
- : le 2e RCA transite par Perregaux et Tebessa en Algérie. Il est affecté en Tunisie dans la région de Gafsa.
- : le régiment est de retour en Algérie, en garnison à Oran. Il est intégré au début de 1942 dans la 2e Brigade de Cavalerie d'Algérie.
- : Campagne de Tunisie. Le 2e RCA détache 3 escadrons de composition variée (mixte, porté, anti-chars) et deux pelotons de chars auprès de la Ire Brigade Légère Mécanique d'Algérie (BLM), aux ordres du colonel Touzet du Vigier.
- 1944-1945: le 2e RCA, intègrée à la 1re division blindée, (Ire DB), commandée par le général Touzet du Vigier, débarque en Provence et participe à la Libération de la France.
- Au cours de la campagne de la Libération, le 2e RCA a atteint le Rhin le premier, le . À l'avant-garde, le peloton de chars du lieutenant Jean Carrelet de Loisy investit la ville de Mulhouse,qui conserve la mémoire de ce jeune chef héroïque, mort pour la France.
- « Magnifique régiment de chars, a participé à tous les combats des campagnes de France et d'Allemagne » (Citation du Général de Gaulle, 1945).
Après guerre
- : Occupation en Allemagne Trèves.
- : Retour en France. AngoulĂŞme, Fontenay-le-Comte, Camp de Braconne.
- : Transfert en Algérie. Mascara. Puis Tlemcen en 1949.
- : un groupe léger est détaché en Tunisie dans la région de Gafsa.
Guerre d'Algérie
- Algérie 1956-1962 : Assurant le maintien de l'ordre dans la région de Tlemcen en , plusieurs escadrons sont détachés ; le 3e dans les Aurès (nov 54-janv 55), les 1er et 4e au Maroc (août à oct 55). de à , le régiment opère près du barrage à la frontière Marocaine (zone ouest Oranais - 12e DI). En , le régiment est regroupé à Sidi Bel Abbés et affecté à la 4e Division. Le régiment a perdu 27 hommes dont 12 par accident de circulation. En , le régiment embarque à Mers el Kébir pour rejoindre Orange où il fusionne avec le Centre d'Instruction du 11e Cuirassiers pour former le 2e Régiment de Chasseurs implanté à Thierville, près de Verdun.
Traditions
Devise
En avant tout est votre
Étendard
- LA SICKACK 1836 - ISLY 1844 - SEBASTOPOL 1855 - SOLFERINO 1859 - PUEBLA 1863 - MAROC 1907-1913 - L'OURCQ 1914 - THIERACHE 1918 - MULHOUSE 1944 - BADE 1945 - AFN 1952-1962.
DĂ©corations
La cravate de l'étendard est décorée :
- De la Croix de guerre 1939-1945 avec 1 palme.
- Du Mérite Militaire Chérifien.
- MĂ©daille d'or de la Ville de Milan.
Chefs de corps
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(*) Officier qui devint par la suite général de brigade
(**) Officier qui devint par la suite général de division
(¤) Officier qui devint par la suite maréchal
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
Le , 60 cavaliers du 2e chasseurs d'Afrique, sous les ordres du capitaine Favart, portent assistance à un autre groupe de 50 cavaliers du 2e, menés par le capitaine Daumas et encerclés par plus de 1500 cavaliers Flittas, loin de la colonne principale. Souhaitant "partager leur sort et mourir glorieusement" plutôt que regagner la colonne avec "la honte d'une lâcheté", les cavaliers n'hésitent pas à charger, sabre à la main, en se contentant de faire prévenir le général Gentil. Ils parviennent ainsi à briser le cercle ennemi qui se referme derrière eux, et rejoignent leurs compagnons qui résistent autour du marabout de Sidi Rached, situé sur un petit tertre. Le combat s'achève par l'arrivée d'un bataillon du 32e guidé par le général en personne, qui parvient à disperser l'ennemi. Les pertes s'élèvent à 22 tués et 30 blessés, dont 6 des 7 officiers des deux escadrons. Le combat de Sidi Rached eut un retentissement important au sein de l'Armée d'Afrique, selon le capitaine Blanc qui relate ce fait d'armes dans ses Souvenirs d'un vieux zouave[25].
Autres faits notables
La chambre criminelle de la Cour de Cassation a eu à se prononcer sur le sens juridique d'un "ordre de service", dans son jugement no 394 du . Arsène Chéron, cavalier au 2e régiment de chasseurs d'Afrique, avait été puni de huit jours de prison ; en l'envoyant aux salles de discipline, le maréchal des logis de service lui prescrivit de retirer l'uniforme qu'il portait et de prendre la tenue des hommes punis ; Chéron refusa par trois fois, malgré la lecture qui lui fut donnée des dispositions de la loi relatives au refus d'obéissance, et il dut être traduit de ce chef devant le conseil de guerre d'Oran. Il fut reconnu coupable, à l'unanimité, du délit d'avoir refusé d'obéir, et condamné à un an d'emprisonnement, par application de l'article 218 du code de justice militaire. Sur le recours du condamné, le conseil de révision d'Alger a annulé, à une courte majorité, le jugement du conseil de guerre : « Attendu que l'article précité ne prévoit et ne punit que le refus d'obéissance à un ordre donné pour l'exécution du service... et que l'injonction de changer de tenue pour se rendre aux salles de discipline n'est pas un ordre de service dans le sens que la loi a entendu donner à ce mot ». La Cour a cassé et annulé cette décision, suivant le réquisitoire dressé par le procureur général, en considérant que l'expression ordre de service devait être entendue dans son sens le plus général et embrassait tous les ordres relatifs à l'accomplissement d'un devoir militaire quelconque, et qu'il était donc impossible de ne pas l'appliquer aux injonctions que les chefs adressent à leurs subordonnés pour tout ce qui touche à la discipline des troupes et spécialement à leur tenue[26].
Personnalités ayant servi au sein du régiment
- Le lieutenant-colonel Lacombe de La Tour
- Le général Margueritte s'y est engagé en 1842[27]
- Le général Langle de Cary y servait en 1870 lors de guerre franco-prussienne[28]
- Le maréchal Randon a commandé le régiment
- Le lieutenant Carrelet de Loisy
- Marc Martin-Siegfried (1911-1990), Compagnon de la Libération, chef de corps en 1960.
- Le Capitaine Francis Morand, gendarme, résistant, mort en déportation.
Sources et bibliographie
- Historique sommaire du deuxième régiment de chasseurs d'Afrique pendant la campagne 1914-1918, Lyon, Bouchet et Chambefort, 128 p., lire en ligne sur Gallica.
- Pierre Dufour, Les chasseurs de Lorraine : 1er-2e régiment de chasseurs, Panazol, Lavauzelle, , 277 p. (ISBN 978-2-7025-1495-5)
Notes et références
- « Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglements, et avis du Conseil d'Etat / J. B. Duvergier », sur Gallica, (consulté le ) : « Ordonnance du roi qui prescrit la formation, en Afrique, de deux régiments de cavalerie légère, sous la dénomination de chasseurs d'Afrique [...] Louis-Philippe, etc., vu la loi du 8 mars 1851, etc. Art. 1°. Il sera formé en Afrique deux régiments de cavalerie légère, sous la dénomination de chasseurs d'Afrique. Le premier de ces régiments sera formé à Alger, le deuxième à Oran. »
- Louis Piesse, Itinéraire de l'Algérie, de Tunis et de Tanger, , 798 p. (lire en ligne), p. 188
« Kerguenta (Khreneg-Ent'a), et la Mosquée, séparée d'Oran par le ravin d'Aïn-Rouina rempli de jardins, que contourne la route de Mostaganem, était, en 1832, un immense faubourg [...] Détruit sous le commandement des généraux Boyer et Desmichels, afin de dégager lesabords de la place, il n'en restait qu'une mosquée élevée par Mohammed-el-Kebir, pour lui servir de tombeau ainsi qu'aux siens, et terminée en 1793 ; on la rendit défensive, et on augmenta ensuite les bâtiments destinés à fournir le premier casernement de cavalerie. C'est là , en effet, que fut formé le 2e régiment de chasseurs d'Afrique. »
- Edmond de Martimprey, Souvenirs d'un officier d'état-major. Histoire de l'établissement de la domination française dans la province d'Oran. 1830-1847, , 319 p. (lire en ligne), p. 5
« Cependant, les forces de la garnison d’Oran avaient été augmentées et le 2e chasseurs d’Afrique se constituait peu à peu en hommes et en chevaux, avec un escadron turc. »
- Isidore Derrien, Les français à Oran, depuis 1830 jusqu'à nos jours, , 248 p. (lire en ligne), p. 53-66
« La voix des officiers qui cherchèrent à les faire rentrer dans leurs quartiers fut méconnue et en un instant le désordre fut à son comble. Le général eut beaucoup de peine à calmer les émeutiers ; la fermentation était trop grande pour faire arrêter tous les coupables [...] il dut regretter amèrement de ne pouvoir [...] livrer au conseil de guerre les instigateurs du désordre qui s'était manifesté dans le régiment. Un châtiment exemplaire aurait empêché la révolte qui éclata de nouveau l'année suivante dans le même corps [...] Le 7 juillet suivant, une émeute se manifesta dans trois escadrons du 2e chasseurs d'Afrique, à cause de la suppression des allocations extra-règlementaires accordées à l'armée d'Afrique. Les principaux auteurs de cette faute grave furent traduits devant un conseil de guerre et punis selon la rigueur des lois militaires. L'un d'eux fut fusillé devant toutes les troupes de la place. »
- Camille Rousset, L'Algérie de 1830 à 1840 : les commencements d'une conquête. Tome 1, , 426 p. (lire en ligne), p. 382
« quatre escadrons du 2e régiment de chasseurs d'Afrique, qui n'avaient pas encore reçu, comme leurs camarades de la division d'Alger, le fusil de dragon à la place du mousqueton pour les uns, de la lance pour les autres »
- E. Perret, Les Français en Afrique. Récits algériens, 1886-1887 (lire en ligne)
« Chaque régiment, pour les besoins de son ordinaire, avait à cette époque la concession de plusieurs hectares de terrain autour d’une ferme-modèle ; celle du 2e chasseurs d’Afrique fut bientôt citée dans toute l’Algérie. »
- Désiré Lacroix, Histoire anecdotique du drapeau français (9e édition, contenant la liste des noms de batailles approuvés par le Ministre de la guerre, pour être inscrits sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée), , 242 p. (lire en ligne), p. 206
« Le 11 novembre 1843, au combat de l'Oued-Mala, [...] le kalifat, Sidi Embarech, est tué par le brigadier Gérard, du 2e chasseurs d'Afrique. »
- Théodore Pein, Lettres familières sur l'Algérie : un petit royaume arabe, , 483 p. (lire en ligne), p. 369
« Le général fondit d'abord ma petite colonne dans la sienne et la campa sur une de ses faces ; mais le 2, à son arrivée, le général Pélissier lui fit donner un emplacement particulier ; il voulut que la troupe de chaque province eût son camp, quel que fût son effectif, et comme le mien avait des proportions microscopiques, il le fit augmenter d'un escadron de spahis, un escadron du 2e chasseurs d'Afrique et de deux compagnies du 2e bataillon d'Afrique. »
- « Revue britannique, ou Choix d'articles traduits des meilleurs écrits périodiques de la Grande-Bretagne », sur Gallica, (consulté le ) : « 8 mai [1870]. Le général de Wimpffen part pour Oran avec son état-major, par Tlemcen, escorté par un escadron du 2e chasseurs d'Afrique, et le général Colomb reste chargé de ramener les troupes de la subdivision de Mascara. »
- 6e Régiment de dragons. Historique du régiment pendant la guerre 1870-1871, , 68 p. (lire en ligne), p. 50-55
« [29 janvier] C'est au 2e chasseurs d'Afrique de marche que la garde du défilé des Planches est confiée. Deux de ses escadrons sont placés en grand-garde: l'un sur la route de Champagnole, l'autre sur celle de Nozeroy [...] Il n'y a pas de temps à perdre, car les chasseurs d'Afrique avaient déjà fait prévenir le capitaine de Perry, qu'ils étaient menacés par des troupes venant de Champagnole. »
- « Le Courrier de la Rochelle », sur Gallica, (consulté le ) : « Le 2e régiment de chasseurs d’Afrique était encore hier au soir à Saint-Genis, hommes et chevaux assez fatigués par la longue traite qu’ils venaient de fournir par des chemins difficiles, tapis aussi dans un ordre parfait et dans un état très satisfaisant. Ces régiments formaient l’avant-garde du corps d’armée commandé par le général Cremer. Ce corps opérait sa retraite de Pontarlier sur Gex, en suivant la route de Mouthe à Morez. »
- Alfred de Lachapelle, La guerre de 1870 : détails et incidents recueillis sur les champs de bataille (2e édition revue et corrigée par l'auteur), , 259 p. (lire en ligne), p. 136-138
« La cavalerie française prit une part glorieuse à la bataille. Pendant plusieurs heures une division, composée des 1er et 2e régiments de cuirassiers et des 2e et 3e régiments de chasseurs d'Afrique, commandée par le général de Marguerie, avait été placée et laissée sous le feu de l'artillerie prussienne. Exaspérés de leur inaction, les soldats avaient plusieurs fois tenté de charger l'ennemi, malgré les ordres de leurs chefs. Enfin le général de Marguerie assumant sur lui toute la responsabilité, et préférant une mort probable dans la mêlée à ce dangereux repos, commanda tout à coup la charge "au galop". »
- Lieutenant-colonel T. Bonie, Campagne de 1870. La cavalerie française, , 224 p. (lire en ligne), p. 131-132
« Vers huit heures du matin, la division Margueritte occupait le terrain compris entre Floing et le calvaire d'Illy. La brigade Galliffet était formée sur trois lignes, chaque régiment déployé en ordre inverse. Le 1er chasseurs d'Afrique en première ligne; le 2e chasseurs d'Afrique en deuxième, et le 4e en troisième ligne, La brigade Tillard (1er hussards, 6e chasseurs) était à la droite; chaque régiment en colonne avec distance. Bravement entraînés par leurs chefs, les escadrons s'ébranlent au galop pour atteindre l'objectif impossible qui leur était désigné; c'est-à -dire les nombreuses batteries prussiennes établies sur les hauteurs, entre Saint-Menges et Fleigneux. »
- « Le Rappel », sur Gallica, (consulté le ) : « Le 16 août, bataille de Gravelotte. Ce jour-là , à quatre heures du matin, l'empereur gagnait Conflans, avec le 1er et le 2e chasseurs d'Afrique, des lanciers, des dragons de la garde, deux batteries d'artillerie à cheval et tout un train, sur une voiture duquel, dit-on, on lisait ces mots éloquents : Homards frais. »
- Cte de Montferrier, L'armée du Rhin : campagne de 1870 : Sarrebrück, Forbach, Borny, Gravelotte, Saint-Privat-la-Montagne, l'investissement de Metz, Servigny-les-Sainte-Barbe, Peltre, Ladonchamps, l'appel aux armes et la capitulation, , 139 p. (lire en ligne), p. 52
« L’attention du général Ladmirault est à ce moment appelée du côté de la ferme de Gréyère par une masse compacte de cavalerie ennemie arrivant du côté de Mars-la-Tour. Une batterie précédant cette cavalerie vient s’établir dans une forte position entre ce bourg et Ville-sur-Yvon : elle prend d’écharpe la droite de notre ligne. Le 64e se jette dans un petit bois, au fond d’un ravin, ouvre sur les servants un feu habilement dirigé pendant que le 2e chasseurs d’Afrique exécute une charge en fourrageurs qui force l’artillerie prussienne à se retirer. »
- Charles-Amédée de Raity de Villeneuve de Vittré, Cavalerie française, cavalerie allemande, 1870-1879, , 200 p. (lire en ligne), p. 12-13
« L'action commence par une charge impétueuse en fourrageurs exécutée par le 2e régiment de chasseurs d'Afrique (1) contre une batterie de la garde royale qui s'est audacieusement avancée « jusqu'à la hauteur de la ferme de Greyère ». Cette batterie est traversée, les servants sabrés, malgré l'escadron de soutien (dragons de la garde royale), qui se sacrifie pour défendre ses pièces; le capitaine se fait tuer à la tête de sa troupe.(1) Ils perdirent 12 officiers, 125 cavaliers, 150 chevaux. »
- Charles Fay, Journal d'un officier de l'armée du Rhin... (4e édition revue & augmentée), , 375 p. (lire en ligne), p. 106
« Le maréchal Canrobert n'avait pas de cavalerie, la sienne étant restée à Châlons ; d'un autre côté, le général du Barail n'avait plus avec lui que le 2e chasseurs d'Afrique ; on réunit ce dernier régiment, le 17, à la brigade de Bruchard du 3e corps, composée de trois régiments, et l'on constitua ainsi une division de cavalerie au 6e corps. »
- « Le Mémorial diplomatique », sur Gallica, (consulté le ) : « La colonne de El-Aricha, sous les ordres du lieutenant-colonel Duchesne, s’est portée au nord du chott des Meliaias, où s’était groupée, dans un but hostile et au nombre de 300 cavaliers et de 500 fantassins, une partie des contingents qui avaient attaqué la mission topographique du capitaine de Castries. L’escadron du 2e chasseurs d’Afrique, énergiquement enlevé par le capitaine Guyon et ses officiers, a, sans attendre l’arrivée de l’infanterie, vigoureusement attaqué l’ennemi, qui a été mis en pleine déroute et a laissé sur le terrain soixante-dix cadavres. Nous avons eu un brigadier et deux chasseurs tués, cinq blessés, parmi lesquels légèrement le sous-lieutenant de Montcabrié. »
- Groupe Bayard Auteur du texte, « La Croix », sur Gallica, (consulté le ) : « Les événements qui se sont passés a notre frontière du Maroc ont nécessité l'envoi à Laliar Mayhina des deux escadrons de chasseurs qui tiennent garnison à Tlemcen. Ils sont partis lundi dernier à six heures du soir, sous le commandement du colonel Delanneau et occupent de fortes positions à environ huit kilomètres d'Oudjda. »
- « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le ) : « C'est à la suite de ces premiers événements, que le général Larchey, commandant en chef le XIXe corps d'armée, accompagné du général Cuni, commandant la brigade de Tlemcen, se rendirent à Marnia et décidèrent de masser sur la frontière marocaine huit escadrons de cavalerie, spahis et chasseurs d'Afrique, deux compagnies de zouaves et trois compagnies de tirailleurs, sous les ordres supérieurs de M. le colonel Delaneau du 2e chasseurs, dont le quartier général serait provisoirement installé à Tekbalet, situé à environ 10 kilomètres à l'est d'Oudjda. »
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- « Courrier de Tlemcen », sur Gallica, (consulté le ) : « Le successeur du Général O'Connor, dans le commandement du 2e Régiment de Chasseurs d'Afrique, est M. le Colonel Delanneau arrivé depuis quelques jours à Tlemcen. »
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ) : « 2e rég. de chasseurs d'Afrique. Delanneau (Pierre-Léon), colonel; 33 ans de services, 19 campagnes. Chevalier du 25 août 1881. »
- Alphonse-Michel Blanc, Souvenirs d'un vieux zouave, , 430 p. (lire en ligne), p. 74-77
« Presque à la même époque, le 2e chasseurs d'Afrique s'illustrait dans un combat dont l'issue semblait devoir lui être fatale et qui tourna complètement à sa gloire, grâce à la bravoure de deux de ses capitaines, MM. Daumas et Favart. »
- « Bulletin des arrêts de la Cour de cassation rendus en matière criminelle », sur Gallica, (consulté le )
- Jean de Riste, Le général Margueritte tué à Sedan (2e édition), , 54 p. (lire en ligne), p. 7-9
- Le Miroir no 59 du 10 janvier 1915