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2e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique

Le 2e régiment de chasseurs d'Afrique (ou 2e RCA) est un régiment de cavalerie de l'armée française créé en et dissous à l'issue de la Guerre d'Algérie en 1964.

2e régiment de chasseurs d'Afrique
Image illustrative de l’article 2e régiment de chasseurs d'Afrique
Insigne régimentaire du 2e RCA

Création 1831
Dissolution 1964
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de chasseurs à cheval, puis de blindés
RĂ´le Cavalerie
Devise En avant tout est votre
Inscriptions
sur l’emblème
La Sickack 1836
Isly 1844
Sebastopol 1855
Solférino 1859
Puebla 1863
Maroc 1907-1913
L'Ourcq 1914
Thierache 1918
Mulhouse 1944
Bade 1945
AFN 1952-1962
Anniversaire 6 juillet (La Sickack, 1836).
DĂ©corations Croix de Guerre 1939-1945
une palme
Mérite Militaire Chérifien
MĂ©daille d'or de la ville de Milan

Création et différentes dénominations

Le 2e régiment de chasseurs d'Afrique est créé à Oran par l'ordonnance royale du . Tout comme pour le 1er RCA créé simultanément à Alger, chaque escadron comporte 130 chevaux de troupe et 10 hommes à pied[1]. Son premier casernement est la mosquée du bey Mohamed el-Kébir, fortifiée pour l'occasion[2]. Après avoir participé à la conquête de l'Algérie, puis à la plupart des conflits majeurs du pays, le régiment est dissout en 1964 à l'issue de la Guerre d'Algérie.

Historique des garnisons, campagnes et batailles

PĂ©riode 1832 Ă  1871

Le 2e RCA sabrant une batterie prussienne lors de la bataille de Saint-Privat en 1871.

PĂ©riode 1871 Ă  1914

Certificat de bonne conduite du 2e RCA, août 1900.
  • AlgĂ©rie 1871-1882[18]
  • Madagascar 1895
  • AlgĂ©rie 1897-1900, basĂ© Ă  Tlemcen[19] - [20]
  • Maroc 1907-1913.

Première Guerre mondiale

  • Grande Guerre 1914-1918.
    • " RĂ©giment d'Ă©lite vous ĂŞtes, rĂ©giment d'Ă©lite vous devez rester." Colonel Chalanqui-Beuret, 1918.

L'entre deux guerres

  • Après l'Armistice du , le 2e RCA est affectĂ© Ă  la zone d'occupation en Allemagne de Langen et de Weiterstadt.
  • TransfĂ©rĂ© au Maroc en 1919 Ă  Oujda. Les 5e, 6e et 7e escadrons (Ă  pied) participent aux opĂ©rations de maintien de l'ordre dans la rĂ©gion de Taza.
  • Le , le 2e RCA est stationnĂ© en AlgĂ©rie, Ă  Mascara. Un escadron est dĂ©tachĂ© Ă  Tlemcen.

Seconde Guerre mondiale

  • : le 2e RCA transite par Perregaux et Tebessa en AlgĂ©rie. Il est affectĂ© en Tunisie dans la rĂ©gion de Gafsa.
  • : le rĂ©giment est de retour en AlgĂ©rie, en garnison Ă  Oran. Il est intĂ©grĂ© au dĂ©but de 1942 dans la 2e Brigade de Cavalerie d'AlgĂ©rie.
  • : Campagne de Tunisie. Le 2e RCA dĂ©tache 3 escadrons de composition variĂ©e (mixte, portĂ©, anti-chars) et deux pelotons de chars auprès de la Ire Brigade LĂ©gère MĂ©canique d'AlgĂ©rie (BLM), aux ordres du colonel Touzet du Vigier.
  • 1944-1945: le 2e RCA, intègrĂ©e Ă  la 1re division blindĂ©e, (Ire DB), commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Touzet du Vigier, dĂ©barque en Provence et participe Ă  la LibĂ©ration de la France.
Le Sherman Austerlitz du lieutenant de Loisy, détruit à Mulhouse le 23 novembre 1944.
  • Au cours de la campagne de la LibĂ©ration, le 2e RCA a atteint le Rhin le premier, le . Ă€ l'avant-garde, le peloton de chars du lieutenant Jean Carrelet de Loisy investit la ville de Mulhouse,qui conserve la mĂ©moire de ce jeune chef hĂ©roĂŻque, mort pour la France.
    • « Magnifique rĂ©giment de chars, a participĂ© Ă  tous les combats des campagnes de France et d'Allemagne » (Citation du GĂ©nĂ©ral de Gaulle, 1945).

Après guerre

Guerre d'Algérie

  • AlgĂ©rie 1956-1962 : Assurant le maintien de l'ordre dans la rĂ©gion de Tlemcen en , plusieurs escadrons sont dĂ©tachĂ©s ; le 3e dans les Aurès (nov 54-janv 55), les 1er et 4e au Maroc (aoĂ»t Ă  oct 55). de Ă  , le rĂ©giment opère près du barrage Ă  la frontière Marocaine (zone ouest Oranais - 12e DI). En , le rĂ©giment est regroupĂ© Ă  Sidi Bel AbbĂ©s et affectĂ© Ă  la 4e Division. Le rĂ©giment a perdu 27 hommes dont 12 par accident de circulation. En , le rĂ©giment embarque Ă  Mers el KĂ©bir pour rejoindre Orange oĂą il fusionne avec le Centre d'Instruction du 11e Cuirassiers pour former le 2e RĂ©giment de Chasseurs implantĂ© Ă  Thierville, près de Verdun.

Traditions

Devise

En avant tout est votre

Étendard

  • LA SICKACK 1836 - ISLY 1844 - SEBASTOPOL 1855 - SOLFERINO 1859 - PUEBLA 1863 - MAROC 1907-1913 - L'OURCQ 1914 - THIERACHE 1918 - MULHOUSE 1944 - BADE 1945 - AFN 1952-1962.

DĂ©corations

La cravate de l'étendard est décorée :

Chefs de corps

  • 1831 - 1833 : Colonel LĂ©tang (**)
  • 1833 - 1835 : Colonel Oudinot
  • 1835 : Lieutenant-Colonel de Beaufort (juin-juillet)
  • 1835 - 1836 : Colonel Lefebvre de Gouy
  • 1836 - 1838 : Colonel Servat de Laisle
  • 1838 - 1841 : Colonel Randon (¤)
  • 1841 - 1843 : Colonel Marey (**)
  • 1843 - 1843 : Colonel Martin de Bourgon
  • 1843 - 1847 : Colonel Morris (**)
  • 1847 - 1851 : Colonel Cousin-Montauban (**)
  • 1851 - 1854 : Colonel Rame
  • 1854 - 1855 : Colonel de Jourdan
  • 1855 - 1863 : Colonel de BrĂ©mond d'Ars (**)
  • 1863 - 1867 : Colonel Petit
  • 1867 - 1870 : Colonel de la Jaille (**)
  • 1870 - 1871 : Colonel de Lamartinière
  • 1871 - 1872 : Colonel de Percin Northumberland
  • 1872 - 1875 : Colonel Bignon
  • 1875 - 1883 : Colonel de Simard de Pitray
  • 1883 - 1889 : Colonel Roullet
  • 1889 - 1889 : Colonel Haubt
  • 1889 - 1890 : Colonel Servat de Laisle
  • 1890 - 1896 : Colonel O'Connor
  • 1896 - 1902 : Colonel Pierre-LĂ©on Delanneau[23] - [24]
  • 1902 - 1904 : Colonel Valicon
  • 1904 - 1905 : Colonel Aubier
  • 1907 - 1908 : Colonel Caruel
  • 1908 - 1912 : Colonel Henrys
  • 1912 - 1913 : Colonel de Cugnac
  • 1913 - 1914 : Colonel Dumas de Champvallier
  • 1914 : Colonel Chine
  • 1914 : Lieutenant-colonel Chalanqui-Beuret
  • 1918 : Lieutenant-colonel Baudinot
  • 1918 - 1919 : Colonel de Chabannes
  • 1919 - 1922 : Colonel Moog
  • 1922 - 1922 : Colonel Corrard des Essarts
  • 1922 - 1924 : Colonel Zoellner
  • 1924 - 1926 : Colonel TrutiĂ© de Vaucresson
  • 1926 - 1928 : Colonel Choderlos de Laclos
  • 1928 - 1931 : Colonel Henry-Couannier
  • 1931 - 1936 : Colonel LesnĂ©
  • 1937 : colonel Florange (de janvier Ă  juin)
  • 1937 - 1940 : Colonel Gelly
  • 1940 - 1942 : Colonel Adol
  • 1942 - 1943 : Colonel Sudre
  • 1943 - 1946 : Colonel Lodin de Lepinay
  • 1946 - 1948 : Colonel Moissenet
  • 1948 - 1952 : Colonel du Boulet de la Boissière
  • 1952 - 1954 : Colonel Le Corbeiller
  • 1954 - 1957 : Colonel Naud-Passajon
  • 1957 - 1959 : Colonel Lemond
  • 1959 - 1960 : Colonel de La FertĂ©-SĂ©nectère
  • 1960 - 1962 : Colonel Martin-Siegfried
  • 1962 - 1963 : Colonel Fresson
  • 1963 - 1964 : Colonel Deschard

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade
(**) Officier qui devint par la suite général de division
(¤) Officier qui devint par la suite maréchal

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment

Le , 60 cavaliers du 2e chasseurs d'Afrique, sous les ordres du capitaine Favart, portent assistance à un autre groupe de 50 cavaliers du 2e, menés par le capitaine Daumas et encerclés par plus de 1500 cavaliers Flittas, loin de la colonne principale. Souhaitant "partager leur sort et mourir glorieusement" plutôt que regagner la colonne avec "la honte d'une lâcheté", les cavaliers n'hésitent pas à charger, sabre à la main, en se contentant de faire prévenir le général Gentil. Ils parviennent ainsi à briser le cercle ennemi qui se referme derrière eux, et rejoignent leurs compagnons qui résistent autour du marabout de Sidi Rached, situé sur un petit tertre. Le combat s'achève par l'arrivée d'un bataillon du 32e guidé par le général en personne, qui parvient à disperser l'ennemi. Les pertes s'élèvent à 22 tués et 30 blessés, dont 6 des 7 officiers des deux escadrons. Le combat de Sidi Rached eut un retentissement important au sein de l'Armée d'Afrique, selon le capitaine Blanc qui relate ce fait d'armes dans ses Souvenirs d'un vieux zouave[25].

Autres faits notables

La chambre criminelle de la Cour de Cassation a eu à se prononcer sur le sens juridique d'un "ordre de service", dans son jugement no 394 du . Arsène Chéron, cavalier au 2e régiment de chasseurs d'Afrique, avait été puni de huit jours de prison ; en l'envoyant aux salles de discipline, le maréchal des logis de service lui prescrivit de retirer l'uniforme qu'il portait et de prendre la tenue des hommes punis ; Chéron refusa par trois fois, malgré la lecture qui lui fut donnée des dispositions de la loi relatives au refus d'obéissance, et il dut être traduit de ce chef devant le conseil de guerre d'Oran. Il fut reconnu coupable, à l'unanimité, du délit d'avoir refusé d'obéir, et condamné à un an d'emprisonnement, par application de l'article 218 du code de justice militaire. Sur le recours du condamné, le conseil de révision d'Alger a annulé, à une courte majorité, le jugement du conseil de guerre : « Attendu que l'article précité ne prévoit et ne punit que le refus d'obéissance à un ordre donné pour l'exécution du service... et que l'injonction de changer de tenue pour se rendre aux salles de discipline n'est pas un ordre de service dans le sens que la loi a entendu donner à ce mot ». La Cour a cassé et annulé cette décision, suivant le réquisitoire dressé par le procureur général, en considérant que l'expression ordre de service devait être entendue dans son sens le plus général et embrassait tous les ordres relatifs à l'accomplissement d'un devoir militaire quelconque, et qu'il était donc impossible de ne pas l'appliquer aux injonctions que les chefs adressent à leurs subordonnés pour tout ce qui touche à la discipline des troupes et spécialement à leur tenue[26].

Personnalités ayant servi au sein du régiment

Sources et bibliographie

  • Historique sommaire du deuxième rĂ©giment de chasseurs d'Afrique pendant la campagne 1914-1918, Lyon, Bouchet et Chambefort, 128 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Pierre Dufour, Les chasseurs de Lorraine : 1er-2e rĂ©giment de chasseurs, Panazol, Lavauzelle, , 277 p. (ISBN 978-2-7025-1495-5)

Notes et références

  1. « Collection complète des lois, dĂ©crets, ordonnances, rĂ©glements, et avis du Conseil d'Etat / J. B. Duvergier », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « Ordonnance du roi qui prescrit la formation, en Afrique, de deux rĂ©giments de cavalerie lĂ©gère, sous la dĂ©nomination de chasseurs d'Afrique [...] Louis-Philippe, etc., vu la loi du 8 mars 1851, etc. Art. 1°. Il sera formĂ© en Afrique deux rĂ©giments de cavalerie lĂ©gère, sous la dĂ©nomination de chasseurs d'Afrique. Le premier de ces rĂ©giments sera formĂ© Ă  Alger, le deuxième Ă  Oran. »
  2. Louis Piesse, Itinéraire de l'Algérie, de Tunis et de Tanger, , 798 p. (lire en ligne), p. 188
    « Kerguenta (Khreneg-Ent'a), et la Mosquée, séparée d'Oran par le ravin d'Aïn-Rouina rempli de jardins, que contourne la route de Mostaganem, était, en 1832, un immense faubourg [...] Détruit sous le commandement des généraux Boyer et Desmichels, afin de dégager lesabords de la place, il n'en restait qu'une mosquée élevée par Mohammed-el-Kebir, pour lui servir de tombeau ainsi qu'aux siens, et terminée en 1793 ; on la rendit défensive, et on augmenta ensuite les bâtiments destinés à fournir le premier casernement de cavalerie. C'est là, en effet, que fut formé le 2e régiment de chasseurs d'Afrique. »
  3. Edmond de Martimprey, Souvenirs d'un officier d'état-major. Histoire de l'établissement de la domination française dans la province d'Oran. 1830-1847, , 319 p. (lire en ligne), p. 5
    « Cependant, les forces de la garnison d’Oran avaient été augmentées et le 2e chasseurs d’Afrique se constituait peu à peu en hommes et en chevaux, avec un escadron turc. »
  4. Isidore Derrien, Les français à Oran, depuis 1830 jusqu'à nos jours, , 248 p. (lire en ligne), p. 53-66
    « La voix des officiers qui cherchèrent à les faire rentrer dans leurs quartiers fut méconnue et en un instant le désordre fut à son comble. Le général eut beaucoup de peine à calmer les émeutiers ; la fermentation était trop grande pour faire arrêter tous les coupables [...] il dut regretter amèrement de ne pouvoir [...] livrer au conseil de guerre les instigateurs du désordre qui s'était manifesté dans le régiment. Un châtiment exemplaire aurait empêché la révolte qui éclata de nouveau l'année suivante dans le même corps [...] Le 7 juillet suivant, une émeute se manifesta dans trois escadrons du 2e chasseurs d'Afrique, à cause de la suppression des allocations extra-règlementaires accordées à l'armée d'Afrique. Les principaux auteurs de cette faute grave furent traduits devant un conseil de guerre et punis selon la rigueur des lois militaires. L'un d'eux fut fusillé devant toutes les troupes de la place. »
  5. Camille Rousset, L'Algérie de 1830 à 1840 : les commencements d'une conquête. Tome 1, , 426 p. (lire en ligne), p. 382
    « quatre escadrons du 2e régiment de chasseurs d'Afrique, qui n'avaient pas encore reçu, comme leurs camarades de la division d'Alger, le fusil de dragon à la place du mousqueton pour les uns, de la lance pour les autres »
  6. E. Perret, Les Français en Afrique. Récits algériens, 1886-1887 (lire en ligne)
    « Chaque régiment, pour les besoins de son ordinaire, avait à cette époque la concession de plusieurs hectares de terrain autour d’une ferme-modèle ; celle du 2e chasseurs d’Afrique fut bientôt citée dans toute l’Algérie. »
  7. Désiré Lacroix, Histoire anecdotique du drapeau français (9e édition, contenant la liste des noms de batailles approuvés par le Ministre de la guerre, pour être inscrits sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée), , 242 p. (lire en ligne), p. 206
    « Le 11 novembre 1843, au combat de l'Oued-Mala, [...] le kalifat, Sidi Embarech, est tué par le brigadier Gérard, du 2e chasseurs d'Afrique. »
  8. Théodore Pein, Lettres familières sur l'Algérie : un petit royaume arabe, , 483 p. (lire en ligne), p. 369
    « Le général fondit d'abord ma petite colonne dans la sienne et la campa sur une de ses faces ; mais le 2, à son arrivée, le général Pélissier lui fit donner un emplacement particulier ; il voulut que la troupe de chaque province eût son camp, quel que fût son effectif, et comme le mien avait des proportions microscopiques, il le fit augmenter d'un escadron de spahis, un escadron du 2e chasseurs d'Afrique et de deux compagnies du 2e bataillon d'Afrique. »
  9. « Revue britannique, ou Choix d'articles traduits des meilleurs Ă©crits pĂ©riodiques de la Grande-Bretagne », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « 8 mai [1870]. Le gĂ©nĂ©ral de Wimpffen part pour Oran avec son Ă©tat-major, par Tlemcen, escortĂ© par un escadron du 2e chasseurs d'Afrique, et le gĂ©nĂ©ral Colomb reste chargĂ© de ramener les troupes de la subdivision de Mascara. »
  10. 6e Régiment de dragons. Historique du régiment pendant la guerre 1870-1871, , 68 p. (lire en ligne), p. 50-55
    « [29 janvier] C'est au 2e chasseurs d'Afrique de marche que la garde du défilé des Planches est confiée. Deux de ses escadrons sont placés en grand-garde: l'un sur la route de Champagnole, l'autre sur celle de Nozeroy [...] Il n'y a pas de temps à perdre, car les chasseurs d'Afrique avaient déjà fait prévenir le capitaine de Perry, qu'ils étaient menacés par des troupes venant de Champagnole. »
  11. « Le Courrier de la Rochelle », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « Le 2e rĂ©giment de chasseurs d’Afrique Ă©tait encore hier au soir Ă  Saint-Genis, hommes et chevaux assez fatiguĂ©s par la longue traite qu’ils venaient de fournir par des chemins difficiles, tapis aussi dans un ordre parfait et dans un Ă©tat très satisfaisant. Ces rĂ©giments formaient l’avant-garde du corps d’armĂ©e commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral Cremer. Ce corps opĂ©rait sa retraite de Pontarlier sur Gex, en suivant la route de Mouthe Ă  Morez. »
  12. Alfred de Lachapelle, La guerre de 1870 : détails et incidents recueillis sur les champs de bataille (2e édition revue et corrigée par l'auteur), , 259 p. (lire en ligne), p. 136-138
    « La cavalerie française prit une part glorieuse à la bataille. Pendant plusieurs heures une division, composée des 1er et 2e régiments de cuirassiers et des 2e et 3e régiments de chasseurs d'Afrique, commandée par le général de Marguerie, avait été placée et laissée sous le feu de l'artillerie prussienne. Exaspérés de leur inaction, les soldats avaient plusieurs fois tenté de charger l'ennemi, malgré les ordres de leurs chefs. Enfin le général de Marguerie assumant sur lui toute la responsabilité, et préférant une mort probable dans la mêlée à ce dangereux repos, commanda tout à coup la charge "au galop". »
  13. Lieutenant-colonel T. Bonie, Campagne de 1870. La cavalerie française, , 224 p. (lire en ligne), p. 131-132
    « Vers huit heures du matin, la division Margueritte occupait le terrain compris entre Floing et le calvaire d'Illy. La brigade Galliffet était formée sur trois lignes, chaque régiment déployé en ordre inverse. Le 1er chasseurs d'Afrique en première ligne; le 2e chasseurs d'Afrique en deuxième, et le 4e en troisième ligne, La brigade Tillard (1er hussards, 6e chasseurs) était à la droite; chaque régiment en colonne avec distance. Bravement entraînés par leurs chefs, les escadrons s'ébranlent au galop pour atteindre l'objectif impossible qui leur était désigné; c'est-à-dire les nombreuses batteries prussiennes établies sur les hauteurs, entre Saint-Menges et Fleigneux. »
  14. « Le Rappel », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « Le 16 aoĂ»t, bataille de Gravelotte. Ce jour-lĂ , Ă  quatre heures du matin, l'empereur gagnait Conflans, avec le 1er et le 2e chasseurs d'Afrique, des lanciers, des dragons de la garde, deux batteries d'artillerie Ă  cheval et tout un train, sur une voiture duquel, dit-on, on lisait ces mots Ă©loquents : Homards frais. »
  15. Cte de Montferrier, L'armée du Rhin : campagne de 1870 : Sarrebrück, Forbach, Borny, Gravelotte, Saint-Privat-la-Montagne, l'investissement de Metz, Servigny-les-Sainte-Barbe, Peltre, Ladonchamps, l'appel aux armes et la capitulation, , 139 p. (lire en ligne), p. 52
    « L’attention du général Ladmirault est à ce moment appelée du côté de la ferme de Gréyère par une masse compacte de cavalerie ennemie arrivant du côté de Mars-la-Tour. Une batterie précédant cette cavalerie vient s’établir dans une forte position entre ce bourg et Ville-sur-Yvon : elle prend d’écharpe la droite de notre ligne. Le 64e se jette dans un petit bois, au fond d’un ravin, ouvre sur les servants un feu habilement dirigé pendant que le 2e chasseurs d’Afrique exécute une charge en fourrageurs qui force l’artillerie prussienne à se retirer. »
  16. Charles-Amédée de Raity de Villeneuve de Vittré, Cavalerie française, cavalerie allemande, 1870-1879, , 200 p. (lire en ligne), p. 12-13
    « L'action commence par une charge impétueuse en fourrageurs exécutée par le 2e régiment de chasseurs d'Afrique (1) contre une batterie de la garde royale qui s'est audacieusement avancée « jusqu'à la hauteur de la ferme de Greyère ». Cette batterie est traversée, les servants sabrés, malgré l'escadron de soutien (dragons de la garde royale), qui se sacrifie pour défendre ses pièces; le capitaine se fait tuer à la tête de sa troupe.(1) Ils perdirent 12 officiers, 125 cavaliers, 150 chevaux. »
  17. Charles Fay, Journal d'un officier de l'armée du Rhin... (4e édition revue & augmentée), , 375 p. (lire en ligne), p. 106
    « Le maréchal Canrobert n'avait pas de cavalerie, la sienne étant restée à Châlons ; d'un autre côté, le général du Barail n'avait plus avec lui que le 2e chasseurs d'Afrique ; on réunit ce dernier régiment, le 17, à la brigade de Bruchard du 3e corps, composée de trois régiments, et l'on constitua ainsi une division de cavalerie au 6e corps. »
  18. « Le MĂ©morial diplomatique », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « La colonne de El-Aricha, sous les ordres du lieutenant-colonel Duchesne, s’est portĂ©e au nord du chott des Meliaias, oĂą s’était groupĂ©e, dans un but hostile et au nombre de 300 cavaliers et de 500 fantassins, une partie des contingents qui avaient attaquĂ© la mission topographique du capitaine de Castries. L’escadron du 2e chasseurs d’Afrique, Ă©nergiquement enlevĂ© par le capitaine Guyon et ses officiers, a, sans attendre l’arrivĂ©e de l’infanterie, vigoureusement attaquĂ© l’ennemi, qui a Ă©tĂ© mis en pleine dĂ©route et a laissĂ© sur le terrain soixante-dix cadavres. Nous avons eu un brigadier et deux chasseurs tuĂ©s, cinq blessĂ©s, parmi lesquels lĂ©gèrement le sous-lieutenant de MontcabriĂ©. »
  19. Groupe Bayard Auteur du texte, « La Croix », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « Les Ă©vĂ©nements qui se sont passĂ©s a notre frontière du Maroc ont nĂ©cessitĂ© l'envoi Ă  Laliar Mayhina des deux escadrons de chasseurs qui tiennent garnison Ă  Tlemcen. Ils sont partis lundi dernier Ă  six heures du soir, sous le commandement du colonel Delanneau et occupent de fortes positions Ă  environ huit kilomètres d'Oudjda. »
  20. « Le Monde illustrĂ© », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « C'est Ă  la suite de ces premiers Ă©vĂ©nements, que le gĂ©nĂ©ral Larchey, commandant en chef le XIXe corps d'armĂ©e, accompagnĂ© du gĂ©nĂ©ral Cuni, commandant la brigade de Tlemcen, se rendirent Ă  Marnia et dĂ©cidèrent de masser sur la frontière marocaine huit escadrons de cavalerie, spahis et chasseurs d'Afrique, deux compagnies de zouaves et trois compagnies de tirailleurs, sous les ordres supĂ©rieurs de M. le colonel Delaneau du 2e chasseurs, dont le quartier gĂ©nĂ©ral serait provisoirement installĂ© Ă  Tekbalet, situĂ© Ă  environ 10 kilomètres Ă  l'est d'Oudjda. »
  21. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  22. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  23. « Courrier de Tlemcen », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « Le successeur du GĂ©nĂ©ral O'Connor, dans le commandement du 2e RĂ©giment de Chasseurs d'Afrique, est M. le Colonel Delanneau arrivĂ© depuis quelques jours Ă  Tlemcen. »
  24. « Journal officiel de la RĂ©publique française. Lois et dĂ©crets », sur Gallica, (consultĂ© le ) : « 2e rĂ©g. de chasseurs d'Afrique. Delanneau (Pierre-LĂ©on), colonel; 33 ans de services, 19 campagnes. Chevalier du 25 aoĂ»t 1881. »
  25. Alphonse-Michel Blanc, Souvenirs d'un vieux zouave, , 430 p. (lire en ligne), p. 74-77
    « Presque à la même époque, le 2e chasseurs d'Afrique s'illustrait dans un combat dont l'issue semblait devoir lui être fatale et qui tourna complètement à sa gloire, grâce à la bravoure de deux de ses capitaines, MM. Daumas et Favart. »
  26. « Bulletin des arrêts de la Cour de cassation rendus en matière criminelle », sur Gallica, (consulté le )
  27. Jean de Riste, Le général Margueritte tué à Sedan (2e édition), , 54 p. (lire en ligne), p. 7-9
  28. Le Miroir no 59 du 10 janvier 1915

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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