Marc Martin-Siegfried
Marc Martin-Siegfried, né le à Saint-Raphaël et mort le à Paris, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Officier de cavalerie expérimenté, il choisit de se rallier à la France libre au début de la Seconde Guerre mondiale et combat en Afrique du Nord avant de prendre part à la Libération de la France. Après la guerre, il exerce de nombreuses fonctions d'état-major et de commandement avant de prendre sa retraite avec le grade de général de brigade.
Marc Martin-Siegfried | |
Naissance | Saint-Raphaël (Var) |
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Décès | (à 78 ans) Paris |
Origine | France |
Allégeance | République française France libre |
Arme | Cavalerie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1932 – 1969 |
Commandement | 4e régiment de spahis marocains 2e régiment de chasseurs d'Afrique 1re brigade blindée |
Conflits | Grande révolte syrienne Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Croix de la Valeur militaire |
Biographie
Jeunesse et engagement
Marc Martin-Siegfried naît le 21 juin 1911 à Saint-Raphaël, dans le Var, d'un père officier de la marine nationale[1]. Suivant les traces de son père mais dans l'armée de terre, il entre à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1932 dans la promotion de Bournazel[2]. Sorti en 1934, il est affecté au 2e régiment de chasseurs à cheval puis, volontaire pour servir au Levant français, il est muté au 1er régiment de spahis marocains à Alep[2]. Chef d'un escadron de partisans au nord de la Syrie, il passe ensuite sous les ordres du commandant Philibert Collet et commande un escadron tcherkesses près de Damas[2].
Seconde Guerre mondiale
En mai 1941, lorsque le commandant Collet choisit de se rallier à la France libre, Marc Martin-Siegfried le suit et s'engage dans les forces françaises libres[3]. Après avoir participé à la campagne de Syrie, il reste en poste dans la région de Damas puis parvient à convaincre Philibert Collet, devenu général, de la laisser partir dans une unité combattante[2]. Il est ainsi muté au 1er régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM) en Libye en janvier 1943 et, en tant qu'adjoint du chef de corps Jean Rémy, participe à la la guerre du Désert[2]. Il prend ensuite part à la campagne de Tunisie puis, à l'issue de celle-ci, est envoyé au repos au Maroc où avec son régiment il intègre la 2e division blindée (2e DB) alors en formation[2].
Promu chef d'escadron, Marc Martin-Siegfried débarque sur Utah Beach avec la 2e DB en août 1944[2]. Commandant un escadron du 1er RMSM, il combat lors de la bataille de Normandie puis, sous les ordres de François Morel-Deville, avance vers la capitale française et teste les défenses allemandes avant de participer à la Libération de Paris[2]. Suivant l'avancée de la 2e DB, il se retrouve ensuite engagé dans la campagne de Lorraine[2]. Le 19 novembre 1944, il est gravement blessé par un éclat d'obus à Badonviller et doit passer plusieurs mois d'hospitalisation et de convalescence[2]. Une fois rétabli, il rejoint le 1er RSMS sur les côtes de l'Atlantique et participe à la réduction de la poche de La Rochelle[2]. Il retrouve ensuite le reste de la 2e DB en Allemagne où il termine la guerre[2].
Après-Guerre
Après avoir suivi les cours de l'école d'état-major, il est envoyé en Indochine où il commande le 4e bureau (ravitaillement et transport) à Saigon[2]. Il retourne en métropole en 1947 et travaille à l'état-major de l'armée de terre à Paris jusqu'en 1950 puis part pour l'Autriche où il est officier de liaison avec l'armée américaine à Salzbourg[2]. En 1954, il prend le commandement du 4e régiment de spahis marocains à Alger puis retourne à Paris en 1956 pour travailler au Grand Quartier général des puissances alliées en Europe[2]. Chef de corps du 2e régiment de chasseurs d'Afrique de 1960 à 1962, il est muté en Allemagne et devient adjoint du commandant de la 13e brigade motorisée à Constance puis commandant de la 1re brigade blindée à Saarburg[2]. En 1965, il est promu général de brigade et travaille pour l'OTAN avant d'être nommé adjoint du commandant de la 8e division d'infanterie à Compiègne en 1967[2].
Marc Martin-Siegfried meurt le 6 mars 1990 Ă Paris[1].
DĂ©corations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).