24e division d'infanterie (Empire allemand)
La 2e division d'infanterie royale saxonne, devenue en 1914 la 24e division d'infanterie, est une unité de l'armée saxonne intégrée à l'armée allemande à partir de la guerre franco-allemande de 1870. Elle participe à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement de ce conflit, la 24e division forme avec la 40e division d'infanterie le 19e corps d'armée (de) rattaché à la 3e armée. Elle participe à la prise de Dinant, puis à la poursuite des troupes françaises. En septembre, elle est engagée dans la bataille de la Marne puis est transférée dans les Flandres où elle combat dans la région d'Ypres.
24e division d'infanterie | |
Création | |
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Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Leipzig[1] |
Guerres | Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre franco-allemande de 1870 Bataille de Saint-Privat Bataille de Beaumont Bataille de Sedan Siège de Paris Première Guerre mondiale 1914 - Bataille de Dinant 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Vitry) 1914 - Première bataille d'Ypres 1915 - Bataille de Neuve-Chapelle 1915 - Bataille de Festubert 1915 - Bataille de l'Artois 1915 - 2e Bataille de l'Artois 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille de Messines 1917 - Bataille de Passchendaele 1918 - Offensive Michael 1918 - Bataille de la Marne (Bataille du Soissonnais) 1918 - Offensive des Cent-Jours (Bataille de Picardie) |
En 1915, la 24e division est sollicitée à plusieurs reprises pour s'opposer aux tentatives alliées de percées du front en Artois des mois de juin et de septembre. En 1916, elle est engagée lors de la bataille de la Somme. L'année suivante, elle combat aux batailles de Messines et de Passchendaele. En 1918, la division fait partie des unités employées lors de l'offensive Michael ; à partir de l'été elle participe aux combats défensifs de l'armée allemande devant la progression alliée. Après la signature de l'armistice, la 24e division est transférée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.
Guerre franco-allemande de 1870
Composition en 1870
- 47e brigade d'infanterie (3e brigade d'infanterie saxonne)
- 104e régiment d'infanterie (de)
- 105e régiment d'infanterie
- 48e brigade d'infanterie (4e brigade d'infanterie saxonne)
- 106e régiment d'infanterie
- 107e régiment d'infanterie
Historique
Au cours de la guerre franco allemande de 1870, l'armée saxonne est alliée à l'armée prussienne. Elle combat lors des batailles de Saint-Privat et de Beaumont avant de participer à la bataille décisive de Sedan. La division est ensuite engagée dans le siège de Paris.
Première Guerre mondiale
Composition
La 24e division d'infanterie recrute ses éléments uniquement dans le royaume de Saxe, dans la région de Leipzig.
Temps de paix, début 1914
- 47e brigade d'infanterie (3e brigade d'infanterie saxonne), (Döbeln)
- 48e brigade d'infanterie (4e brigade d'infanterie royal saxon), (Leipzig)
- 106e régiment d'infanterie (Leipzig)
- 107e régiment d'infanterie (Leipzig)
- 24e brigade de cavalerie (2e brigade de cavalerie royal saxon) (Leipzig)
Composition Ă la mobilisation - 1915
- 47e brigade d'infanterie
- 139e régiment d'infanterie
- 179e régiment d'infanterie
- 48e brigade d'infanterie
- 106e régiment d'infanterie
- 107e régiment d'infanterie
- 24e brigade d'artillerie de campagne
- 77e régiment d'artillerie de campagne
- 78e régiment d'artillerie de campagne
- 18e régiment de uhlans
- 1re compagnie du 22e bataillon de pionniers
1916
- 47e brigade d'infanterie
- 139e régiment d'infanterie
- 133e régiment d'infanterie
- 179e régiment d'infanterie
- 24e brigade d'artillerie de campagne
- 77e régiment d'artillerie de campagne
- 78e régiment d'artillerie de campagne
- 19e régiment de hussards
- 1re compagnie du 22e bataillon de pionniers
1917
- 89e brigade d'infanterie
- 139e régiment d'infanterie
- 133e régiment d'infanterie
- 179e régiment d'infanterie
- 24e commandement divisionnaire
- 77e régiment d'artillerie de campagne
- 1 escadron du 19e régiment de hussards
- 2e et 5e compagnies du 22e bataillon de pionniers
1918
- 89e brigade d'infanterie
- 139e régiment d'infanterie
- 133e régiment d'infanterie
- 179e régiment d'infanterie
- 24e commandement divisionnaire
- 77e régiment d'artillerie de campagne
- 90e bataillon d'artillerie Ă pied (Ă©tat-major, 1re, 2e et 3e batteries)
- 1 escadron du 19e régiment de hussards
- 2e et 5e compagnies du 22e bataillon de pionniers
Historique
Au déclenchement du conflit, la 24e division d'infanterie forme avec la 40e division d'infanterie le XIXe corps d'armée rattaché à la IIIe armée allemande.
1914
- 4 - : La 48e brigade d'infanterie est amenée par V.F. à Prüm dans la région de l'Eifel, le elle pénètre au nord du Luxembourg.
- 11 - : regroupement de la division vers Houffalize, puis progression vers la Meuse.
- 22 - : engagée dans la bataille de Dinant ; soutien la IIe armée allemande en menaçant l'aile droite de la Ve armée française dans la bataille de Charleroi, combats vers Mettet et Philippeville puis progression vers la Sormonne.
- - : poursuite des troupes françaises, franchissement de l'Aisne et de la Marne.
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne, (Bataille de Vitry) combats entre Vitry-le-François et Maisons-en-Champagne[2].
- - : repli en direction de Saint-Hilaire-le-Grand, puis occupation d'un secteur du front dans cette région.
- - : retrait du front, mouvement vers Lille puis dans les Flandres ; engagée dans la bataille d'Ypres.
1915
- - : occupation de secteur sur le front des Flandres.
- : réorganisation de la division, les 106e et 107e régiments d'infanterie sont transférés à la 58e division d'infanterie nouvellement créée[2]. La 24e division est renforcée par l'arrivée du 133e régiment d'infanterie en provenance de la 40e division d'infanterie[2].
- 10 - : plusieurs unités engagées dans la bataille de Neuve-Chapelle.
- - : plusieurs unités engagées dans la bataille de Festubert au cours du mois de mai et dans la bataille de l'Artois par des renforts dans la région de Souchez.
- - : engagée dans la seconde bataille de l'Artois.
- - : actions locales de diversion sur le front de la division, avant le déclenchement de la bataille de la Somme.
1916
- 5 - : retrait du front, mouvement vers le front de la Somme et engagée dans la bataille de la Somme au nord de Pozières.
- 1er septembre - : retrait du front, mouvement dans les Flandres et occupation d'un secteur vers Neuve-Chapelle et La Bassée puis vers Le Sars et la butte de Warlencourt.
- - : retrait du front, la division est à nouveau engagée dans la bataille de la Somme. La division subit des pertes très lourdes plus de 6 217 hommes soit 69 % de l'effectif de l'unité[2].
- - : retrait du front, la division est transférée dans les Flandres et occupe un secteur entre le canal Ypres-Comines et la Douve.
1917
- avril - : retrait du front ; repos dans la région de Lille.
- - : en ligne dans le secteur de Wytschaete-Bogen[3]. À partir du , engagée dans la bataille de Messines dans le secteur de Hollebeck, la division subit des pertes très lourdes.
- - : retrait du front, repos.
- - octobre : en ligne dans le secteur sud-ouest de Houthem.
- début octobre - : retrait du front puis engagée dans la bataille de Passchendaele au sud-est d'Ypres au nord-ouest de Zandvoorde.
- - : retrait du front et occupation d'un secteur au sud de la Scarpe dans la région de Monchy-le-Preux.
1918
- - : relevée par la 185e division d'infanterie[3], mouvement dans la région de Valenciennes ; repos et instructions.
- 16 - : mouvement par Ă©tapes par Raismes, Haveluy, Wallers, Aniche, Aubigny-au-Bac et Marquion.
- 22 - : engagée dans l'offensive Michael, en seconde ligne jusqu'au , puis combats dans le sud de Bapaume vers Ligny-Thilloy. La division progresse et atteint Grévillers le , Achiet-le-Petit le et Hébuterne le [3].
- - : la division est placée en seconde ligne, en réserve.
- 7 - : en première ligne dans le secteur de Hébuterne et de Bucquoy.
- - : retrait du front ; repos dans la région de Bapaume, puis de Valenciennes.
- - : la division occupe un secteur au bois d'Aveluy.
- - : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Cambrai en réserve de l'OHL.
- 18 - : mouvement vers les Flandres annulé, la division est transférée de Sancourt vers Chaulnes puis mouvement vers Le Quesnel[3] engagée dans la bataille de la Marne, (bataille du Soissonnais) ; occupation d'un secteur vers Hargicourt.
- 1er - : engagée dans la bataille de Picardie, forte résistance aux troupes françaises, 800 hommes de la division sont faits prisonniers[4].
- 18 - : retrait du front, repos dans la région de Ham.
- - : mouvement vers Laon, en ligne dans le secteur de Coucy-le-Château.
- - : la division est contrainte au repli, occupation d'un nouveau secteur vers Barisis-aux-Bois.
- 3 - : retrait du front et transport par camions vers Fontaine-Uterte et occupation d'un secteur vers Sequehart, la division est contrainte au repli vers Montbrehain, puis vers Vaux-Andigny[4].
- - : retrait du front, la division est observée vers Fourmies vers le , sa position est ensuite mal connue. À la fin du conflit, la division est rapatriée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
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Generalleutnant | Bernhard von Schimpff | - |
Generalmajor | Gustav Erwin Nehrhoff von Holderberg | - |
Generalmajor | Alban von Montbé | - |
Generalleutnant | Adolf Leopold von Tschirschky und Bögendorff | - |
Generalleutnant | Bernhard von Holleben genannt von Normann (de) | - |
Generalleutnant | Julius von Tschirschnitz | - |
Generalleutnant | Gottlob von Hodenberg (de) | - |
Generalleutnant | Heinrich Leo von Treitschke (de) | - |
Generalleutnant | Alexander Vitzthum von Eckstädt (de) | - |
Generalleutnant | Adolf von Rabenhorst (de) | - |
Generalleutnant/General der Infanterie | Karl Ludwig d'Elsa | - |
Generalleutnant | Adolf MĂĽller | - |
Generalleutnant/General der Kavallerie | Hans Krug von Nidda (de) | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Rudolph Hammer (de) | - |
Notes et références
Notes
Références
- Wegner 1990, p. 120.
- US Army 1920, p. 344
- US Army 1920, p. 345
- US Army 1920, p. 346
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 24th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 24. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)